Script Seedbox Docker (SSDv2) et bien plus encore !
Ça fait maintenant quelques années que je suis et parle de « SSDv2 », mené notamment par Laster13 & Merrick puis rejoints au fil du temps par de nombreux développeurs francophones de l’univers du DL/streaming.
Ce script installe de manière assez simple, et pourtant complète, tout un tas d’outils en format Docker, derrière un proxy Traefik, pour créer, gérer et profiter d’une librairie de contenus numériques. Les configurations restent à charge de l’utilisateur bien évidemment.
Je pense confirme que le WiKi n’est pas à jour, mais voici un aperçu de ce qu’il permet d’installer, « c’est pas mal » 🙂
La liste est quasi sans fin puisqu’en plus de pouvoir installer des applications de son choix en parallèle du script, il est très souvent mis à jour.
Il y a des commits très fréquents, les développeurs (staffiens ou non) sont hyper présents et réactifs aux questions, remarques et suggestions. Il n’est pas rare de croiser une demande d’applicatif avec une réponse testée voire envoyée en prod dans les quelques heures. Ça sent la passion et la bienveillance !
Le Discord est très clair et très bien catégorisé et on peut y discuter de tout du moment qu’on ne poste pas d’accès direct à du contenu non autorisé.
Ce script s’adresse d’une part aux débutants sur serveurs Linux, mais qui ont déjà des notions liées aux univers de l’auto-hébergement, du téléchargement et du streaming (ou savent utiliser Google/Reddit) pour savoir ce que sont Traefik, PlexPatrol, Decypharr, RDT-Client, Radarr, Jellyfin etc.
Mais ce script est également destiné aux geeks qui souhaitent juste installer des applications simplement, testées, avec un support, en quelques choix dans un terminal. Sans se prendre le chou.
De mon point de vue, sans compter les applications « tierces » qui servent à faire ses comptes, héberger ses photos ou des serveurs de jeux, ce script couvre les 3 tendances de ces dernières années :
– La création d’une bibliothèque multimédia locale via les *arr, selon son stockage disponible,
– La création d’une bibliothèque distante via les *arr et des débrideurs (leur cache plus précisément),
– L’hébergement d’outils dédiés à Stremio pour se faire sa plateforme personnalisée de streaming.
Les incontournables pour l’installer : savoir lire, un nom de domaine ajouté à Cloudflare et une machine dédiée en fresh install Ubuntu 24 (à date) : VPS, VM, serveur baremetal, vieux PC/portable…
Tout est indiqué dans les prérequis. Et si Linux = martien pour vous, vous êtes guidés tout au long de l’installation, c’est vraiment bien expliqué.
J’installe ça sur un vieux PC avec un i3-6100 @3.70GHz, 8GB de RAM et Ubuntu serveur 24, ce qui correspond au minimum requis.
Si vous hébergez la machine chez vous, le script va interroger ip-api.com qui est bloqué par une liste de filtrage DNS (AdGuardHome, Pi-Hole), anticipez son déblocage.
De même, pensez à rediriger les ports 80 et 443 vers la machine depuis votre box FAI/routeur, pour que le reverse proxy puisse fonctionner. Si vous avez déjà un reverse proxy, comme moi j’ai NPM, soit vous le coupez le temps de tester soit vous migrez vers Traefik soit vous faites tourner les 2 en parallèle (je dois tester ça).
Après MàJ de l’OS et installation de git, cloner le repo SSDv2 dans son /home

Puis lancement du script



On répond à quelques questions pour la configuration : définir un mot de passe, renseigner un email, un nom de domaine

Indiquer si on souhaite utiliser Cloudflare. Comme dit au début de cet article, c’est bien plus pratique, notamment pour la création des sous-domaines utilisés pour les différents services, mais également pour masquer son IP privée (si serveur à la maison) des personnes qui auront accès auxdits services.

On indique alors email et clé API. Là encore, si vous ne savez pas faire, suivre la procédure du WiKi (prérequis).
Puis l’installation suit son cours

À l’installation de Traefik, le reverse proxy Nginx, on peut modifier le sous-domaine par défaut et définir le type d’authentification : basique, oauth ou Authelia (application tierce, renforcée, mais qui fait aussi plus « pro »). Tout est là encore indiqué dans le WiKi.

Et nous arrivons au choix d’installation ou non de Zurg. C’est particulièrement là que le WiKi n’est plus à jour, Zurg et tout cet univers du streaming via les débrideurs étant assez récent.

Car il s’agit en fait d’installer une version modifiée de rClone qui permet d’utiliser RealDebrid via un WebDav pour accéder/indexer/lire leur contenu en cache plutôt que de le télécharger sur son serveur, de manière « classique », que ce soit en BitTorrent ou Usenet.
Attention, comme toujours, cette méthode n’est pas sans risque pour les comptes utilisés sur les trackers BitTorrent (assimilé à de la triche) et non plus infaillible puisque de nombreux utilisateurs se rendent par exemple compte ce matin que beaucoup de contenu en cache sur AllDebrid a été vidé (tout se reDL de manière automatisée, mais ça met un coup à l’instant T aux bibliothèques Emby/JellyFin). Et il se dit également qu’il y a plus de contenu VF en cache chez AD que RD.
Bien entendu, ça suppose d’avoir un compte Real-Debrid et la clé API qui va bien.
On pourra par la suite installer RDT-Client qui permet d’utiliser, entre autres, AllDebrid.


S’ensuit la création des dossiers pour la bibliothèque, je fais simple et me contente de Films et Series

Et l’installation de base est terminée !

Tadaaaaa !!!

De là, on peut suivre les consignes puis de déco/reconnecter à son serveur et relancer le script.
Pour le configurer ou modifier les applis, vous pouvez le relancer
cd /home/aerya/seedbox-compose
./seedbox.sh

Le 1er choix permet d’installer des applications (ou les copier, sauvegarder, etc).

Pour parcourir/installer les applications disponibles dans le script, aller sur Installer / Applications seedbox et <entrée> puis utiliser les flèches haut/bas et la barre espace pour cocher les cases


Une fois le ou les choix fait.s, poursuivre en appuyant sur <entrée>

Dans ce test, je ne personnalise aucun nom de domaine (choix n => tout par défaut => application.domaine.com) et utilise Authelia pour les authentifications.
J’aurais apprécié avoir une option pour sélectionner par défaut, pour l’installation en cours, les choix de sous-domaine et auth, pour ne pas avoir à rester devant le terminal et interagir pendant la suite du processus.
Là je m’installe quelques trucs à tester et de quoi me refaire un setup Stremio personnel. Notez que pour ça (StreamFusion et StremioCatalog/Trakt) il faudra des clés API Alldebrid et/ou Real-Debrid (lien référent si vous voulez vous faire un compte), TMDB, Trakt (client ID et secret).
On peut gérer la seedbox via le choix 2 : sécurisation, changement de domaine, ajout d’un client VPN, de divers outils…




Il ne reste enfin qu’à configurer les outils installés. C’est propre à chacun et dépend de ses abonnements à des débrideurs, de ses comptes sur des sites « sources » et de ses goûts en termes de qualités et langues. Bref, bien trop compliqué de préparer des configurations prêtes à l’emploi.
TRaSH-Guides propose des exemples et profils, par exemple pour les *arr.
Le petit bémol de SSDv2 est qu’il ne propose pas encore de dashboard récapitulatif des applications installées et des sous-domaines. Il semble que ce soit en projet, mais sans ETA. Vu le boulot qu’ils abattent à côté, on ne leur en veut pas 😛
Du coup je me suis fait un petit script qui va chercher les sous-domaines de Traefik, les Dockers créés et mix tout ça dans une récap qui n’est sans doute pas la plus belle mais que je trouve bien pratique. J’ai publié ça sur mon GitHub.


Merci à laster13 pour sa dispo et sa bienveillance, depuis des années 🙂