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À partir d’avant-hierSanté Corps Esprit

Oseriez-vous avaler ce colorant contre le cancer ?

22 mars 2024 à 12:59

Cher(e) ami(e),

Vous connaissez certainement le Pr Laurent Schwartz.

C’est l’un des meilleurs spécialistes du cancer en France.

Quand il a lancé cette bouteille à la mer il y a quelque temps, j’ai aussi eu envie de comprendre :

schwartz

Je me suis aussitôt plongée dans mes recherches.

L’un des derniers articles publiés sur le sujet, en septembre 2023, m’a stupéfaite[1] :

« Des composés anticancéreux efficaces, sûrs et peu coûteux continuent d’être largement recherchés et étudiés (…). Le réexamen du potentiel pharmacologique de composés bien connus constitue un axe prometteur de développement de médicaments. Le bleu de méthylène (MB) – chlorure de méthylthioninium – peut être considéré comme l’une de ces substances. »

Oui, vous avez bien lu : le bleu de méthylène serait un excellent candidat anti-cancer !

En réalité, il l’aurait été jusqu’au début du XXe siècle… jusqu’à tomber aux oubliettes.

Est-ce parce qu’il ne coûte trois fois rien qu’il n’intéresse personne ?

Peut-être, mais d’abord, essayons de comprendre le mécanisme complexe de

La thérapie photodynamique anticancer : êtes-vous prêt à « brûler » de l’intérieur ?

Personnellement, j’ai découvert cette thérapie confidentielle.

Pourtant, elle semble utilisée depuis des années pour les cancers de la peau.

Son principe n’est pas évident : une molécule inoffensive, comme le bleu de méthylène, va s’accumuler dans les cellules à traiter.

Elle va ensuite être transformée en une molécule cytotoxique (= qui va tuer les cellules cancéreuses) sous l’effet d’une excitation lumineuse[2].

Plusieurs études solides ont montré que le bleu de méthylène avait cette action photosensibilisante : il serait donc capable de perturber les cellules cancéreuses[3]

Le bleu de méthylène serait capable de produire des espèces réactives à l’oxygène.

Or, on sait que les cellules cancéreuses, dans leur grande majorité, « ne respirent plus »[4].

Dès lors, en réactivant leur « respiration cellulaire », le bleu pourrait induire leur mort cellulaire (apoptose).

Et pour cause, cette thérapie a fait ses preuves sur le mélanome, les carcinomes, ou encore les tumeurs colorectales

… et demain peut-être sur le cancer du sein.

Car, les chercheurs indiquent que le bleu « peut inhiber le développement ducancer du sein. Pendant la thérapie photodynamique avec MB, la croissance tumorale était significativement plus faible que dans les groupes témoins[5]. »

Si vous êtes concerné, parlez-en avec votre médecin avant d’en prendre en automédicamentation. Il existe des contre-indications sérieuses, notamment en cas de prise d’antidépresseurs, type ISRS[6]

(Sachez toutefois que le Pr Schwartz recommande 1 gélule de 75 mg, deux fois par jour.)

Si le cancer semble être un domaine très prometteur pour le bleu de méthylène, c’est loin d’être le seul :

280 mg de bleu de méthylène… pourraient restaurer votre mémoire

Cet exploit est certes surprenant mais pas nouveau :

« La stimulation de la mémoire par de faibles doses de bleu de méthylène a été décrite pour la première fois chez le rat il y a plus de 30 ans[7]. »

En 2016, des chercheurs du Texas ont donc testé cette hypothèse sur 26 volontaires, de 22 à 62 ans.

Par tirage au sort, ils ont distingué ceux qui prendraient 280 mg de bleu de méthylène de ceux qui auraient un placebo.

Tous ont subi des tests d’attention et de mémoire à court terme avant et 1h après.

Résultats : ceux qui ont pris du bleu de méthylène avaient une plus grande activité dans les aires cérébrales dédiées à l’attention.

Surtout, leurs réponses étaient meilleures sur les questions de mémoire (+7 % par rapport au placebo)[8].

Pour les auteurs, il est indispensable d’approfondir ce « traitement prometteur » contre Alzheimer et les autres troubles neurodégénératifs.

Mais comment expliquer qu’un colorant soit un excellent neuroprotecteur, en réactivant des circuits cérébraux ?

La réponse se trouve probablement dans un mécanisme épatant :

Ce bleu protège vos mitochondries (votre bouclier anti-vieillissement intérieur et extérieur)

Quand vos mitochondries (vos usines à énergie) se dégradent, votre organisme vieillit.

Or, on sait que ce dysfonctionnement mitochondrial est présent dans de nombreuses pathologies neurodégénératives.

C’est là que le bleu de méthylène trouve son intérêt car :

  • il augmente la quantité des mitochondries[9],
  • il augmente la fabrication d’ATP, la source d’énergie de vos cellules,
  • il atténue le stress oxydatif qui nuit aux mitochondries.

Pour le dire autrement : vos cellules sont mieux oxygénées[10]… et donc en meilleure forme !

Et cela se voit même sur votre peau !

Jugez par vous-même[11] :

peau méthylène

Cette étude de l’université du Maryland en 2017 a fait l’effet d’une bombe dans la médecine anti-âge car le bleu de méthylène[12] :

  • stimulerait la production de fibroblastes (qui produisent le collagène),
  • retarderait la sénescence cellulaire (les cellules meurent moins vite),
  • éloignerait l’effet du stress oxydatif,
  • modifierait l’expression des gènes du vieillissement (y compris chez les plus de 80 ans),
  • accélérerait la cicatrisation.

Résultat : la peau artificielle, traitée pendant 4 semaines avec du bleu de méthylène, était plus épaisse et mieux hydratée (2 caractéristiques d’une peau jeune).

Le tout, sans avoir la peau bleue – car les dosages étaient très faibles. (Je vous déconseille toutefois d’en mettre dans votre crème de jour !)

Pas étonnant que le bleu de méthylène se retrouve dans nos cosmétiques à l’avenir[13] !

Alors, un médicament essentiel ?

Figurez-vous que ce n’est même pas pour cela que le bleu de méthylène est classé par l’OMS parmi les médicaments essentiels.

En effet, c’est l’antidote de référence des infections graves du sang, les méthémoglobinémies, à l’hôpital et dans les centres anti-poison.

Mais surtout, c’est un antibiotique de la première heure, que l’on redécouvre avec l’augmentation de la résistance de certains antibiotiques.

Si le bleu de méthylène a d’abord servi à repérer les parasites et les levures, sur des prélèvements, des pionniers ont rapidement identifié son potentiel thérapeutique.

Car comme d’autres colorants, le bleu est capable de tuer les microbes pathogènes.

C’est le cas du Plasmodium, le parasite responsable du paludisme (malaria), sur lequel le bleu est foudroyant.

À tel point qu’à la fin du XIXe siècle, les populations des zones infestées sont presque toutes traitées au bleu de méthylène.

Son efficacité est remarquable, de l’ordre de 100 % quand le bleu est administré dans les 7 jours[14].

Son seul reproche ? Une coloration bleu-vert des urines et quelques vomissements (souvent dus à l’amertume). Aucun cas grave d’intoxication n’est enregistré[15].

Avec l’apparition des antipaludiques synthétiques, il est là encore relégué aux oubliettes…

Gageons toutefois qu’avec les limites rencontrées par la médecine chimique, ce remède mis au point en 1876 par le chimiste allemand Caro, retrouve ENFIN ses lettres de noblesse.

L’explosion des recherches est en tout cas de bon augure :

études bleu

Le « boulet magique », tel qu’il était surnommé, n’est pas prêt d’avoir dit son dernier mot !

D’autant plus qu’un laboratoire marseillais[16] a réussi à purifier 50 fois plus le bleu de méthylène.

Ses impuretés pouvaient, par le passé, engendrer des effets secondaires en raison du fait que le bleu ‘’chélate’’ les métaux lourds.

Ce n’est désormais plus le cas, ouvrant de prometteuses perspectives !

Et vous, utilisiez-vous le bleu de méthylène quand vous étiez enfant ? Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

Vos réponses m’intéressent !

Prenez soin de vous,

Catherine Lesage

Estomac – votre chaussette produit-elle assez d’acide ?!

15 février 2024 à 12:18

Cher(e) ami(e),

Souffrez-vous de terribles brûlures d’estomac ?

Si c’est le cas, lisez bien ma lettre jusqu’au bout.

Car quand vous l’aurez finie, vous en saurez peut-être plus que certains médecins !

En effet, certains croient encore dur comme fer que ces brûlures sont dues à un excès d’acidité (hyperchlorhydrie).

Pour eux, la réponse est simple : il faut « couper » la sécrétion d’acide chlorhydrique avec des IPP, les inhibiteurs de la pompe à protons.

Sauf que dans bien des cas, l’hypothèse de départ est fausse…

En réalité, vous souffrez non pas d’une hyperchlorhydrie, mais bien d’une hypochlorhydrie – très fréquente après 50 ans !

Cette confusion vient du fait que ces 2 pathologies ont quasiment les mêmes symptômes :

  • des brûlures, des reflux avec parfois des crampes,
  • une digestion lente,
  • l’envie de dormir après les repas,
  • le besoin de déboutonner votre bouton de pantalon,
  • des rots ou des gaz fréquents,
  • des résidus alimentaires non digérés dans les selles.

Si vous avez l’impression que je parle de vous, alors posez-vous cette question :

Trop d’acide ou pas assez : comment se porte votre chaussette ?

L’estomac est souvent comparé à une chaussette, à cause de sa forme en J.

Sans rentrer dans les détails anatomiques, sachez que cette poche joue un rôle non négligeable dans votre digestion.

Son rôle est de ‘’réceptionner’’ les aliments pour qu’ils n’arrivent pas trop vite dans le duodénum où commencera la digestion à proprement parler. 

Il va aussi lui ‘’pré-mâcher’’ le travail en réduisant le bol alimentaire en bouillie (en chyme).

C’est là que le fameux acide chlorhydrique, sécrété par l’estomac, entre en scène avec 3 fonctions :

  • désinfecter le bol alimentaire pour éviter les microbes,
  • réduire le bol alimentaire en purée,
  • acidifier le chyme car une bonne digestion requiert un pH bas (= acide, autour de 3,5).

Heureusement que le mucus de vos muqueuses assure une bonne étanchéité pour éviter des fuites d’acide !

Sauf que parfois, ce mucus est insuffisant et/ou que vous produisez trop d’acide, et c’est la gastrite[1].

Mais parfois, c’est l’inverse… vous n’avez pas assez d’acide chlorhydrique et votre estomac n’arrive pas à bien travailler…

Pour en avoir le cœur net, faites le test à la maison !

Ne comptez pas sur votre médecin pour vous les suggérer. 

Comme je vous l’ai dit, peu de médecins envisagent la piste de l’hypochlorhydrie en cas de brûlures d’estomac.

Pourtant, il existe 2 tests maison très faciles à réaliser :

1/ Test au bicarbonate : le matin, à jeun, buvez un verre d’eau à température ambiante additionné d’1 c. à café rase de bicarbonate de sodium. Lancez le chronomètre.

➡ Si vous avez une sécrétion normale d’HCL, vous allez roter au bout de 2 minutes.

➡ Si le rot apparaît après 3 min (ou pas du tout), c’est que vous manquez certainement d’HCL.

2/ Test au vinaigre de cidre : le matin, à jeun, buvez 1 c. à café de vinaigre de cidre.

➡ Si vous avez une hyperchlorhydrie, ça va brûler !

➡ Si vous avez une hypochlorhydrie, vous allez être soulagé !

Attention, si vous avez une gastrite ou une oesophagite, ne réalisez pas le 2e test !

Relancez votre production d’acidité en faisant ceci

Une fois fixé(e) sur l’origine de vos brûlures, vous pourrez actionner le bon plan de bataille, en travaillant sur les causes de votre manque de sécrétion :

  • mangez moins vite,
  • prenez le temps de bien mastiquer,
  • détendez-vous (le stress diminue la production d’HCL),
  • allez-y mollo sur les protéines (leur digestion requiert plus de HCL).

Sachez toutefois que le vieillissement ou encore des dérèglements immunitaires (du type Crohn ou thyroïdite d’Hashimoto) peuvent favoriser une hypochlorhydrie.

Et si ces règles d’hygiène de vie ne suffisent pas, alors tournez-vous vers

La bétaïne, un trésor bien caché dans les betteraves sucrières !

Il n’existe pas une mais plusieurs formes de bétaïne, qui sont toutes des molécules issues de la betterave rouge sucrière.

Dans le cas d’une hypochlorhydrie, seule la bétaïne HCL vous sera utile.

Elle permet naturellement de :

  • réduire le pH gastrique,
  • restaurer la barrière intestinale,
  • produire davantage de HCL.

Petit bémol : elle ne résout pas vraiment les causes, même si elle soulage efficacement les symptômes,

Concrètement, vous pouvez prendre vos gélules aux repas (et jamais en dehors des repas).

La dose recommandée est entre 350 et 500 mg.

Attention, cette bétaïne est exclusivement réservée aux hypochlorhydries avérées. N’en prenez pas si vous souffrez de gastrite, d’ulcère ou d’oesophagite.

De même, si vous ressentez des brûlures après avoir pris de la bétaïne, arrêtez-la immédiatement.

Enfin, vérifiez bien quelle bétaïne vous achetez (HCL, TMG ou triméthylglycine ou citrate de bétaïne). Si rien n’est précisément indiqué, passez votre chemin !

Voilà en tout cas une piste qui j’espère vous sera utile en cas de brûlures intempestives !

Vous voyez, il y a toujours des choses à faire – faut-il encore avoir accès à ces solutions…

Prenez soin de vous,

Catherine Lesage

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