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À partir d’avant-hierReflets.info

L’armée russe ouvre un nouveau front dans la région de Kharkiv

22 mai 2024 à 12:13

Le manque de munitions est toujours problématique pour Kyiv

Les premiers effets des annonces d'aides pourraient être effectifs en juin. En attendant, Moscou multiplie les actions qui posent des problèmes logistiques et militaires aux Ukrainiens.

Photo d'un soldat ukrainien postée par le président Volodymyr Zelenskyy sur Twitter

L’armée russe a ouvert un nouveau front dans la région de Kharkiv, profitant d’une fenêtre d’opportunité. Car l’armée ukrainienne manque cruellement d’obus d’artillerie, d’avions et de missiles de défense antiaérienne. L’armée russe a logiquement profité de cette fenêtre avant que l’aide américaine massive n’arrive sur le terrain et rééquilibre quelque peu les forces en présence.

L’objectif de cette offensive vers Kharkiv semble surtout de distraire des forces ukrainiennes du Donbass où l’offensive est maximale. Car le volume des forces russe pour ce nouveau front estimé à 50.000 hommes ne permettra pas de prendre la seconde ville du pays. Mais elle pose à l’état-major ukrainien des dilemmes en termes d’allocation de ressources.

Jusqu’à présent cette offensive a permis à la Russie de conquérir une bande de terre d’une profondeur de 5 à 9 km dans trois direction dans l’oblast de Kharkiv, soit un total de 154 km2. Les villages frontaliers étaient indéfendables, estiment les officiels ukrainiens.

« Environ 16000 civils ont été évacués de la zone des combats depuis le 10 mai, raconte Natalia Kabatsiy, la directrice de l’ONG Ukrainienne Comité d’aide médicale. De nombreux villages sont privés d’électricité. Nous sommes mobilisés pour apporter des générateurs et de l’aide d’urgence. La coordination entre les associations et la cellule de crise des autorités fonctionne bien. »

Des critiques ont émergé sur la lenteur de la construction de nouvelles lignes de défense dans la...

D’Uzhgorod à Kharkiv, plongée dans le quotidien de l’Ukraine

14 mai 2024 à 09:01

Carnet de route

Notre journaliste a sillonné l’Ukraine pendant près d’un mois. Deux années de conflit ont laissé des traces et provoqué des fractures irréversibles

Place Maidan à Kyiv un drapeau est planté pour chaque Ukrainien mort durant la guerre contre la Russie - © Reflets

J’embarque ce 11 novembre pour l’Ukraine. C’est mon troisième voyage de l’année 2023. Destination Budapest, puis un train depuis la capitale hongroise vers la ville frontière de Zahony.

Comme depuis le début de la guerre en février 2022, je pars avec une double casquette, celle de journaliste mais aussi d’humanitaire, comme chef de projet de l’association Safe.

Dans la minuscule gare de Zahony, l’ambiance est un peu lourde. Une dizaine de femmes et d’enfants et des personnes âgées patientent pour prendre le train qui les mènera de l’autre côté de la frontière, à Chop. Aucun homme en âge de combattre. Il leur est, sauf exception, interdit de sortir du pays.

« Ici, vous êtes en sécurité » proclame une affiche défraîchie en anglais et en ukrainien de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) à destination de ceux qui viendraient demander l’asile. Elle les invite à téléphoner pour recevoir une aide. Sur le parking de la gare, deux containers frappés du logo OIM semblent désaffectés, stigmates de la crise de 2022 quand des centaines de milliers d’Ukrainiens se pressaient aux frontières de leurs voisins.

J’ai une heure et demi d’attente. Je passe le temps sur des bancs en bois inconfortables. De mes voyages précédents, j’ai appris qu’il était inutile de chercher un bar près de la gare.

Nous embarquons dans la navette assurée des chemins de fer hongrois. Pas de poste de douane côté magyar. Sur le quai, les douaniers contrôlent simplement les passeport. Le trajet dure...

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