Ukraine : l'élection de Trump ouvre une période d'incertitude inquiétante
Le président élu va-t-il retirer tout soutien à l'Ukraine ?
Donald Trump l’a suffisamment fanfaronné dans ses meetings : « Moi, j’arrêterai la guerre en Ukraine en 24 heures ! » C’est à voir… Et surtout, à quel prix ?
Des signaux inquiétants ont déjà été envoyés : Donald Trump Jr a ironisé sur la fin prochaine de « l’argent de poche » de Zelensky, et le Président entend nommer Tulsi Gabbard au poste de directrice nationale du renseignement. Cette nomination à ce poste stratégique, si elle est confirmée, inquiète beaucoup : non seulement elle n’a aucune expérience dans le renseignement, mais elle s’est illustrée ces dernières années dans la défense de régimes ennemis des États-Unis, comme la Syrie de Bachar El-Assad ou encore la Russie. Au début du conflit en Ukraine, elle avait déclaré que l’OTAN était en faute pour ne pas voir entendu les inquiétudes russes. Faut-il conclure, comme François Hollande sur Radio J, que Trump prépare en fait la « capitulation de l'Ukraine », ce qui serait « insupportable pour les Ukrainiens » et une « humiliation » pour les Européens ?
Concrètement, le soutien américain à l’Ukraine est menacé. Cette aide, qui se chiffre à un peu plus de 75 milliards d’euros entre janvier 2022 et juin 2024, représente le tiers de l’aide reçu par Kyiv.
L’Europe peut-elle se substituer aux Etats-Unis ? En partie, si elle accepte de payer davantage.
Mais au-delà de l’aide matérielle, les Américains apportent une aide cruciale en termes d’images, de suivi des lancements de missile et de renseignement électronique. Sans compter le système de communication par satellite Starlink d’Elon Musk, souvent utilisé par l’armée ukrainenne.
« Cela voudrait dire que l’état-major...