Plongée dans l’apnée : mais pourquoi diable faire cela ?
C’est quoi ce « death wish » ?
Drôle d’idée que de descendre toujours plus profond, de retenir sa respiration de plus en plus longtemps avec deux issues : parvenir à remonter ou se noyer. Qu’est-ce qui peut bien pousser autant de monde à plonger le plus loin possible sur une seule respiration ?

Bien sûr, la pratique de l’apnée profonde peut sembler curieuse. Mais les apnéistes ne sont pas seuls dans leur pratique dangereuse. Que dire de ceux qui gravissent des falaises à mains nues, sans s’assurer, de ceux qui conduisent des bolides de Formule 1, des parapentistes, de ceux qui font du base-jump, du Parkour? Bref… La prise de risque semble une activité humaine courante, pratiquée par des hommes comme par des femmes (on dit que les hommes sont plus inconscients) et elle est récompensée par de la dopamine. Dans le cas des apnéistes il y a sans doute autant de motivations que de pratiquants.
Comme je l’expliquais dans un précédent article, je plonge pour la sensation, pour la beauté des paysages, pour celle des jeux de lumière, pour les rencontres incongrues avec les habitants de ces lieux.
OK.
Mais pourquoi vouloir aller titiller les 30 mètres plutôt que d’évoluer – un peu plus longtemps peut-être – dans 2 ou 3 mètres? Les deux me procurent autant de plaisir. Mais les sensations sont différentes. Avant 10 mètres, je ne ressent aucune gène, aucune sensation me disant «tu n’as rien à faire ici, remonte!». Au delà de 15 mètres, je dois commencer à travailler sur moi-même.
Il s’agit plus ici d’un travail d’introspection, de contrôle repris sur son corps. En règle générale, on ne s’interroge pas sur notre corps. Il fait ce que nous voulons. On marche, on saute, on s’assoie, on courre, on respire... Tout cela est réalisé plus ou moins inconsciemment.
Lorsque l’on...