Le néofascisme en marche aux États-Unis va s'étendre
Les milliardaires en sont la cheville ouvrière
Quelques exemples suffisent pour démontrer que le néofascisme est déjà installé outre-Atlantique. À la manoeuvre, Trump, bien entendu, mais aussi le courant MAGA et une tranche conséquente de la population. Et encore les milliardaires, qui voient dans cette nouvelle forme de gouvernance un moyen de gagner encore plus d'argent et de conserver leurs privilèges. Paradoxalement, les citoyens semblent plébisciter ce grand n'importe quoi.
Il est toujours intéressant d'écouter ce que raconte Steve Bannon. Particulièrement décomplexé, ce stratège de l'extrême droite américaine (et européenne) dit souvent tout haut ce que les néofascites pensent tout bas. Cela n'a pas loupé, dans une interview accordée à The Economist il y a quelques jours, il a tranquillement expliqué que Donald Trump allait faire au moins un troisième mandat (ce qui est légalement impossible) : « les gens doivent simplement s'y faire ».
Voilà donc affirmée publiquement la volonté de Trump et de ses alliés de s'assoir définitivement sur la constitution américaine et de tirer un trait sur l'État de droit. Il s'est saisi des institutions, à commencé à décider seul. Les contre-pouvoirs (justice, presse, Congrès) ont été défaillants dans leur opposition à l'établissement d'un pouvoir néofasciste. Aujourd'hui, il envisage de ne pas rendre le pouvoir.
Les journalistes de The Economist ont évidemment évoqué le 22ème amendement qui fixe à deux la limite des mandats que peut exercer le président des États-Unis, consécutifs ou non. C'est une question qui pourrait déstabiliser une personne qui joue avec les mêmes règles démocratiques qu'un journaliste. Mais pas Steve Bannon : « Il existe de nombreuses alternatives différentes. Au moment opportun, nous dévoilerons notre plan, mais sachez qu'il existe bel et bien ». Selon lui, Trump est « un instrument de la volonté divine ...