Pour son émission spéciale "La Grande confrontation : Deux France face à face", LCI a convié six Français·es pro-RN confrontées à six Français·es anti-RN. Parmi les invité·es : peu de profils lambda. Surtout des personnalités médiatiques, comme le youtubeur Georges Matharan, proche des idées d'Éric Zemmour, de même que l'essayiste Driss Ghali. Un choix de dispositif qui a conduit à des dérives notoires. Notamment, des propos selon lesquels il faudrait tuer les personnes qui refusent d'obtempérer ou selon lesquels l'ONU est "antisémite".
Mais puisque Pascal Praud vous dit qu'il existe des "passerelles" entre Les Républicains (LR) et le Rassemblement National (RN) ! Depuis les élections européennes du 9 juin, l'éditorialiste de CNews s'énerve contre "la droite la plus bête du monde", qui refuse de suivre Éric Ciotti en s'alliant au RN de Jordan Bardella, alors que tout le monde sait que "Bardella n'est pas d'extrême droite". D'ailleurs, l'extrême droite existe-t-elle ? Praud n'en est pas si sûr... Il incarne en tout cas à la perfection la stratégie de comm' voulue par son patron, Vincent Bolloré, qui a orchestré avec Ciotti l'annonce d'une alliance LR-RN.
Ancien journaliste du "Point", Christophe Deloire a logiquement fait l'objet d'une nécrologie de l'hebdomadaire. Mais alors que l'article devait être publié, la direction a censuré plusieurs lignes de l'article sans en prévenir l'auteur. Des lignes censurées que nous avons obtenues et que nous publions. Dans lesquelles "Le Point" rappelait la violence avec laquelle avait été traité Deloire sur CNews. La Société des rédacteurs de l'hebdomadaire est montée au créneau. La direction n'a pas souhaité répondre à "Arrêt sur images".
L'Assemblée est dissoute, mais "Touche pas à mon poste" est toujours diffusée tous les soirs sur C8. Quelle est l'ambiance depuis lundi sur le plateau de l'une de ses émissions phares de l'empire médiatique de Vincent Bolloré ? Pour le moins... décomplexée.
Invité de l'émission spéciale "Grande recomposition politique" de BFMTV, Éric Zemmour était interrogé sur la scission au sein de Reconquête!, depuis que Marion Maréchal a annoncé qu'elle voterait non pas pour son parti, mais pour le Rassemblement national aux législatives. Les questions ont très peu porté sur les idées ou les élections. Elles ont quasi exclusivement concerné son sentiment de "trahison", son statut "d'homme seul". Plusieurs journalistes en plateau ont aussi repris à leur compte son expression "d'union des droites", dans laquelle serait inclue l'extrême droite.
Dans une chronique prononcée à l'antenne d'Europe 1 le 13 juin, Alexis Brézet, directeur des rédactions du "Figaro", prend la défense d'Éric Ciotti. Et milite, en creux, pour une alliance LR-RN.
TF1 a publié un article selon lequel un individu, armé de couteaux, est entré dans un bureau de vote lors des élections européennes et a crié "Allah Akbar", avant de repartir. "Arrêt sur images" a pu contacter sept assesseur·es, scrutateurs, scrutatrices et personnes présentes ce jour-là. Tous·tes contredisent cette affirmation. Si l'histoire n'est pas 100% fausse, elle est nettement plus nuancée.
En annonçant, tard dans la soirée, une alliance en vue des législatives anticipées, les partis de gauche ont bousculé les équilibres politiques, mais aussi les plateaux des chaînes d'info en continu. Comment ont réagi à cette nouvelle les éditorialistes de BFMTV, CNews et LCI ? Assez mal.
À chaque soirée électorale ses duplex en direct des différents QG de campagne, et ses militants heureux ou tristes à qui les journalistes tendent le micro. Lors de la soirée du 9 juin, France 2 a ainsi donné la parole à un certain Vianney Vondersecher, présenté comme simple "militant" du RN. Mais il est bien plus que cela.
Ce contenu est extrait du dernier épisode de notre émission Proxy. Elle est diffusée en direct un mardi sur deux à partir de 17 h 30 sur notre chaîne Twitch.
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