En refusant de donner une consigne de vote, le "Washington Post", propriété de Jeff Bezos, rompt avec une tradition américaine, en prétextant l'impartialité. D'autres médias ont emboîté le pas du journal. Doit-on voir dans ce non-alignement un calcul économique, pour le PDG d'Amazon et les autres milliardaires propriétaires de grands médias, ou un signal politique ?
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Retraite de l’amour, bol tibétain, enfant intérieur… La dernière saison de "La Villa des Cœurs brisés" s'achève sous le signe des références ésotériques et des pratiques New-Age. Que ce soit sur le petit écran ou sur les réseaux sociaux, ces références se multiplient, sans jamais être remises en questions.
En octobre, Elon Musk s'est démené médiatiquement et financièrement. Qu'il s'agisse de vendre le futur imaginaire de Tesla ou l'Amérique fantasmée de Donald Trump, l'ambition est la même : mettre en place le futur autoritaire dont rêvent ouvertement les oligarques de la Silicon Valley.
Depuis septembre, un mouvement de mobilisation en Martinique proteste contre la vie chère sur l'île. Les JT de 13 Heures et de 20 Heures de France 2 en font des tonnes sur les "affrontements avec les forces de l'ordre" et l'impact sur le tourisme, mais en taisant trop souvent le contexte socio-politique... Et, parfois, filment l'île comme une "carte postale coloniale" en oubliant carrément l'actualité.
Le fondateur du site de gauche "Frustration Magazine", Nicolas Framont, a promu son livre contre le monde du travail dans une interview-vidéo de "Welcome To The Jungle", le média préféré des jeunes start-uppers frustrés des entreprises à la papa. Qui n'a laissé la vidéo en ligne que deux jours, avant de la supprimer en arguant d'une évolution de sa ligne éditoriale. Aurait-il touché les limites de ce que peut être un "média de marque" ?
Dans une chronique pour "le Parisien", l'avocate Julia Minkowski s'est insurgée contre "le culte des victimes". Elle y dénonce la tendance de notre société à "fouiller" dans la vie de personnalités pour "les faire tomber". À aucun moment cependant, le journal ne précise que Julia Minkowski vient de défendre... Nicolas Bedos, condamné le 22 octobre pour agressions sexuelles. Il a fait appel.
En l’espace de quelques mois, Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, est passé du statut de parfait inconnu à vedette des plateaux télé. Médiatisé cet été par les Jeux olympiques, l’édile s’offre en avril dernier un portrait dans le prestigieux "New York Times". Fin août, Bouamrane figure dans la shortlist des premiers ministrables, à la surprise générale. Les médias se bousculent pour interviewer l’ambitieux ex porte-parole du PS. Mais sa figure agace. Certains s'étonnent de cette attention médiatique soudaine, quand d’autres pointent un anti-mélenchonisme, jouant un double jeu sur les assignations raciales. Enquête sur la construction d'un nouveau météore médiatique.
Sortez les cotillons. Les "Grandes Gueules" de RMC ont 20 ans. Pour l'occasion, cette "émission de débat d'actualité" a eu le droit à une petite soirée d'anniversaire sur RMC Story. Best of des meilleurs clash, défilé de chroniqueurs réac, remise de prix aux meilleurs (la concurrence était rude) et organisation de débats express sur les grands enjeux du XXIe siècle ("La France est-elle trop woke ?"). Plus de deux heures de fête et de rires avec Alain Marshall et Olivier Truchot, les deux présentateurs historiques. Ça fait rêver, hein ? Allez, c'est parti…
D'une indignation justifiée mais instrumentalisée par un camp, à une illusion de "debunk" diffusée par un autre, les emballements qui ont suivi la découverte d'un tag "JUDE" ("juif" en allemand) sur la fenêtre d'un médecin juif à Paris, révèlent l'impérieuse nécessité de prudence dans ce genre d'affaires.
Tous les samedis, l'édito médias de Pauline Bock, (aujourd'hui signé Alizée Vincent), envoyé dans notre newsletter hebdomadaire gratuite, Aux petits oignons : abonnez-vous !
En quelques jours, deux vidéos, l'une traitant de violences sexuelles, l'autre de violences policières, ont été floutées, ou interdites aux moins de 18 ans. Réduisant ainsi largement leur visibilité. Sur le sujet, les médias vidéos sont unanimes : la modération de leurs posts sur les réseaux sociaux s'est accentuée. Elle pénalise en majorité certains sujets. Cette restriction conduit les médias à anticiper les possibles censures et, parfois, à adapter leurs sujets voire à y renoncer. En somme : à se bâillonner eux-mêmes.