La rentrée médiatique est marquée par le lancement d'un nouveau rendez-vous : "Signé Consigny", sur BFMTV. Dedans, Charles Consigny, avocat-éditorialiste et ancien candidat LR aux législatives de 2022, enfile la veste d'intervieweur politique du lundi au jeudi, à 18h30, en remplacement d'Alain Duhamel. Une embauche peu commentée, qui pose pourtant bien des questions déontologiques. Retour sur la carrière et les déclarations d'un toutologue qui n'a peur ni du clash, ni d'afficher son soutien à la droite.
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Dimanche 31 août, pendant 1h25, l'encore Premier ministre François Bayrou a fait face aux questions des journalistes des quatre chaînes d'information en continu. Des journalistes qui ont porté dans leurs questions les propositions et demandes des LR (sur le budget), du PS (la taxe Zucman) et en particulier du RN (sur l'Europe, les immigré·es ou les impôts), mais qui ont ignoré les propositions des autres formations politiques comme LFI, le PCF ou Les Écologistes.
C'était vraiment chouette ces vacances au Mexique, en Italie, dans la belle maison secondaire ou tout simplement au camping cinq étoiles avec parc aquatique et jacuzzi. Chaque été, les programmes de TF1 et M6 passent en mode camping et cocotier pour vous faire découvrir "les destinations préférées des Français". Enfin, "préférées" des Français qui partent en vacances. Car pour les autres, celles et ceux qui sont restés sur leur canapé, il faudra se contenter de regarder ces programmes et de rêver d'être l'un de ces vacanciers si télégéniques.
"Violences", "policiers blessés", "situation incontrôlable"… Voilà l’image qui a été donnée, à la télévision, du festival de théâtre de rue d’Aurillac (3000 artistes et 180000 spectateur·ices), notamment sur CNews et BFMTV. Des conclusions très affirmatives, fondées sur des sources parfois contestables. "Arrêt sur images" a eu accès à d’autres récits des évènements, très éloignés du chaos décrit par la télévision. Certains titres nationaux ont fait état de "300" casseurs. "Complètement faux", selon un journaliste local et plusieurs festivalier·es, qui en ont estimé… six fois moins. Un récit contradictoire absent à l'écran.
Selon un article publié dans le "Military Strategic Magazine", l'Europe serait en proie aux guerres civiles et la France serait l'un des pays les plus exposés. Une conclusion que les médias d'extrême droite et de droite ont mis en avant pendant plusieurs jours, sans expliquer que cette thèse est très loin de faire l'unanimité dans le monde académique et que la scientificité de l'article est fortement contestée.
Un extrait de l'émission "Estelle Midi", diffusée sur RMC, a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux, provoquant l'indignation. Dedans, un journaliste en plateau explique que les bénéficiaires de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) l'utiliseraient pour acheter des consoles de jeux vidéos. Une déclaration semblable à de nombreuses autres, égrainées pendant les 20 minutes d'émission. "Arrêt sur images" revient sur les grands points du débat, aux côtés du sociologue Denis Colombi et du délégué national d'ATD Quart Monde Geoffrey Renimel.
Tous les samedis, l'édito médias de Pauline Bock, cette semaine signé Loris Guémart, envoyé dans notre newsletter hebdomadaire gratuite, Aux petits oignons : abonnez-vous !
Alors qu'une grève générale a été lancée à l'initiative des familles des otages détenus par le Hamas, ce dimanche 17 août, et qu'une mobilisation rassemblant au moins 300 000 personnes a eu lieu, les chaînes de télévision se sont montrées très discrètes sur le sujet. BFMTV, notamment, n'a diffusé aucune image ni même reportage sur le sujet, le jour-même, d'après notre recension. Retour sur le traitement médiatique de l'évènement, avec plusieurs journalistes présent·es sur place.
Cet été, les appels à se mobiliser ont fait le tour des réseaux sociaux et des médias : le 10 septembre, "blocage général". Mais à l'approche de la date, les rédactions semblent démunies pour qualifier et expliquer un "mouvement" encore insaisissable. Faute de mieux, beaucoup se tournent vers une comparaison familière : les Gilets jaunes.
Plus présente que jamais à l'antenne depuis son embauche en mars 2025 par les médias Bolloré, Xenia Fedorova déroule sans complexe, et surtout sans aucune contradiction par les journalistes de CNews, le récit de l'État russe. Et ce, même lorsqu'il s'agit de commenter la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, au sujet de la guerre en Ukraine. Un récit qu'elle connaît d'autant mieux qu'elle est l'ancienne dirigeante de RT France, ce qui n'est jamais rappelé en plateau.
Les méduses ont eu leur heure de gloire dans les médias. Cette fois-ci, ce n'est pas pour s'être échouées sur les plages, mais pour avoir poussé à l'arrêt la centrale nucléaire de Gravelines, dans le département du Nord. Une information reprise en long, en large et en travers, de manière inégale dans les médias. De quoi questionner la manière avec laquelle le paysage médiatique continue de mal traiter les sujets associés au nucléaire.
Qu'est-ce qui fait le plus peur pour la démocratie : qu'une agression survienne dans une station balnéaire ? Ou qu'une partie de la presse nationale l'exploite jusqu'au trognon pour faire peur et faire du clic, ce, sans même vérifier les infos ? La question se pose en voyant le traitement de l'agression d'un restaurateur dans la Manche, dans la nuit du 16 au 17 juillet. Une plainte a été déposée pour blessure au couteau. Pas d'incapacité de travail, mais tout de même plus de vingt articles ou émissions dans des médias nationaux. Principalement chez Bolloré et assimilés que sont devenus "Le Figaro" ou "Le Point".
Tous les samedis, l'édito médias de Pauline Bock, cette semaine signé Elodie Safaris, envoyé dans notre newsletter hebdomadaire gratuite, Aux petits oignons : abonnez-vous !