"C'était un bonheur de te voir mon Patrick". Un bonheur partagé avec presque deux millions de téléspectateurs ce soir-là. Oui, "mon Patrick" Balkany est de retour. Tout comme Pierre Botton. Tous deux squattent les plateaux depuis que Sarkozy est derrière les barreaux : BFMTV, CNews, LCI, Franceinfo, W9, M6, RTL. Une tournée médiatique hors norme à la mesure de leur expertise : anciens détenus de la prison de la Santé, amis fidèles de Sarkozy, émus et indignés du sort qui lui est réservé, ils sont invités pour raconter le quotidien du détenu Sarkozy, comment il "va cuire lui-même ses pâtes" en cellule et "sortir sa poubelle" chaque matin. Un récit du quotidien qui efface la gravité exceptionnelle de la condamnation.
L'assassin présumé de Charlie Kirk, aux douilles gravées de mèmes, est l'archétype d'un nouveau profil de terroriste né avec la décennie 2020 : le "meme shooter". Solitaire mais extrêmement connecté, nihiliste mais fan de plusieurs extrémismes, il est le reflet d'un climat politique régi par l'engagement algorithmique et la destruction du sens. Un profil fabriqué à partir des logiques d'Internet, hors des catégories politiques traditionnelles, que les médias peinent à comprendre. Et donc, à dépeindre.
Le matin du dimanche 19 octobre, quatre cambrioleurs se sont introduits au Musée du Louvre et y ont dérobé des bijoux de l'époque napoléonienne. Syndicats policiers, experts en joaillerie et en sécurité privée, collectionneurs de Napoléon, et même un metteur en scène qui a filmé au Louvre : tout le monde a défilé sur les plateaux des chaînes d'info... Sauf les représentant·es des personnels du Louvre. Qui alertaient pourtant depuis des mois sur les risques pour le musée.
Dans sa dernière grosse production YouTube, Squeezie joue le rôle d'animateur d'un jeu entre vidéastes : "Qui réussira à stopper le train ?". Le principe : dix influenceurs s'affrontent au cours d'épreuves, dans un train lancé à pleine vitesse au milieu de la Roumanie. Squeezie, lui, fait planer le suspense, s'immisce dans les manches, multiplie les commentaires malicieux… Des normes très télévisuelles, qui marquent une rupture avec les codes de YouTube et posent une question : aujourd'hui, qu'est-ce qui différencie Squeezie d’un Nagui ?
Conclusion d'un récent sondage : le Premier ministre serait plus impopulaire qu'auparavant mais aurait, en parallèle, gagné en notoriété. Ce tableau nuancé, certaines rédactions ne l'ont présenté que sous son versant positif pour Sébastien Lecornu. Une lecture incomplète des chiffres, à laquelle se sont ajoutés d'autres biais, à la fois relayés dans les instituts de sondage et les médias.
Anyme incarne, au premier abord, une nouvelle forme d'influence : celle qui refuse les codes de l'influence elle-même. Mais faire croire qu'on échappe au système, n'est-ce pas une façon d'en devenir le produit le plus sophistiqué ?
La classe politique et médiatique a salué l'obtention du "prix Nobel" d'économie par le français Philippe Aghion. De quoi nous rappeler que ce n'est pas le travail qui fait le bon chercheur, mais l'idéologie qui fait le bon économiste.
Depuis l'annonce du plan Trump pour Gaza, les médias qualifient le président étatsunien de "héros" et de "faiseur de paix". Quitte à oublier le contexte, et toute rationalité.
La succession des gouvernements Lecornu et la crise politique ont amené dans leur sillage la possibilité d'un gouvernement dit "technique", dixit certains médias, avec des ministres "techniques". Une variante sémantique existe : celle de profils dits "issus de la société civile" qui seraient "peu ou pas marqués politiquement". D'où proviennent ces termes, et que recouvrent-ils ? Ne risquent-ils pas de dépolitiser - à tort - les choix opérés au gouvernement ? "Arrêt sur images" a demandé à des journalistes politiques.
Depuis son rachat par le milliardaire d'extrême droite Pierre-Édouard Stérin, le compte X Cerfia a subtilement changé de ligne. Toujours aussi viral grâce à ses majuscules criantes et ses alertes permanentes, le média revendique la rigueur journalistique et la neutralité. Notre analyse de ses publications entre juin et septembre 2025 révèle des choix éditoriaux qui amplifient certaines obsessions, notamment sécuritaires, tout en occultant d'autres réalités.
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