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On peut rire de tout, mais on peut aussi arrêter de citer Desproges n'importe comment - Libération

27 mars 2017 à 07:00

je cherchais cet article l'autre jour et impossible de le retrouver, je me le garde ici du coup.
La phrase de Desprogres est souvent mal interprétée pour justifier toute forme d'humour discriminante. En réalité, ce qu'il a dit :

«La présence de Monsieur Le Pen en ces lieux voués plus souvent à la gaudriole parajudiciaire pose problème», dit Desproges. D’où cette interrogation : «Les questions qui me hantent […] sont les suivantes. Premièrement, peut-on rire de tout ? Deuxièmement, peut-on rire avec tout le monde ?» A la première question, Pierre Desproges répondra «oui sans hésiter […]». A la deuxième en revanche :
«C’est dur… Personnellement, il m’arrive de renâcler à l’idée d’inciter mes zygomatiques à la tétanisation crispée. C’est quelquefois au-dessus de mes forces, dans certains environnements humains : la compagnie d’un stalinien pratiquant me met rarement en joie. Près d’un terroriste hystérique, je pouffe à peine, et la présence à mes côtés d’un militant d’extrême droite assombrit couramment la jovialité monacale de cette mine réjouie dont je déplore en passant, mesdames et messieurs les jurés, de…» etc., etc., (après c’est du Desproges qui fait des phrases trop longues, et on s’en fiche un peu pour cet article).

En gros, "c'est difficile de rire avec les oppresseurs", rien à voir avec l'interprétation courante qui est que ce serait difficile de rire avec les victimes.
Autre citation : «Il vaut mieux rire d’Auschwitz avec un Juif que de jouer au Scrabble avec Klaus Barbie.»
Bref, l'article est très bien, et contient d'autres éléments intéressants, je vous le recommande si vous ne le connaissez pas (il a 1 an).
Permalien

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