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Le Benghazi Medical Center, l'autre affaire libyenne de Nicolas Sarkozy

7 février 2025 à 15:49

30 millions d'euros et la mort d'un français sur fond de soupçons de corruption

En plein procès du financement libyen de la campagne 2007, Reflets rouvre une enquête sur une histoire méconnue : 30 millions d'euros versés sur ordre de l'Elysée pour équiper l'hôpital de Benghazi. Et dans cette affaire, il y a eu mort d'homme. Depuis nos révélations en 2015, le Parquet national financier s'est saisi du volet corruption de ce dossier. Une audience est prévue en juin prochain.

Vue de l'hôpital de Benghazi - D.R.

« M. Guéant a dit : il faut qu'on s'occupe de l'hôpital de Benghazi. On s'en est occupés. » Cette phrase anodine, jetée en pleine séance du tribunal ce lundi 20 janvier par Nicolas Sarkozy, a eu l’effet d’un coup de tonnerre sur les connaisseurs du dossier. À peine prononcée, elle a fait resurgir tout un pan du passé trouble de la France en Libye, où la libération des infirmières bulgares sert de sordide toile de fond à des intrigues franco-libyennes. Or ces intrigues où l'argent de la France a coulé à flots ont coûté la vie à un Français, Patrice Réal, le soir du 2 mars 2014 à Benghazi. Qui s’en souvient ?

Ce responsable de la sécurité du fameux Benghazi Medical Center, 49 ans, employé par un prestataire de la très controversée société française Ideal Medical Product Engineering (IMPE) est mort criblé de balles, alors qu’il était passager d’un minibus, de retour du souk de Benghazi. L’enquête -classée sans suite- n’a jamais permis de savoir qui étaient les tueurs et surtout pourquoi cet homme apparemment sans histoire a été visé. Sa mort a fait l’objet de quelques échos dans la presse, mais en 2014, personne ne s’était jamais inquiété de savoir qui il était, ni d’où il venait. Des rumeurs jamais confirmées évoquaient un agent secret français. En 2015, avec Jacques Duplessy (nous sommes deux journalistes travaillant aujourd’hui pour Reflets), nous avions dénoué les premiers fils de l’énigme, avec la conviction que le Benghazi Medical Center n...

Ukraine : l'élection de Trump ouvre une période d'incertitude inquiétante

2 janvier 2025 à 10:42

Le président élu va-t-il retirer tout soutien à l'Ukraine ?

Donald Trump l’a suffisamment fanfaronné dans ses meetings : « Moi, j’arrêterai la guerre en Ukraine en 24 heures ! » C’est à voir… Et surtout, à quel prix ?

Donald Trump soutiendra-t-il l'Ukraine ?

Des signaux inquiétants ont déjà été envoyés : Donald Trump Jr a ironisé sur la fin prochaine de « l’argent de poche » de Zelensky, et le Président entend nommer Tulsi Gabbard au poste de directrice nationale du renseignement. Cette nomination à ce poste stratégique, si elle est confirmée, inquiète beaucoup : non seulement elle n’a aucune expérience dans le renseignement, mais elle s’est illustrée ces dernières années dans la défense de régimes ennemis des États-Unis, comme la Syrie de Bachar El-Assad ou encore la Russie. Au début du conflit en Ukraine, elle avait déclaré que l’OTAN était en faute pour ne pas voir entendu les inquiétudes russes. Faut-il conclure, comme François Hollande sur Radio J, que Trump prépare en fait la « capitulation de l'Ukraine », ce qui serait « insupportable pour les Ukrainiens » et une « humiliation » pour les Européens ?

Concrètement, le soutien américain à l’Ukraine est menacé. Cette aide, qui se chiffre à un peu plus de 75 milliards d’euros entre janvier 2022 et juin 2024, représente le tiers de l’aide reçu par Kyiv.

L’Europe peut-elle se substituer aux Etats-Unis ? En partie, si elle accepte de payer davantage.

Mais au-delà de l’aide matérielle, les Américains apportent une aide cruciale en termes d’images, de suivi des lancements de missile et de renseignement électronique. Sans compter le système de communication par satellite Starlink d’Elon Musk, souvent utilisé par l’armée ukrainenne.

« Cela voudrait dire que l’état-major...

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