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Smart Salt : un sel innovant qui pourrait bien sauver des vies !

8 octobre 2025 à 18:52
SmartSalt Sviif une

En août 2025 à Bangkok, un sel à faible teneur en sodium a remporté une médaille d’or au Festival international des inventions de la Silicon Valley 2025 (SVIIF). Son créateur est doctorant à l’Université Chulalongkorn et se sert du nano-chitosane pour obtenir la saveur du sel sans ses inconvénients.

C’est au Santa Clara Convention Center, en Californie, qu’une réponse révolutionnaire à la consommation excessive de sel dans le monde a été présentée au grand public : Smart Salt. Sélectionné par le Conseil national de recherche de Thaïlande (NRCT), son jeune inventeur, Paul Patsapong Chomchey, s’est distingué parmi plus de 300 innovateurs venus de 75 pays différents (dont les États-Unis, l’Allemagne, la Chine, l’Arabie saoudite, Hong Kong, le Vietnam, la Grèce ou encore la Nouvelle-Zélande).

Paul Patsapong Chomchey au SVIIF
Après les épices de Marco Polo, voici le sel de Paul Patsapong Chomchey !

Le jury, composé de pointures en science, technologie et commerce, ont salué la part innovante du produit autant que ses applications concrètes potentielles sur la santé publique sans oublier sa viabilité économique.

Smart Salt : qu’est-ce que ça signifie, du “sel intelligent ?”

Non, il ne s’agit pas d’une salière connectée capable de se bloquer en fonction du taux de sodium que vous avez dans le sang (136 et 145 mmol/l étant la natrémie normale)… C’est beaucoup plus simple que cela, puisqu’il s’agit de sel… allégé en sodium – à hauteur de 50 à 60% !

Nota Bene : il existait déjà des alternatives comme le chlorure de potassium, mais le goût du salé est moins convaincant, et les risques pour la santé sont relativement élevés pour les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque ou d’hypertension artérielle.

Pour obtenir un résultat satisfaisant sans effets secondaires indésirables, la solution de Smart Salt est d’une simplicité abasourdissante… En fait, la recette se résume à associer du chlorure de sodium (du sel normal) à du nano-chitosane. Cette molécule dérivée de la chitine se trouve principalement dans les carapaces de crevettes et autres crustacés.

Nota Bene : dans le secteur médical, le chitosane est souvent employé pour créer des nanoparticules capables de délivrer des médicaments de manière ultra-ciblée. Les agents thérapeutiques accèdent directement aux cellules malades, ce qui améliore l’efficacité des traitements tout en limitant les effets secondaires. 

Ici, le nano-chitosane est intéressant surtout parce qu’il active les récepteurs du sel de nos papilles gustatives, envoyant des signaux au cerveau similaires à ceux du sel traditionnel. Il a suffit de trouver la bonne formule pour réduire la teneur en sodium de 50 à 60 % tout en préservant la saveur salée sans mettre en danger nos organismes de manière détournée. 

Un véritable enjeu sanitaire hacké ?

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande une consommation de sodium entre 2 et 5 g par jour. En France, nous dépassons allègrement cette limite, puisque nous en consommons régulièrement entre 7 et 9 g par jour ! Bien sûr, la surconsommation de sodium s’étend bien au-delà des frontières, puisque la population mondiale se situe en moyenne entre 5 et 6 g/jour. Le problème ? Un risque de développer une hypertension artérielle avec des risques cardiovasculaires importants. On compte aujourd’hui plus de 2,5 millions de décès par an dus à des maladies liées au sodium !

Pourtant, il est difficile de s’en passer : en effet, sa capacité à relever le goût umami (cinquième saveur élémentaire avec le sucré, l’amertume, l’acidité et… le salé !) est très prisée. Pour ne pas ressentir de manque, la technique traditionnelle est de réduire progressivement la dose pour déshabituer nos papilles. Mais cela demande un certain effort de volonté et de discipline que tout le monde n’est pas prêt à mettre en œuvre.

Pour trouver un substitut satisfaisant, il a fallu plus de six mois de recherche en laboratoire et de collaboration avec des restaurants. Les tests sur les bouillons, notamment la soupe shabu japonaise, se sont révélés concluants quant à la perception des consommateurs. 

Bientôt du Smart Salt dans nos assiettes ?

Actuellement, l’inventeur du Smart Salt travaille sur un bouillon de shabu instantané. D’ici un an, une version cristalline (solide) devrait voir le jour. Un brevet est déjà en cours de dépôt. Reste à savoir si l’heureux représentant du NRCT pourra commercialiser son produit par-delà les océans à un tarif abordable…

Produits SmartSalt prototype
Faudra juste revoir le packaging (mais sinon on est curieux de tester) !

Qu’en dites-vous ? Ce produit a-t-il des chances de vous convaincre, ou pensez-vous que cela puisse avoir des effets néfastes sur la santé ? Cette solution vous paraît-elle compatible avec le bien-être animal ? Dites-nous tout en commentaires ! 

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