Aperçu du jeu The Landlord's Game d'Elizabeth MagieElizabeth « Lizzie » Magie a breveté The Landlord's Game en 1904 (brevet américain n° 748 626) comme outil éducatif inspiré des idées de l’économiste Henry George sur un « impôt unique sur la valeur foncière ». Cet impôt visait à empêcher les monopoles fonciers en transférant la taxation du travail et des améliorations vers les rentes foncières non gagnées, favorisant la prospérité partagée. Le jeu comportait un plateau carré avec des propriétés, des chemins de fer, des services publics, un espace prison et des cases pour taxes ou salaires — éléments qui ont directement influencé le Monopoly moderne.Le brevet et les premières descriptions de Magie mettaient en avant deux ensembles de règles distincts pour opposer les systèmes économiques :Règles monopolistes (le « premier ensemble ») : les joueurs s’affrontent pour acquérir des propriétés, imposer des loyers croissants et ruiner leurs adversaires, illustrant les méfaits du capitalisme débridé et des monopoles. Cette version a évolué vers le Monopoly impitoyable que nous connaissons aujourd’hui.
Règles anti-monopolistes (le « second ensemble », souvent appelées règles « Prospérité ») : cette version coopérative montre un système plus équitable où la création de richesse profite à tous également, en accord avec les principes georgistes. C’était le contrepoint moral que Magie voulait transmettre comme « leçon » de justice contre l’avidité.
Bien que le brevet de 1904 ne détaille pas intégralement les règles (il se concentre sur le plateau), Magie les a précisées dans un article de 1903 dans Single Tax Review, dans l’édition publiée de 1906 et dans son brevet de 1924 (brevet américain n° 1 509 312). Le second ensemble a été pleinement inclus dans l’édition de 1932 de l’Adgame Company.
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