Le Pen annonce avoir saisi la CEDH pour contester sa peine d'éligibilité. Elle a bien raison, les droits, c'est fait pour être utilisés.
Là où ça ne manque pas de sel, et la même newsletter ChezPOL se fait un plaisir de le rappeler dans le détail, c'est que la même a passé sa vie à fustiger la CEDH, à en dénoncer les prétendus abus, à expliquer en quoi elle était dangereuse :
> Il n'est donc pas inutile (wink wink) de rappeler ce que la fille de Jean-Marie Le Pen a toujours pensé et dit au sujet de la CEDH avant de se rendre compte qu'elle pouvait servir ses intérêts. En 2014, par exemple, elle voulait «couper le cordon» avec la CEDH alors que la France venait d'être condamnée pour ne pas avoir reconnu la filiation d'une naissance par GPA aux Etats-Unis, fustigeant une instance qui irait «contre l'avis des peuples». En 2018, elle accusait - à tort - la CEDH d'avoir rendu une décision autorisant l'application de la charia sur notre territoire. En 2019, la même disait vouloir sortir la France de la «camisole» des droits de l'homme, car «la Convention européenne des droits de l'homme tolère le délit de blasphème et fixe presque les règles du communautarisme». Elle faisait alors de la cour le cheval de Troie de l'islamisme radical en Europe.
> Alors de deux choses l'une : soit Le Pen s'est toujours trompée, soit son recours pour sauver son avenir politique et judiciaire est purement opportuniste. Elle imite en tout cas ici parfaitement Nicolas Sarkozy.
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