Note: Une histoire de RimWorld
C'était dans un biome de champignons, où la lumière du jour ne filtre quasiment jamais, à cause des émanations de soufre, mais où les champignons pourvoient à tout. On trouve des champignons à manger, bien sûr, mais également d'autres qui remplacent le bois, des hallucinogènes... bref, tout ce qu'il faut pour être heureux.
La colonie était située à l’extrémité d'une presqu'île, les assaillants pensais-je alors, ne pouvant arriver que d'un côté.
Et mon erreur aura finalement été d'avoir négligé les défenses, pensant à tort que la configuration des lieux suffirait à faire face à toutes les agressions.
Grosse erreur ! Mais nous verrons ça en temps utile.
Ma colonie comptait une quinzaine d'habitants, c'est à dire 7-8 colons et 7 réfugiés. Après des mois de cohabitation harmonieuse, alors que je voyais le bout de mes grands travaux d'agrandissement, les réfugiés ont tombé le masque et nous ont attaqué (oui, alors, je ne suis pas responsable des choix générés par le jeu, aussi gênant fussent-ils). Mais comme ils n'étaient absolument pas coordonnés, j'en suis assez facilement venu à bout, au prix de quelques blessures mineures. C'était même presque une bonne nouvelle, car la nourriture venait à manquer de façon chronique, et comme mes 3 colons "historiques" étaient cannibales... oui, nous nagions dans le bonheur.
Mais ce bonheur fut de courte durée. Les blessés à peine stabilisés, ou bien rétablis pour les moins gravement atteints, une nouvelle attaque se produisit. Et cette fois, pas des traines-savates mal équipés. Des mercenaires, atterrissant dans des capsules, simultanément sur différent points de la carte. J'ai fait tout mon possible et ils furent nombreux à amèrement regretter leur tentative. Mais une grenade suffit à tout faire basculer dans l'horreur. Mes colons étaient trois contre un, on ne donnait pas cher de la peau du merco, mais une grenade lancée par celui-ci juste avant de clamser a eu raison de Mamuki, mon médecin-prêtre dépressif. J'ai bien anticipé la trajectoire, mais il ne s'est pas écarté suffisamment vite. Le mur extérieur de ma salle de plantations hydroponiques a été volatilisé, et le pauv' type a pris cher lui aussi. C'est un corps brisé qui s'est mis à ramper misérablement vers l'abri et la mort.
Et vous savez comment c'est : quand ça commence à partir en couille, c'est cuit. Vous ne pouvez pas gérer des incendies, des mourants et des assaillants.
A la toute fin, un colon sonné était en train de se faire enlever, deux autres griévement blessés rampaient au milieu des flammes qui ronflaient, et les autres étaient immobilisés dans leurs lits de souffrance.
Rage quit.
J'ai commencé une nouvelle colonie, j'en ai profité pour ajouter des mods.
J'ai construit des barricades avant le frigo.
(Permalink)