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Entre Donald Trump et la Réserve fédérale, l’inévitable collision | Mediapart

Pour faire court : Trump multiplie les reculades sous la pression des marchés.

Bouffon.

Mais il n'en demeure pas moins dangereux :
> « Le marché états-unien commence plus à ressembler à un marché d’un pays émergent qu’à celui d’un pays développé », relevait, début avril, Stéphane Boujnah, patron d’Euronext. D’une certaine façon, il n’a pas tort. La politique suivie par Donald Trump semble s’inspirer de celle suivie par le président turc Erdoğan. Comme lui, il considère que la politique monétaire est de son seul ressort ; comme lui, il veut virer le président de la banque centrale ; comme lui, il considère que l’inflation n’est pas un problème ; comme lui, il veut des taux bas ; comme lui, il veut servir ses amis.

> En Turquie, cette ligne se traduit par un effondrement sans précédent de la monnaie. Un risque semblable menacerait le dollar. Mais les conséquences seraient alors autrement lourdes : tout le système financier mondial serait touché. Jerome Powell en est si conscient qu’il sait qu’à un moment ou à un autre la lutte face à la Maison-Blanche ne pourra que devenir frontale.
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Tech et droits de douane : sommes-nous plus malins que Donald Trump ?

Edito de la newsletter le pavé numérique :

> Tout part de la conviction des États-Unis que leur principal adversaire, économique et militaire, est désormais la Chine. Notons que cette conviction dépasse le mouvement MAGA, elle est partagée par le camp démocrate. On peut la discuter, mais elle obéit à des arguments rationnels.

> À partir de là, si l’on se place dans l’hypothèse qu’un conflit aigu, potentiellement même armé, avec la Chine est possible, il est également rationnel de vouloir reconstruire une industrie nationale, particulièrement pour la Tech et les semi-conducteurs : les États-Unis ne fabriquant que 11 % de leurs besoins en puces électroniques, la dépendance dans ce domaine vis-à-vis de la Chine et de l’Asie de l’Est serait en effet une vulnérabilité stratégique majeure.

> Là où l’on quitte le rationnel, c’est quand on prétend convaincre les acteurs industriels d’investir des milliards sur au moins cinq ans pour reconstruire des usines complexes, alors qu’on change les règles douanières chaque semaine. Et si l’on est logique, pour faire revenir la fabrication des processeurs et des smartphones sur son sol, on ne les exempte pas soudain (et provisoirement ?) de taxes, alors qu’elles sont maintenues sur les t-shirts ou le ciment.

> Voyons maintenant les choses du point de vue européen, puisque nous présentons la même dépendance industrielle et la même vulnérabilité. Si l’hypothèse d’un conflit entre les États-Unis et la Chine est jugée réaliste (et vu la trajectoire des deux pays, elle le semble malheureusement), l’Europe espère-t-elle échapper aux mêmes réflexions stratégiques que les Américains ? En cas de conflit, imagine-t-on réellement que l’export des produits électroniques de la région (Corée, Taïwan, Japon, Vietnam…) pourrait continuer tranquillement ? que la Chine se priverait de ce moyen de pression ? ou même que la simple interruption des exportations de la Chine et de Taïwan ne suffirait pas à provoquer une pénurie mondiale ?

> Puisque le monde accélère et que le temps semble se réduire, que fait l’Europe hormis constater qu’elle n’a pas les moyens de remplir ses propres objectifs en matière de puces électroniques ? Il conviendrait de muscler ou mettre à jour l’European Chips Act, entré en vigueur en 2023, mais cela ne semble étrangement pas à l’ordre du jour.

> Nous moquons, à juste titre, les initiatives erratiques de Trump mais est-on certain que, face à une hypothèse plausible de désordre mondial majeur, notre propre attentisme ne soit pas plus risible encore ?
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Entre Donald Trump et la Réserve fédérale, l’inévitable collision | Mediapart

Pour faire court : Trump multiplie les reculades sous la pression des marchés.

Bouffon.

Mais il n'en demeure pas moins dangereux :
> « Le marché états-unien commence plus à ressembler à un marché d’un pays émergent qu’à celui d’un pays développé », relevait, début avril, Stéphane Boujnah, patron d’Euronext. D’une certaine façon, il n’a pas tort. La politique suivie par Donald Trump semble s’inspirer de celle suivie par le président turc Erdoğan. Comme lui, il considère que la politique monétaire est de son seul ressort ; comme lui, il veut virer le président de la banque centrale ; comme lui, il considère que l’inflation n’est pas un problème ; comme lui, il veut des taux bas ; comme lui, il veut servir ses amis.

> En Turquie, cette ligne se traduit par un effondrement sans précédent de la monnaie. Un risque semblable menacerait le dollar. Mais les conséquences seraient alors autrement lourdes : tout le système financier mondial serait touché. Jerome Powell en est si conscient qu’il sait qu’à un moment ou à un autre la lutte face à la Maison-Blanche ne pourra que devenir frontale.
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Tech et droits de douane : sommes-nous plus malins que Donald Trump ?

Edito de la newsletter le pavé numérique :

> Tout part de la conviction des États-Unis que leur principal adversaire, économique et militaire, est désormais la Chine. Notons que cette conviction dépasse le mouvement MAGA, elle est partagée par le camp démocrate. On peut la discuter, mais elle obéit à des arguments rationnels.

> À partir de là, si l’on se place dans l’hypothèse qu’un conflit aigu, potentiellement même armé, avec la Chine est possible, il est également rationnel de vouloir reconstruire une industrie nationale, particulièrement pour la Tech et les semi-conducteurs : les États-Unis ne fabriquant que 11 % de leurs besoins en puces électroniques, la dépendance dans ce domaine vis-à-vis de la Chine et de l’Asie de l’Est serait en effet une vulnérabilité stratégique majeure.

> Là où l’on quitte le rationnel, c’est quand on prétend convaincre les acteurs industriels d’investir des milliards sur au moins cinq ans pour reconstruire des usines complexes, alors qu’on change les règles douanières chaque semaine. Et si l’on est logique, pour faire revenir la fabrication des processeurs et des smartphones sur son sol, on ne les exempte pas soudain (et provisoirement ?) de taxes, alors qu’elles sont maintenues sur les t-shirts ou le ciment.

> Voyons maintenant les choses du point de vue européen, puisque nous présentons la même dépendance industrielle et la même vulnérabilité. Si l’hypothèse d’un conflit entre les États-Unis et la Chine est jugée réaliste (et vu la trajectoire des deux pays, elle le semble malheureusement), l’Europe espère-t-elle échapper aux mêmes réflexions stratégiques que les Américains ? En cas de conflit, imagine-t-on réellement que l’export des produits électroniques de la région (Corée, Taïwan, Japon, Vietnam…) pourrait continuer tranquillement ? que la Chine se priverait de ce moyen de pression ? ou même que la simple interruption des exportations de la Chine et de Taïwan ne suffirait pas à provoquer une pénurie mondiale ?

> Puisque le monde accélère et que le temps semble se réduire, que fait l’Europe hormis constater qu’elle n’a pas les moyens de remplir ses propres objectifs en matière de puces électroniques ? Il conviendrait de muscler ou mettre à jour l’European Chips Act, entré en vigueur en 2023, mais cela ne semble étrangement pas à l’ordre du jour.

> Nous moquons, à juste titre, les initiatives erratiques de Trump mais est-on certain que, face à une hypothèse plausible de désordre mondial majeur, notre propre attentisme ne soit pas plus risible encore ?
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gh-repo-config: A GitHub CLI extension to manage repository settings | GitHub

API v3 doc to understand the fields in .github/config/branch-protection/: https://docs.github.com/en/rest/branches/branch-protection#update-branch-protection--parameters

Example script using it to temporarily disable branch protection rules for a single git push:

#!/bin/bash
set -o errexit
# Prerequisite: gh repo-config init must be called to initialized JSON config files
config_dir=.github/config/branch-protection
# Backup current configuration:
cp $config_dir/main.json .
# Disable branch protection rules:
yq -iP -o json .required_pull_request_reviews=null $config_dir/main.json
yq -iP -o json .required_status_checks.checks=[]   $config_dir/main.json
gh repo-config apply
# Push commit(s):
git push
# Restore initial configuration
mv main.json $config_dir/
gh repo-config apply

⚠️ Currently gh repo-config init does NOT reflect your current repo settings when initializing files in .github/config/branch-protection/, cf. issue 159
⚠️ Calling gh repo-config apply will NOT preserve your current repo settings


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https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/25/pour-tesla-la-donne-se-complique-en-chine-ou-sa-part-de-marche-s-effondre-face-a-la-concurrence_6599957_3234.html

« A Pékin, une plaque minéralogique s’obtient par loterie [les autorités ont mis en place ce système pour limiter le nombre de véhicules en circulation]. Donc, les chances de pouvoir conduire sont infimes, raconte-t-il. Sauf si tu t’engages à ne rouler qu’en électrique, que ton épouse a aussi le permis et que tu as des enfants. » En effet, des quotas élargis sont ouverts aux familles prétendant à une voiture électrique.
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Alain Damasio - Les mécanisme des réseaux sociaux à enseigner aux enfants | YouTube - 8min37

Alain Damasio, auteur de science-fiction, engagé sur la prise de conscience collective des limites du monde technologique donne une interview à la librairie millepages. Il s'imagine ministre de l'éducation, et explique ce qu'il faudrait apprendre à nos gamins. Les prompts pour IA, la gestion des réseaux sociaux, les jeux vidéos, on y voit plus clair.

Page wikipedia du concept mentionné : Boîte de Skinner


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Bardella MENT sur ses origines sociales ? L'art du storytelling 😂 – Pierre-Stéphane Fort - YouTube

Ahhh la bourgeoisie et ses méthodes... Ici c'est au tour du RN et de Jordan Bardella de s'imaginer une vie de prolo pour glaner les voix des prolos, comme si les pauvres ne pouvaient plus voter pour des riches comme ce fût le cas pour Chirac ou Sarkozy... Bref il y a la gauche caviars mais il y a aussi la droite caviars.

Votons les lois nous-mêmes, nous n'avons pas besoin de ces parasites narcissiques pour nous organiser. Ah oui et Bardella veut le pouvoir au moins autant que Macron et il n'a aucune expérience ni diplôme, ne vous faites pas enfumer, c'est une des dernières personnes à qui il faut filer les clefs du royaume de notre république.
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«Blue Prince», dédale en pièces détachées – Libération

> Chaque jour, il s’agit donc de recommencer en bas de la montagne, de reprendre à l’entrée de ce labyrinthe. Par définition, chaque trajet est unique. Comme le moment où le jeu arrache à son arpenteur son premier cri. Il peut survenir au bout de dix minutes comme de cent. L’exaltation d’un moment «eurêka», voudrait-on écrire, sauf que la solution qui se révèle à nous ne vient pas résoudre un problème connu mais plus probablement en formuler un nouveau. Point critique à partir duquel l’on comprend que le labyrinthe de Blue Prince n’est pas qu’un défi intellectuel. Il est tout à la fois le jeu, le cadre du jeu et le reflet de l’état dans lequel il place son joueur. L’instabilité des trajectoires, les bifurcations incessantes ne sont que le miroir de son activité cérébrale fluctuante. Au point que la partie devient avec le temps si riche, si dense, qu’elle déborde de l’écran : il est vite nécessaire de prendre un carnet et un crayon. Mieux, d’ouvrir un document où consigner textes et images (on en est à 348 captures d’écran au moment où l’on écrit ces lignes) dont on sait qu’elles feront sens. A tête reposée. Ou une fois confrontées à d’autres notes. Ou une fois dans la bonne pièce.
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