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Vue lecture

Faire un Compost Géant !

Vu la quantité d'herbe que j'ai, ça va demander des kilos de cendre pour équilibrer le pH. Il va falloir faire chauffer le barbecue !

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YouTube No Translation - L'extension qui va vous éviter les traductions automatiques pourries | Open source | Le site de Korben - Le Hollandais Volant

Extension pour bloquer automatiquement les traductions automatiques sur Youtube.

Dispo pour FF et Chrome.
https://addons.mozilla.org/en-GB/firefox/addon/youtube-no-translation/
https://chromewebstore.google.com/detail/youtube-no-translation/lmkeolibdeeglfglnncmfleojmakecjb?pli=1

Par contre, vu que Edge est basĂ© sur le mĂȘme moteur que Chrome, est-ce qu'on peut espĂ©rer la voir dĂ©barquer bientĂŽt aussi ?
Edit : ah, ben, un clic sur "installer" depuis le ChromeStore sous Edge, ça fonctionne nickel 😅
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Agora des Savoirs - Marc LachiÚze-Rey - Voyager dans le temps : la science moderne et la temporalité - YouTube

Marc LachiĂšze-Rey:

«  dans la thĂ©orie de la relativitĂ© il n’y a pas de vitesse de la lumiĂšre finalement parce que
 la vitesse de la lumiĂšre, c’est un facteur de conversion. C’est-Ă -dire, finalement, le temps et l’espace, d’une certaine maniĂšre, en relativitĂ©, c’est la mĂȘme chose. Et ce n’est que par un accident de l’histoire, bien comprĂ©hensible, qu’on les mesure dans des unitĂ©s diffĂ©rentes. Et maintenant, le systĂšme d’unitĂ© internationale a pris en compte ce fait-lĂ , parce que si vous regardez la dĂ©finition moderne du mĂštre, le mĂštre est dĂ©fini comme la fraction 1 million je sais plus combien de secondes. Donc 1 m, c’est 1 seconde divisĂ© par
 c’est la mĂȘme unitĂ© aujourd’hui. Ce qui veut dire que la vitesse de la lumiĂšre, ce n’est pas qu’on la mesure, c’est que par dĂ©finition, c’est
 la vitesse de la lumiĂšre, c’est un facteur de conversion. Je ne sais pas si vous avez dĂ©jĂ  vu des cartes aĂ©ronautiques, et sur les cartes aĂ©ronautiques, on voit les distances horizontales au sol, en gĂ©nĂ©ral, qui sont indiquĂ©es en kilomĂštres, et les altitudes qui sont indiquĂ©es en pieds. Donc on pourrait avoir l’impression que les distances verticales, c’est une certaine grandeur, et les distances horizontales, c’est une autre grandeur. Et en fait, on sait trĂšs bien que c’est toujours des distances, et le fait qu’on utilise les kilomĂštres et les pieds, c’est juste historique, mais c’est la mĂȘme unitĂ©. Il y a un facteur de conversion entre les deux
 Bah c’est pareil entre les mĂštres et les secondes, il y a un facteur de conversion qui est 300 000
 entre les kilomĂštres et les secondes, mais c’est la mĂȘme chose. 1 m et 1 seconde, c’est la mĂȘme chose, et la dĂ©finition d’un mĂštre, je le rĂ©pĂšte, aujourd’hui, c’est une certaine fraction fixe de la seconde. Donc la vitesse de la lumiĂšre, ça n’existe pas, c’est un facteur de conversion entre des unitĂ©s qui, jusqu’ici, pour des raisons historiques, on utilisait des unitĂ©s diffĂ©rentes pour mesurer le temps et l’espace, alors que finalement, c’est la mĂȘme chose. »

Timecode : de 1:46:44 à 1:48:47

Si l'on cherche la définition actuelle du mÚtre on va nous indiquer que c'est "la longueur du trajet parcouru par la lumiÚre dans le vide pendant une durée d'un 299 792 458e de seconde"

C'est une définition issue d'un raisonnement circulaire, car le nombre 299 792 458 est en fait la vitesse de la lumiÚre en mÚtre par seconde !
→ origine du mùtre:
https://martouf.ch/2021/03/le-metre-une-matrice-universelle-a-lorigine-mysterieuse/


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Writing Code Was Never The Bottleneck - ordep.dev

Je suis d'accord avec cet article.
Les LLM veulent écrire du code à notre place, comme si c'était l'écriture du code qui était le goulot d'étranglement alors que n'importe qui avec un peu d'expérience sait que ce n'est absolument pas le cas.
Il y a les réunions avec les utilisateurs et donneurs d'ordre, la rédaction de spécifications fonctionnelles, techniques, l'architecture, les modÚles de données, les interfaces à concevoir, l'écriture des tests, le déroulement des tests (unitaires, d'intégration, fonctionnels), la rédaction de documentations (techniques et fonctionnelles), la rédaction des docs utilisateur, l'injection de référentiels, la reprise de données, la mise en prod, les retex, les réunions avec le client...
L'Ă©criture du code lui-mĂȘme n'est qu'une portion congrue du dĂ©veloppement.

Mais le narratif des boĂźtes qui vendent de l'IA, c'est dĂ©multiplier la productivitĂ© juste en pissant du code avec des IAs. đŸ€·â€â™‚ïž

(copies de l'article : https://archive.is/gSx0K et https://web.archive.org/web/20250701153243/https://ordep.dev/posts/writing-code-was-never-the-bottleneck)
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Covert Web-to-App Tracking via Localhost on Android

We disclose a novel tracking method by Meta and Yandex potentially affecting billions of Android users. We found that native Android apps—including Facebook, Instagram, and several Yandex apps including Maps and Browser—silently listen on fixed local ports for tracking purposes.
These native Android apps receive browsers' metadata, cookies and commands from the Meta Pixel and Yandex Metrica scripts embedded on thousands of web sites. These JavaScripts load on users' mobile browsers and silently connect with native apps running on the same device through localhost sockets. As native apps access programatically device identifiers like the Android Advertising ID (AAID) or handle user identities as in the case of Meta apps, this method effectively allows these organizations to link mobile browsing sessions and web cookies to user identities, hence de-anonymizing users' visiting sites embedding their scripts.
This web-to-app ID sharing method bypasses typical privacy protections such as clearing cookies, Incognito Mode and Android's permission controls. Worse, it opens the door for potentially malicious apps eavesdropping on users’ web activity.


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Modern Node.js Patterns for 2025

Excellent article qui couvre les précieux ajouts à Node.js ces derniÚres années, pour réduire le besoin en dépendances externes, et écrire du code plus efficace et plus maintenable.


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Modern Node.js Patterns for 2025

Excellent article qui couvre les précieux ajouts à Node.js ces derniÚres années, pour réduire le besoin en dépendances externes, et écrire du code plus efficace et plus maintenable.


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Microsoft annonce une nouvelle vague de milliers de licenciements

Allez hop dehors les 6000 employés. Y'a plus fric pour vous payer, tout est parti dans l'IA.

Edit : ah pardon pas 6000, mais 9000.
https://www.bloomberg.com/news/articles/2025-07-02/microsoft-to-cut-9-000-workers-in-second-wave-of-major-layoffs
(article complet : https://archive.is/4pLUN)

EDIT: Il pourrait y avoir une autre explication aux licenciements massifs chez les entreprises américaines : https://qz.com/tech-layoffs-tax-code-trump-section-174-microsoft-meta-1851783502
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Droit d’auteur : les entreprises d’IA remportent deux victoires judiciaires partielles aux Etats-Unis

le juge Chhabria a estimĂ© que l’entraĂźnement des modĂšles d’IA de Meta sur une vaste base de donnĂ©es de livres rĂ©unis sans autorisation correspondait Ă  un usage « raisonnable » (« fair use ») du copyright, la version amĂ©ricaine du droit d’auteur. C’est lĂ  un des arguments juridiques clĂ©s des entreprises d’IA.

On tombe vraiment sur la tĂȘte ...


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Vers une utilisation des titres-restaurant le dimanche

Dernier point, enfin, pour inciter les salariĂ©s disposant de soldes Ă©levĂ©s sur leurs comptes Edenred et consorts Ă  dĂ©penser leurs avoirs, il ne devrait plus ĂȘtre possible de faire passer d’une annĂ©e Ă  l’autre ses TR, comme pour les titres papier.

Il serait bon de préciser que l'argent est censé revenir au CSE s'il y en a un (des oeuvres sociales sinon).
Est-ce que cela va aussi changer ?


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Que risquez-vous si vous publiez des livres numériques non accessibles en Union Européenne ? - Pouvoir Lire

Depuis le 28 juin 2025, une Directive europĂ©enne sur l’accessibilitĂ© est entrĂ©e en vigueur pour les Ă©diteurs souhaitant publier des livres numĂ©riques au sein de l’Union EuropĂ©enne.

ConcrĂštement, ils doivent respecter plusieurs critĂšres d’accessibilitĂ© :
‍- inclure des descriptions alternatives pour les images qui sont utiles Ă  la comprĂ©hension du contenu ;
- utiliser un format de fichier permettant de personnaliser la mise en page selon les besoins du lecteur (agrandissement de la taille de police, contraste de couleurs
), et qui soit compatible avec les technologies d’assistance (text-to-speech
) ;
- faire en sorte que les mesures de protection (DRM) ne bloquent pas les fonctions d’accessibilitĂ© ;
- indiquer dans les mĂ©tadonnĂ©es de chacun des livres numĂ©riques les caractĂ©ristiques d’accessibilitĂ© qu’il contient, afin qu’elles puissent ĂȘtre portĂ©es Ă  la connaissance du lecteur.

‍via https://actualitte.com/article/124554/humeurs/livre-numerique-accessible-ce-que-change-la-directive-europeenne-a-partir-du-28-juin-2025
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Que risquez-vous si vous publiez des livres numériques non accessibles en Union Européenne ? - Pouvoir Lire

Depuis le 28 juin 2025, une Directive europĂ©enne sur l’accessibilitĂ© est entrĂ©e en vigueur pour les Ă©diteurs souhaitant publier des livres numĂ©riques au sein de l’Union EuropĂ©enne.

ConcrĂštement, ils doivent respecter plusieurs critĂšres d’accessibilitĂ© :
‍- inclure des descriptions alternatives pour les images qui sont utiles Ă  la comprĂ©hension du contenu ;
- utiliser un format de fichier permettant de personnaliser la mise en page selon les besoins du lecteur (agrandissement de la taille de police, contraste de couleurs
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- indiquer dans les mĂ©tadonnĂ©es de chacun des livres numĂ©riques les caractĂ©ristiques d’accessibilitĂ© qu’il contient, afin qu’elles puissent ĂȘtre portĂ©es Ă  la connaissance du lecteur.

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« Ce que les entreprises font des aides publiques, on ne sait pas » : plongĂ©e dans six mois d’auditions de la commission d’enquĂȘte

L’utilisation des aides publiques et leur conditionnement, leur rĂŽle pour orienter la stratĂ©gie des entreprises
 Autant d’enjeux qui ont animĂ© les dĂ©bats de la commission sĂ©natoriale qui a vu dĂ©filer devant elle aussi bien des grands patrons du CAC 40 que le ministre de l’économie, des fonctionnaires de Bercy ou des chercheurs.

Les quelque 70 auditions Ă©talĂ©es sur six mois de la commission d’enquĂȘte sĂ©natoriale sur l’utilitĂ© des aides publiques aux grandes entreprises ont mis au jour un certain nombre de dĂ©bats rĂ©currents et d’enjeux-clĂ©s. FlorilĂšge des dĂ©bats menĂ©s par les sĂ©nateurs Olivier Rietmann (Les RĂ©publicains, Haute-SaĂŽne), en tant que prĂ©sident, et Fabien Gay (Parti communiste, Seine-Saint-Denis), comme rapporteur.
« Du crĂ©dit d’impĂŽt recherche, les entreprises peuvent faire ce qu’elles veulent »

« Un rĂŽle absolument majeur », pour le PDG de Thales. Une aide « dĂ©terminante », pour le directeur gĂ©nĂ©ral d’Air liquide. Un « dispositif essentiel » pour le prĂ©sident d’ArcelorMittal. Les grands patrons, premiers dĂ©fenseurs du crĂ©dit d’impĂŽt recherche (CIR). Cette dĂ©pense annuelle de 8 milliards d’euros pour l’Etat vise Ă  « soutenir l’effort en recherche et dĂ©veloppement [R&D] des entreprises, en leur permettant de dĂ©duire de leurs impĂŽts une partie de leurs dĂ©penses en la matiĂšre [jusqu’à 30 millions d’euros pour 100 millions d’euros de dĂ©penses] », explique Carole Maudet, sous-directrice de la direction gĂ©nĂ©rale des finances publiques, auditionnĂ©e dĂ©but mars.

Cela a reprĂ©sentĂ© 171 millions d’euros en 2023 pour Thales, 98 millions pour Airbus, 36,4 millions pour Air liquide, 20 millions pour Vinci
 Mais qui contrĂŽle l’utilitĂ© de cette dĂ©pense budgĂ©taire ? « L’administration fiscale doit s’assurer que les projets dĂ©clarĂ©s par les entreprises relĂšvent bien de la R&D, et que les dĂ©penses prĂ©sentĂ©es sont conformes aux rĂšgles d’éligibilitĂ© », dĂ©veloppe Mme Maudet, qui constate que « l’exercice du contrĂŽle devient de plus en plus compliquĂ© », ses services devant faire appel Ă  « une expertise extĂ©rieure » aux « connaissances scientifiques ou techniques approfondies ».

Quant Ă  « ce que les entreprises en font, on ne sait pas. Enfin, elles peuvent en faire ce qu’elles veulent », rĂ©sume Evens Salies, Ă©conomiste Ă  l’Observatoire français des conjonctures Ă©conomiques, qui plaide comme d’autres pour « des Ă©valuations ». Car « le coĂ»t de ce crĂ©dit d’impĂŽt a Ă©tĂ© multipliĂ© par 16 [depuis 2008] sans constat de saut en matiĂšre de R&D ».

Peu connu pour sa R&D, Accor a tout de mĂȘme reçu 1,6 million d’euros de CIR en 2023. GrĂące Ă  lui, explique son PDG, SĂ©bastien Bazin, le groupe hĂŽtelier amĂ©liore ses systĂšmes informatiques et sa plateforme de rĂ©servations pour les chambres de ses hĂŽtels du monde entier.

Les sĂ©nateurs dĂ©couvrent d’ailleurs, mĂ©dusĂ©s, que le CIR peut financer des sous-traitants hors de l’Hexagone. Chez Air liquide, par exemple, 3 % des dĂ©penses Ă©ligibles se situent dans « l’espace Ă©conomique europĂ©en, notamment [son] centre de R&D Ă  Francfort [Allemagne] », explique son directeur gĂ©nĂ©ral, François Jackow.

Avant 2022, TotalEnergies pouvait recevoir de 70 Ă  80 millions d’euros par an, rappelle ainsi son PDG, Patrick PouyannĂ©. En regroupant dĂ©sormais « tous les ingĂ©nieurs de TotalEnergies dans une mĂȘme entitĂ© juridique », le groupe a renoncĂ© Ă  « 15 Ă  20 millions d’euros de CIR », estime-t-il, souriant de cette dĂ©monstration « d’anti-optimisation fiscale ».

Les grands patrons finissent par simplifier les enjeux : en l’absence du CIR, ils localiseraient tout simplement leur recherche ailleurs qu’en France. « Le CIR est un outil d’attractivitĂ© et de compĂ©titivitĂ© : quand nous avons Ă  choisir la localisation d’un Ă©quipement, d’un projet, cet avantage fiscal est l’un des critĂšres qui entrent en ligne de compte », fait ainsi valoir Jacques Volckmann, vice-prĂ©sident R&D France de Sanofi. Ce crĂ©dit d’impĂŽt fait que nous sommes dans la moyenne europĂ©enne pour le coĂ»t du chercheur. Sans lui, on serait au niveau des Etats-Unis. »

Le PDG, Patrice Caine, tient Ă  mettre en regard les 171 millions d’euros reçus avec l’ensemble de la R&D de Thales dans le monde : 4,2 milliards d’euros par an, avec 33 000 chercheurs, dont 60 % en France. C’est l’équivalent du budget du Centre national de la recherche scientifique. Tout plafonnement du CIR « enverrait finalement le message qu’il est plus attractif d’aller ailleurs », prĂ©vient Olivier AndriĂšs, directeur gĂ©nĂ©ral du groupe Safran.
« A partir d’un certain niveau, les aides publiques ne peuvent-elles pas servir Ă  verser des dividendes ? »

« Si une entreprise a besoin d’ĂȘtre aidĂ©e, c’est qu’elle Ă©prouve des difficultĂ©s. Or, aux yeux de l’opinion publique, il peut paraĂźtre choquant que cette mĂȘme entreprise distribue des dividendes Ă  ses actionnaires Ă  partir des profits rĂ©alisĂ©s, ce qui suggĂ©rerait qu’elle n’avait pas besoin des aides reçues. » C’est lĂ , rĂ©sumĂ©e par Jordan Melmies, Ă©conomiste au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et Ă©conomiques (ClersĂ©), une question au cƓur de la commission d’enquĂȘte.

Olivier Rietmann interroge Sanofi : « Je suis libĂ©ral, je sais la place des dividendes, mais ne pensez-vous pas que, Ă  partir d’un certain niveau, les aides publiques peuvent servir Ă  verser des dividendes ? » Son collĂšgue Fabien Gay soumet ainsi au PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, un tableau qu’il a lui-mĂȘme bricolĂ© Ă  partir de donnĂ©es diffusĂ©es aux actionnaires ou dans la presse, pour rapporter les aides touchĂ©es aux dividendes versĂ©s : « En six ans, les exonĂ©rations, additionnĂ©es au CICE [crĂ©dit d’impĂŽt pour la compĂ©titivitĂ© et l’emploi, supprimĂ© en 2019] s’élĂšvent Ă  2,3 milliards d’euros. Or, sur cette mĂȘme pĂ©riode, le rĂ©sultat net atteint 3,6 milliards d’euros, et les dividendes versĂ©s 2,8 milliards d’euros. »

Alexandre Bompard dĂ©fend, lui, que 50 % des aides sont « affectĂ©es au champ du recrutement et de la formation » et 35 % « vers les gains de pouvoir d’achat en faveur de [ses] collaborateurs et de [ses] clients ». Ainsi se fĂ©licite-t-il des « nĂ©gociations sur les salaires », en s’appuyant sur un chiffre Ă©tonnant : « Entre 2021 et 2024, le salaire de base d’un hĂŽte ou d’une hĂŽtesse de caisse a ainsi progressĂ© de 15,9 %. » Oubliant de dire que c’est exactement l’augmentation automatique du smic sur la pĂ©riode.

« L’argent public a clairement servi Ă  rĂ©munĂ©rer les actionnaires », conclut le sĂ©nateur communiste qui, plus tard, met ce mĂȘme tableau sous les yeux du ministre de l’économie et des finances. « La similitude des montants peut certes interroger, rĂ©agit Eric Lombard. La vraie question est : fallait-il que ce dispositif bĂ©nĂ©ficie Ă  une entreprise dĂ©jĂ  rentable ? »

MĂȘme le patron de TotalEnergies a abondĂ©, rappelant qu’il n’était pas allĂ© chercher les aides lors de la pandĂ©mie de Covid-19. « Je crois au capitalisme, Ă  son Ă©thique, il faut ĂȘtre cohĂ©rent : je ne peux pas percevoir de l’argent public que je redistribue en dividendes », argumente-t-il, Ă©voquant lui-mĂȘme l’idĂ©e d’une « aide remboursable ». « Il me paraĂźt normal que, en cas de retour Ă  bonne fortune, la question se pose d’une forme de remboursement, car l’argent de l’Etat, c’est l’argent des Français. »
« Avec ces entreprises qui ne renoncent Ă  aucune aide, ni Ă  aucune suppression d’emploi, c’est fromage, dessert et digestif »

« Un milliard d’euros de CIR en dix ans, mais 3 500 suppressions de postes dans la recherche et dĂ©veloppement. (
) Comment expliquez-vous que vous soyez l’un des champions du crĂ©dit d’impĂŽt recherche tout en faisant fondre vos effectifs en R&D ? » CommencĂ©e sur cette question du rapporteur Fabien Gay, l’audition des dirigeants du groupe pharmaceutique Sanofi vire Ă  la bataille de chiffres. « Nous contestons le chiffre de 3 500 suppressions d’emplois. (
) Nous avons diminuĂ© nos effectifs d’environ un millier de personnes », rĂ©torque Jacques Volckmann, Ă©voquant plutĂŽt des « dĂ©parts volontaires ». « Les dĂ©parts volontaires, ça n’existe pas. (
) Je ne connais personne qui se soit levĂ© le matin en se disant qu’il serait volontaire pour perdre son emploi », s’agace le rapporteur.

Sanofi est un symbole, et les sĂ©nateurs n’ont pas l’intention de mĂ©nager ses reprĂ©sentants. « On a le sentiment qu’avec ces entreprises, qui ne renoncent Ă  aucune aide, ni Ă  aucune suppression d’emploi, c’est fromage, dessert et digestif – toujours, et que les salariĂ©s sont, eux aussi, toujours la variable d’ajustement », dĂ©plore M. Gay.

Arguant de la nĂ©cessitĂ© de « se transformer » pour assurer son avenir, Sanofi souligne que les aides publiques ont « un rĂŽle pivot » pour dĂ©velopper et maintenir l’activitĂ© de l’entreprise dans l’Hexagone. « C’est grĂące Ă  elles que Sanofi peut effectuer 30 % de sa recherche et dĂ©veloppement en France, alors que notre pays ne reprĂ©sente que 3 % de notre chiffre d’affaires », plaide Charles Wolf, son directeur France, citant l’installation d’une plateforme Ă  ARN messager Ă  Marcy-l’Etoile (RhĂŽne) et d’une usine de vaccins et de biomĂ©dicaments Ă  Neuville-sur-SaĂŽne (RhĂŽne). « Ce que nous faisons, c’est que nous rapatrions du profit en France, en y localisant des centres de recherche et des usines, dĂ©veloppe AgnĂšs PerrĂ©, directrice financiĂšre France, alors que le groupe rĂ©alise 50 % de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis. C’est une sorte de boucle vertueuse, qui apporte de la valeur sur le territoire français. »

Le lendemain de cette audition houleuse, les sĂ©nateurs reçoivent la direction gĂ©nĂ©rale des entreprises (DGE). « Pour le plan France 2030, vĂ©rifiez-vous si les entreprises qui touchent une aide publique licencient ? Est-ce un critĂšre qui conditionne le versement de l’aide ? », interroge Fabien Gay. « En gĂ©nĂ©ral, il n’y a pas de critĂšre spĂ©cifique excluant une entreprise de l’éligibilitĂ© si elle est en train de procĂ©der Ă  des licenciements », rĂ©pond le directeur de la DGE.

Du cĂŽtĂ© des syndicats, comme Luc Mathieu, secrĂ©taire national de la CFDT, on prĂŽne la conditionnalitĂ© des aides, et notamment leur « remboursement si l’entreprise en restructuration rĂ©alise des bĂ©nĂ©fices ». « Nous comprenons [ce] raisonnement, a plaidĂ© Guillaume Darrasse, directeur gĂ©nĂ©ral d’Auchan (2 389 licenciements annoncĂ©s en 2024). Mais, dans le cas d’Auchan, ces aides ont permis de diffĂ©rer un certain nombre de dĂ©cisions difficiles et de prĂ©server au maximum l’emploi. »

Eric Lombard tranche le dĂ©bat : « Poser des conditionnalitĂ©s sur le maintien de l’emploi risque de dissuader les entreprises de crĂ©er des usines en France. Une entreprise peut dĂ©cider de rĂ©duire les effectifs, c’est la libertĂ© d’entreprendre. »
« L’aide publique est un investissement de la sociĂ©tĂ© au service de la dĂ©carbonation »

« Ce maquis des aides publiques est aussi un magot, un extraordinaire levier pour accompagner la transformation de l’économie française » : le 10 fĂ©vrier, l’économiste Maxime Combes Ă©claire le sujet sous un jour diffĂ©rent. « La politique des aides d’Etat vise Ă  contribuer Ă  l’atteinte des finalitĂ©s que l’Union europĂ©enne s’est fixĂ©es, continue plus tard Olivier Guersent, directeur gĂ©nĂ©ral de la concurrence Ă  la Commission europĂ©enne. Par exemple, elle soutient la dĂ©carbonation ; elle permet le dĂ©veloppement d’une politique d’innovation et de recherche capable de faire Ă©merger des innovations de rupture. » L’aide publique ? « Un investissement de la sociĂ©tĂ© au service de la dĂ©carbonation des entreprises, souvent non rentable Ă  court terme, mais essentielle pour la planĂšte et la sociĂ©tĂ© », renchĂ©rit Eric Lombard.

Cette position fait rapidement consensus : les aides publiques sont l’un des rares instruments de l’Etat pour orienter la stratĂ©gie des entreprises. Mal connues, celles liĂ©es Ă  l’innovation (plan France 2030) ou Ă  la transition Ă©nergĂ©tique sont colossales. Les 850 millions d’euros proposĂ©s Ă  ArcelorMittal pour dĂ©carboner son site de Dunkerque (Nord) ont Ă©tĂ© sous le feu des projecteurs lorsque le sidĂ©rurgiste a annoncĂ© 600 suppressions de postes en avril. Mais qui savait qu’Air liquide a perçu 47,5 millions d’aides Ă  la dĂ©carbonation pour la seule annĂ©e 2024, et plusieurs dizaines de millions d’euros pour divers projets de captage de CO2 et de stations d’hydrogĂšne ?

« Lorsqu’une entreprise se fait aider, par exemple dans un processus de dĂ©carbonation, et qu’elle s’arrĂȘte au milieu du guĂ©, que peut faire l’Etat ? », interroge, lors d’une audition, la sĂ©natrice Anne-Sophie Romagny (Marne, Union centriste). « Il serait intĂ©ressant de disposer de statistiques sur le taux de rĂ©cupĂ©ration des aides indues », suggĂšre la professeure AnĂ©mone Cartier-Bresson, spĂ©cialiste en droit public des affaires. Charles Amyot, PDG d’ExxonMobil France, plaide le droit Ă  l’échec : « Il faut expliquer Ă  nos concitoyens que cela fait partie du processus. Dans l’industrie, il arrive que nous investissions dans une technologie ou un marchĂ© qui ne se concrĂ©tise pas. »

En 2017, Michelin avait indiquĂ© que les 4,3 millions d’euros perçus au titre du CICE serviraient Ă  l’achat de huit machines pour son site de La Roche-sur-Yon. Avant d’annoncer sa fermeture en 2019. « Deux de ces machines ont Ă©tĂ© montĂ©es, puis dĂ©montĂ©es ; six autres sont restĂ©es dans les cartons et sont parties dans des usines en Espagne, en Roumanie et ailleurs
 », s’indigne Fabien Gay. « Les fermetures de sites ne sont pas dĂ©cidĂ©es longtemps Ă  l’avance », argumente le PDG de Michelin, Florent Menegaux. Qui finit par lĂącher : « Si le CICE n’a pas servi pour les machines restĂ©es en France, ce ne serait pas anormal qu’on les rembourse. » C’était dĂ©jĂ  la promesse qu’avait faite son prĂ©dĂ©cesseur devant « le tollĂ© » suscitĂ© Ă  l’époque, lui rappelle le sĂ©nateur Thierry Cozic (Sarthe, Parti socialiste), et « il s’était finalement rĂ©tractĂ© ».
« On ne peut pas parler d’aides si on ne parle pas de compĂ©titivitĂ© »

Le crĂ©dit d’impĂŽt pour la compĂ©titivitĂ© et l’emploi portait-il mal son nom ? Devant son concepteur, l’ancien haut fonctionnaire Louis Gallois, Fabien Gay rappelle « l’engagement formulĂ© par [le prĂ©sident du Medef] Pierre Gattaz de crĂ©er 1 million d’emplois » lors de sa crĂ©ation, en 2013. Or, selon France StratĂ©gie, son effet total « reste estimĂ© Ă  100 000 emplois environ, ce qui est faible, rapportĂ© Ă  son coĂ»t – de l’ordre de 18 milliards d’euros en 2016 ». M. Gallois le corrige : « France StratĂ©gie a examinĂ© les rĂ©sultats du CICE sous le seul angle de l’emploi. Or, j’ai proposĂ© ce dispositif sous le seul angle de la compĂ©titivitĂ© ! »

Patrice Caine, de Thales, rĂ©sume le sentiment dominant chez les PDG : « On ne peut pas parler d’aides si on ne parle pas de compĂ©titivitĂ©. » Une notion qui rime pour eux avec baisse du « coĂ»t » du travail en France. Cela vaut pour les chercheurs, avec le CIR. Cela vaut pour les emplois peu qualifiĂ©s, grĂące au CICE (devenu un allĂšgement de cotisations en 2019), venu complĂ©ter les exonĂ©rations de cotisations sur les bas salaires en place depuis les annĂ©es 1990. Un coĂ»t de 75 milliards d’euros pour l’Etat en 2023.

Pour les entrepreneurs qui jugent trop lourd le poids des prĂ©lĂšvements obligatoires en France, les aides publiques participent ainsi au rééquilibrage de la balance. « LVMH est peut-ĂȘtre le groupe le plus patriote du CAC40 », s’est vantĂ© son PDG, Bernard Arnaud. Le groupe a perçu 275 millions d’euros d’aides publiques en 2023, montant que, d’aprĂšs sa directrice des finances, CĂ©cile Cabanis, il « convient de rapporter Ă  une contribution fiscale de 3,8 milliards d’euros et un montant d’investissement en France de 3,9 milliards ».

Le patron de Vinci, Xavier Huillard, est, lui, venu avec sa batterie de chiffres pour montrer que les aides publiques sont « loin de compenser les Ă©carts de charges sociales employeur avec les pays voisins ». Il affirme avoir payĂ© 2,2 milliards d’euros d’impĂŽts en France en 2023 (impĂŽts sur les bĂ©nĂ©fices, impĂŽts de production et taxes diverses) pour un bĂ©nĂ©fice net du groupe dans l’Hexagone de 2,5 milliards d’euros cette annĂ©e-lĂ . Pour 2025, le montant des impĂŽts acquittĂ©s par Vinci en France devrait approcher les 3 milliards d’euros : « Cette annĂ©e, donc, nos impĂŽts vont probablement dĂ©passer notre rĂ©sultat net ; je le dis sans esprit de polĂ©mique, mais c’est une situation unique par rapport Ă  l’ensemble des grands pays oĂč nous sommes prĂ©sents : c’est un fait. »

Chercheur au ClersĂ©, Laurent Cordonnier relativise : « En matiĂšre de coĂ»t salarial moyen par unitĂ© de produit, si l’on retient une pĂ©riode allant de 1996 Ă  aujourd’hui, nous sommes Ă  peu prĂšs au mĂȘme niveau que l’Allemagne en dĂ©but et en fin de pĂ©riode. » Selon lui, « l’écart des coĂ»ts salariaux ne peut donc pas expliquer l’évolution du commerce extĂ©rieur de la France (
) passĂ© d’excĂ©dentaire Ă  nettement dĂ©ficitaire. Si les aides n’ont pas permis de rĂ©tablir la compĂ©titivitĂ© de l’économie française et de rĂ©industrialiser sensiblement notre pays, Ă  quoi ont-elles servi ? »
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Nintendo’s Anti-Consumer Anti-Piracy Measures Also Reduce The Value Of The Switch 2 | Techdirt

Des nouvelles de la Switch 2 : Nintendo a changé le contrat d'utilisation, et si Nintendo PENSE que vous faites des choses illégales, il peut vous couper le service et bricker la console à distance.
Bricker des consoles, il ne l'a pas encore fait, mais couper le service à des clients, c'est déjà fait.
Et bien sûr, c'est aussi un moyen de détruire totalement le marché de l'occasion pour cette console.
Non merci.

EDIT: Le Brésil entamme des poursuite envers Nintendo : https://gamerant.com/brazilian-agency-nintendo-console-bricking-eula-clause/
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Cent ans de solitude : Alex García López et Laura Mora à la réalisation - Choses vues, sur le web et ailleurs

Je me reshaare : j'avais évoqué il y a presque 2 ans la préparation d'une série à partir du livre Cent ans de solitude ; je vois ces jours ci que la série est désormais disponible sur Netflix ([depuis le 11 décembre][1] : je suis à la ramasse).

Est-ce que quelqu'un l'a vu ? Le souvenir du livre est encore assez frais dans mon esprit pour que je puisse avoir envie de me laisser tenter.

[1]: https://www.20minutes.fr/arts-stars/serie/4128390-20241211-vaut-serie-cent-ans-solitude-roman-inadaptable-gabriel-garcia-marquez-netflix
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Carte vigilance orange : on a enquĂȘtĂ© sur le mystĂšre des deux taches jaunes – LibĂ©ration

< «On n’est pas rentrĂ©s dans les critĂšres de MĂ©tĂ©o-France Ă  un ou deux degrĂ©s prĂšs
 [une histoire de seuils] s’agace-t-il. C’est un peu faire du zĂšle : avoir cette tache jaune au milieu de cette carte orange, ça n’a pas de sens.»

[...]

> Face Ă  ces contradictions, les deux mĂ©tĂ©orologues formulent le mĂȘme vƓu : voir MĂ©tĂ©o-France retravailler son systĂšme. Dans le cas de l’üle de BeautĂ©, Yann Amice est catĂ©gorique : «Le dĂ©coupage de la Corse suit une dĂ©limitation administrative, ce qui ne fait aucun sens d’un point de vue mĂ©tĂ©orologique.» La solution, selon lui ? RĂ©duire les Ă©chelles de ce dĂ©coupage pour affiner les analyses locales.

> On fait part de sa rĂ©flexion Ă  Paul Marquis qui sans hĂ©siter l’approuve. Avant de partager une autre suggestion : prendre en compte, pour dĂ©crĂ©ter l’état de canicule, l’humidex. Cet indice combine tempĂ©rature et humiditĂ© pour reflĂ©ter le ressenti du corps humain. «Parfois, 30 degrĂ©s peuvent ĂȘtre vĂ©cus comme 40. On sait que les canicules vont se multiplier. Donc si on n’intĂšgre pas maintenant ce facteur, on risque de passer Ă  cĂŽtĂ© de canicules humides qu’on n’aurait pas forcĂ©ment vues avec les donnĂ©es actuelles», prĂ©vient-il.

A propos d'humidex : https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_humidex
A titre personnel, ce truc me terrifie. Parce que c'est ça qui va faire des milliers de morts dans le années à venir (et ça a déjà commencé, mais c'est dans des pays comme l'Inde, tout ça, c'est loin, on s'en fout...)
Dans le tableau, la zone rouge, c'est la zone de mort : les humains -les mammifÚres- ne sot pas faits pour vivre dans un environnement à la fois trÚs chaud et trÚs humide. Et plus le taux d'humidité est élevé, plus la température nécessaire pour faire un coup de chaleur est basse.
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Cent ans de solitude : Alex García López et Laura Mora à la réalisation - Choses vues, sur le web et ailleurs

Je me reshaare : j'avais évoqué il y a presque 2 ans la préparation d'une série à partir du livre Cent ans de solitude ; je vois ces jours ci que la série est désormais disponible sur Netflix ([depuis le 11 décembre][1] : je suis à la ramasse).

Est-ce que quelqu'un l'a vu ? Le souvenir du livre est encore assez frais dans mon esprit pour que je puisse avoir envie de me laisser tenter.

[1]: https://www.20minutes.fr/arts-stars/serie/4128390-20241211-vaut-serie-cent-ans-solitude-roman-inadaptable-gabriel-garcia-marquez-netflix
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