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Panne informatique mondiale : mais encore ?

Ça aurait pu être pire

La presse a ressorti tous les superlatifs pour l’occasion : « la plus grande panne informatique de l’histoire », le « bug de l’an 2024 », mais aussi les plus grands spécialistes du numérique comme Michel Chevalet sur CNEWS pour analyser le plantage. Pendant ce temps-là ceux qui savent travaillent à réparer le résultat d’une très belle boulette.

Référence de vieux au film "Hackers"

Dès jeudi, un peu partout dans le monde, des milliers de machines tournant avec Windows ont planté, affichant un «écran bleu de la mort». Panique générale: des aéroports ont été paralysés, des hôpitaux, des entreprises, des trains? Mais que diable s’est-il passé? Si la panne est très spectaculaire, elle n’est pas dramatique puisque le problème peut être réparé (avec du temps et des humains). Elle donne toutefois à réfléchir. Le manque d’hétérogénéité et l’implantation massive d’une solution informatique (ici, Falcon de Crowdstrike) laisse penser que si un groupe de ransomware parvenait à exploiter une faille sur ce type de solution, l’histoire serait bien plus grave.

Mais revenons à la panne. Oublions le problème de Microsoft sur Azure qui a posé des soucis aux utilisateurs de la suite Office (Microsoft 365). Les emmerdes volent en escadrille, dit-on. Le plantage des machines utilisant Windows est extérieur à Microsoft. Il vient d’une mise à jour d’une solution de sécurité (Falcon) de la société Crowdstrike. A grand renfort de mots clé bullshit marketing, Crowdstrike vend une solution qui permet de défendre une organisation en scrutant les machines du réseau et leur comportement plutôt qu’en se concentrant sur la porte d’entrée avec un firewall, même «intelligent». C’est cette mise à jour qui a provoqué un «blocage» des machines sous Windows bénéficiant de cette protection par Crowdstrike. Elles ne parviennent plus à redémarrer et il faut du temps et de l’énergie, sur...

Législatives : tournée inédite du Cirque Zavaglione

C'est reparti, les clowns tristes se surpassent

Cela avait commencé joliment avec des « Ne nous trahissez pas » lancés par le peuple de gauche aux politiques qui avaient fait mine de s'unir. Et puis l'élection est passée par là et puis la promesse des ors de la république a repris le dessus. On continue de marcher vers la fin du vivre ensemble et de la Démocratie. En chantant.

20ème Festival international du cirque des Mureaux - Nicolas DUPREY/ CD 78 - CC BY-NC-ND 2.0

Neuf millions cent quarante-cinq mille personnes étaient considérées comme pauvres en France en 2022 par l'INSEE et vivaient avec moins de 1.216 euros par mois. Faut-il chercher dans ce chiffre l'explication de l'effet aimant qu'exerce le Rassemblement national depuis quelques années, attirant à chaque élection plus d'électeurs ? Être pauvre est déjà une grande violence. Mais être pauvre dans un système où l'on peut suivre sur Instagram les délires de gens qui n’auront pas assez de 100 vies pour dépenser le début de leur fortune, c'est un cocktail explosif. Surtout quand les politiques élus ne font rien pour changer la situation et que les plus riches regardent les autres s’enfoncer chaque jour un peu plus dans la mélasse de cette société inégalitaire, violente, qui exclue plus qu’elle n’inclue. Bref, une société qui a perdu le nord.

Ce nord, c'est le « vivre ensemble ». Normalement, chacun fait des concessions, accepte de limiter ses droits dans le cadre d'un contrat social. Je ne tue pas, je ne vole pas, je respecte tous les autres comme s'ils étaient moi-même, en échange de quoi, le groupe, la société, régie par ce contrat social, m'apporte la capacité de m'instruire, de me soigner, la sécurité... Pour « faire société », il faut que tout le monde trouve son avantage à faire partie du groupe.

Plus le temps avance, plus la société est fracturée, polarisée. Il faut bien se rendre à l'évidence, si...

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