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A Mayotte, six mois après la catastrophe, « on est encore avec Chido »

Le 14 décembre 2024, un cyclone dévastait l’archipel, faisant 40 morts, 41 personnes disparues et des milliers de blessés. Six mois plus tard, les cicatrices restent visibles, alors que les habitants attendent encore des fonds de l’Etat et des assureurs.

© Morgan Fache/Divergence pour « Le Monde »

Six jours après le passage du cyclone Chido, à Handréma, au nord de Mayotte, le 20 décembre 2024.
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Crash de l’avion Boeing 787 d’Air India : le bilan, provisoire, passe à 279 morts, l’enquête sur les causes de l’accident se poursuit

Les enquêteurs ont récupéré vendredi une des deux boîtes noires de l’avion, l’enregistreur des données de vol, et continuaient samedi à fouiller le site pour retrouver la seconde, l’enregistreur des conversations du cockpit.

© Rafiq Maqbool / AP

Des policiers devant le site du crash à Ahmedabad, en Inde, samedi 14 juin 2025.
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« Les crises écologiques nourries par nos systèmes économiques insoutenables vont déstabiliser nos protections sociales »

Six chercheurs, membres du collectif Social-Ecological Transitions, parmi lesquels l’économiste Eloi Laurent et le politiste Bruno Palier, appellent, dans une tribune au « Monde », à la mise en œuvre d’une sécurité sociale écologique pour maintenir les acquis de la Sécurité sociale, créée il y a bientôt quatre-vingts ans.

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Au Maroc, la « fermeture sauvage » d’une entreprise détenue par un Français plonge des dizaines de salariés dans la précarité

La société de télémarketing Paul & José a vidé ses locaux de Casablanca sans préavis, en mai, après avoir été discrètement cédée. Des salariés, soutenus par l’Union marocaine du travail, suspectent une « fraude sociale ».

© Youssef Boudlal / REUTERS

Le centre-ville de Casablanca, au Maroc, le 12 mars 2020.
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Heureuse sur les terrains de rugby, Amandine Buchard retrouve aussi le sourire sur les tapis de judo

La judoka française a vécu une olympiade difficile, qui s’est achevée par une médaille de bronze aux Jeux de Paris. Depuis le mois d’août 2024, elle s’épanouit grâce à un double projet alternant rugby et judo, au Stade français. Samedi, elle vise le titre mondial à Budapest en moins de 52 kilos.

© JACK GUEZ / AFP

Amandine Buchard, lors des demi-finales des Jeux olympiques de Paris, le 28 juillet 2024.
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Belles frégates et vieux gréements : des bateaux de légende attendus ce week-end à Nantes

La grande parade nautique de la 4e édition du rassemblement Débord de Loire s’élancera samedi après-midi. Le Belem et l’Étoile du Roy sont attendus au sein de la flottille qui remontera le fleuve du pont de Saint-Nazaire au centre de la cité des ducs.

© LOIC VENANCE / AFP

L’Étoile du Roy au large de Vannes (Morbihan), le 30 mai 2025.
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En Californie, la seconde vie des motels du milieu du XXe siècle

Tournage de films, scène de concert, restaurant… Plutôt que d’être détruits, des motels américains des années 1940-1950 sont reconvertis en lieux d’accueil et de loisirs. Une manière de les préserver tout en mettant à profit leur identité visuelle, raconte le “Los Angeles Times”, en visite dans ceux de Californie du Sud.

© PHOTO John Margolies. LIBRARY OF CONGRESS

Le Farm House motel à Riverside, en Californie, en
1977.
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Les skateuses éthiopiennes qui secouent la tradition

Dans ce pays d’Afrique de l’Est, le skate est en plein développement, mais reste une discipline essentiellement masculine. La photographe Chantal Pinzi a rencontré des pionnières qui bravent “un contexte socialement conservateur” pour rouler en toute liberté.

© PHOTO CHANTAL PINZI

De jeunes passionnées originaires de la ville méridionale d’Arba Minch sont venues à Konso, à près de 90 kilomètres, pour voir le skatepark. Il n’en existe aucun chez elles.
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L’insoupçonnée richesse ornithologique du canal de Panama

À quelques encablures de son célèbre canal, le Panama abrite une faune foisonnante et une richesse ornithologique encore méconnues. Amazones à lores rouges, toucans à carène, motmots caraïbes… En immersion, le “New York Times” dresse le portrait inattendu de ce pays niché à la croisée des deux Amériques.

© PHOTO TOH GOUTTENOIRE/THE NEW YORK TIMES

Un motmot à El Valle de Antón, au Panama, en février 2025. La situation géographique du Panama, entre deux continents et deux océans, explique pourquoi ce pays est un point chaud sur le plan géopolitique et pourquoi il abrite tant d’oiseaux magnifiques.
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Trier, jeter, se disputer : la grande bataille de la pagaille domestique

Évacuer en douce les chaussettes trop grandes de l’autre, désigner d’un commun accord un tiroir pour les objets “en transition”, ou fixer des règles strictes sur ce que chacun a le droit de jeter. Tous les couples vivant sous le même toit ont leur stratégie, plus ou moins harmonieuse, dans la bataille contre le capharnaüm domestique, à laquelle aucun n’échappe, décortique “The Wall Street Journal”.

© DESSIN D’ALE+ALE PARU DANS Internazionale, ROME.

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Dans les coulisses de la Coupe du monde de “mamie foot”

En avril 2025 s’est tenue la deuxième édition du Grannies International Football Tournament, la Coupe du monde de football des mamies. Une journaliste du “Boston Globe” raconte la compétition, vécue dans le sillage des New England Breakers, une équipe du Massachusetts venue en Afrique du Sud pour défendre son titre.

© Photo Ilan Godfrey/The Boston Globe

Les New England Breakers à la mi-temps d’un match contre une équipe du Togo. Toutes les photos ont été prises le 2 avril 2025, à Tzaneen, en Afrique du Sud.
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Pourquoi la stratégie israélienne est vouée à l'échec ?

L'extrême agressivité du régime israélien et son objectif d'escalade régionale sont aujourd'hui avant tout liés à son refus de se voir imposer une campagne d'attrition, dans laquelle Tel-Aviv est résolument perdant. Pour autant et malgré l'effet médiatique, la stratégie israélienne est loin de l'emporter sur les capacités existantes de l'Iran. La nouvelle agression israélienne contre l'Iran, visant cette fois-ci de multiples cibles (...) - Tribune Libre
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Bientôt un guichet unique pour les victimes de violences intrafamiliales à Valenciennes

(Visuel façade du futur DEVA et son entrée principale 2 Avenue Dampierre à Valenciennes)

Christelle Dumont (Procureure) : « Une prise en charge globalisée de la victime »

Malheureusement, la thématique des violences conjugales et intrafamiliales n’est pas nouvelle sur l’arrondissement du Valenciennois. Les chiffres sont têtus, le département du Nord est le 2ème de Métropole en nombre de plaintes sur ce sujet et notre territoire se distingue. « Je vous fait part de mon rapport d’étonnement comme nouveau Sous-Préfet de Valenciennes. C’est le Valenciennois où il y a le plus de faits dans le Nord, en 2024, 1774 victimes, 80% de femmes et 20% d’hommes », commente le Sous-Préfet de Valenciennes, Stéphane Costaglioli. Ces données étaient déjà alarmantes à la fin du XXième siècle au point que Jean-Louis Catez en 2003, l’ancien Procureur de la République de Valenciennes, lance cette initiative du SAVU (Service d’Aide aux Victimes en Urgence) https://www.va-infos.fr/2022/06/06/le-savu-fete-ses-20ans-valenciennois/ ; un service plus qu’indispensable 22 ans après… !

DEVA (Dispositif d’Ecoute des Victimes et d’Accueil), de quoi parlons nous ?

L’idée de base est assez simple, mais il faut une volonté collective très affirmée des institutions publiques pour mener à bien un tel projet. « Je n’ai pas réussi sur mon ancien ressort à concrétiser cet accueil de jour », souligne La Procureure de la République de Valenciennes, Christelle Dumont.

Nous parlons en l’espèce « d’une prise en charge globalisée de la victime, un guichet unique (sur un lieu unique) », précise-t-elle, un accueil de jour où la victime, homme, femme, et ielles*, pourra se réfugier, rencontrer un ou une professionnel(le), bénéficier d’un éclairage sur les dispositifs de soutien comme la loi portée par Valérie Létard sur l’aide universelle, rebondir pour la suite, logement, etc., voire initier toute procédure judiciaire. C’est énorme et pourtant la porte d’entrée minimum pour envisager la vie d’après, son existence autrement ! On comprend de fait la difficulté d’une mise en oeuvre tant sur l’investissement que sur le fonctionnement.

Une communauté urbaine de destin fait (parfois) la différence

Evidemment, pour traduire une idée dans le concret, il faut un local. Le bailleur SIGH bien connu sur le Valenciennois a été sollicité afin de trouver la perle rare, espace imposant, lieu proche des transports en commun, situé dans un secteur fréquenté, très visible et lisible. Bingo, une ancienne agence SIA (bailleur social) retombée dans l’escarcelle de SIGH au 2 Avenue Dampierre à Valenciennes répondait à ces critères « sur laquelle nous avions un projet de logement. Nous avons stoppé ce dernier pour le proposer », précise Marie Cornillon, la directrice chez SIGH. C’est là que le pus dur commence, car il faut financer ce dossier lourd compte tenu d’un état bâtimentaire assez dégradé dans un secteur ABF (Architecte des Bâtiments de France). « Nous avons fait notre part afin d’accompagner cette résilience. Par ailleurs, nous avons également sensibiliser nos 370 collaborateurs sur ce sujet », ajoute la Directrice SIGH.

Salle de réunion

Le résultat sera probant. En effet, vous avez sur 240 m2 de surface utile en R+1, une entrée façade, mais des possibilités latérales également sur l’Avenue de Saint-Amand, voire dans l’Avenue Dampierre, un accueil, une salle polyvalente, un bureau, un local de repos, une cuisine, un WC PMR, une cour avec terrasse, et au 1er étage, 3 bureaux, local de repos, un WC, et un rangement. Enfin, ce site est situé sur la Croix d’Anzin à Valenciennes, un lieu qui parle à tous les Valenciennois.

Sortie latérale

A cette occasion, sur les grands sujets du Valenciennois, les institutions publiques travaillent d’une seule voix. « Nous avons l’habitude de collaborer ensemble avec La Porte du Hainaut sur des sujets communs. Nos équipes travaillent immédiatement ensemble. Pour réussir ce projet, un quarteron d’institutionnels a travaillé ensemble » , commente Laurent Depagne en charge, vice-président de Valenciennes Métropole et édile d’Aulnoy-lez-Valenciennes. Pour sa part, la vice-présidente de La Porte du Hainaut et maire de Lourches, en charge du dossier, Dalila Duwez-Guesmia souligne : « Ce territoire comprend 13,4% de la population de notre département, mais en 2023 représente 16% des plaintes pour violences conjugales et intrafamiliales dans le Nord. Ainsi, ce dispositif va fluidifier le parcours de la victime. »

Véronique Delcourt (CAF) signe cette participation au prochain DEVA

La CAF ne pouvait être absente de cette construction solidaire envers un public très fragile. « Un territoire où ces faits sont encore en hausse, plus 6%, mais cette donnée résulte aussi d’une parole plus libre. Ici, la victime pourra venir gratuitement, sans rendez-vous, et en toute confidentialité », explique Véronique Delcourt, la Présidente de la CAF du Nord.

De son côté, la vice-présidente du Département, Anne-Sophie Boisseaux, rappelle que le Président, Christian Poiret, a initié cette délégation « dès juillet 2021 face à la dégradation très importante des violences intrafamiliales sur le département du Nord. »

Ledit investissement a été bouclé grâce à la participation croisée de l’Etat (250 000 euros), la CAF (30 000 euros), CAVM/CAPH (150 000 euros) et le Département (20 000 euros), plus 244 000 d’emprunts par SIGH et 150 000 euros de fonds propres, soit un total travaux plus honoraires de 844 000 euros. Pas de doute, ce DEVA n’aurait pas vu le jour au 4ème trimestre 2025 sans cette équipe publique à son chevet.

Le fonctionnement au long cours du DEVA

Evidemment, le sujet est tellement complexe que sa vie future impose une structure de gestion à haute performance humaine. Dans ce cadre, un appel à projet où une concurrence féroce s’est positionnée à attribuer la gestion opérationnelle et au quotidien de ce guichet unique à l’association Prim’Toit. En effet, cette structure spécialisée, notamment dans l’hébergement d’urgence, a absorbé l’association AJAR reconnue historiquement sur ce territoire pour son fameux SAVU et plus globalement pour sa collaboration active avec le Parquet de Valenciennes. https://www.va-infos.fr/2022/05/25/la-fusion-primtoit-ajar-validee-a-lunanimite-des-administrateurs/

Accueil du DEVA

Le Directeur Général de Prim’Toit, Christophe Ferraï, ne cachait pas sa satisfaction: « Je remercie Mme la Procureure de Valenciennes pour son choix difficile face à de multiples propositions. Nous ne ferons pas à la place de… *(La Pose, Solia, etc.). Il y a aura 3 personnes à temps plein sur ce site pour assurer l’accompagnement des victimes. Ce lieu est unique sur les 4 arrondissements où nous travaillons (Valenciennois, Cambrésis, Sambre-Avesnois, et Douaisis). »

Bien sûr, cette heureuse ligne d’arrivée est à mettre au crédit du travail inlassable par les différents procureurs précédents, notamment Jean-Philippe Vicentini et François Pérain, et bien sûr grâce à la pugnacité de Christelle Dumont. Pour conclure cette issue positive sur un item qui le mérite tant, le Sous-Préfet de Valenciennes rappelle qu’il y a deux attitudes face à ce fléau : « Dire que c’est la fatalité et ne rien faire ou agir ensemble. C’est la signature du Valenciennois, car nous savons rassembler nos forces dans l’intérêt général. » Ce dernier glisse un mot sur un autre drame, la disparition brutale fin mai du DGA de Prim’Toit, Sylvain jaumont https://www.va-infos.fr/2025/06/03/sylvain-jaumont-fauche-par-la-vie-a-38-ans/

Daniel Carlier

* Personnes en transition, et parfois source de conflit familial, voire de violences

* La Pose, Solia sont des associations sur le Valenciennois très actives sur ce sujet

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