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L’UPHF dans la cour des « grands »

Abdelhakim Artiba : « La mission est accomplie, mais nous restons une université des territoires. »

La liste est prestigieuse avec 3 nouveaux membres au sein de cette petite communauté, car l’UPHF rejoint le Collège de France, la CNAM, l’Université de Paris Dauphine, l’Université de Grenoble Alpes, voire l’Université de Gustave Eiffel, parmi les 25 sites reconnus « Grand Etablissement ».

Pour arriver à ce résultat, il faut remonter le « 05 avril 2016 où le Ministère m’a indiqué qu’il fallait présenter un projet innovant pour rester seul, car on parlait beaucoup à l’époque de fusion avec l’Université de Lille. Nous n’avions pas la taille critique pour être seul, mais une fusion impliquait qu’il n’y aurait plus de Masters à Valenciennes. Ça n’était pas concevable pour notre Université », explique le Président de l’UPHF. Ce dernier a trouvé un soutien au long cours à travers la personne de la Ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal (ex Présidente de l’Université de Paris-Saclay), et son ancien Directeur de Cabinet, le Ministre actuel de l’enseignement supérieur, Philippe Baptiste.

La période EPE

Cette période s’est enchevêtrée avec l’ordonnance de 2018 instaurant les EPE (Etablissement Public Expérimental) et son application à l’endroit de l’Université de Valenciennes le 09 septembre 2019. Cinq ans après, jour pour jour, cette expérimentation a pris fin avec le sentiment de « la mission accomplie. C’est un peu le couronnement de dix ans de présidence, mais nous restons une université des territoires (Valenciennes, Cambrai, Maubeuge). Nous sommes très conscients de cela .»

Cette expérimentation a conduit à la réunion de deux structures, l’UPHF et l’ESAC (Ecole d’Art à Cambrai) où la ville investit (financièrement) dans cette structure. Une tentative a eu lieu avec l’ESAD à Valenciennes, mais faute de financement des collectivités publiques, cette intégration n’a pas réussi avec la fin (triste) que nous connaissons.

Ce nouveau statut n’a pas modifié certaines pratiques au sein de l’UPHF. « Nous n’avons pas modifié les règles de la démocratie interne. Par contre, il n’est plus question d’une fusion. Nous parlons dorénavant d’égal à égal avec l’Université de Lille. »

Une dualité des connaissances

Dans cette optique, l’Université du Hainaut Cambrésis, à l’époque, a présenté une pédagogie croisée originale. « Bien sûr, nous ne pouvons pas être excellent en tout, mais nous devions proposer un projet de rupture. Le choix s’est porté sur la polyvalence entre les Humanités et les Sciences (mécanique) », poursuit le Président.

A cet effet, la création de l’INSA réunissant les 3 laboratoires existants était le premier défi : « C’était une opération risquée, mais nous avons réussi l’intégration de ces 3 composantes. Dans ce cadre, nous avons pris un Directeur extérieur et aujourd’hui, il existe une confiance totale entre les collègues. » Rappelons qu’il y a seulement 7 INSA en France et l’UPHF se situe au 3ème rang derrière Lyon et Toulouse.

L’autre volet de cette spécifié de l’UPHF concerne les Humanités. « Nous n’avons pas cherché à nous comparer à la Sorbonne. Nous travaillons sur un projet de signature originale avec des forces des deux côtés. C’est une niche de connaissances où l’UPHF devient une force d’attraction sur ses particularités », commente Arnaud Huftier.

François Berkmans, dernier diplômé en date de l’UPHF, illustre cette dualité des connaissances de haut niveau à travers un Doctorat intégré, le symbole d’une fertilité croisée entre les Humanités et les Sciences Techniques. Concrètement, cet apprenant est admis comme Docteur de l’UPHF pour ses travaux sur la « Mécanique des solides, matériels, surfaces et sur l’histoire et l’archéologie des mondes anciens et médiévaux ».

Des partenariats solides

Dans la continuité de l’exemple du dernier Doctorant, ce dernier est de la même manière « Doctor of Poznan University of Technology in Mechanical Engineering ». En effet, des partenariats internationaux tous azimuts ont été construits au fil des années avec la Chine, même « si les visas sont complexes à obtenir », précise le Président de l’UPHF, le Canada, le Maroc sur des villes comme Casablanca, Tanger, Agadir, le fameux réseau européen EUNICE (https://www.uphf.fr/universite/decouvrir-luniversite/universite-europeenne) et de par le monde.

Par ailleurs, ces collaborations ne s’arrêtent pas à la sphère publique. « Nous avons noué depuis 2022 un partenariat avec l’Université Catholique de Lille, notamment sur un Doctorat commun », ajoute Abdelhakim Artiba. Enfin, le monde de l’entreprise demeure étroitement lié à cette université des territoires comme Toyota, une collaboration durable, avec des cycles quasi sur mesure, et une véritable synergie pédagogique. « Nous participerons à l’année du Japon en 2026. D’ailleurs, le Directeur du site Toyota/Onnaing est le Président de l’INSA Hauts de France », indique le Président de l’UPHF.

Le sujet de l’IA

En marge de cette reconnaissance nationale, la thématique de l’IA imprime notre conscience collective. Le monde universitaire est inévitablement percuté de plein fouet par cette évolution express. « Tout le monde a besoin de l’IA, elle progresse régulièrement. Les enseignements de la cybersécurité et de l’usage de l’IA sont essentiels. Toutefois, l’IA a un problème de création, la créativité reste humaine », commente Abdelhakim Artiba. Pour sa part, Arnaud Huftier, met en exergue « l’analyse critique » de l’humain comme le dernier rempart avant un progrès dont nous ne soupçonnons même pas le potentiel.

L’apprentissage ne peut pas faire l’économie d’un usage réfléchi de l’IA, l’oralité va-t-elle remplacer le rédactionnel ? Le travail de synthèse de l’IA sera-t-il l’alpha et l’oméga des prochains travaux pédagogiques ? C’est une réalité, car des grandes signatures industrielles répondent déjà à des marchés publics, de haut niveau, via des dossier générés par l’IA. Les destinataires remarquent cette tendance avec une certaine fatalité… ! Face à cette révolution, l’Université doit jouer son rôle, trouver sa place, et produire la meilleure combinaison pédagogique.

Daniel Carlier

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