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— Permalien
Quand tu lis ce qu'une direction d'une grosse implantation scolaire, dans la plus grande ville de Wallonie, recommande aux parents et aux ados, pour lesquels il y aurait, ne serait-ce qu'une suspicion de consommation de substance, tu te dis que la route est encore longue.
La proposition hallucinante de la direction : soumettre ces mineurs à des tests de dépistage...
Ainsi, on découvre que tout ce qui relève des sciences de l'éducation, de la psychologie de l'enfance et de l'adolescence, mais aussi et surtout en matière de prévention des assuétudes, semble ignoré au plus haut niveau, alors que tous les professionnels de l'enseignement et de l'éducation devraient être pro sur la question.
C'est juste indécent.
Est-ce qu'ils savent de quoi ils parlent? De ce que revêt l'usage de substances, - a fortiori à l'adolescence - et de comment y répondre en tant qu'adulte ?
Ce qui est GRAVE, c'est que proposer d'emblée des tests de dépistages à des enfants, c'est rompre unilatéralement toute possibilité de dialogue avec eux. C'est coller une étiquette (de délinquant, de malade,...), humilier, chosifier, rabaisser, soumettre au contrôle,...
En plus de cela, c'est les pousser à se méfier des adultes, ne plus leur faire confiance aux adultes (à leurs parents qui deviendraient complices de ces guets-apens...), à cacher davantage leur conso, mettre en place des stratégies d'évitement plus complexes (les poches d'urine clean, ça se trouve facilement...), à mentir, à tricher...
Les adultes - et tous les pro de l'enseignement, de l'éducation, de l'extrascolaire, du sport... - devraient toujours et avant toute chose être à l'écoute, être disponible et sensible pour eux.
Est-ce qu'ils sont au courant de l'état de la santé mentale des jeunes???
NB : les "descentes" de Police et contrôles généralisés arbitraires (avec ou sans chiens) dans les écoles ou dans les transports en commun (TEC, SNCB), sont tout autant délétères. En aucun cas, ces pratiques ne relèvent de la prévention en matière d'assuétude.
En savoir plus :
Dans le même genre, "les consommateurs ont du sang sur les mains" et sophismes dans les médias…
En bref, encore un sujet du JT où l'on tente de nous faire accepter l'idée, fallacieuse, qui tiendrait les consommateurs pour responsables des faits de violence du narcotrafic.
Moi, je dis simplement que "les consommateurs" ne demanderaient pas mieux que de pouvoir acheter des produits légaux et contrôlés.
La vérité est pourtant simple à comprendre. L'ampleur actuelle du marché noir, les faits de violence, la corruption et l'exploitation de personnes vulnérables, existent du fait de l'absence d'une offre légale.
C'est l'approche du dogme prohibitionniste répressif. Plutôt que d'avouer son échec, il prétendra (encore) qu'on n'y met pas assez de moyens. Mantra récurrent. Accuser les plus faibles n'a rien de neuf quand l'État perd la face (à la violence).
Sauf que l'État gaspille véritablement sans compter l'argent public dans cette fuite en avant (genre la moitié de tous les effectifs de police, le tiers des places des prisons), au détriment de politiques sociales, d'inclusion, de formation, de prévention, de promotion de la santé, sportives...
Ça fait des décennies que la même recette caduque est appliquée.. La violence, la multiplication des produits, la puissance et l'enrichissement des réseaux criminels (et leur professionnalisation), sont précisément le RÉSULTAT de ces politiques.
Il est temps d'avoir une (vraie) politique en la matière. D'avoir de la vision, des objectifs prioritaires comme la santé publique (la santé mentale), la réduction de la criminalité (la base : on s'attaque aux trafiquants, pas aux consommateurs), et mettre en place des solutions concrètes et réalistes dont l'Etat peut avoir la maitrise, comme la régulation de filières contrôlées.
Car ça, il en a les moyens. À tout coin de rue, les pharmacies proposent des substances psychoactives légalement, sans que cela pose un problème. Les filières sont contrôlées, tout comme la distribution ; il y a un conseil d'un professionnel, une transaction régulière, une TVA. Sans jugement moral. Sans stigmatisation gratuite, bête et méchante.
Alors à fortiori, s'en prendre aux consommateurs, c'est juste infliger des violences punitives, gratuitement, en connaissance de cause, à des citoyens qui, dans l'énorme majorité des cas, ne dérange personne, vont très bien et ne demande rien à personne.
La même journaliste, le même jour, a proposé un second article sur le sujet. Avec cette fois une évocation du problème plus nuancée, en donnant la parole aux professionnels du secteur des assuétudes.
Mais ce jour-là, la rédaction des JT de la RTBF n'aura retenu que le premier article avec ces propos alarmistes et inquiétants pour les parents (qui terminait sur la normalisation de faire subir des tests de dépistages aux mineurs en cas de suspicion).
"Tout ceci est bien sombre. La fascisation de la société, que nous vivons, n'est pas un fantasme. Il est urgent d'en prendre conscience pour y faire face."
A peine installé, le tout nouveau gouvernement fédéral s’attèle à lutter contre le trafic de drogues. Pour cela, l’Arizona prévoit aussi de sanctionner davantage les consommateurs. Or, les mesures répressives ont très peu d’effets.
Les scientifiques qui étudient les méfaits du tabac, de l’alcool et des aliments transformés peuvent faire l’objet de cyberattaques, de poursuites judiciaires, de surveillance et de violences physiques, selon une étude. Nombre d’entre eux sont qualifiés d’extrémistes, de fascistes, de fanatiques et de prohibitionnistes. Une étude parue dans le revue "Health Promotion International".
2024 aura été source de nombreux changements, entre autres électoraux. Dans cette valse de nouvelles orientations politiques, certaines personnalités ont annoncé vouloir fermer les salles de consommation à moindre risque (SCMR), les mal nommées « salles de shoot ».
Qualifiées d’inefficaces ou supposées créer des « appels d’air », elles demeurent, quoi qu’en disent leurs détracteur·rice·s, des espaces sociosanitaires indispensables. Un bref retour sur l’histoire de ces salles, tant au niveau international qu’à l’échelle de la cité ardente, nous permettra d’acter leur nécessité dans un monde de plus en plus en prise avec l’augmentation de la pauvreté et de l’usage de drogues.
Cela fait des décennies que certaines substances psychotropes, appelées plus communément drogues, sont interdites par plusieurs traités internationaux. Et pourtant, malgré cette interdiction, il ne se passe pas un jour sans que les médias traditionnels aient pour titres des règlements de compte entre dealers, la toxicomanie de rue, un coup de filet au port d’Anvers ou les problèmes d’addiction d’une star du show-business.
En résumé : les drogues, leur commerce et leurs effets, ont une place prépondérante dans nos sociétés. Avant d’être interdites au début du xxe siècle sous l’influence des pays occidentaux et principalement des États-Unis, elles ont fait partie de l’économie mondiale des plus grands empires coloniaux pour devenir plus tard le fer de lance de l’industrie pharmaceutique. Leur contrôle, par la suite, sera assuré par les États sur base de ces différents traités, États qui auront, avec le temps, de plus en plus de difficultés à empêcher l’essor des mafias.
Retour sur une histoire mouvementée et en perpétuelle évolution.
Depuis plusieurs mois et notamment depuis la réélection de Donald Trump, un sentiment de sidération domine les esprits. On se demande comment agir face à des milliardaires d’extrême droite qui achètent des réseaux sociaux ou des médias.
Face à des politiques qui attaquent les droits humains, la recherche scientifique, l’État de droit et qui s’allient avec les multinationales fossiles pour continuer la destruction de nos conditions de vie. Bref, face au fascime qui guette et qui est déjà là. Ils ont les moyens d’influencer les élections et les décisions qui ont un impact direct sur nos vies de tous les jours. Que faire pour contrer cela ?
La sidération et l’impuissance, c’est exactement ce que ces ingénieurs du chaos visent et espèrent. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’agir individuellement, toujours dans l’optique d’obtenir des changements structurels et collectifs. Et cela, peu importe vos moyens et votre temps.
Nous ne devons pas viser un “retour à la normale”. La normale, c’est un monde qui se dirige vers +3°, un monde où la biodiversité s’effondre et où la pauvreté, les inégalités, l’éducation, la santé etc. sont des intérêts politiques de second plan. Si vous pensez que vous méritez mieux, que nous méritons mieux, voici 20 actions que vous pourriez mettre en place.
Arrêtons la posture défensive. Passons à l’offensive, construisons et proposons ensemble.
C’est comme si le gouvernement culpabilisait les conducteurs de véhicule thermique d’être les seuls responsables et coupables du réchauffement climatique, sans leur donner les moyens d’acheter des véhicules électriques, et en passant sous silence la responsabilité des fabricants de voitures, et celle des États dans la fabrication des normes. Si les Personnes Utilisatrices de Drogues étaient interrogées sur les risques générés pour elles et pour la société par l’achat de drogues, elles répondraient préférer sûrement acheter un produit légal, bio, issu du commerce équitable, dont elles connaîtraient la provenance et la pureté.
Defend Democracy is an independent, nonpartisan, transatlantic NGO defending democracy against foreign, domestic and technological threats.
The EFCSN is the voice of European fact-checkers who uphold and promote the highest standards of fact-checking in their effort to combat misinformation.
Democracy Reporting International (DRI) was founded in 2006 by an international group of experts on democratic governance and elections.
Recognizing a gap in a field that was dominated by big intergovernmental organisations and commercial consultancies, they decided to form a non-governmental, independent organisation that could analyse democratic developments and advise on constitutional and electoral frameworks quickly and flexibly.
“On reproduit toujours les mêmes discours : il faut plus de policiers, mais le constat est que cette solution est un échec”.
“Il ne faut pas oublier qu’il y a plus d’un million de Belges qui consomment des stupéfiants. C’est un problème de santé publique dont il faut se saisir”.
“On ne va pas régler les problèmes en mettant des petits dealers en prison, sinon je crois qu’on va tout droit vers un nouvel échec.”
"Depuis des décennies, nos territoires sont conçus pour et autour de la voiture. Alors que les espaces urbains doivent être repensés au regard des nouvelles conditions liées au changement climatique (canicules, inondations…), intégrer la place des enfants dans l’espace public à cette réflexion est essentiel. Pourquoi ? Parce que s’intéresser aux enfants dans la conception et la gestion des espaces publics s’avère un excellent levier de transformation vers des territoires plus durables et inclusifs."
A quelques jours du début de la présidence de Donald Trump, L'Observatoire de l'Anthropocène propose une traduction intéressante d'un article d'Angus Peterson qui évoque "La fin de la pensée critique et l’effondrement de la civilisation".
Confronté au chaos ambiant (économique, géopolitique, social) une part de plus en plus importante de la population mondiale se tourne vers des propositions politiques anti-démocratiques voir des théories complotistes.
Les scrutins de 2024 ont montrés combien des discours perclus de contre-vérités et mensonges sont porteurs de réussites électorales.
Quels sont les mécanismes de cette mise à mort de la pensée critique ?
Quels sont les ressorts de ces victoires de l'autoritarisme en politique ?
"La société préfère le fantasme à la réalité" est une contribution intéressante et pointue à l'analyse de ce que nous vivons.
Les partis politiques belges ont dépensé plus de 15 millions d’euros en publicités sur les réseaux sociaux en 2024. Soit plus de 1700 euros/ heure.
(...) Depuis le début des années 1990, les partis politiques reçoivent des dotations de l’État pour assurer leur financement. À l’heure où les négociateurs de l’Arizona se demandent comment couper les dépenses de l’État, le rapport collectif Adlens vient rappeler au monde politique belge qu’il est parfois utile de balayer devant sa porte.