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Pour Michael Sfard, le « virus » du totalitarisme sape les fondations de l’État d’Israël | Mediapart

> Sa coalition [Nétanyahou ] possède trois composantes : le Likoud, les partis religieux ultraorthodoxes et l’extrême droite fasciste et raciste de Smotrich et Ben Gvir. Et chaque composante a ses intérêts, que le gouvernement doit servir. Le Likoud cherche à profiter de la situation pour placer ses hommes aux postes de pouvoir en contournant les mesures anticorruption et les dispositions contre le favoritisme politique.

[...]

> Dans le livre que je viens de publier, j’invite le lecteur à un voyage jusqu’aux racines politiques, juridiques, morales et philosophiques de ce que je considère comme une mutation de l’ADN de la société israélienne. Une mutation qui n’a pas été dominante pendant des décennies. Et qui l’est désormais, disons depuis une décennie et demie.

> J’essaie de comprendre où nous en sommes et ce qui s’est passé au sein de cette société, de ce pays, pour que cet État, qui devait être la patrie du peuple juif, devienne le régime sous lequel a été forgée la philosophie de la domination juive, le régime qui a imposé l’apartheid aux Palestiniens et qui veut soumettre à tout prix ceux qui le critiquent. Comment tout cela a-t-il commencé ? Et pourquoi ?

> Et vous avez des réponses ?

> Je suis remonté loin dans notre histoire et je crois être arrivé à une conviction. Le « Ground Zero » du sionisme tel que nous le connaissons aujourd’hui est l’Holocauste. C’est à ce moment que ce que devaient devenir ce pays et cet État s’est cristallisé. Et que remonte la face cachée, ténébreuse, d’Israël que nous affrontons aujourd’hui.

> En fait, il existait plusieurs courants au sein du mouvement national juif. Certains de ces courants étaient authentiquement « inclusifs ». Au point d’imaginer que l’État du peuple juif pourrait héberger aussi les Arabes qui vivaient à l’époque en Palestine. C’est-à-dire les Palestiniens.
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Entre Donald Trump et la Réserve fédérale, l’inévitable collision | Mediapart

Pour faire court : Trump multiplie les reculades sous la pression des marchés.

Bouffon.

Mais il n'en demeure pas moins dangereux :
> « Le marché états-unien commence plus à ressembler à un marché d’un pays émergent qu’à celui d’un pays développé », relevait, début avril, Stéphane Boujnah, patron d’Euronext. D’une certaine façon, il n’a pas tort. La politique suivie par Donald Trump semble s’inspirer de celle suivie par le président turc Erdoğan. Comme lui, il considère que la politique monétaire est de son seul ressort ; comme lui, il veut virer le président de la banque centrale ; comme lui, il considère que l’inflation n’est pas un problème ; comme lui, il veut des taux bas ; comme lui, il veut servir ses amis.

> En Turquie, cette ligne se traduit par un effondrement sans précédent de la monnaie. Un risque semblable menacerait le dollar. Mais les conséquences seraient alors autrement lourdes : tout le système financier mondial serait touché. Jerome Powell en est si conscient qu’il sait qu’à un moment ou à un autre la lutte face à la Maison-Blanche ne pourra que devenir frontale.
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Tech et droits de douane : sommes-nous plus malins que Donald Trump ?

Edito de la newsletter le pavé numérique :

> Tout part de la conviction des États-Unis que leur principal adversaire, économique et militaire, est désormais la Chine. Notons que cette conviction dépasse le mouvement MAGA, elle est partagée par le camp démocrate. On peut la discuter, mais elle obéit à des arguments rationnels.

> À partir de là, si l’on se place dans l’hypothèse qu’un conflit aigu, potentiellement même armé, avec la Chine est possible, il est également rationnel de vouloir reconstruire une industrie nationale, particulièrement pour la Tech et les semi-conducteurs : les États-Unis ne fabriquant que 11 % de leurs besoins en puces électroniques, la dépendance dans ce domaine vis-à-vis de la Chine et de l’Asie de l’Est serait en effet une vulnérabilité stratégique majeure.

> Là où l’on quitte le rationnel, c’est quand on prétend convaincre les acteurs industriels d’investir des milliards sur au moins cinq ans pour reconstruire des usines complexes, alors qu’on change les règles douanières chaque semaine. Et si l’on est logique, pour faire revenir la fabrication des processeurs et des smartphones sur son sol, on ne les exempte pas soudain (et provisoirement ?) de taxes, alors qu’elles sont maintenues sur les t-shirts ou le ciment.

> Voyons maintenant les choses du point de vue européen, puisque nous présentons la même dépendance industrielle et la même vulnérabilité. Si l’hypothèse d’un conflit entre les États-Unis et la Chine est jugée réaliste (et vu la trajectoire des deux pays, elle le semble malheureusement), l’Europe espère-t-elle échapper aux mêmes réflexions stratégiques que les Américains ? En cas de conflit, imagine-t-on réellement que l’export des produits électroniques de la région (Corée, Taïwan, Japon, Vietnam…) pourrait continuer tranquillement ? que la Chine se priverait de ce moyen de pression ? ou même que la simple interruption des exportations de la Chine et de Taïwan ne suffirait pas à provoquer une pénurie mondiale ?

> Puisque le monde accélère et que le temps semble se réduire, que fait l’Europe hormis constater qu’elle n’a pas les moyens de remplir ses propres objectifs en matière de puces électroniques ? Il conviendrait de muscler ou mettre à jour l’European Chips Act, entré en vigueur en 2023, mais cela ne semble étrangement pas à l’ordre du jour.

> Nous moquons, à juste titre, les initiatives erratiques de Trump mais est-on certain que, face à une hypothèse plausible de désordre mondial majeur, notre propre attentisme ne soit pas plus risible encore ?
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«Blue Prince», dédale en pièces détachées – Libération

> Chaque jour, il s’agit donc de recommencer en bas de la montagne, de reprendre à l’entrée de ce labyrinthe. Par définition, chaque trajet est unique. Comme le moment où le jeu arrache à son arpenteur son premier cri. Il peut survenir au bout de dix minutes comme de cent. L’exaltation d’un moment «eurêka», voudrait-on écrire, sauf que la solution qui se révèle à nous ne vient pas résoudre un problème connu mais plus probablement en formuler un nouveau. Point critique à partir duquel l’on comprend que le labyrinthe de Blue Prince n’est pas qu’un défi intellectuel. Il est tout à la fois le jeu, le cadre du jeu et le reflet de l’état dans lequel il place son joueur. L’instabilité des trajectoires, les bifurcations incessantes ne sont que le miroir de son activité cérébrale fluctuante. Au point que la partie devient avec le temps si riche, si dense, qu’elle déborde de l’écran : il est vite nécessaire de prendre un carnet et un crayon. Mieux, d’ouvrir un document où consigner textes et images (on en est à 348 captures d’écran au moment où l’on écrit ces lignes) dont on sait qu’elles feront sens. A tête reposée. Ou une fois confrontées à d’autres notes. Ou une fois dans la bonne pièce.
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RSA : a-t-on «plus intérêt à rester chez soi qu’à travailler», comme l’affirme Laurent Wauquiez ? – Libération

Ah, Wauquiez. S'il n'existait pas, faudrait certainement pas l'inventer.

> Le député de la Haute-Loire assure qu’avec 2 200 euros par mois d’aides, un couple sans emploi avec trois enfants gagne autant qu’un célibataire qui travaille. Une comparaison absurde.

[...]

> Mais le principal problème dans la démonstration de Laurent Wauquiez est qu’il compare les revenus d’une personne seule et ceux d’un couple avec trois enfants. Ce qui n’a pas grand sens, pour ne pas dire aucun : 2 200 euros pour un célibataire représentent évidemment un revenu plus important que la même somme pour cinq personnes (733 euros en moyenne par individu). Même en ayant recours au «niveau de vie par unité de consommation (UC)» de l’Insee, qui prend en compte la composition du foyer afin d’intégrer les économies d’échelle (1), le célibataire, avec 2 200 euros par UC, sera toujours (largement) plus aisé que la famille de deux adultes et trois enfants (916 euros par UC). Il y a donc bien un «intérêt» à travailler, pour reprendre les mots de Laurent Wauquiez, plutôt que de «rester chez [soi]».
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The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered sur Steam - [edit de test rapide] - Warrior du Dimanche

> Après... ben c'est Oblivion, quoi... on sent bien que le jeu a été rafraîchi graphiquement mais l'ensemble reste un jeu de 2006. Le côté désert de la cité impériale par exemple est resté le même, le comportement des habitants est identique avec parfois ce côté un peu autiste, dans les auberges notamment. Puis alors, on est percuté par le syndrome dit de «ha oui, ce passage-là»: quand on a fini le jeu cinq ou six fois depuis vingt ans et que la surprise de la beauté graphique est passée, il ne reste que... oblivion.

C'est EXACTEMENT ce à quoi je m'attendais... Merci du retour !
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Ça fait cher le quart d’heure de nostalgie – Canard PC

> Le 22 avril, Bethesda a révélé, et sorti dans la foulée, le remaster d'Oblivion, dont on supputait l'existence depuis une fuite en 2023. Alors les remasters, ça peut être bien, surtout quand il s'agit d'un titre aussi marquant. Mais on parle quand même d'un jeu de rôle/action d'il y a vingt ans, ripoliné sous l'Unreal Engine (avec quelques problèmes de performance d'après les premiers retours), que Bethesda nous vend pour... 55 euros sur Steam. C'est fou. Bonus : les voix françaises, présentes dans le jeu original, ont disparu. Évidemment, vu ce tarif délirant, les morts de faim de la nostalgie préféreront le télécharger depuis le Game Pass s'ils y sont encore abonnés.

Youhou, Ackboo pense comme moi.
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On a testé… « Clair Obscur : Expedition 33 », une épopée aussi émouvante qu’exigeante

> « Pour ceux qui viendront après nous. » Le leitmotiv des héros de Clair Obscur : Expedition 33 trahit le peu d’espoir qu’ils portent en eux. Depuis plus de soixante ans, les habitants de Lumière, un Paris en ruine, vivent sous le joug de la Peintresse. Cette sorte de déesse démoniaque s’adonne à un compte à rebours macabre : chaque année, elle efface le nombre qu’elle a peint l’année précédente, faisant disparaître dans le même temps toutes les personnes de cet âge. Partie de 100, elle en est désormais à 33.

> Chaque année aussi, Lumière envoie une expédition pour arrêter la Peintresse, composée d’habitants déjà destinés à mourir, dans l’espoir qu’ils puissent, au moins, ouvrir la voie aux prochains aventuriers.

C'est moi, ou il y a un peu de la Horde du Contrevent dans cette idée ?
Je suis ce jeu de loin depuis que j'en ai entendu parler pour la première fois, guettant avec impatience de voir s'il s'agirait de promesses tenues ou d'un plantage. On semble parti sur les promesses tenues, et c'est bien cool.

A titre personnel, je suis plus attiré par l'histoire et l'univers que par les combats ("Dans Clair Obscur : Expedition 33, chaque affrontement est une partition à apprendre, certains combats se rapprochant plus des productions de FromSoftware (Dark Souls, Elden Ring…) que de Final Fantasy.") mais, à voir...

Et l'histoire semble tenir la route jusqu'au bout, et ça aussi c'est cool :
> On pouvait craindre que Clair Obscur : Expedition 33 ne se fatigue en chemin, une fois découverts son point de départ intrigant et son univers original. Voire qu’il ne parvienne pas à trouver une conclusion à la hauteur de ses prémisses. Il n’en est rien, et l’émouvant final donne presque envie de relancer immédiatement une partie.
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Coups de marteau dans le visage, régimes drastiques et masculinisme : la tendance du "looksmaxxing" sur les réseaux sociaux

> D'autres conseillent même de se donner de petits coups de marteau sur les os du visage pour le sculpter

Double facepalm. Plus fort les coups de marteau les gars svp. Qu'on soit débarrassé de vous.

Attention, au-delà de la blague, on a un vrai problème avec ces types :
> Selon la chercheuse britannique à la School of Criminology and Criminal Justice à Portsmouth, Anda Solea, interrogée par l'AFP, "le looksmaxxing est en fait une version relookée de l'idéologie incel sur TikTok". Certains comptes liés au mouvement incel utilise ainsi le hashtag #looksmaxxing pour passer sous les radars de la modération concernant les contenus haineux.

Ce sont des mascu haineux, et leur discours fait mouche chez les ados et les jeunes hommes.
On n'a pas le cul sorti des ronces.
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