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429 victimes, 215 agresseurs : révélations sur les violences sexuelles commises par les forces de l’ordre

> Collègues de travail, plaignant·es, gardé·es à vue… Disclose a retrouvé 429 victimes de violences sexuelles perpétrées par des policiers ou des gendarmes partout en France. D’après notre enquête, ces affaires, qui vont du harcèlement sexuel au viol, impliquent 215 fonctionnaires, tous grades confondus. Leur point commun : ils ont abusé de leur pouvoir pour arriver à leurs fins et imposer le silence. Le ministère de l’intérieur laisse faire, en toute impunité.

> Ces policiers et gendarmes ont ciblé les plus vulnérables : des femmes venues déposer plainte pour violences conjugales, des personnes exilées et handicapées cherchant protection ou encore des travailleur·euses du sexe ou des adolescent·es interpellé·es. Ils sévissent également au moment précis où elles se trouvent à leur merci : en garde à vue, au dépôt d’un tribunal, lors d’un contrôle routier ou d’une interpellation. Lorsque les victimes sont des hommes ou des adolescents racisés, ces violences prennent presque toujours une dimension raciste. Si elles ont lieu dans un contexte de manifestation, elles deviennent alors « un moyen de répression » à part entière, résume l’avocate d’une étudiante agressée sexuellement lors de son arrestation, en marge d’une manifestation parisienne.

L'autre moitié des victimes : des femmes policières.

La hiérarchie banalise, le ministère s'en fout.
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Les enfants de la Manif pour Tous | France Culture

Allez, je continue de vous partager mes liens qui traînent.

Vous vous souvenez de la Manif pour tous ? Ben oui, évidemment.
Ce reportage des Pieds sur Terre (France culture) interroge des personnes qui ont participées lorsqu'ils étaient enfants, aux manifs homophobes avec leurs parents... et qui ont découvert depuis leur propre homosexualité. Dur.

> C'est en arrivant à Paris pour faire ses études, qu'Augustin découvre librement son orientation sexuelle. "J'ai commencé à avoir mes premières expériences avec des garçons à mon arrivée à Paris à 18 ans, et là, tout s'est confirmé : j'étais gay. Et je me suis rendu compte que la manif pour tous avait quand même construit en moi, une image de l'homosexualité assez dégoûtante." Augustin
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LHDG28. L'IA ne s'en ira pas | Grise Bouille

Je ne savais pas que GriseBouille faisait des longs formats comme ça, mais ça dépote. Via Seb je crois ? Pfff... j'ai énormissement d'onglets ouverts, je sais plus...

Pour résumer : malgré les appels au boycott, les [catalogues de raisons][1] pour lesquelles il ne faut pas utiliser l'IA, cette techno, aussi nocive soit-elle, ne va pas disparaitre. Et Gee, bien que fondamentalement contre pur de très bonnes raisons (anti-capitalisme, écologie, et j'en passe), à l'intelligence de nous faire réaliser l'envers du décor... et le risque au carré que fait courir l'IA :
- il y a une génération qui n'est peut-être pas née avec l'IA, mais qui a grandi avec, et qui s'en sert sans vergogne (ils sont en train de passer leurs diplômes, ils arrivent en septembre sur le marché du travail)
- pour eux, c'est aussi normal que la télécommande pour toi quand t'étais gamin (réf. de vieux) ou l'eau courante pour une autre génération
- il y a un vrai écart entre les utilisateurs d'IA selon qu'ils sont d'origine (attention, je vais faire du découpage à la hache, ça va saigner) populaire ou d'origine plus aisée. Les premiers auront tendance à utiliser l'IA en mode "je copie la question dans ChatGPT et je recopie sa réponse", les seconds auront plus de recul et sauront interpréter un message d'erreur.
- au final, les deux types d'utilisateurs auront leur diplôme... mais pas le même bagage.
> Parce qu'un⋅e informatien⋅ne qui sait juste taper des prompts, on peut en trouver qui n'ont pas des prétentions salariales de bac+3. **Parce que l'IA sera, à la fin, malgré les illusions, un aggravateur d'inégalités sociales, un accélérateur de paupérisation des classes populaires.** Et en même temps, qu'ai-je de mieux à proposer à Brandon ? Quelles sont mes chances d'arriver à lui faire « boycotter » l'IA qui lui a permis de décrocher un diplôme qu'il n'aurait sans doute pas eu sans ? Quand l'intégralité de ses camarades font de même ?

Et pour ce qui est de l'explosion de la bulle financière de l'IA, il a douché mes espoirs : oui, il y aura une explosion de la bulle, comme il y a eu une explosion de la bulle internet au début des années 2000, et vous savez quoi ? Internet est toujours là, il est même encore plus important qu'avant la bulle : il en ira de même pour l'IA, et ce, même si ces outils deviennent payant : avec un taux d'adoption aussi massif et aussi rapide, il y aura un fort pourcentage de gens qui paieront.

[1]: https://www.ritimo.org/Pourquoi-je-n-utilise-pas-ChatGPT
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Le jeu «Death Stranding 2», grandeur nature – Libération

Un chouette article de Marius Chapuis sur *Death Stranding 2* (je n'ai toujours pas ne serait-ce que lancé le 1...), avec une belle intro sur le difficile exercice de la critique de jeux vidéo :
> Le jeu vidéo est un espace de consensus où il est rare de voir la critique se déchirer, comme dans le cinéma, autour de la réception d’une œuvre. La faute, probablement, à une certaine uniformisation des profils des journalistes (plutôt masculin, entre 25 et 40 ans) et au réflexe de rédactions anémiées qui confient les jeux en fonction des accointances potentielles de leurs journalistes. Pour peu qu’un jeu parvienne à atteindre un socle technique proportionné à ses ambitions, et les accidents industriels restent rares, il est inhabituel qu’un jeu fasse débat. Cette bienveillance généralisée produit un étrange phénomène de révision des jugements, six mois après la sortie, quand le souvenir du plaisir immédiat du gameplay est suffisamment éloigné pour révéler parfois le vide abyssal d’une œuvre. A la difficulté de l’exercice critique propre au jeu vidéo, médium de l’immersion et de l’envoûtement, se superpose un schisme avec des lecteurs, souvent en attente d’un test technique (est-ce que ça marche bien ?) dans un premier temps, puis d’essai confirmant combien le jeu qu’ils aiment est intéressant.

Pour ce nouvel opus, le jeu est beau, mais c'est une beauté au service du gameplay :
>  Il ne s’agit pas ici de dire que le jeu est beau, mais plutôt de souligner combien la technique confère une présence sensitive à la nature, des roches sur lesquelles on trébuche aux courants contre lesquels on bataille en tentant de traverser une rivière.

Comme son prédécesseur, la marche est au centre du jeu, mais il est met à la disposition du joueur des véhicules et des armes, ce qui semble aller à rebours de son concept de base, mais, comme le souligne Marius, cela peut aussi être perçu comme un autre moyen de donner au joueur l'occasion d'exercer son libre-arbitre : il y a des armes et des véhicules, mais tu n'es pas obligé de t'en servir.
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Thomas Jolly nommé président de la commission jeux vidéo du CNC – Libération

Le metteur en scène Thomas Jolly, a qui l'on doit les cérémonies des JO de Paris, vient d'être nommé à la tête du fonds d'aide aux créateurs de jeux, un organisme rattaché au CNC.

> «J’aime le jeu vidéo et j’aime Assassin’s Creed», avait-il expliqué en mars dans un podcast enregistré dans les locaux de l’éditeur, plaçant le personnage d’Arno, protagoniste principal d’«Assassin’s Creed Unity» – épisode qui a pour toile de fond la Révolution française , aux côtés de figures romanesques tricolores comme Arsène Lupin, Belphégor et Fantomas.

Ben, on l'a bien vu lors de la cérémonie d'ouverture des JO, où la référence à Assassin's creed était aussi cool qu'évidente.

Et pour les cons prêts à faire ce qu'ils font le mieux, c'est à dire raconter des conneries, sachez qu'il est tout fait coutumier de nommer un non professionnel du jeu à la tête de cette structure. Une des prédécesseuses du metteur en scène était la chanteuse Juliette, et elle a fait du bon boulot. Et encore avant, c'était l'écrivain Maxime Chattam...
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La croisade d’un dentiste devenu avocat pour dénoncer les dérives de ses ex-confrères – Libération

> Je suis très respectueux de son rôle d’avocat, mais il utilise toujours des moyens sur la forme, pas sur le fond

Parce que, pour cet arracheur de dent (c'est un dentiste qui s'exprime, et, on le verra plus bas, il ne dit peut-être pas toute la vérité), la forme, c'est pas important ? On pourrait, selon lui, radier un dentiste à vie, sur la base d'une procédure partiale et de témoignages inventés, parce que la forme, hein, c'est pas important.

J'ai eu un prof de droit qui disait, "la procédure, c'est fait pour faire respecter l'équité de traitement". Et c'est valable pour le traitement d'une demande de permis de construire, pour l'examen du cas d'un confrère par un conseil de l'ordre, ou un procès en cour d'assises.

En l'espèce, le "teigneux de la procédure" est un ancien dentiste devenu avocat (j'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour ces gens qui arrivent à exercer, à la suite ou en même temps, deux professions plutôt mega-spécialisées ; lui il a commencé par le en même temps (comme dirait l'autre), mais on lui a dit qu'il n'avait pas le droit, mais comme il s'est viré des dentistes, il ne fait plus que avocat, alors ça va. Et il fait avocat pour continuer la lutte qu'il avait entamé en tant que dentiste : dénoncer les "turpitudes diverses et variées de son ordre". Juste une phrase tirée de l'article :
> Le Dr Bessis s’interroge alors sur ce que deviennent les cotisations versées par les 49 000 dentistes français à leur ordre : sur seize millions d’euros annuels, trois partiraient en indemnités ou notes de frais versées aux dignitaires de la profession – alors que leur fonction est réputée bénévole.

Oui, c'est pour ça qu'ils l'ont viré. Et c'est pas parti pour aller mieux, la loi ayant récemment inscrit dans le marbre (désolé pour le cliché) le conflit d'intérêt des assesseurs (des dentistes) assistant les magistrats du Conseil d’État en charge des questions disciplinaires du Conseil de l'ordre (si, si, relisez lentement). Pour faire court : les juges administratif de première et dernière instance, chargés de juger les dentistes, sont payés par l'ordre des dentistes. Bref, par les dentistes eux-mêmes. Et si tu es le vilain petit canard qui vient les accuser de se goinfrer avec le fric des cotizes... Vous voyez le tableau.
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Les propos de Jean-Luc Mélenchon sur la langue française sont sensés, n’en déplaise à la réacosphère – Libération

Mélenchon aurait dit : «La langue française n’est pas la propriété singulière de la France.» ?

Eh bien : Il. A. Parfaitement. Raison.
Je n'ai même pas encore lu le billet de Thomas Legrand que j'ai déjà envie de donner mon avis. C'est parfaitement idiot de la part de l'extrême-droite de réagir de cette façon (mais on n'en espérait pas mieux de leur part), à l'heure où les grandes entreprises FRANCAISES communiquent -y compris en interne- en anglais ; à l'heure où le français, par ailleurs l'une des langues officielles de l'UE, est mis en minorité dans les institutions européennes par l'anglais -alors même que la GB n'est plus membre de l'UE... la meilleure protection de la langue française, c'est d'être parlée. Et pas uniquement par des locuteurs franco-français, nés en France (et votant pour l'extrême-droite). Il faut accepter sans complaisance aucune le passé colonial de la France, mais le fait est que beaucoup de gens dans le monde parlent français. Et ce n'est pas exactement le même français qu'à Paris, et c'est super, une langue se nourrit de cette diversité, de ces évolutions. Une langue qui n'évolue pas, ne se transforme pas et reste "pure", vierge de tous contacts extérieur, j'en vois bien une : le latin...

C'est d'autant plus débile de la part des fachos, c'est que ce sont les mêmes qui défendent par ailleurs des conneries comme le bilan positif de la colonisation... qui fait que justement, on parle français dans une partie de l'Afrique.

Il est donc temps de lire l'article et la citation du père fouettard (n'allez pas croire que je me mette à l'aimer parce qu'il a dit un truc vrai) dans son intégralité :
>  «La langue française n’est pas la propriété singulière de la France, et surtout pas de ceux qui voudraient figer l’identité française dans sa langue […]. La langue française n’appartient plus à la France depuis fort longtemps.» Une phrase qui pourtant n’énonce qu’une simple vérité puisque 29 nations ont le français comme langue officielle.

L'identité française n'est pas réductible à la langue française, qui est parlée par d'autres que des français ; corollaire : le français n'est pas suffisant pour constituer l'identité française.
Et c'est peut-être bien ça qui emmerde les fachos, qui cherchent tous les moyens pour montrer que les étrangers, c'est pas des gens comme nous (et qu'il faut les renvoyer dans leurs pays de gens-pas-comme-nous).
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Les États-Unis de Trump et Israël en guerre contre l'Iran

Un entretien intéressant avec Elie Barnavi, historien et diplomate, ancien ambassadeur d'Israël en France. Lisez le, vous verrez que tout diplomate qu'il est, il ne fait pas de la langue de bois :
- l'attaque d'Israël contre l'Iran ne s'est pas décidée il y a 10 jours, c'était dans l'air, ou en tout cas dans la tête de Netanyahou depuis au moins 10 ans
- la menace nucléaire iranienne n'est pas la seule raison d'intervenir, son programme balistique était aussi une menace, à plus courte échéance
- dans la mesure où la connaissance nucléaire est acquise, le plus sûr moyen pour Israël de protéger sa sécurité à long terme est la chute du régime des mollahs
- ce changement de régime est possible mais l'histoire récente a montré qu'un changement provoqué par une intervention armée étrangère n'a jamais donné de bons résultats...et Netanyahou ne peut pas faire avec l'Iran ce qu'il s'est passé au Liban et en Syrie
- d'après Barnavi, la chute du Hezbollah libanais va permettre au Liban de "s'en sortir", à condition que Netanyahou  arrêt de lui foutre sur la gueule
- il trouve significatif que le nouveau gouvernement syrien n'ait pas condamné l'attaque d'Israël sur la Syrie : Ahmed al-Sharaa, bien qu'ancien djihadiste, veut avant-tout qu'on l'aide à reconstruire son pays, et joue donc l'apaisement
- il "adorerait voir le régime affreux [iranien] balayé et se retrouver dans les poubelles de l’histoire" mais "le contre-coup d’une décomposition de ce régime pourrait être énorme"
- Netanyahou "mérite d'être jugé pour crimes de guerres et crimes contre l'humanité" car "Cela fait longtemps qu’il n’y a plus de guerre [à Gaza] à proprement parler, mais un assaut unilatéral, qui ne s’explique que par des considérations politiques pour Netanyahou et idéologiques pour la droite messianique de sa coalition."
- ce sont les pays sunnites du Golfe (l'Iran est chiite, et ils peuvent pas se blairer) qui insistent le plus pour un retour à des négociations, mais ils ne peuvent pas faire grand chose
- ... d'autant plus qu'un Iran battu et humilié arrangerait leurs affaires
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ChatGPT est-il en train de casser le cerveau humain ? 5 points sur le preprint du MIT sur les effets de l’IA | Le Grand Continent

Lu chez SebSauvage : un article (un de plus pourrait-on dire) en cours de validation tendant à démontrer que les LLM, pour le dire vite, rendent con, ou en tout cas entraînent une "atrophie cérébrale" d'autant plus dure à "récupérer" que l'habitude d'utilisation est ancienne :
> Dans cette expérimentation, 55 % de la « charge cognitive » nécessaire pour rédiger un essai sans aucune assistance diminuerait avec l’utilisation d’un LLM provoquant une sorte d’atrophie cérébrale.
> Dans le temps, écrire avec ChatGPT ferait accumuler une « dette cognitive » rendant difficile un retour à une activité cérébrale normale pour les tâches effectuées sans LLM.

[...]

> 2 — Les effets cognitifs de l’utilisation de ChatGPT : les LLM atrophient-ils notre activité cérébrale ?
> Les résultats de l’étude semblent sans appel : la « connectivité cérébrale » diminuerait systématiquement en fonction du soutien externe. [...] Autrement dit : plus le soutien extérieur est élevé, plus l’amplitude des zones actives dans le cerveau est faible.

Bon, ça peut paraître moins grave que ça en à l'air : ça revient juste à dire que selon que le sujet n'utilise que son cerveau, un moteur de recherche ou un LLM, ce ne sont pas les mêmes zones du cerveau qui sont activées, même si le nombre de zones utilisées va décroissant : cerveau seul > cerveau + moteur de recherche > LLM (et cerveau sur la table).

La suite est encore pire :

[...]

> Les données dites « comportementales » — en particulier celles relatives à la capacité de citation, à l’exactitude des citations et à l’appropriation des essais — prolongent et corroborent les conclusions de l’étude en matière de connectivité neuronale.

[... ]

> La divergence comportementale la plus constante et la plus significative entre les groupes a été observée dans la capacité à citer de tête son propre essai.

Bref : 83,3% des cobayes de l'étude (basée sur un échantillon, réduit, il est important de le préciser) s'étant servi du LLM pour rendre l'essaie demandé, se sont avéré incapables de citer des passages de cet essai.

Pour le coup, ça me parait plutôt normal de ne pas me rappeler d'un truc que je n'ai pas écrit moi-même. Mais l'étude établit une corrélation forte entre le faible nombre de zones du cerveau sollicitées et l'incapacité à mémoriser :
> L’étude met notamment en avant le fait que la réduction de l’activité cognitive chez les utilisateurs de LLM « reflète probablement un contournement des processus d’encodage profond de la mémoire, les participants lisant, sélectionnant et transcrivant les suggestions générées par l’outil sans les intégrer dans les réseaux de mémoire épisodique ».

Par-ailleurs, les utilisateurs ont du mal, consciemment ou pas, à s'approprier la paternité du texte produit. Et ce n'est pas que de l’honnêteté intellectuelle de leur part, c'est aussi parce que, pour caricaturer, leur cerveau a été tellement peu impliqué dans le processus qu'il n'a rien produit et rien retenu, ce qui n'est pas sans poser des problèmes sur le long terme : avec une IA, on peut produire des choses, mais on n'apprend rien.
> Cette observation expérimentale semblerait fournir la preuve que si les utilisateurs s’appuient trop fortement sur les outils d’IA, ils peuvent penser acquérir une maîtrise superficielle sans parvenir à intérioriser et à s’approprier les connaissances.

Ça vous semble encore anodin ? Attendez la chute.

Les effets sur le cerveau se font sentir **à long terme**. Après avoir échangé leurs rôles, le groupe "brain only" a obtenu de meilleurs résultats avec Chat GPT que le groupe "LLM only".

Le dernier paragraphe semble montrer (je rappelle que l'échantillon est restreint) que le groupe ayant fait du "LLM only" tend à se focaliser sur un ensemble d'idées plus restreint
> Selon les auteurs, cette répétition pourrait suggérer que de nombreux participants ne se sont peut-être pas engagés profondément dans les sujets ou n’ont pas examiné de manière critique le matériel fourni par le LLM. Ce schéma reflèterait l’accumulation d’une dette cognitive  : le recours répété à des systèmes externes tels que les LLM remplacerait des processus cognitifs exigeants nécessaires à la pensée indépendante par des processus purement intégratifs. La dette cognitive reporterait donc l’effort mental à court terme mais entraînerait des coûts à long terme comme une diminution de l’esprit critique, une vulnérabilité accrue à la manipulation et une baisse de la créativité.

Bref : perte de la faculté de mémorisation, perte du sens critique, perte des facultés imaginatives.

De là à dire -mais ce n'est pas si exagéré au regard du contexte- que l'objectif final des LLM est de nous rendre aussi cons que dociles... il y a un pas que je franchis sans complexes aucuns.
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Haut-Rhin : la justice autorise le confinement définitif de 42 000 tonnes de déchets toxiques à Stocamine – Libération

> La justice a autorisé ce mardi 17 juin le stockage de 42 000 tonnes de déchets toxiques entreposés dans une ancienne mine de potasse à Wittelsheim (Haut-Rhin) affirmant qu’il n’était plus possible de les extraire en toute sécurité.

On parle tout de même de 42K tonne de cyanure et autre joyeusetés, stockées juste au-dessus de la nappe phréatique. Mais comme on va tout noyer dans le béton, ça va, c'est bien connu que le béton est un matériau éternel, qui ne se dégrade pas dans le t... OUPS.

Pour celleux qui auraient loupé le début : https://sammyfisherjr.net/Shaarli/?osMfkw=&searchtags=Stocamine
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«Bodycount» et masculinisme sur les réseaux sociaux : «Cela traduit la persistance de l’obsession du contrôle des corps des femmes» – Libération

> Ce backlash anti-féministe prend un essor inquiétant au sein de la génération des 15-24 ans, plus directement concernée par l’influence des réseaux sociaux puisqu’elle n’a quasiment jamais rien connu d’autre. Mais soyons aussi lucides. Chez les générations plus âgées, il n’était pas bien vu non plus pour une femme de «collectionner» les aventures, alors même qu’elles étaient valorisantes pour les hommes. Les plus vieux et les plus âgés se retrouvent ainsi étrangement unis autour de ce qui a toujours fait consensus socialement : le rejet et la coercition des femmes et des filles.

C'est terrifiant de voir comment en au moins 3 siècles, des Liaisons dangereuses à TikTok, la mentalité des hommes n'a pas évoluée : un homme qui multiplie les conquêtes est un Dom Juan, une femme qui fait de même est une salope.
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David Rigoulet-Roze chercheur à l’Institut français d’analyse stratégique : «On ne peut pas faire disparaître le progrès nucléaire iranien» – Libération

> Le chercheur souligne par ailleurs que si le développement du programme nucléaire iranien peut être retardé de plusieurs années par les frappes israéliennes, la seule chose «qui pourrait modifier la menace du nucléaire iranien, ce serait un changement de régime».

Une guerre pour rien, si ce n'est maintenir Bibi au pouvoir.
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