« La polarisation devient un problème, lorsqu’elle met en jeu des identités plutôt que des idées, reprend Camille Bedock. Les autres ne sont plus considérés comme des adversaires mais comme des ennemis, moralement inférieurs. L’agrégation des intérêts, qui est l’objet de la politique même quand les positions de départ sont dissemblables, ne peut plus se faire. »
« la France est certainement moins à l’abri » que beaucoup de ses voisins face au risque d’un emballement de la polarisation politique. Les risques en sont une dégradation du débat public, une augmentation de la violence en discours et en actes, et la possibilité de voir gagner des dirigeants extrémistes n’ayant été incités à la modération par aucun garde-fou dans leur camp ou dans les institutions.
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