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RĂ©pression au Venezuela : «Certains cherchent encore leurs proches aprĂšs des mois de dĂ©tention» – LibĂ©ration

> Dans un rapport publiĂ© ce mercredi 30 avril, l’ONG raconte une «rĂ©pression brutale» et des «abus gĂ©nĂ©ralisĂ©s» contre des dirigeants de l’opposition, des manifestants ou de simples passants. Martina Rapido Ragozzino, chercheuse auprĂšs de la division AmĂ©riques de Human Rights Watch, dĂ©crit un «climat de peur» qui persiste dans le pays, neuf mois aprĂšs l’élection.
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Diplomatie amĂ©ricaine : «La prioritĂ© de Trump n’est ni la Russie ni la Chine mais les “wokes”» – LibĂ©ration

Elle termine tout de mĂȘme par une comparaison avec l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie...

> Selon Maud Quessard, directrice du domaine Euratlantique Ă  l’Institut de recherche stratĂ©gique de l’Ecole militaire (Irsem), cette diplomatie en apparence erratique est pourtant bien construite et mĂ»rement rĂ©flĂ©chie.

> Comment qualifier la politique étrangÚre de ce deuxiÚme mandat Trump ?

> Elle s’inscrit, comme ce qui se fait en politique intĂ©rieure, dans une dĂ©rive autoritaire de l’Etat amĂ©ricain. Et surtout, elle est marquĂ©e par une tendance de fond : c’est une idĂ©ologie nationaliste et ultrareligieuse qui dĂ©termine dĂ©sormais l’agenda de politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine. Ce n’est donc pas l’imprĂ©visibilitĂ© du prĂ©sident Trump mais le projet des personnes qui l’entourent. Et ce ne sont pas Pete Hegseth [secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense, ndlr] ou Marco Rubio [secrĂ©taire d’Etat] qui sont Ă  la manƓuvre, mais davantage l’entourage de J.D. Vance et de l’ensemble des courants nationalistes conservateurs et ultrareligieux.

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> Donald Trump, c’est l’homme de paille de l’agenda politique dĂ©terminĂ© par les nationalistes amĂ©ricains et la droite religieuse, avec J.D. Vance Ă  la jonction de ces courants.

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> Ils n’ont plus de projet, de grande stratĂ©gie Ă  l’international. Ils n’ont comme projet que ce qui sert les intĂ©rĂȘts nationaux et qui nous a d’abord Ă©tonnĂ©s : sĂ©curiser les voies maritimes au Sud comme au Nord, avec le canal de Panama, le Groenland ou l’Arctique. Selon eux, c’est comme ça qu’on reste un pays puissant, en contrĂŽlant des points stratĂ©giques, des routes commerciales. On est de retour Ă  une politique Ă©trangĂšre qui est hĂ©ritĂ©e du XIXe siĂšcle avec des sphĂšres d’influences.

> Ce qui est plus perturbant, c’est qu’on ne comprend pas pourquoi Donald Trump adopte une politique de pression maximale aussi forte en utilisant les instruments commerciaux, ce qui paraĂźt totalement contre-productif. Sur ce sujet, on peut effectivement craindre beaucoup d’amateurisme. Les conseillers Ă©conomiques de Trump sont les plus mauvais, les plus contestĂ©s du paysage des experts de l’économie amĂ©ricaine. Donc tout n’est pas complĂštement cohĂ©rent. Mais le projet idĂ©ologique, il est quand mĂȘme lĂ . Et si vous regardez l’histoire des rĂ©gimes autoritaires, que ce soit l’Italie fasciste ou l’Allemagne nazie, ils n’ont pas commencĂ© avec des prix Nobel, des chercheurs Ă©mĂ©rites, ou des diplomates de carriĂšre. Ils prennent d’abord des hommes de main.
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Les conclusions du rapport d’inspection sur Stanislas ont Ă©tĂ© falsifiĂ©es pour protĂ©ger l’établissement | Mediapart

> Selon des informations obtenues par Mediapart, les conclusions initiales du rapport ont Ă©tĂ© trafiquĂ©es pour Ă©dulcorer l’ensemble, dans le dos des inspecteurs gĂ©nĂ©raux chargĂ©s de l’enquĂȘte et de la rĂ©daction du document. Dans un courrier que nous avons pu consulter, l’un·e de ces inspecteurs et inspectrices explique avoir ainsi dĂ©couvert un projet de lettre de mission « expurgĂ© d’un paragraphe conclusif lourd de sens et de consĂ©quences, dĂ©douanant le collĂšge Stanislas », ce qu'ils n'auraient « jamais validĂ© car il rĂšgne bien Ă  Stanislas un climat homophobe, sexiste et autoritaire ».
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Etats-Unis : Ă  la Maison Blanche, cent jours de vengeance tous azimuts pour Donald Trump – LibĂ©ration

Dictature en marche, toujours : Trump pratique la vengeance tous azimuts, y compris contre certains anciens alliés coupables de l'avoir contredit. Une seule opinion qui vaille : la sienne, et tant pis s'il en change tous les jours.

Et bien sĂ»r, il multiplie les sanctions et les poursuites contre ceux qui ont osĂ© enquĂȘter sur sa tentative de coup d’État de 2021.

Au final, cela participe Ă©galement d'une vaste entreprise d’intimidation :
> Ainsi les reprĂ©sailles trumpiennes servent-elles aussi un objectif de dissuasion : faire savoir Ă  toute voix critique qu’elle subira les foudres prĂ©sidentielles si elle ose s’exprimer.

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> Une tactique qui semble fonctionner jusque dans les rangs du Parti rĂ©publicain, Ă  en croire la sĂ©natrice de l’Alaska Lisa Murkowski, l’une des rares figures du «Grand Old Party» Ă  tenir tĂȘte au chef de l’Etat. «Nous avons tous peur, confiait-elle le 17 avril, Ă  l’occasion d’un Ă©vĂ©nement Ă  Anchorage, la plus grande ville de l’Alaska. Je suis moi-mĂȘme souvent trĂšs anxieuse Ă  l’idĂ©e de dire ce que je pense, car les reprĂ©sailles sont rĂ©elles. Et ce n’est pas normal.»
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Bernard Harcourt, professeur Ă  Columbia : «Donald Trump mĂšne une contre-rĂ©volution sans rĂ©volution» – LibĂ©ration

> Ce Ă  quoi nous assistons dĂ©passe la personne de Donald Trump. Certains de ses dĂ©tracteurs le qualifient de fasciste, d’autres estiment qu’il suit un manuel «illibĂ©ral» Ă  la Viktor OrbĂĄn. D’autres encore, qu’il cherche Ă  s’enrichir personnellement et Ă  promouvoir sa propre marque «Trump», ou bien qu’il est l’outil kleptocratique de milliardaires de la Tech comme Elon Musk. Mais aucune de ces descriptions ne rend justice Ă  l’ampleur et Ă  la cohĂ©rence de la situation. Se concentrer uniquement sur ses frasques fait perdre de vue la trajectoire historique, pourtant essentielle pour envisager une quelconque rĂ©ponse. Les actions du prĂ©sident Trump s’inscrivent dans l’histoire d’une contre-rĂ©volution moderne beaucoup plus vaste.

> La contre-rĂ©volution moderne consiste Ă  dĂ©molir les grandes institutions, captĂ©es par les «bureaucrates de gauche», pour y dĂ©loger l’idĂ©ologie libĂ©rale - au sens politique du terme - et rendre sa souverainetĂ© Ă  une soi-disant majoritĂ© silencieuse. Pour reprendre les mots du commandant français et thĂ©oricien de la contre-insurrection David Galula : «Cela consiste Ă  s’appuyer sur la minoritĂ© favorable pour rallier la majoritĂ© neutre et neutraliser la minoritĂ© hostile.» La contre-rĂ©volution s’appuie sur la doctrine de la guerre contre-insurrectionnelle qui a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par des commandants français pendant les guerres en Indochine et en AlgĂ©rie. Les Etats-Unis l’appliquent en Irak et en Afghanistan puis sur leur propre territoire sous la prĂ©sidence de George W. Bush, avec la torture et la dĂ©tention illimitĂ©e Ă  GuantĂĄnamo, et celle de Barack Obama, qui a poursuivi les assassinats par drones et l’exĂ©cution de citoyens amĂ©ricains Ă  l’étranger.

[...]

> Trump rĂ©alise «un coup d’Etat en miniature chaque jour», comme Karl Marx l’écrivait Ă  propos de NapolĂ©on III dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte : il «jette toute l’économie bourgeoise dans la confusion, viole tout ce qui semblait inviolable pour la RĂ©volution». Son administration dĂ©fend vigoureusement la lĂ©galitĂ© de ses actions devant les tribunaux, allant jusqu’à renvoyer les procureurs qu’il juge engagĂ©s contre la dĂ©fense de ses intĂ©rĂȘts. Et, Ă  une ou deux exceptions prĂšs, il s’est conformĂ© aux ordonnances des tribunaux. Nous n’en sommes donc pas encore au stade d’un coup d’Etat. Toujours est-il que Louis-NapolĂ©on, Ă©lu prĂ©sident de la IIe RĂ©publique en 1848, n’a organisĂ© son coup d’Etat qu’à la fin de son mandat. Il est indĂ©niable que Trump a un penchant pour le pouvoir impĂ©rial, comme en tĂ©moigne la dĂ©coration de son palais de Mar-a-Lago avec tous les attributs du symbolisme romain et napolĂ©onien.

> Qu’en est-il de la responsabilitĂ© des dĂ©mocrates ?

> Des recherches Ă©conomiques comme celles du Pew Research Center ont montrĂ© que l’écart de richesse entre les familles les plus riches et les plus pauvres des Etats-Unis a plus que doublĂ© ces trente derniĂšres annĂ©es. Les AmĂ©ricains de la classe moyenne sont dans une situation plus difficile qu’avant la crise de 2008, et ce sont uniquement les tranches les plus riches qui ont vu leur niveau de vie s’amĂ©liorer. Il est important de rappeler que sur les seize derniĂšres annĂ©es, douze se sont dĂ©roulĂ©es sous des administrations dĂ©mocrates : huit sous Obama et quatre sous Biden. Ce phĂ©nomĂšne Ă©conomique a Ă©rodĂ© le systĂšme bipartite. Il y avait autrefois un va-et-vient entre les dĂ©mocrates et les rĂ©publicains, une forme de cohabitation pacifique, qui profitait aux anciennes Ă©lites amĂ©ricaines. Trump veut y mettre fin.

> Les démocrates américains sont pour le moment aux abonnés absents.

> Au-delĂ  du Parti dĂ©mocrate, les forces dĂ©mocrates, ses Ă©lecteurs, les citoyens, vont devoir imaginer de nouvelles alliances pour surmonter cette offensive. Et ce n’est pas gagnĂ©. Les cibles actuelles de Trump ne sont pas des alliĂ©s naturels : les avocats bien payĂ©s de l’élite libĂ©rale ne sont pas nĂ©cessairement enclins Ă  voir les fonctionnaires fĂ©dĂ©raux ou les militants de la cause climatique, antiraciste ou anticapitaliste comme des semblables, certains Ă©tant davantage investis dans le statu quo, d’autres dans un changement radical par rapport au nĂ©olibĂ©ralisme. Pourtant, il ne va pas y avoir d’alternative Ă  cette mobilisation populaire qu’on commence Ă  ressentir aux manifestations qui se tiennent chaque samedi.
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Etats-Unis : prĂšs de six AmĂ©ricains sur dix ont honte de Trump et un quart de ses Ă©lecteurs regrette son vote – LibĂ©ration

> Mais cent jours aprĂšs son investiture, on dĂ©couvre que cette gestion erratique des affaires des Etats-Unis et du monde provoque des aigreurs jusque dans les rangs des rĂ©publicains en gĂ©nĂ©ral et mĂȘme parmi ceux qui ont votĂ© pour Donald Trump en novembre dernier.

> Selon un sondage Ifop rĂ©alisĂ© pour le site d’informations touristiques NYC.eu dont LibĂ©ration a eu la primeur ce mardi 29 avril, prĂšs d’un quart des sympathisants rĂ©publicains (23 %) dit avoir honte de leur prĂ©sident.

> Quand on Ă©largit la focale Ă  tous les AmĂ©ricains, les statistiques sont encore plus spectaculaires : trois mois aprĂšs sa rĂ©installation Ă  la tĂȘte du pays, prĂšs de six AmĂ©ricains sur dix (56 %) disent ressentir de la honte Ă  l’égard de Donald Trump. Ce sentiment pas ordinaire Ă  l’égard d’un chef d’Etat dĂ©mocratiquement Ă©lu est encore plus prĂ©gnant chez les plus jeunes (60 % des moins de 25 ans l’éprouvent), les plus favorisĂ©s (60 % parmi les CSP +), et les personnes noires (69 %).

> Cette honte fait tache d’huile, passant du PrĂ©sident au pays : 38 % des sondĂ©s dĂ©clarent avoir honte d’ĂȘtre amĂ©ricains aujourd’hui, en raison des dĂ©cisions prises par l’administration Trump. Ce «sentiment d’humiliation nationale», comme l’écrit l’Ifop, frappe plus massivement les plus jeunes (51 %) et les plus diplĂŽmĂ©s (42 %) mais il «affecte aussi des citoyens gĂ©nĂ©ralement plus marquĂ©s Ă  droite comme ceux se disant trĂšs patriotes (34 %)».
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Une commission d’experts conseille de proscrire les Ă©crans avant l’ñge de 6 ans – LibĂ©ration

> «En 2025, le doute n’est plus permis et les trĂšs nombreuses publications scientifiques internationales sont lĂ  pour nous le rappeler : ni la technologie de l’écran ni ses contenus, y compris ceux prĂ©tendument Ă©ducatifs ne sont adaptĂ©s Ă  un petit cerveau en dĂ©veloppement», affirment les signataires. Ils ajoutent que les Ă©crans «entravent et altĂšrent la construction» du cerveau de l’enfant. MĂȘme s’ils affirment ne «pas diaboliser les outils numĂ©riques et leur usage», les signataires insistent sur le fait «qu’il y a un Ăąge pour tout».
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Droits humains : Amnesty alerte sur un monde au bord du précipice | Mediapart

Si vous me lisez depuis toujours (statistiquement, cet oiseau rare doit bien exister), vous savez que je suis extrĂȘmement pessimiste sur l'avenir du monde.

Mais cette fois, ça y est, on a atteint le point de bascule, et c'est Amnesty qui le dit.

> C’est un monde au bord d’un prĂ©cipice Ă  la fois liberticide, autoritaire et xĂ©nophobe qu’Amnesty International dĂ©crit, mardi 29 avril, dans son rapport annuel sur la situation des droits humains. Un rapport en forme de cri d’alarme et d’ultime appel au sursaut avant que nos sociĂ©tĂ©s n’entrent dĂ©finitivement dans une nouvelle Ăšre sombre.

Génocide palestinien, climat, censure, guerres, famines, inégalités, répressions des libertés et des oppositions... et
> Une annĂ©e qui s’est en outre conclue par la réélection de Donald Trump Ă  la Maison-Blanche et l’arrivĂ©e au pouvoir aux États-Unis de l’extrĂȘme droite amĂ©ricaine qui, depuis, a commencĂ© Ă  appliquer sa politique xĂ©nophobe et discriminatoire avec une violence jamais vue.

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> Mais « ne nous trompons pas, alerte la secrĂ©taire gĂ©nĂ©rale d’Amnesty. Donald Trump n’est pas seul en cause. Les racines du mal sont beaucoup plus profondes. Et, Ă  moins d’une rĂ©sistance concertĂ©e et courageuse, ce tournant historique se transformera en une vĂ©ritable mutation : il ne s’agira plus d’une Ă©poque de changement, mais d’un changement d’époque ».
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Ah si j’étais pape ! par Luc Le Vaillant – LibĂ©ration

> Ensuite, j’autoriserai l’avortement et l’euthanasie afin de paniquer le mouvement pro-vie avant de dĂ©crĂ©ter que les migrants embarquant sur des embarcations de fortune commettent un suicide maritime et ne pourront bĂ©nĂ©ficier de mon absolution, ce qui Ă©nervera les no-borders et le patronat qui croyaient que l’Eglise Ă©tait contre les frontiĂšres.

> Je lancerai une opĂ©ration de dĂ©faisance du patrimoine immobilier de la Catholica Incorporated. Je proclamerai, urbi et orbi, qu’il importe de retrouver le dĂ©nuement des premiers temps. Evidemment, je m’arrangerai pour faire fuiter qu’il s’agit surtout d’engraisser mes comptes en Suisse. Ceci histoire de plomber la rĂ©putation d’une religion qui prĂ©fĂšre le paradis quand il est dĂ©fiscalisĂ©.

> Je bĂ©atifierai les pires crapules, ce qui verra fulminer les anges de la misĂ©ricorde qui ont parfois la bontĂ© Ă©radicatrice. Dans le souci de propager aussi la zizanie dans le camp tradi, je bĂ©nirai les mariages gays, baptiserai les enfants issus de GPA et de PMA et consacrerai les femmes prĂȘtres.

> J’installerai un cinĂ©ma en plein air sur la place Saint-Pierre et je ferai projeter la DerniĂšre Tentation du Christ de Scorsese et Je vous salue Marie de Godard, et puis aussi la sĂ©rie The Young Pope car j’aime qu’on me confonde avec le beau Jude Law. Histoire d’offenser les puritains de tous bords, engeance qui se rĂ©pand tous azimuts, je diffuserai sur ma chaine YouTube les orgies perpĂ©tuelles que j’organiserai en la basilique Sainte-Marie-Majeur. L’on y dansera la salsa du dĂ©mon sur la tombe de François, mon prĂ©dĂ©cesseur. Il y aura lĂ  des TDS et des Femen, les copines de Marie-Madeleine et les sƓurs de la perpĂ©tuelle indulgence, des hĂ©taĂŻres non binaires et des gitons mignons qui, dĂ©jĂ , fouettaient les fesses molles du bon marquis de Sade.
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Manuel Valls ment sur l’islamophobie depuis 2013 – LibĂ©ration

> Le ministre des Outre-mer reprend une intox largement diffusée depuis des années selon laquelle le terme a été inventé par les mollahs iraniens.

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> Contrairement Ă  ce qu’affirme Valls, reprenant un mensonge largement diffusĂ© depuis des annĂ©es, le terme d’«islamophobie» n’a pas Ă©tĂ© inventĂ© par les mollahs iraniens. Mais au moins l’actuel ministre des Outre-mer peut ĂȘtre fĂ©licitĂ© pour sa constance : dĂ©jĂ  en 2013, alors ministre de l’IntĂ©rieur – et donc des cultes – il rejetait ce mot. «DerriĂšre le mot “islamophobie”, il faut voir ce qui se cache. Sa genĂšse montre qu’il a Ă©tĂ© forgĂ© par les intĂ©gristes iraniens Ă  la fin des annĂ©es 1970 pour jeter l’opprobre sur les femmes qui se refusaient Ă  porter le voile, disait-il dans le Nouvel Obs. C’est au mot prĂšs l’argumentaire de l’essayiste Caroline Fourest.»

> Il convient ici d’apporter une prĂ©cision, dĂ©jĂ  donnĂ©e par LibĂ© en 2013, aux affirmations de Fourest. Selon les sociologues Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat, auteurs en 2013 de Islamophobie. Comment les Ă©lites françaises fabriquent le «problĂšme musulman», le mot a Ă©tĂ© utilisĂ© pour la premiĂšre fois en 1910 par des anthropologues français. «On doit l’invention du nĂ©ologisme “islamophobie” et ses premiers usages Ă  un groupe d’administrateurs-ethnologues spĂ©cialisĂ©s dans les Ă©tudes de l’islam ouest-africain ou sĂ©nĂ©galais : Alain Quellien, Maurice Delafosse et Paul Marty», Ă©crivent-ils, comme l’avait relayĂ© l’AFP en 2018. En 1910, l’islamophobie est alors un principe d’administration coloniale en Afrique de l’Ouest, par opposition Ă  l’«islamophilie», racontait LibĂ©. Le terme est rĂ©apparu dans l’espace public et a pris son sens politique dans les annĂ©es 80, en Angleterre, avec la montĂ©e d’un racisme dirigĂ© contre les communautĂ©s musulmanes, alors que celles-ci revendiquaient plus vivement leur identitĂ© religieuse.
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La CEDH condamne la France pour ne pas avoir protĂ©gĂ© des mineures victimes de viols – LibĂ©ration

> Dans le cas de Julie, le policier l’a exposĂ©e «à des propos culpabilisants, moralisateurs et vĂ©hiculant des stĂ©rĂ©otypes sexistes propres Ă  dĂ©courager la confiance des victimes dans la justice». Un extrait glaçant de l’audition montre cet agent l’interroger : «Tu aurais pu crier, gĂ©mir, le mordre, le pousser avec les bras avant qu’il mette son sexe dans ta bouche, l’as-tu fait ?» Il insiste encore : «Selon toi, une femme qui se fait violer repousse beaucoup son violeur ou le repousse-t-elle un peu ?» Faisant fi de toutes les connaissances sur l’état de sidĂ©ration touchant un grand nombre de victimes de viols, le policier l’a menĂ©e Ă  penser «qu’elle n’avait pas adoptĂ© un comportement adĂ©quat, prĂ©tendument attendu de la part d’une victime de viol face Ă  son agresseur».

> Des stĂ©rĂ©otypes de genre se glissent Ă©galement dans les conclusions de la chambre de l’instruction, oĂč est relevĂ© que le «succĂšs habituel auprĂšs de la gent fĂ©minine» des pompiers et le «“comportement parfois dĂ©bridĂ© de celle-ci Ă  leur endroit”» ne les aurait pas incitĂ©s Ă  la rĂ©flexion». La victimisation secondaire a Ă©tĂ© reconnue et intĂ©grĂ©e dans la premiĂšre directive europĂ©enne sur les violences faites aux femmes, adoptĂ©e en mai 2024.
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Citizen Sleeper 2: Starward Vector sur Steam

La traduction française de Citizen sleeper est prévue pour la fin de l'année !

> Merci à tous les joueurs de Citizen Sleeper 2: Starward Vector ! Nous vous avons entendus, et nous sommes heureux de vous annoncer que la localisation de Citizen Sleeper 2 est actuellement en cours. Nous sommes également en mesure de vous révéler que nous travaillons de nouveau avec les excellents traducteurs qui ont localisé Citizen Sleeper.

> Citizen Sleeper 2 est un énorme jeu de 250 000 mots (à comparer aux 175 000 mots du premier opus), aussi sa traduction et sa relecture demandera-t-elle un peu de temps. Vous pourrez toutefois y jouer intégralement en français avant la fin de l'année !
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