«Bonjour, monsieur Ulysse, c’est quoi les charnières sur votre char ?» : la ruse bien huilée du cheval de Troie – Libération
> — On n’est pas là pour leur faire plaisir.
— C’est pas ce que je dis. Mais imaginez que, au lieu de foncer avec votre bouzin à 3 km/h sur des remparts qui ne vont pas s’éventrer, vous laissiez aux Troyens votre char en cadeau. Il a quelle gueule, votre char ?
— Il ressemble à un cheval.
— Parfait. Donnez-le leur ! Laissez-le par exemple devant Troie.
— Et on construit un deuxième char après ? C’est stupide.
— Pas du tout. Vous montez dans le char. Vous laissez le char devant la ville. Vous attendez à l’intérieur, avec la VMC Eole et les toilettes sèches vous êtes à l’aise. Je suis un Troyen, je suis Pâris, je me dis : “Ah… tiens donc… qu’est-ce que c’est que ça, dehors ? Un joli cheval ? Pour moi ?” Et après il fait comme avec la carte cadeau !
— Il vient consulter votre catalogue ?
— Il ramène le char chez lui ! C’est un cadeau, il en profite. Un beau cheval gratuit, on sait pas à quoi il sert mais on va le prendre, ça fera bien sur la place du village. Et là, à la faveur de la nuit, vous et vos 30 gars sortez du char grâce à la trappe huilée au H12, vous ouvrez les portes à vos alliés et vous plantez tout le monde. Ni vu ni connu.
— Je comprends. Une ruse.
— On appelle ça du commerce. Il faut jouer avec le désir des gens, monsieur Ulysse. Votre gars Pâris, il a désiré Hélène, il l’a enlevée. Il faut qu’il désire le cheval, et il l’enlèvera aussi.
— Pas bête.
— Il est de quelle couleur, votre cheval ? Vous l’avez customisé un peu ? Vous avez de la peinture ?
— Négatif.
— Ce serait pas mal, non ? Une belle couleur tendre avec un slogan flashy peint sur les flancs du bourrin, genre “Voici un cadeau pour Troie”. Et une guirlande de fleurs pour remplacer les rênes. Le rayon déco fait des prix sur les fausses fleurs. Ce serait plus sympa quand même ! Si on veut donner sa chance au produit, il faut qu’il fasse envie.
— C’est sûr. Présenté comme ça…
Le reste est à l'avenant. On s'amuse bien l'été, à Libé ^^
(Permalink)
— C’est pas ce que je dis. Mais imaginez que, au lieu de foncer avec votre bouzin à 3 km/h sur des remparts qui ne vont pas s’éventrer, vous laissiez aux Troyens votre char en cadeau. Il a quelle gueule, votre char ?
— Il ressemble à un cheval.
— Parfait. Donnez-le leur ! Laissez-le par exemple devant Troie.
— Et on construit un deuxième char après ? C’est stupide.
— Pas du tout. Vous montez dans le char. Vous laissez le char devant la ville. Vous attendez à l’intérieur, avec la VMC Eole et les toilettes sèches vous êtes à l’aise. Je suis un Troyen, je suis Pâris, je me dis : “Ah… tiens donc… qu’est-ce que c’est que ça, dehors ? Un joli cheval ? Pour moi ?” Et après il fait comme avec la carte cadeau !
— Il vient consulter votre catalogue ?
— Il ramène le char chez lui ! C’est un cadeau, il en profite. Un beau cheval gratuit, on sait pas à quoi il sert mais on va le prendre, ça fera bien sur la place du village. Et là, à la faveur de la nuit, vous et vos 30 gars sortez du char grâce à la trappe huilée au H12, vous ouvrez les portes à vos alliés et vous plantez tout le monde. Ni vu ni connu.
— Je comprends. Une ruse.
— On appelle ça du commerce. Il faut jouer avec le désir des gens, monsieur Ulysse. Votre gars Pâris, il a désiré Hélène, il l’a enlevée. Il faut qu’il désire le cheval, et il l’enlèvera aussi.
— Pas bête.
— Il est de quelle couleur, votre cheval ? Vous l’avez customisé un peu ? Vous avez de la peinture ?
— Négatif.
— Ce serait pas mal, non ? Une belle couleur tendre avec un slogan flashy peint sur les flancs du bourrin, genre “Voici un cadeau pour Troie”. Et une guirlande de fleurs pour remplacer les rênes. Le rayon déco fait des prix sur les fausses fleurs. Ce serait plus sympa quand même ! Si on veut donner sa chance au produit, il faut qu’il fasse envie.
— C’est sûr. Présenté comme ça…
Le reste est à l'avenant. On s'amuse bien l'été, à Libé ^^
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