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Télex

Vous vous souvenez de Fntastic ? Parce que les gens qui ont précommandé The Day Before, leur jeu de survie sorti tellement pété que Steam l'a retiré de la vente, eux, s'en souviennent. Nés avant la honte, les développeurs de Fntastic sont récemment revenus d'entre les morts en mode « hé les gars allez on oublie tout et on recommence », avant d'organiser un concours offrant à leur communauté de créer les cartes de leur prochain jeu gratuitement. LFS.  

Prompt à faire des bêtises

De toute l'histoire humaine, même en incluant le punk et Diogène de Sinope, personne n'a jamais atteint un stade de « je n'en ai plus rien à foutre » équivalent à celui des fondateurs de la startup Tales. Passe encore que ces derniers, perchés sur le nuage de kétamine qui flotte au dessus de la Silicon Valley, aient réussi à vendre à des investisseurs crédules la promesse d'une technologie qui permettra, je cite, « de générer un jeu AAA à partir d'un simple prompt IA ». Là bon, c'est n'importe quoi, on est d'accord, mais les promesses n'engagent que les gogos prêts à les croire. Là où ça devient dingue, c'est que pour faire la promotion de leur technologie, ils ont utilisé des images générées par leur moteur qui ressemblent trait pour trait aux jeux sur lesquels le modèle a été entraîné, avec notamment un clone d'Aloy, l'héroïne d'Horizon Zero Dawn. On admire l'audace et on attend la réaction des avocats de Sony. LFS.

ICBM Escalation

Tout le monde sera d'accord pour dire qu'une bonne guerre thermonucléaire globale réglerait bien des problèmes – notamment celui du prix de l'abonnement YouTube qui n'arrête pas d'augmenter. Mais il faut s'y résigner : vu le manque d'enthousiasme de nos dirigeants, il est probable que nous n'aurons jamais la chance de voir notre belle planète illuminée comme un sapin de Noël par des explosions de cinquante mégatonnes.

Dragon Age : The Veilguard

Alors comme ça, personne n’est d’accord sur le dernier Bioware ? J’arrive une semaine après la bataille (on nous a envoyé une clé sept heures avant la sortie du jeu) et c’est encore le maxi-bordel, mais tenez-vous bon sang ! Pour certains on tient la huitième merveille du monde, pour d’autres c’est un monument en bouse. Qui a raison ? Attention, manipulez cet article avec précaution : ça va trancher.

Death of the Reprobate

Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit, mais il était trop tard : « OK, calmez-vous quand même, c’est pas l'hôtel ici bande de crevards. Ma parole ils sont fadas ! » – Livre de la Genèse 1:1

Télex

Une interview de Kojima, c'est toujours une longue trajectoire, un peu comme des montagnes russes ou une montée d'acide. Dans un récent entretien avec le média japonais Anan News, il commence par dire des choses assez justes (« Il faut ne créer que des jeux auxquels on croit, qui ressemblent à ce qu'on voudrait laisser de nous après la mort ») puis détache les petites roues et explique qu'il aimerait bien distraire les défunts en continuant son métier de game designer dans la tombe. Et je trouve ça assez beau. LFS.

Prison ferme

Qu'importent les risques d'être accusé d'apologie d'escroquerie, je le dis : l'arnaque montée par Mehmet Aydin et son frère force le respect. Cet ancien rappeur turc a en effet créé un clone de Farmville du nom de Farm Bank, qui comme son nom l'indique à moitié propose aux gens d'investir dans leur ferme. En pratique, l'argent dépensé dans le jeu sous forme de microtransactions devait servir, d'après Aydin, à mettre en place une exploitation agricole bien réelle, qui aurait reversé des dividendes à ses « investisseurs » lorsqu'elle aurait réalisé des profits. Le pitch a incroyablement bien fonctionné, plus de 130 000 joueurs claquant 300 millions de dollars dans l'affaire. Bien sûr, aucune ferme n'a jamais été bâtie, Farm Bank n'étant qu'une banale pyramide de Ponzi : l'argent reversé aux premiers joueurs était celui des derniers arrivés. Comme toujours, cela a fini par se voir et Aydin a été condamné à 88 000 ans de prison. Oui oui, 88 000. Ça peut sembler beaucoup mais il ne faut pas oublier que les Turcs vivent extrêmement vieux grâce aux vertus curatives des eaux du Bosphore. LFS.

Lucky Tower Ultimate

Je vivais dans l'ignorance. Pour moi, Studio Seufz, c'était seulement The Longing, ce jeu génial qui consiste à attendre, sans rien faire, pendant des jours, que le roi d'un royaume souterrain se réveille. Que nenni ! The Longing n'était qu'un de leurs nombreux projets annexes, qui vont de l'animation web au dessin animé. Leur projet principal, depuis 2010, est un jeu Flash du nom de Lucky Tower, qui, après deux épisodes à succès, débarque sur Steam dans une version « Ultimate ».

Les trois frères

C'est bientôt Noël, l'heure des contes et des belles histoires. Par exemple celle de Asad, Asif et Ash Habib, trois frères passionnés de jeu vidéo mais dénués de la moindre expérience en matière de développement, qui un beau matin se sont dit : « Tiens, si on faisait un jeu de boxe ? » À force de journées passées à apprendre la programmation et la modélisation 3D devant des tutos YouTube, ils ont fini par obtenir quelque chose de vaguement montrable. Ils ont alors quitté leur emploi, commencé à démarcher des fédérations de boxe pour obtenir le droit d'utiliser l'image de sportifs bien réels. Le résultat : Undisputed, qui à lui seul a remis le jeu de boxe à la mode et s'est écoulé à plus d'un million de copies. Certes, le jeu s'est fait descendre par la critique et est jugé « plutôt négativement » sur Steam, mais c'est comme ça avec les contes de Noël, il faut s'intéresser à l'esprit, pas à la lettre. LFS.

Les tas de l’art

Si vous avez 16 000 balles de côté et l'envie pressante de vous faire humilier par ackboo lors du prochain tribunal des bureaux, vous voudrez sans doute acheter « Medusa », un PC disons, euh… différent créé par la marque singapourienne Aftershock. En plus de PC gaming ordinaires, Aftershock propose en effet une gamme de PC « d'art » qui, non contents d'offrir un hardware assez brutal (Ryzen 7 7800X3D et GeForce 4090), ont des formes qui seront du meilleur effet sur votre bureau, pour peu que vous ne fréquentiez que des gens dénués du moindre goût. Le « Medusa » ressemble à ce qui se serait passé à la fin de La Mouche si Seth Brundle avait fusionné avec une statue de Cellini. Le « Alien » est inspiré du xénomorphe de Giger. Quant au « Infinity », on se demande s'il s'agit d'une machine de jeu ou d'un caisson de cryogénisation. C'est hideux, certes, mais n'oublions pas qu'on part de très bas et qu'il s'agit toujours d'une vaste amélioration par rapport aux boîtiers RGB 50 000 lumens et aux tapis de souris avec des nichons. LFS.  

TCG Card Shop Simulator

Avez-vous déjà entendu parler de Sia Ding Shen ? Écoutez, moi non plus, jusqu'à aujourd'hui. Et pourtant, ce créateur indépendant de jeu vidéo malaisien, basé à Kuala Lumpur, mériterait d'être connu. Avec TCG Card Shop Simulator, il nous donne une leçon de business. Que je vous explique.

Terminus : Zombie Survivors

De la même façon que les films d'horreur font moins peur quand on les regarde en plein jour, les choses affreuses font moins peur en tour par tour. Regardez la guerre : horriblement stressante, avec la mort qui peut s'abattre à tout instant sous la forme d'une bombe ou d'une balle. Alors qu'en tour par tour, dans un wargame, elle devient cool, une sorte de partie d'échecs avec des chars. C'est pourquoi j'espère que l'apocalypse zombie se déroulera comme dans Terminus : Zombie Survivors : en tour par tour, tranquille, pour me laisser le temps de réfléchir à ce que j'embarque avant de devoir fuir ma maison.

Wondrous Creatures

J’ai du mal avec les jeux « multi-solitaires », où l’on fait sa popote dans son coin, avant de relever la tête deux heures plus tard et de voir autour de la table un tas de gens, dont on avait oublié la présence. Sauf quand je joue avec ackboo, là j’aime bien.

Comment tuer ce qui est déjà mort ?

« N'est pas mort ce qui à jamais dort », a coutume de dire mon chat. Les faits viennent une fois encore de lui donner raison puisque DayZ a battu son record de joueurs simultanés onze ans après sa sortie en early access, avec 78 000 petits galopins connectés au même moment. Un résultat qui a étonné le vaste couillon que je suis, jusqu'ici persuadé que DayZ, après avoir changé à jamais l'histoire du jeu vidéo en popularisant le battle royale et en permettant l'apparition de jeux comme PUBG ou Fortnite, était mort de vieillesse dans sa petite niche hardcore. Je n'étais pas seul à le penser, puisque la plupart des commentateurs mettaient en avant le succès du DLC « Frostline » récemment sorti, qui aurait provoqué ce pic de connexion. Eh bien, figurez-vous que pas du tout : avant même la sortie du DLC, DayZ était sur une pente croissante depuis des années, les stats Steam sont formelles à ce sujet, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus. LFS.

CPU Intel Core Ultra 200S : sous les bugs, rien d’autre qu’une promesse

Nous autres amateurs de jeu vidéo, nous sommes tristement habitués désormais à ce que certains jeux sortent trop tôt, mal finis, blindés de bugs qui auront besoin de longs mois pour être (peut-être) corrigés. Faut-il redouter que le hardware puisse se mettre à suivre ce triste exemple ? C'est la question que l'on se posait déjà cet été avec le lancement pour le moins raté des CPU Ryzen 9000 d'AMD. Quelques mois plus tard, le lancement tout aussi chaotique des Intel Ultra Core 200S (Arrow Lake-S) ne fait qu'attiser nos craintes.

CPU Intel Core Ultra 5 245K et Core Ultra 9 285K

Pour toutes les raisons précédemment données, l'exposé que l'on s'apprête à vous faire des premiers résultats que nous avons obtenus avec ces puces Arrow Lake ne peut pas être considéré comme un test – voyez-le plutôt comme une « preview post-lancement », en attente de futures, potentielles, stabilisations du software entourant ces nouvelles puces. Voilà tout de même ce que l'on peut en dire à l'heure qu'il est.

La lubie d’Ubi

Rappelez-vous, c'était il y a trois ans. À l'époque, les venture capitalists cocaïnés brûlaient leur pognon dans des start-ups aux pitchs farcis de « blockchain » et de « web 3.0 » et Ubisoft, qui n'en rate jamais une, disait son intérêt pour les jeux à base de NFT. On pensait l'idée abandonnée (à la fois parce que la blockchain est passée de mode et que ça avait pas mal râlé en interne chez Ubi), il n'en était rien. Fin octobre est sorti Champions Tactics: Grimoria Chronicles, un free-to-play de combat tactique en tour par tour dans lequel les héros sont représentés par des figurines liées à des NFT, qui doivent être achetées avec de vrais brouzoufs ou des cryptomonnaies. Oui, c'est honteux, et Ubisoft est au courant : non seulement le jeu a été shadowdroppé mais rien dans le trailer n'indique qu'il s'agit un jeu web 3.0, il faut aller voir le site (ou lancer le jeu et découvrir que certains héros sont vendus 63 000 dollars) pour l'apprendre. LFS.

Slitterhead

Sous les néons des restaurants, des casinos et des salons de massage, une foule s'empresse à toute heure de la journée. Des passants s’affairent pour trouver un taxi, un jeune homme joue sur son smartphone à l’angle d’une ruelle sombre, un sans-abri mendie dans l’indifférence générale, un policier trouve un corps dont le cerveau a été aspiré par un monstre aux allures de sauterelle géante dans une benne à ordures. Bref, c'est une soirée comme une autre à Kowlong.

Crimson Desert

Après son MMO Black Desert Online, le studio coréen Pearl Abyss change de coloris avec Crimson Desert, un jeu de rôle solo. Monde ouvert gigantesque, combats savamment chorégraphiés, paysages magnifiques : ce sera la figure de proue des gros RPG en 2025. Et pas une sculpture d’un lion mal taillé qui ressemble à un hippocampe attention, une vraie belle figure de proue.
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