De nombreux soignants, notamment ceux travaillant avec des personnes âgées, sont familiers avec le concept de « lucidité terminale », ce moment où, peu avant de mourir, un patient très diminué regagne brièvement toutes ses facultés mentales. Rien à voir, mais Will Shen, lead quest designer de Starfield, a expliqué dans une interview à Insider Gaming que « de plus en plus de joueurs sont fatigués à l'idée de passer 30 heures, voire 100 heures sur un jeu ». Mieux vaut tard que jamais. LFS.

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Ayant toujours considéré que jouer sur mobile est une perte de temps (contrairement à doomscroller sur son smartphone pendant des heures), j'ignorais que, comme le révèle VideoGamer, de petits margoulins se sont spécialisés dans les faux ports de AAA sur les plateformes mobiles. Et par « faux », je ne veux pas dire « portage à l'arrache réalisé sans licence », non. Ils se contentent juste de prendre des screenshots et des visuels du jeu et les balancer sur l'App Store pour pousser les gens à acheter une appli qui n'a rien à voir avec le produit annoncé. Baldur's Gate 3 en a récemment été victime, ainsi que GTA 6, performance admirable sachant que le jeu n'est pas encore sorti. Contrairement aux personnes chargées de vérifier les soumissions à l'App Store qui, semble-t-il, sont parties en pause déjeuner depuis un an. LFS.

D'après Christopher Dring, qui a un nom rigolo mais est très sérieux puisqu'il est à la tête du site GameIndustry.biz, le Game Pass a des effets contradictoires sur le marché du jeu vidéo. Selon lui, la présence d'un jeu dans le Pass peut faire baisser ses ventes Xbox de 80% dans certains cas. Mais cela peut se révéler intéressant pour les jeux crossplatform, les ventes sur PS5 pouvant se retrouver boostées, sans doute parce que les possesseurs de PlayStation ne veulent pas être privés des jeux auxquels jouent tous leurs petits camarades. Selon Dring, ce sont les indés qui ont le plus à y perdre. « Il est déjà très dur d'amener le public à jouer à votre jeu 2024 [...], essayez donc d'être un indé qui n'est pas dans le Game Pass et sort un jeu sur Xbox. » Néanmoins, « si tous les gens qui ne jouent qu'à Call of profitent du Game Pass pour essayer d'autres titres, c'est une bonne chose. » LFS.

Mon compagnon et moi, on est ce couple avec qui tu hésites à partir en week-end. Ils sont drôles, pas radins, il fait super bien les pancakes mais… tu sais qu’à un moment de la soirée va venir une proposition que tu n’es pas sûr(e) de vouloir entendre, alors que, se regardant en coin d’un air gourmand, ils vont venir se placer autour de toi et ton +1 et souffler : « Au fait, vous jouez à la coinche ? » Oui, j’aime les jeux de plis, mais il en faut beaucoup pour me convaincre de ne pas juste ressortir un 32 cartes et faire une belote contrée.

Quand ils veulent lancer une appli, trouver un fichier ou accéder à un réglage, les ringards et les losers utilisent le menu Démarrer. Ils font clic-clic avec leur souris, se perdent dans les menus, et se demandent ensuite pourquoi leur vie est misérable.

Je voulais vous faire économiser de l’argent. Vous dire de ne pas mettre 20 euros dans cette version Duo du fabuleux Res Arcana, gueuler au scandale et brûler des bagnoles. Mais Tom Lehmann est fort, très fort.

À l'occasion de ce début d'année et des inévitables articles sur le thème « que prédisent les astres pour 2025 ? », j'ai découvert avec fascination l'existence d'Athos Salomé, médium brésilien de 38 ans qui ressemble à un croisement entre un Bogdanov et le mème « Gigachad », et dont, paraît-il, les prédictions n'ont jamais été démenties. Pourtant, malgré ses puissants pouvoirs psi, Salomé n'a pas su prévoir que 2025 serait l'année du shooter cartoon rétro.

Le nom de Martyn Brown ne vous dit peut-être rien, pourtant vous avez sûrement joué à l'un des jeux qu'il a produits, comme Alien Breed, Superfrog, Project X ou Worms. C'est cette « légende » du jeu vidéo sur Amiga et PC, comme l'appellent ses anciens collègues, par ailleurs cofondateur de Team17, qui vient de nous quitter à seulement 57 ans. LFS.

Il faudrait un terme pour décrire ces actus qui reviennent chaque année, un peu comme des marronniers, mais qui au lieu d'être à chaque fois les mêmes sont de pire en pire. Par exemple la situation géopolitique mondiale, ou l'état du réchauffement climatique. On pourrait appeler ça des marronniers invasifs, ou des châtaigniers du démon, je ne sais pas. Bref, tout ça pour dire que cette année encore, Steam a battu le record du nombre de jeux mis en vente sur sa plateforme. 14 000 titres avaient fini dans les étals de la boutique de tonton Gabe en 2023, il y en a eu 19 000 en 2024, soit une augmentation de 35 %. Une simple projection géométrique nous apprend donc que 85 000 nouveaux jeux arriveront sur Steam en 2030, et que ce sera vraisemblablement en pure perte. En effet, en 2024, le joueur Steam moyen a joué à seulement quatre jeux différents, et seuls 15 % du temps de jeu total ont été consacrés à des jeux sortis cette année. LFS

Comme tous les gens qui passent trop de temps sur YouTube, je ne rate jamais un épisode de Kurzgesagt. Depuis onze ans, ce studio allemand a produit des centaines de vidéos abordant des sujets qui vont de la physique intime des trous noirs aux effets du cannabis sur le cerveau humain.

Les journalistes d'IGN ont, semble-t-il, deux passions : compter les jours qui passent et écrire des phrases alambiquées. C'est pourquoi ils ont été heureux de nous apprendre que l'annonce de The Elder Scrolls 6 est aujourd'hui aussi vieille que l'était Skyrim lorsque ladite annonce a eu lieu. Ou, pour le dire autrement, qu'autant de temps s'est écoulé entre la sortie de Skyrim et l'annonce de TES 6 qu'entre cette dernière et aujourd'hui. Par ailleurs, a fait remarquer un petit rigolo dans les commentaires, si TES 6 devait sortir en 2028 (une hypothèse qui n'a rien de farfelu), il se sera écoulé autant de temps entre Skyrim et TES 6 qu'entre Arena (le premier Elder Scrolls, sorti en 94) et Skyrim. Voilà qui fait réfléchir, en tout cas quand on aime compter les jours qui passent et écrire des phrases alambiquées. LFS.

Les États-Unis ont récemment ajouté Tencent dans la liste des « entreprises militaires chinoises », au motif qu'elle aurait des liens avec le complexe militaro-industriel chinois. Ce qui est très probable, sachant que Tencent, non contente d'être très proche du gouvernement chinois, est une boîte aussi énorme que tentaculaire, qui a des parts dans moult entreprises chinoises comme étrangères. Rien que dans le jeu vidéo, Tencent a des billes dans Funcom, Riot, Grinding Gear Games, Turtle Rock, Techland, Klei, Don't Nod, Epic Games, FromSoftware, Remedy, Paradox, Ubisoft et j'en passe. S'il est difficile de savoir quelles conséquences cela aura pour ces entreprises, l'action Tencent a dévissé de 7 % suite à son classement. Dans un monde de plus en plus protectionniste, les affrontements entre méga-conglomérats de la tech et du jeu vidéo risquent de devenir intéressants. LFS.

C’est l’heure de l’interro surprise. Rangez tous vos calculettes, on va voir qui a révisé son dernier hors-série. Altered est donc un jeu de… ? Oui, de cartes à collectionner, très bien Agar. Un jeu qui a la particularité de… ? de… ? Oui Perco, d’être très joli mais ce n’est pas la réponse que j’attendais. Alors ? De faire ch… ? Vous passez me voir à la fin du cours, monsieur ackboo.

J’ai refait dix fois la démo de Cairn. La simulation d’escalade de The Game Bakers était dans mon viseur depuis un moment, désormais il est dans ma liste « Quand ? Ça sort quand ?! Réponds-moi ou je te colle un piolet dans l’œil ! » On va dire que j’ai bien aimé.

« Trop cool ! C’est un gros jeu ? » Je l’aime beaucoup, ce petiot, je m’enorgueillis d’ailleurs d’être supportée par des personnes qui ont dix ans de moins que moi, mais ma cafetière a connu un destin funeste hier et je manque donc des bases pour être au niveau question énergie. Cela dit, oui, c’est un gros jeu typé gestion.

Dix ans après sa première version anticipée, quatre ans après sa sortie officielle, The Long Dark est enfin complet. Le sixième et dernier épisode de l'énorme DLC Tales from the Far Territory vient de sortir, c'est donc l'heure de revenir (et surtout de rejouer) à ce qui reste, encore aujourd'hui, le meilleur jeu de survie du marché.

En tombant sur l'article de Felipe Pepe sur la « gentrification de l'histoire des jeux vidéo » (cpc.cx/gentrification), j'ai commencé à ricaner, pensant qu'il allait parler de la muséification des jeux vidéo, devenus objet d'étude à la mode dans les mêmes institutions culturelles qui jadis le méprisaient. Eh bien pas du tout, puisque c'est d'invisibilisation qu'il parle : pourquoi certains jeux sont-ils entrés dans l'histoire du jeu vidéo, font-ils aujourd'hui l'objet d'études et sont-ils cités dans les rétrospectives, et pas d'autres ? Sans surprise, ce sont les « vrais » jeux ou identifiés comme tels, souvent pratiqués par les joueurs masculins et occidentaux, qui sont privilégiés aux dépens de ceux qui ont été plus joués par des filles (Kim Kardashian : Hollywood) ou dans des pays non-occidentaux (comme les jeux de cricket, très populaires en Inde). LFS.

Il est 11h18, vous avez déjà terminé votre journée de boulot parce que votre patron pense que quinze jours sont nécessaires pour implémenter un pauvre menu supplémentaire sur un site web à la con. Et vous vous ennuyez ferme.

J’adore attendre des jeux, ce moment où l’on savoure encore les promesses, où l’imagination a droit de cité. La plupart du temps, c’est le calme avant la tempête de merde. Une sortie, c’est vulgaire, c’est une réalité qui fracasse un espoir. Alors je savoure ce temps pour ces titres de 2025 que j’escompte – pour de bonnes ou mauvaises raisons –, et dont la moitié me décevra. Ah, et l’optimisme aussi, j’adore l’optimisme.