Qu’EA annule et jette à la benne son futur jeu Black Panther, je ne vais pas vous mentir, ça ne m’empêchait pas de dormir. Du moins jusqu’à aujourd’hui, où j'apprends que le jeu voulait remettre au goût du jour le système Nemesis de jeu: La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor. Système imparfait, mais à l’idée centrale géniale qui donnait à vos ennemis de la mémoire et construisait votre relation à eux en fonction des rencontres successives. Ah, Mâku-qui-sait quelle belle amitié te lie à Louis-Ferdinand Sébum, toi qui as pourtant le cerveau d’une limace ! Un générateur d’histoire fascinant, que trop peu de studios ont cherché à reproduire. Du coup, désormais, je me réveille la nuit à cause de l’annulation de ce Black Panther, mais en pensant à des Uruks. P.

Alors que nos artisans ne cessent de répéter que leurs conditions de vie se dégradent tous les ans, un chiffre officiel vient contredire cette incessante plainte : en 10 ans, Geralt de Riv, sourceleur polonais de père en fille depuis 1956, a gagné plus de 650 millions de dollars. De quoi lui assurer une confortable retraite à siroter des cocktails sur la Côte d’Azur, surtout si on pense à tout ce qu’il n’a sans doute pas déclaré au fisc (oh, on les connait les petits commerçants). De quoi aussi s’assurer que CD Projekt puisse tranquillement développer The Witcher 4, avec Ciri, et une transition saine du fonds de commerce. Va-t-elle reprendre les bonnes recettes de papa ou doit-elle renouveler la carte ? C’est toute la question. Mais nous ne sommes pas inquiets, nos artisans ont du talent. P  

Dans le grand tourbillon de la vie foisonnante du jeu vidéo indé, Canard PC n’avait pas fait la recension de Bloodroots, le précédent jeu de Paper Cult. Sorti en 2020, le hack ’n’ slash sauce western avait été bien reçu. Pour des raisons évidentes (un CDI, la loyauté, la peur) je ne vais pas vous renvoyer vers un média concurrent, mais citer cette évaluation Steam prise au hasard : « Je recommande ce jeu à ceux que la violence réconforte. »

Après Half-Life 2, c’est au tour de Painkiller de passer sous les mains des moddeurs et de leur nouvelle arme, le Nvidia's RTX Remix, toute une série d’outils qui leur permettent de réaliser un rêve : faire ramer des jeux de 20 ans sur vos machines de 2025. P.

On pensait le pinacle du cynisme thématique atteint avec la City Collection, qui réédite les jeux de Stefan Feld en rendant les localisations interchangeables (les animaux de La Isla qui deviennent des gangsters dans Vienna, je ne m’en suis toujours pas remis). Civolution fait encore plus fort : on incarne une IA passant son examen de gestion… de Civilisation.

Chez Treyarch, développeur de Call of Duty : Black Ops 6, on déteste le gâchis, c’est devenu obsessionnel. Ils en sont à trier leurs sacs de tri pour optimiser, c’est dire ! Pourtant ce n’est pas une prise de conscience écolo dont on parle, car c’est le gâchis d’argent qui est devenu leur bête noire. C’est pourquoi Michel, du marketing, a obtenu le titre d’employé du mois pour sa dernière idée : ne pas gâcher la microseconde durant laquelle les joueurs changent d’arme dans le jeu, n’était-ce pas le moment idéal pour leur afficher une pub pour les skins à 20 € de la boutique ? Bravo Michel, sitôt dit, sitôt fait. P.

Le 18 mars dernier a été tristement marqué par le décès de Stéphane Radoux, pionnier de la traduction de jeu vidéo en France, à l’âge de 70 ans. Depuis ses débuts dans les années 1980, il était notamment connu pour avoir travaillé sur la localisation de jeux aussi variés qu’Indiana Jones et le Mystère de l’Atlantide, le premier Civilization, BioShock ou encore, plus récemment, Le Vaillant Petit Page – ainsi qu’une palanquée de titres sur lesquels il n’était pas crédité, comme c’est malheureusement encore le cas de trop nombreux traducteurs de jeux.

Tous les mois, la rédaction vous fait profiter de sa culture éclectique et douteuse. Cette fois, on vous propose une comédie dramatique sur les mésaventures d'un télémarketeur, une mini-série en plein cœur des urgences de Pittsburgh et un conseil vestimentaire pour des soirées placées sous le signe de l'élégance.