Paris ne s’est pas faite en un jour
Quand on voit le succès tonitruant de Clair Obscur : Expedition 33, on pourrait être tenté de se dire que le tour de force de Sandfall Interactive était une évidence, un parfait alignement des astres, le fruit d'une vision singulière portée par une équipe extrêmement talentueuse qui a toujours su où elle allait. En réalité, une esquisse de trailer postée il y a cinq ans par un membre du studio sur Reddit révèle que comme n'importe qui, ils ont tâtonné pendant des plombes avant d'aboutir au jeu tel qu'on le connaît aujourd'hui : à un moment donné, Clair Obscur n'était qu'un petit embryon de jeu aux allures de free-to-play, avec des personnages génériques qui se déplacent comme des robots, des environnements dépouillés et une synthèse vocale qui déclame « Alors que je nettoie ma lame du sang des innocents, je me demande : ne reste-t-il personne à sauver ? » avec toute la platitude d'une feuille A4. Croyez en vos rêves. ER.