Vue lecture

l’abonne du curé

Pete Hines, ex-pape du marketing chez Bethesda, l’affirme : les modèles d’abonnement comme Xbox Game Pass « ne valorisent pas correctement les développeurs ». Traduction : les studios filent leurs jeux à prix cassé, pendant que les plateformes engrangent les abonnés comme des Pokémon. Hines évoque des décisions « court-termistes » et un écosystème où les créateurs sont les dindons de la farce. Même Shannon Loftis, ex-VP chez Xbox, confirme : sans microtransactions post-lancement, un jeu sur Game Pass, est plus proche du bénévolat de luxe. Microsoft vient tout juste d’annoncer un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars l’an passé, je me demande vraiment dans la poche de qui on pourrait trouver cet argent manquant qui permettrait de rémunérer correctement les développeurs… mystère mystérieux. P.
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Les jeux et les musées

Ludiques et scolaires, amusants et instructifs… Tels pourraient être décrits poliment l’essentiel des jeux de musées. Difficile de s’en satisfaire pleinement à présent mais des changements pourraient survenir à l’avenir.
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Lost Soul Aside

C’était il y a quelques heures, peut-être plus, peut-être moins. J’ai déposé la manette sur un coin de table sans même prendre le temps d’éteindre l’écran, puis je suis parti me faire un café serré. Dans le fond de la tasse, à peine tiède, un liquide noir comme un trauma. J’avais laissé derrière moi ma sœur Louisa, la résistance, mes amies, la Capitale, mon pays, le destin de l’humanité. Tout, vraiment tout. Et je n’en avais rien à foutre.
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Burne after reading

Dans le second épisode du documentaire de Noclip, qui a suivi l'équipe de MachineGames pour filmer le développement de leur série Wolfenstein, on apprend une information totalement inutile, donc indispensable. Dans une scène du jeu, le personnage principal se retrouve face à Hitler, lors d’un tournage de film de propagande. Dans cette scène, le Führer urine par terre, et le directeur du studio explique qu’ils ont pensé un moment à montrer son zigouigoui, une drôle d’idée dont il avoue que : « C'était un peu excessif, alors nous avons décidé de l'abandonner. » Moi, je pense que c’était juste une feinte pour économiser des assets graphiques, sachant qu’il est de notoriété publique (et sans doute vrai) qu’Adolf n’avait qu’une baluche. P.
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Monsters are Coming! Rock & Road

Quand les développeurs de Ludogram, studio de Tourcoing, décident de s’atteler au tower defense, genre normalement statique, ils se disent qu’il n’y a pas de raison que lesdites tours n’aient pas non plus le droit de se dégourdir les jambes de temps en temps.
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Shinobi : Art of Vengeance

Joe Musashi est de retour. Et il est colère, avec les veines qui sortent du cou et tout et tout. Et comme tout bon ninja, il ne prononce pas un mot, il tranche. Dans Shinobi : Art of Vengeance, notre président du club des muets énervés distribue baffes, shurikens et regards noirs dans un jeu qui sent l’encre de Chine et la vengeance rétro.
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Better Call Saul

Dans la collection « Ryan a une mauvaise idée », je vous présente Ryan Daly. Ancien propriétaire de Modded Hardware, un site qui vendait des Switch moddées pour faire tourner des versions pirates de jeux, il avait pourtant trouvé un bon accord avec Nintendo en mars, nous rappelle le site Kotaku. La firme japonaise avait accepté de lui foutre la paix à la simple condition qu’il cesse son business illico. Mais Ryan est têtu (et con) et s’est d’abord dit « Boaf, et si je continuais un peu ? ». Résultat ? Procès bien entendu, Nintendo et son gang d’avocats aiguisant leurs katanas. C’est là que Ryan a une mauvaise idée : « Et si je me défendais tout seul ? Voilà qui me paraît malin. » Après ses réponses, pourtant rédigées après avoir revu toutes les saisons de Perry Mason et d’Ally McBeal, Ryan doit donc fermer son site, payer deux millions de dollars et ne plus jamais s’approcher du monde du modding. Ne ratez pas « Ryan fabrique lui-même son parachute » et « Ryan soigne son glaucome avec du tilleul ». P.
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Tides of Tomorrow

À l’occasion de la Gamescom, les Montpelliérains de DigixArt (Road 96) ont fait une démonstration de leur nouveau projet, dans lequel les joueurs sont invités à collaborer les uns avec les autres de manière asynchrone.
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Herdling

Vous savez ce qui est pénible avec nos métiers de cadres supérieurs dans la presse ? C’est que, malgré nos salaires à six chiffres (en roubles), il y a une perte de sens. Comme beaucoup, nous voulons reconnecter avec la vraie vie, la nature, la poésie des choses simples. Un sentiment qui fait vite oublier que la vraie vie des vraies gens, c’est chiant.
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La bataille de Hoth

Cette année, je me suis remis à Warhammer 40 K. Autrement dit, j’ai redécouvert l’amour des figurines, cassé mon PEL et renoncé à toute vie sexuelle. Mais cela n’a aucune importance, je suis comblé et heureux (et fauché). D’autant que, côté jeu de plateau à figouzes sur des licences plus « grand public », Days of Wonder a décidé de s’attaquer à Star Wars. Le mieux ? Ce n’est que le début d’une série. Un retour aux petits soldats comme une cure de jouvence.
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Point culture, avec le Musée français de la carte à jouer

Si l'on ose un jour vous dire que les gens qui lisent Canard PC ne font que jouer, vous pourrez garder un exemplaire de cet article sous le coude pour leur prouver que nous sommes en vérité des gens très cultivés. Regardez, là on s’apprête à vous parler d’un musée.
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Ferocious

Ferocious est l’œuvre d’une petite équipe, qui s’excuse presque d’avoir conçu des environnements aussi jolis, à même d’induire les joueurs en erreur : « Les gens pensent que ça va être un gros jeu, mais pas du tout, ça a commencé comme un projet solo et une poignée de personnes se sont greffées ensuite », me glisse l’un des développeurs, manifestement éprouvé par une Gamescom qu'il a sans doute passée à expliquer à d'autres journalistes pourquoi il n'y avait pas de ray tracing sur les feuilles des palmiers.
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Pèlerinage synchronisé

Jeudi 4 septembre, c'était le jour du Silksong. On a tous souhaité un joyeux Silksong à ceux qui célébraient. Or, ils étaient très nombreux. Si nombreux que, à 16 heures pétantes, les principales plateformes d'achat, comme l'eShop ou Steam, affichaient un message d'erreur. Les serveurs ont eu du mal à soutenir la ferveur de joueurs qui ont rongé leur frein pendant six ans. Mais après, on comprend. Ne vous battriez-vous pas pour donner votre argent à l'équivalent vidéoludique de Jésus ressuscité sur Terre ? De nombreux dévots étaient d'ailleurs à la tâche, entrant leurs commentaires favorables sur Steam. Ainsi, deux heures seulement après la sortie du jeu (largement de quoi finir le jeu trois ou quatre fois si l'on y croit suffisamment), la page de Silksong affichait déjà une évaluation extrêmement positive avec 1 500 avis favorables. Et si vous n'aimez pas ? Gare à l'inquisition. K.
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Passant : A Chess Roguelike

Il fallait bien que ça arrive. Après le succès de Balatro (sorti l'année dernière) et des échecs (sortis il y a 1 500 ans), un gros malin s'est dit qu'il fallait mettre ces deux grands jeux dans un bol et touiller pour voir que ça donne. Le résultat s'appelle Passant.
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Télex

Jusqu'au 23 septembre, itch.io héberge un bundle dont les recettes iront à une agence onusienne en soutien à la population de Gaza. Comme d’hab, il y a à boire et à manger, mais pour 8 dollars, vous aurez Coffee Talk, A Dance of Fire and Ice et Spirit Swap, ce qui est déjà une excellente affaire. K.
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Road King

Quand Ellen m’a rencardé pour « un jeu mystère de Saber Interactive non annoncé », j’étais loin de m’imaginer le changement de vie qui m’attendait.
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Keeper

« Vous me pardonnerez, je n'ai pas fait de présentation depuis près de quinze ans, je suis un peu rouillé », nous a confié Tim Schafer avant de nous montrer les premières images de Keeper – comme si la quasi-intégralité des journalistes présents dans la salle n'avaient pas déjà des étoiles dans les yeux à l'idée de se trouver face au développeur ayant participé aux meilleurs jeux de leur enfance.
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Screamer

Les Italiens de Milestone aiment deux choses : la course et les animes des années 1980 et 1990. La manifestation de ces deux lubies s’incarne dans Screamer, leur nouveau projet dans lequel le pilotage est aussi important que de rentrer dans l’arrière-train de vos adversaires.
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Tête d’EVO

L’EVO change encore de main. Sony a revendu ses parts de RTS, la société en charge de l’organisation du célèbre tournoi de jeux de combat. À qui, demandez-vous ? Je pourrais vous donner un indice en vous rappelant que Cristiano Ronaldo, joueur du club saoudien Al-Nassr, détenu par Mohammed ben Salmane, est un personnage jouable dans Fatal Fury: City of the Wolves, développé par SNK, autre propriété de MBS. Eh oui, les Saoudiens sont encore à la manœuvre ! L’entreprise exacte qui investit est Qiddiya, responsable d’un mégaprojet touristique incluant de la F1 et des parcs à thèmes. Elle est évidemment soutenue par le Fonds public d’investissement du Royaume. Voilà de quoi continuer à développer le soft-power saoudien sur ce pan de l’e-sport afin de démontrer à quel point c’est un pays cool™ à qui il ne viendrait surtout pas à l’idée de dissoudre des porteurs de carte de presse. K.
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