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Loot boxes : la tentative du désespoir

Valve vient de lancer le Genesis Terminal sur Counter-Strike 2, afin de contourner les réglementations européennes anti-loot boxes. Je vous explique. Ce terminal attribue au hasard, chaque semaine, un élément cosmétique. S'il ne vous plait pas, vous pouvez lui demander de tirer au sort un autre item, jusqu'à tomber sur la skin de vos rêves. Cela reste un pari (vous abandonnez une skin pour toujours, en espérant que les dieux du hasard vous en attribuent une meilleure) mais chaque « lancer de dé » est gratuit – contrairement aux loot boxes traditionnelles achetées à l'aveugle. Bien sûr, quand le terminal affiche l'item désiré, il faut sortir la carte bancaire. C'est donc, en pratique, une misérable boutique randomisée pour microtransactions, bien plus pénible à utiliser qu'un shop classique. Peut-être un (énième) signe qu'il est vraiment temps d'arrêter d'acheter des skins débiles. A.
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Vous êtes plutôt Win-G, Maj-Tab ou Alt-Z ?

Saviez-vous qu'en faisant Win-G apparaissait la Game Bar Xbox ? À l'instar des surcouches Steam (Maj-Tab) et NVIDIA (Alt-Z), cet overlay permet notamment d'afficher les perfs du PC ou d'avoir accès à certains outils, comme une fenêtre du navigateur Internet Edge, sans être obligé de faire un Alt-Tab. Bon, je ne connais absolument personne, dans mon large cercle d'amis – plus de 600 personnes, je suis un papillon social – qui utilise cette Game Bar régulièrement, mais cela pourrait changer grâce à... l'IA ! Oui madame, oui monsieur, vous devriez voir arriver dans les prochaines semaines un Gaming Copilot intégré à cette barre d'outils. Vous pourrez, par exemple, prendre un screenshot d'un monstre et demander à Gaming Copilot quelle est la meilleure technique pour le vaincre. Un peu comme une recherche Google, mais en plus cool, parce que c'est de l'IA. A.
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Silent Hill f

Après une longue traversée du désert, durant laquelle Konami nous a tout juste gratifiés de pauvres skins Pyramid Head, d’une série interactive catastrophique (Ascension) et d’un mini-jeu parfaitement dispensable (The Short Message), la franchise Silent Hill a fait un come-back retentissant l’année dernière avec le remake du deuxième épisode développé par la Bloober Team. Malgré ce retour en grâce, Silent Hill f portait un poids considérable sur ses épaules : cet épisode arrive comme une promesse de renouveler la série, en cherchant simultanément à se faire une place dans le cœur d’un nouveau public et celui des vieux gardiens du temple.
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Le labeur de la pastèque

Une nouvelle initiative baptisée Palestinian Voices in Video Games vient de voir le jour, sous l'impulsion de plusieurs professionnels du jeu vidéo (parmi lesquels on retrouve notamment les studios français The Pixel Hunt, Nerial et Lizardcube). Selon leur premier communiqué de presse, leur objectif est de combattre la sous-représentation et la déshumanisation des Palestiniens en proposant un soutien financier à plusieurs développeurs : parmi les projets soutenus, on trouve Dreams on a Pillow, inspiré par la Nakba de 1948 ; Being 2, un mélange de visual novel et de point & click qui se déroule dans une colonie spatiale palestinienne ; ou encore Pomegranates, un jeu où l'on incarne un gardien de la mémoire dans une ville de Gaza reconstituée en 2048. Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site web. ER.
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LEGO Voyagers

Depuis que j’ai découpé en tranches le très vide Herdling, Ellen Replay m’accuse d’avoir perdu mon âme d’enfant et ma capacité à m’émouvoir devant la poésie du contemplatif. C’est faux. LEGO Voyagers prouve que je peux tout à fait vomir l’ennui d’une pastorale creuse et goûter à une merveilleuse histoire de briques.
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Saloon Simulator

Nous vivons une époque merveilleuse pour les petits commerçants. Pas dans la « vraie vie » bien sûr, car la France d'Emmanuel Macron nous assomme de taxes et de démarches administratives, ce qui m'oblige d'ailleurs à écrire cet article depuis Dubaï où je me suis réfugié à cause d'une embrouille avec l'URSSAF suite au dépôt de bilan de mon magasin de vape.
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Eternal Decks

Festival international des jeux de Cannes, aube du cinquième jour. Heures de sommeil : inférieures au nombre de jeux pratiqués. Pieds restants : peu. Il me faudrait un deuxième café pour me remettre le cerveau en marche.
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Test : Intel Arc B570

Cela fait désormais trois générations que l’entrée de gamme n’intéresse plus vraiment les fabricants, et l’époque où l’on pouvait sortir d’une boutique avec un GPU de jeu sous le bras pour moins de 250 € n’est désormais qu’un lointain souvenir. Ou pas : le prix des Arc d’Intel a suffisamment baissé cet été pour que l’on retrouve désormais la B570 sous les 240 €. Mais que vaut réellement une carte à ce tarif ?
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Dying Light : The Beast

Attention à ne pas vous méprendre, The Beast n'est pas un troisième épisode de Dying Light. Même s’il cherche désespérément à rentrer en soirée avec ses deux grands frères, ce stand-alone a pour le moment tout du gringalet qui reste coincé sur le trottoir devant la boîte de nuit.
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Towa and the Guardians of the Sacred Tree

Dans la plus grande discrétion, Bandai Namco et le studio tokyoïte Brownies (notamment composé d’exfiltrés de Brownie Brown) proposent un genre sur lequel on ne les attendait pas du tout, le roguelite, et encore moins celui d’une réinterprétation de la formule qui avait fait le succès d’Hades.
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Vive le roi

À tout seigneur, tout honneur, parlons donc de Vive le roi, la réédition par Jean-Michel Maman, chez Spiel-ou-Face, du Viva il Ré de Stefano Luperto. J’avoue que je n’y avais jamais joué et que je ramenais cette boîte d’un jeu repensé, nettoyé et retravaillé plutôt comme un trésor offert par une idole.
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Portrait de Melville Tilh-Plunvenn

Sur les forums, en convention, en rencontrant John Grümph ou en pratiquant des jeux comme Wushu ou Psi*run, Melville Tilh-Plunvenn s’est créé une culture ludique vaste que l’autrice utilise aujourd’hui de façon assez cérébrale.
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Borderlands 4

À l’époque bénie de la Xbox 360, j’ai essoré Borderlands 2. À l’époque décadente de l'émergence des sorties exclusives sur l'Epic Games Store, j’ai essoré Borderlands 3. Aujourd’hui, alors que la fin du monde a déjà eu lieu (désolé si je vous l’apprends), Borderlands 4 m’a essoré.
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Un peu border

Borderlands 4 est sorti le 12 septembre dernier et a fait l'objet de plusieurs critiques quant à ses performances sur PC. Qu'à cela ne tienne, Randy Pitchford, PDG de Gearbox, a sa réponse toute prête, et quelle réponse : « Borderlands 4 est un jeu haut de gamme pour les joueurs haut de gamme, déclarait-il sur le réseau dont-on-ne-veut-plus-prononcer-le-nom-de-déodorant-masculin (anciennement Twitter). Si vous tentez de conduire un monster truck avec un moteur de souffleur de feuilles, vous risquez d'être déçu. » Malgré une poignée de crashs pas bien méchants sur sa RTX 2060, Soupape François a tout de même été déçu par le jeu – ce qui le fait donc fatalement échouer dans la catégorie des joueurs bas de gamme, il est un poil vexé maintenant. ER.
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Descenders Next

En 2019, avec Descenders, RageSquid nous rappelait une énième fois que le genre du rogue pouvait décidément se marier avec tout, même avec un jeu de descente en VTT. Le studio néerlandais nous revient avec une suite, Descenders Next, qui délaisse la petite reine pour la planche.
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Torture géniale

Le 11 septembre dernier, Elden Ring : Nightreign a été agrémenté d'une grosse mise à jour qui comprend un nouveau mode intitulé « L'abîme de la nuit » : c'est un mode encore plus exigeant que le jeu de base, qui était déjà bien corsé, où il sera impossible de savoir à l'avance quel sera le Seigneur de la nuit que vous devrez affronter. Les ennemis seront encore plus hostiles, il y aura aussi tout un tas de nouvelles armes qui pourront présenter des désavantages et vous mettre dans le pétrin si vous ne prenez pas le temps de lire leur description, et la difficulté ira crescendo à mesure de votre périple. À ce stade, je pense que FromSoftware devrait directement livrer des instruments de torture à leurs joueurs (je suggère une poire d'angoisse pour commencer), le message serait plus clair. ER.
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Tulikko

Vous savez ce qui m’énerve chez Philippe 4X ? Pas sa belgitude ni sa manie de sortir des jeux de plis ouzbeks de 1956 en disant « Ah bon, tu ne connais pas ça ? ». Non, ce qui m’agace c’est que, lorsqu’il s’agit de juger un jeu, les rares fois ou nous ne sommes pas tout à fait d’accord, il s’avère à chaque fois au bout d’un moment qu’il avait raison.
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Les yeux dans les jeux

Vous vous souvenez de MindsEye, le jeu qui devait concurrencer GTA et qui a fini par récolter 3/10 en nos pages parce qu'on y croisait des PNJ qui s'évaporent sans crier gare et des camions qui tombent du ciel dans un pseudo-monde ouvert tout pourri ? En tout cas, le studio de développement Build a Rocket Boy s'en souvient – malgré le licenciement d'une centaine de personnes en juin dernier, l'équipe vient de publier un patch (qui ne sera, sans surprise, pas le dernier) début septembre afin de corriger une pléthore de bugs. « Les PNJ qui visent ou se trouvent à couvert ont désormais l'air plus naturel », peut-on notamment lire dans les patch notes. La route risque d'être longue. ER.
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Télex

D'ici la fin de l'année, Pacific Drive fera son grand retour avec un DLC appelé « Whispers in the Woods », dans lequel il faudra partir sur les traces d'une mystérieuse secte au fin fond de la forêt. L'aventure devrait durer entre huit et douze (!!) heures, on retrouvera le plaisir de customiser sa petite titine et l'ambiance a l'air bien plus folk horror que le jeu de base, preuve que les développeurs d'Ironwood vivent dans ma tête sans payer de loyer. ER.
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Pixies – Flower Power

Sorti dans le sillon de Sea salt and paper, Pixies en partage le minimalisme, mais pas l’excitante incertitude. Typiquement le genre de titre « qui se laisse jouer », dit-on dans le jargon pour rester poli. Un mince paquet de cartes peut-il le transformer en incontournable ? Ça dépend : vous croyez aux lutins ?
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