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Steam : le bug qui tue (littéralement) les jeux

Après une dizaine d'années en version anticipée, le jeu indé Planet Centauri, développé par le studio montpelliérain Permadeath, est sorti en décembre 2024. Avec 138 000 wishlists Steam et plus de 100 000 exemplaires déjà vendus, les développeurs s'attendaient à ce que la version 1.0 déclenche un pic d'achat, comme cela se constate généralement. Et puis... rien. La courbe des ventes est restée plate, au grand désespoir des développeurs. Six mois plus tard, ils reçoivent un email de Valve leur expliquant que leur jeu fait partie d'une centaine de produits malchanceux qui, en raison d'un bug technique présent depuis dix ans, ont été zappés par le système de notification de Steam. En clair, les acheteurs ayant mis Planet Centauri dans leur liste de souhait n'ont pas été avertis qu'il venait de sortir en version 1.0, ôtant ainsi toute visibilité au jeu. « Je n'ai même pas la force d'être en colère. Nous avons été tellement frustrés et dégoutés [...] Nous avons commencé un second projet, car c'est financièrement impossible de patcher notre jeu après ça [...] C'est le genre de problème que cause une plateforme qui détient 99% du marché du jeu PC » se lamente Laurent Lechat, le patron du studio, sur Reddit. Pour tenter de se faire pardonner, Valve leur a offert... 24 heures de mise en avant sur les pop-up à l'ouverture de Steam. A.
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Ces jeux qui font de vous un artiste

Il y a ces personnes dont le talent est universellement reconnu, des orfèvres capables de vous éblouir d’un simple coup de pinceau. Il y a ces personnes dont le talent est plus discutable, qui tentent à tout prix de se faire décerner le statut d’artiste, quand ils ne sont que souillons, tâcherons et autres peintres du dimanche. Et il y a ceux à qui il devrait être interdit par arrêté préfectoral de s’approcher à moins de 50 mètres du moindre pinceau (bonjour !).
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9 Kings

Avant, les rois découpaient des milliers de kilomètres sur la carte, pour les répartir entre leurs bambins consanguins mais bénis. Aujourd’hui, ils regardent leurs troupes de pixels se battre automatiquement en lançant des cartes. Pépin, reviens, tout fout l’camp !
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Vantage

Trois jours. Trois jours que j’ai été séparé de mes coreligionnaires en subversion cosmique, trois jours que je crapahute au gré des sentiers sur cette planète incroyable, trois jours que je vais de découvertes en merveilles. Trois jours aussi que je n’ai aucune idée d’où je vais, de ce que je fais, de ce que je dois faire. Et vous savez quoi ? J’en suis parfaitement heureux.
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Château Combo : Au cachot !

Il est bien, Château Combo. Il est facile d’accès, il s’explique en quelques minutes, il est rapide à jouer, il offre des stratégies variées, il est pas cher. Bref, il est bien. Alors quand on annonce une mini-extension d’une douzaine de cartes représentant une belle bande de crapules, j’ai envie de croire que ce petit jeu va être encore meilleur. C’est comme ça que j’aime mes extensions, par petites touches, avec de petites idées sympathiques, qu’on aurait bien vues dans le jeu de base.
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Morph TCG

Si vous vous êtes déjà penchés sur l’interview de ma collègue Unt, vous savez que Léandre Proust est un grand spécialiste des bizarreries sympathiques (et si ce n’était pas le cas, c’est chose faite). Aujourd’hui, le bonhomme propose un concept qui va encore plus loin. Un jeu de cartes… sans illustrations.
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Incantibus

Les enfants sont le pire public du monde. Pas qu’ils soient méchants et trop directs dans leurs critiques, au contraire. Ils sont trop bon public pour deux raisons : tous les pièges marketing et variantes d’« effet waouh » marchent du feu de dieu sur eux et ils n’ont aucune espèce de culture ludique pour comparer.
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Bellwright

Ce ne sont pas les simulateurs de village médiéval qui manquent, il en sort à peu près douze par jour sur Steam. Depuis l'extraordinaire Medieval Dynasty, aucun ne m'avait vraiment tapé dans l'œil, jusqu'à ce qu'une bonne âme me susurre à l'oreille : « Oh, tu devrais essayer Bellwright. »
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Ministry of lost things

Quand on cause de jeu de société, il y a des passages obligés par les grosses sorties, celles qu’on suppose que tout le monde attend. Une forme de triple A en carton : « ah ?! » quand on apprend que ça va exister, « aaaaah ! » quand on en voit pour la première fois les artworks et, selon, un « ah… » déçu ou un « ah !!! » exalté à la découverte. Mais on essaie de garder de la place pour ce que j’appelle le « panier AMAP » : les petits jeux à côté desquels on pourrait facilement passer, parce qu’ils sont découpés à la main au fond de l’Ardèche, parce que la maison d’édition débute ou, comme les jeux de Post Curious, parce qu’ils ne seront probablement jamais traduits.
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Baby Steps

Le trio Gabe Cuzzillo, Maxi Boch et Bennett Foddy se réunit une deuxième fois après l’excellent Ape Out (2019) afin de nous enseigner ce qui s’apparente pourtant à l’enfance de l’art : marcher.
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La ferme des célébrités

En ce moment, Nintendo tente par tous les moyens de convaincre la justice japonaise que Palworld viole des tas de brevets déposés pour Pokémon. Mais le studio Pocketpair n'en a rien à battre. Le développeur nippon vient d'annoncer Palfarm, un jeu qu'on pourra raisonnablement qualifier de Pokémon version Stardew Valley. Il faudra toujours capturer des petites créatures aux multiples pouvoirs, mais cette fois-ci pour en faire des ouvriers agricoles sur les îles Palpagos. Comme dans Stardew Valley, il s'agira d'un vrai simulateur de vie champêtre idéalisée, alternant travail aux champs, activité sociale dans le village voisin et combats contre des monstres bouffeurs de récolte. Il est évident que ça va cartonner, et je me réjouis à l'idée que cela enrage encore un peu plus les avocats de Nintendo. A.
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Tenjutsu

Il y a un mythe de l’auteur indé qu'on se représente comme un poète maudit. Un être diaphane et torturé, enroulé dans une écharpe soyeuse et dont le cerveau fourmille de mille idées pour faire du jeu vidéo l’Art à part entière qu’il mérite d’être et un média pourvoyeur d’idées politiques nouvelles. Cette image, je vous le dis, c’est du flan.
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Lootbox : la tentative du désespoir

Valve vient de lancer le Genesis Terminal sur Counter-Strike 2, afin de contourner les réglementations européennes anti-lootbox. Je vous explique. Ce terminal attribue au hasard, chaque semaine, un élément cosmétique. S'il ne vous plaît pas, vous pouvez lui demander de tirer au sort un autre item, jusqu'à tomber sur la skin de vos rêves. Cela reste un pari (vous abandonnez une skin pour toujours, en espérant que les dieux du hasard vous en attribuent une meilleure) mais chaque « lancer de dé » est gratuit – contrairement aux lootbox traditionnelles achetées à l'aveugle. Bien sûr, quand le terminal affiche l'item désiré, il faut sortir la carte bancaire. C'est donc, en pratique, une misérable boutique randomisée pour microtransactions, bien plus pénible à utiliser qu'un shop classique. Peut-être un (énième) signe qu'il est vraiment temps d'arrêter d'acheter des skins débiles. A.
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Vous êtes plutôt Win-G, Maj-Tab ou Alt-Z ?

Saviez-vous qu'en faisant Win-G apparaissait la Game Bar Xbox ? À l'instar des surcouches Steam (Maj-Tab) et Nvidia (Alt-Z), cet overlay permet notamment d'afficher les perfs du PC ou d'avoir accès à certains outils, comme une fenêtre du navigateur Internet Edge, sans être obligé de faire un Alt-Tab. Bon, je ne connais absolument personne, dans mon large cercle d'amis – plus de 600 personnes, je suis un papillon social – qui utilise cette Game Bar régulièrement, mais cela pourrait changer grâce à... l'IA ! Oui madame, oui monsieur, vous devriez voir arriver dans les prochaines semaines un Gaming Copilot intégré à cette barre d'outils. Vous pourrez, par exemple, prendre un screenshot d'un monstre et demander à Gaming Copilot quelle est la meilleure technique pour le vaincre. Un peu comme une recherche Google, mais en plus cool, parce que c'est de l'IA. A.
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Silent Hill f

Après une longue traversée du désert, durant laquelle Konami nous a tout juste gratifiés de pauvres skins Pyramid Head, d’une série interactive catastrophique (Ascension) et d’un mini-jeu parfaitement dispensable (The Short Message), la franchise Silent Hill a fait un come-back retentissant l’année dernière avec le remake du deuxième épisode développé par la Bloober Team. Malgré ce retour en grâce, Silent Hill f portait un poids considérable sur ses épaules : cet épisode arrive comme une promesse de renouveler la série, en cherchant simultanément à se faire une place dans le cœur d’un nouveau public et celui des vieux gardiens du temple.
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Le labeur de la pastèque

Une nouvelle initiative baptisée Palestinian Voices in Video Games vient de voir le jour, sous l'impulsion de plusieurs professionnels du jeu vidéo (parmi lesquels on retrouve notamment les studios français The Pixel Hunt, Nerial et Lizardcube). Selon leur premier communiqué de presse, leur objectif est de combattre la sous-représentation et la déshumanisation des Palestiniens en proposant un soutien financier à plusieurs développeurs : parmi les projets soutenus, on trouve Dreams on a Pillow, inspiré par la Nakba de 1948 ; Being 2, un mélange de visual novel et de point & click qui se déroule dans une colonie spatiale palestinienne ; ou encore Pomegranates, un jeu où l'on incarne un gardien de la mémoire dans une ville de Gaza reconstituée en 2048. Pour en savoir plus, rendez-vous sur leur site web. ER.
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LEGO Voyagers

Depuis que j’ai découpé en tranches le très vide Herdling, Ellen Replay m’accuse d’avoir perdu mon âme d’enfant et ma capacité à m’émouvoir devant la poésie du contemplatif. C’est faux. LEGO Voyagers prouve que je peux tout à fait vomir l’ennui d’une pastorale creuse et goûter à une merveilleuse histoire de briques.
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Saloon Simulator

Nous vivons une époque merveilleuse pour les petits commerçants. Pas dans la « vraie vie » bien sûr, car la France d'Emmanuel Macron nous assomme de taxes et de démarches administratives, ce qui m'oblige d'ailleurs à écrire cet article depuis Dubaï où je me suis réfugié à cause d'une embrouille avec l'URSSAF suite au dépôt de bilan de mon magasin de vape.
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Eternal Decks

Festival international des jeux de Cannes, aube du cinquième jour. Heures de sommeil : inférieures au nombre de jeux pratiqués. Pieds restants : peu. Il me faudrait un deuxième café pour me remettre le cerveau en marche.
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Test : Intel Arc B570

Cela fait désormais trois générations que l’entrée de gamme n’intéresse plus vraiment les fabricants, et l’époque où l’on pouvait sortir d’une boutique avec un GPU de jeu sous le bras pour moins de 250 € n’est désormais qu’un lointain souvenir. Ou pas : le prix des Arc d’Intel a suffisamment baissé cet été pour que l’on retrouve désormais la B570 sous les 240 €. Mais que vaut réellement une carte à ce tarif ?
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