Test Dreame A1 pro : un robot tondeuse trop peu cher ?

Les robots-tondeuses, c’est bien… Mais les robots-tondeuses sans fil périmétrique, c’est mieux ! Mais les robots-tondeuses sans fil périmétrique ni antenne RTK, c’est encore mieux ! Est-ce que Dreame a rendu ça aussi facile que dans nos rêves ? Réponse dans ce test…
Dreame Technology, surtout connue pour ses aspirateurs intelligents haut de gamme, étend depuis peu son expertise à l’univers des robots-tondeuses. La marque s’appuie sur son savoir-faire en cartographie, en détection d’obstacles et en gestion intelligente des trajets pour proposer des robots de jardin aussi autonomes que ses aspirateurs.

Avec le Dreame A1 Pro, elle confirme sa volonté de proposer des tondeuses sans fil périmétrique qui misent sur une installation simplifiée, une app complète et une performance de tonte optimisée par l’IA. Sur un marché dominé par des acteurs comme Husqvarna, Segway ou Worx, Dreame lance un pari audacieux : offrir une expérience plug-and-play ultra personnalisable. Voici le compte rendu détaillé de nos observations suivi de la note finale !
Caractéristique Techniques | |
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Dimensions | 643 x 436,5 x 261 mm |
Poids | 12,6 kg (robot) / 3,3 kg (station) |
Surface de tonte recommandée | 1 000 m²/24 h (mode standard) / 2 000 m²/24 h (mode efficace) |
Hauteur / largeur de coupe | 3 à 7 cm / 22cm |
Capacité de franchissement de pente | Performances optimales : jusqu’à 45 % / 24° |
Plateau de coupe | 3 lames pivotantes |
Caméras intégrées | LiDAR rotatif + caméra Vision AI + double centrale inertielle (IMU) |
Batterie | Lithium‑ion 5.0 Ah |
Temps de charge | 65 min (annoncé) / 58 minutes (mesuré) |
Temps de tonte | 140 min mesuré |
Niveau Sonore | 52 dB. |
Vitesse de tonte max | 0,29 m/s (mesuré) |
Température de fonctionnement | 0°C – 40°C |
Etanchéité du robot | IPX6 |
Assistants vocaux | Google Home et Alexa |
Garantie | 3 ans |
Prix | 1 599 €. |
C’est un ensemble plutôt solide qu’on a à l’affiche, à commencer par un gabarit assez compact et léger et une capacité de tonte de 2 000 m² max. La pente à 24° en performances élevées et la recharge rapide sont également très intéressantes !
En revanche, on remarque une hauteur de coupe minimum de 3 cm là où certains modèles descendent à 2 cm. Quant à la batterie de 5 Ah, on peut miser sur une autonomie juste correcte, à surveiller si le terrain comporte beaucoup d’obstacles. Enfin, si l’indice d’étanchéité IPX6 traduit une protection contre les jets d’eau puissants, elle ne nous livre aucune garantie sur la protection contre la poussière. Cela signifie un entretien plus minutieux et davantage de vigilance sur les endroits où on le fera passer.
Contenu de la boîte : Dreame épure

C’est dans l’ADN de la marque : simplifier au maximum, ce qui se répercute aussi sur les coûts d’achat ! L’A1 Pro illustre bien cette démarche avec cette courte liste, à laquelle le fabricant a retiré d’office tout ce qui a trait à l’antenne RTK :
Robot tondeuse Station de recharge Adaptateur Kits de lames de rechange (x 9) 8 vis, clé Allen
Brosse de nettoyage Chiffon non pelucheux Manuel d’utilisation Guide de démarrage rapide
Au vu de ce que l’on a mentionné précédemment sur son étanchéité, on approuve grandement l’ajout d’une brosse de nettoyage et d’un chiffon non pelucheux. Les trois jeux de lames sont livrés sans vis. En effet, elles sont prémontées avec vis réutilisables dont le design est particulier mais plutôt pratiques une fois que l’on a compris le fonctionnement (voir section « entretien »). Enfin, on n’aurait pas dit “non” à des fixations de câble à planter dans le sol, mais on se contentera assez aisément de ce qu’on a !
Design et ergonomie : il ne paye pas de mine !
On l’a vu plus haut : le robot n’est pas très lourd, ce qui est un avantage pour le soulever et le déplacer, d’autant que la coque n’est dotée d’aucune poignée. Son gabarit risque d’être intéressant pour passer dans certains coins du jardin, en plus de ces deux énormes roues arrière bien crantées.

Les finitions de sa carrosserie en plastique renforcé gris peuvent donner une impression de fragilité au premier abord, et son bumper amortissant discrètement intégré à la base du robot paraît inexistant jusqu’à ce qu’il serve. On se rassure un peu en voyant le polypropylène robuste qui compose son disque de coupe et le châssis inférieur.

En le soulevant, on peut apercevoir ses trois lames pivotantes. Elles sont à découvert (là ou le Navimow 330 couvre le disque avec un cache), ce qui réduit légèrement la sécurité.
Nota Bene : en cas de choc avec un objet dur (caillou, branche), les lames pivotantes se replient au lieu de casser, ce qui protège le moteur et prolonge leur durée de vie. En contrepartie, leur puissance de coupe est plus faible que des lames fixes ou rigides : sur herbe très haute, humide ou dense, elles peuvent avoir du mal à trancher net. C’est pourquoi l’on prévoit une tonte préparatoire manuelle en tout début de saison.
Pour soulever le capot, il faut appuyer sur le gros bouton stop. Il nous donne accès aux commandes manuelles et à un écran de paramétrage, lequel servira pour le déverrouillage avec le code PIN, pour la connexion et pour lancer un cycle.
Installation et configuration : Dreame nous prend par la main
Pendant l’unboxing, nous avons trouvé un grand panneau “guide rapide”. Nous l’avons suivi assez distraitement, puisque l’installation est assez intuitive en soi. On relie le câble d’alimentation à la station, on clipse les éléments du socle et on trouve un coin où placer le robot, couvert par le Wi-Fi et loin des murs et autres arbres. Pour cela, nous disposons d’un rayon d’un peu plus de 10 mètres sans rallonge.

Ensuite, on place le robot sur son support de charge, sur lequel un voyant bleu passe au vert pour indiquer que la charge est en cours. Dans le même temps, le robot émet une ligne mélodique pour montrer qu’il s’est activé. Une voix nous demande de choisir la langue d’utilisation de l’écran avant de commencer. La molette au milieu permet de faire défiler les choix sur l’écran. On appuie dessus pour valider notre choix, et c’est le même système pour faire défiler et valider les 4 chiffres du code PIN à définir. Puis un menu s’ouvre qui nous invite à passer sur l’application.

Nota Bene : les instructions vocales sont en anglais par défaut. Il faudra passer par l’application pour changer. On peut aussi mettre la voix en mute ou augmenter son volume.
L’application Dreame est disponible sur iOS et Android. Nous avons essayé d’ajouter une première fois le robot, mais la connexion a planté. Nous avons réessayé après redémarrage du robot en scannant le QR Code placé sous le capot. Cette fois, la connexion s’est établie rapidement. Il est possible de copier/coller votre mot de passe Wi-Fi, pratique si vous l’avez enregistré sur votre téléphone !
Nota Bene : pour les passionnés de domotique, Dreame ne propose pas encore de support officiel avec SmartThings ou IFTTT pour l’A1 Pro. Toutefois, une intégration non officielle disponible permet de connecter le A1 Pro à Home Assistant, via HACS, en utilisant un plugin dérivé de l’intégration Dreame Vacuum. Cette solution offre les fonctions de base suivantes : démarrage, pause, retour à la station, statut du robot (mode actif, charge, etc.).
L’application Dreame
Dreame est particulièrement attentif à la qualité de son interface et à la richesse des fonctionnalités. Voici la longue liste des principales possibilités que vous offre l’A1 Pro :
Cartographie ultra personnalisée Programmation : planning hebdomadaire à la minute près avec mode « ne pas déranger » Lancement de cycle par terrain, zone, bordure ou emplacement spécifique Mode personnalisé : possibilité de paramétrer chaque zone Mode tonte télécommandée Direction de tonte : réglable sur 180°, avec ou sans motifs – croisés (45°) ou damier (90°) Désactivation de la détection d’obstacles LiDAR : pour les herbes hautes Réglage d’évitement des obstacles : hauteur (5 à 20 cm ) et distance (10 à 20 cm ) Fonction nuit : le robot peut fonctionner la nuit à vitesse réduite Registre des tâches : surface tondue, carte visuelle, durée active, liste des erreurs, et statut final (terminé ou interrompu) Sécurité antivol : alarme de soulèvement (75 dB désactivé avec le code PIN).
Verrouillage parental : le panneau de contrôle se bloque après 5 minutes d’inactivité et ne se déverrouille qu’avec le code PIN Planification de charge personnalisée : qui définit quand remplir la batterie à bloc, afin d’anticiper les cycles programmés Seuil de retour à la charge : à définir entre 10 % et 25 % de batterie restante, par tranche de 5 % Reprise automatique après charge : on peut définir le niveau minimum de batterie nécessaire à la reprise d’une tâche (de 80 % à 100 %, par tranche de 5 %) Retour automatique à la charge : si le robot reste plus d’1 heure en veille sans tonte, il retourne automatiquement à sa station Lien direct vers l’assistance : chat ou guides Mise à jour OTA (désactivée par défaut)

Certes, la traduction souffre de quelques approximations, mais elle est facile à prendre en main, grâce à des menus bien séparés et des icônes assez intuitives. On regrette simplement le pop-up « Bluetooth connecté » qui s’affiche systématiquement à chaque lancement de l’app. Dans les réglages, nous n’avons trouvé aucun moyen de le supprimer…
Nota Bene : dans la sécurité antivol, l’alarme hors carte (geofence) et le suivi GPS en temps réel requièrent un module de liaison non inclus (prévoir 249,00 € supplémentaire).
Cartographie : fluide dans l’ensemble
La configuration initiale de la zone de tonte s’effectue via l’application, en mode télécommandé. On place un point de départ, puis on guide manuellement le robot pour dessiner le périmètre à tondre. Sur notre test (140 m²), il nous a fallu environ 7 minutes pour circonscrire la zone principale, puis 13 minutes supplémentaires pour intégrer des zones interdites. Pour un terrain de 500 m2, cela revient à 25 minutes sur terrain plat sans ou avec très peu de zones interdites.
Nota Bene : ne pas ranger le robot dans la station avant d’avoir validé la carte, sous peine de devoir tout recommencer ! Il suffit de revenir à proximité du point de départ.
Le robot réagit globalement bien aux commandes manuelles depuis l’appli (pause, retour à la station, démarrage…) avec seulement un léger délai. La connexion Bluetooth impose de rester à moins de 10 m du robot durant cette phase, ce qui est plus confortable que les 6 m du Navimow X330.

En revanche, la création de chemins entre zones ne fonctionne pas si le robot tente de relier une zone à elle-même (ex : créer un raccourci sur terrain en U). Il faudra donc diviser la zone en deux partie dans un cas similaire. À cet égard, une fois les zones créées, on peut les éditer individuellement, y compris pour les fusionner, les diviser ou les renommer. Il est donc tout à fait possible d’ajouter des noms comme « potager » ou « terrasse nord », qui s’affichent ensuite sur la carte et dans les routines de programmation.
Navigation et intelligence embarquée
Le Dreame A1 Pro combine plusieurs technologies de pointe pour naviguer sans fil : un LiDAR rotatif cartographie l’environnement en 3D, une caméra Vision AI identifie les objets, tandis qu’une double centrale inertielle (IMU) affine les trajectoires. À l’usage, la navigation est globalement fluide et précise, avec un comportement en U régulier, conforme à la direction de tonte paramétrée.

En outre, il actualise partiellement la carte en temps réel (il ajoute des icônes en forme de plot pour montrer qu’il a identifié des obstacles). Également, vous pouvez mettre un cycle en pause, le reprendre, ou même modifier les paramètres en direct.

Nota Bene : on peut suivre ses déplacements en temps réel même à distance (et le configurer), tant qu’il est connecté au Wi-Fi de la maison. Comme un aspirateur-robot, en somme !
Attention : le A1 Pro réagit aux obstacles selon leur taille et leur position. En effet, les objets bas (type murets, sièges à base large) peuvent lui poser problème, là où un robot comme le Navimow les évitait plus naturellement. Dans notre test, il s’est retrouvé coincé sous un fauteuil-balançoire de jardin et a fini par demander de l’aide via l’app.
Malgré ce blocage, il y est retourné plusieurs fois inutilement, perdant du temps et nous obligeant à le freiner manuellement. Dans ces cas-là, mieux vaut créer des zones interdites dès la cartographie initiale, sous peine de le rayer ou d’abîmer les lames sur un objet rigide.

Du reste, la gestion de la lame est bien sécurisée : petite alerte sonore à l’activation, bouton de contrôle verrouillé, et arrêt immédiat en cas de soulèvement ou de problème. Enfin, une fois arrivé à son seuil de retour automatique à la charge, il interrompt son cycle comme convenu pour regagner la station. Il repart à 80 % de batterie, tel que nous l’avons configuré.
Nota Bene : lors du tout premier cycle à 10 % de batterie, le robot s’est mis en veille sans retourner à sa station, non pas par manque d’autonomie, mais à cause d’une erreur pare-choc déclenchée après s’être bloqué contre un angle de terrasse. Une intervention manuelle a été nécessaire. Heureusement, même à ce niveau de batterie, la télécommande reste accessible, ce qui peut permettre de reprendre la main si besoin.
Programmation et mode télécommandé
Le Dreame A1 Pro offre une programmation très fine des cycles de tonte, avec la possibilité de définir des plages horaires précises à la minute près, pour chaque jour de la semaine. L’application propose même deux emplois du temps hebdomadaires distincts, par exemple pour différencier les saisons printemps/été et automne/hiver, ce qui s’avère pratique pour adapter les fréquences de tonte à la croissance du gazon. Si la durée choisie est trop courte ou trop longue par rapport à la surface ciblée, l’algorithme ajuste automatiquement la plage horaire, en suggérant une correction.

Durant notre test, le robot n’a toutefois pas démarré son programme à l’heure prévue, sans raison clairement identifiée. Cela reste à surveiller, même si le reste du système semble fiable.
Le mode télécommandé est accessible à tout moment, même en dessous de 10 % de batterie, ce qui permet de guider manuellement le robot, par exemple pour atteindre un coin oublié. Le disque à lames s’active via un bouton tactile, qui reste verrouillé en position « ON » jusqu’à nouvel ordre, contrairement au Navimow qui exige une activation à chaque session. Un arrêt automatique est toutefois prévu en cas d’anomalie ou d’obstacle, pour garantir la sécurité.
Qualité de tonte
La coupe du Dreame A1 Pro est nette et homogène, même sur herbe haute, avec un motif en lignes régulières par défaut. On peut le faire passer à 45° du cycle précédent pour obtenir un effet “croisé” ou à 90° pour un effet damier.

Il suit fidèlement les bordures tracées, accélère dans les zones franches, ralentit à la coupe, et se révèle très silencieux (≈52 dB).
Cependant, sa performance sur bordures physiques reste limitée : le disque central de 22 cm peut s’éloigner de 8 à 10 cm des obstacles comme les murets ou sièges, et sa détection prudente des objets l’empêche souvent de tondre jusqu’au bord sans intervention manuelle.

En outre, sur terrain sec, il lui arrive de patiner, malgré ses belles roues crantées. En somme, son potentiel est résolument orienté vers des terrains réguliers, avec peu d’obstacles et une herbe en pleine santé. Et cela va se confirmer dans notre point suivant !
Couverture : vitesse, autonomie et recharge
Lors de nos tests, nous avons mesuré une vitesse de pointe de 4,2 secondes par mètre en mode standard (soit environ 14,3 m/min), et 3,5 secondes par mètre en mode efficace (environ 17,1 m/min). Rapporté à sa largeur de coupe de 22 cm, cela correspond à une capacité théorique (nous avons bien dit « théorique ! ») de tonte d’environ 189 m²/heure en mode standard et jusqu’à 226 m²/heure en mode efficace. Sachant que le robot se décharge après un maximum de près de 140 minutes, et qu’il revient à 100 % après seulement 58 minutes de recharge, le rendement horaire réel tombe à environ 134 m²/h en mode standard et 160 m²/h en mode efficace, ce qui dépasserait largement la promesse du fabricant, à 1 000 m²/jour en mode standard et 2 000 m²/jour en mode efficace.
Bien entendu, dans la réalité, des facteurs comme la densité du gazon, la présence d’obstacles ou les pauses nécessaires peuvent ralentir considérablement le débit de tonte effectif. Et ça n’a pas manqué car, lors d’un cycle en mode “efficace” (hauteur de coupe à 3 cm), le robot s’est comporté comme s’il cherchait à exploiter toute sa batterie, multipliant les passages même dans des zones déjà couvertes. Résultat : 173 minutes pour couvrir seulement 108 m², avec une recharge nécessaire en cours de route. Soit un rendement réel d’environ 37 m²/heure (soit 888 m2/24h au lieu de 2 000), loin des 160 m²/heure estimés en conditions optimales.

Plusieurs explications possibles à ce ralentissement : certaines zones étroites, un comportement redondant de la part du robot – comme s’il privilégiait une couverture maximale, au prix de la vitesse – et une exécution prudente liée à la détection d’obstacles. Ce constat ne remet pas en cause la régularité de la tonte ni la précision globale du Dreame A1 Pro, mais il invite à rester vigilant dans la configuration des zones et à modérer les attentes en matière de rapidité sur des terrains compliqués.
Une charge rapide mais attention !
Attention à la chaleur lors de la recharge : comme beaucoup de robots tondeuses, le Dreame A1 Pro ne dispose pas d’un mode “haute température” dédié pour préserver sa batterie. Lors d’une session par 33 °C, la charge s’est interrompue à 90 %, et la batterie a chuté hors station à 75 % en à peine cinq minutes, simplement à cause de la chaleur ambiante. Résultat : impossible de relancer le cycle sans une pause prolongée.
Il a donc fallu le ramener à l’intérieur, dans une pièce climatisée à 23 °C, et attendre une heure complète pour pouvoir reprendre notre test. Pour éviter ce type de désagrément, on recommande fortement de placer la station à l’ombre, voire d’investir dans un abri/garage dédié si le robot est exposé plein sud.
Consommation et entretien du robot
L’entretien du Dreame A1 Pro reste globalement simple, à condition de suivre quelques règles. D’abord, les lames ont une durée de vie estimée entre 4 et 6 semaines (100 h), selon la fréquence d’utilisation et la nature du terrain. Le remplacement est facilité par un système de fixation absolument pas intuitif au premier abord. En fait, nul besoin de tournevis : il s’agit simplement d’appuyer sur un bouton situé derrière la vis afin de la débloquer, de la tourner et d’ainsi déloger la lame. Nous préférons opérer avec des gants de jardin, même si le contact avec les lames est réduit.

Côté nettoyage, la marque déconseille tout lavage à haute pression, pour éviter d’endommager les composants sensibles, notamment le capteur LiDAR. Un simple chiffon humide ou une brosse douce suffit pour retirer les résidus d’herbe ou de poussière. Pour l’hivernage ou les longues périodes sans tonte, il est vivement conseillé de stocker le robot dans un local sec et hors gel, ou sous une housse de protection. Avant cela, on veille à charger la batterie à 100 %, puis à éteindre manuellement l’appareil en restant appuyé deux secondes sur le bouton Power (robot déconnecté de la station).
Nota Bene : contrairement à certains concurrents, le Dreame A1 Pro ne passe pas automatiquement en mode “hiver”. Si vous oubliez de l’éteindre, il restera en veille classique, avec une légère consommation. Pensez donc à le désactiver manuellement et à recouvrir le LiDAR, comme recommandé dans le guide d’utilisation.
L’écosystème d’accessoires du Dreame A1 Pro reste limité, mais couvre les besoins essentiels. Depuis l’application mobile, on peut directement commander les consommables et équipements suivants :
- Lot de 12 lames de rechange compatibles Dreame A1 / A1 Pro / A2 : 19,99 € (en prévoir deux par an pour être large, soit 39,98 €/an)
- Petit garage de protection (pour A1 / A1 Pro / A2) : 149,00 €
- Module de liaison (4G + géolocalisation) : 249,00 €
- Station de recharge supplémentaire avec adaptateur (utile pour activer la fonction double carte et basculer automatiquement entre deux zones séparées) : 299,99 €
Pour les grands terrains ou les propriétés non contiguës, la fonction double carte est un atout appréciable… à condition d’investir dans une deuxième station, car elle n’est pas incluse d’office.
Nota Bene : aucun kit d’entretien complet, batterie de rechange ou sac de rangement n’est proposé à ce jour dans la boutique Dreame officielle. Le catalogue reste donc plus restreint que chez certains concurrents comme Segway ou Worx, même si les accessoires essentiels sont présents.
Comparaison marché : un positionnement stratégique
Le Dreame A1 Pro est commercialisé à 1 399 €, un tarif bien placé dans la catégorie des robots-tondeuses sans fil périmétrique à navigation intelligente. Il se positionne ainsi en milieu-haut de gamme, en dessous de concurrents comme le Segway Navimow X330 (2 999 €) ou les modèles Husqvarna Automower EPOS, tout en offrant une expérience bien plus aboutie que les modèles à caméra seule comme le Worx Landroid Vision M600 (environ 1 200 €).
Le Dreame A1 Pro se positionne aujourd’hui comme le modèle de référence dans la gamme, le Dreame A1 standard n’étant plus commercialisé. Il reprend ses fondations tout en les renforçant : capacité de tonte étendue (2 000 m²), autonomie supérieure (140 min) et station d’accueil plus robuste intégrant un port d’auto-nettoyage. C’est un choix cohérent pour les utilisateurs ayant un terrain de taille moyenne à grande, à la recherche d’un robot performant, connecté et simple à entretenir.

Face au A2, modèle encore plus avancé (à environ 1 699 €), le A1 Pro fait l’impasse sur certaines fonctionnalités premium comme la caméra RGB 3D, l’évitement d’obstacles avancé ou les performances accrues en pente (jusqu’à 55 %). Mais dans un usage quotidien, ces différences restent marginales pour la majorité des utilisateurs.