Mon prénom y est. Un génie qui s’ignorait, qui depuis des décennies doutait de ses facultés, en proie à un complexe d’infériorité chronique, découvre qu’il est de la race, de la trempe, de la caste des nantis du bulbe. Un choc, mais il s’en remettra (le génie s’exprime à la troisième personne). Zen.
Comme gagner le gros lot, s’agit de prendre du recul, une p’tite retraite mystique histoire de souffler et de préparer la négociation le virage vers d’autres horizons.
– Accepterai-je l’offre du Mensa ? Je ne sais pas encore. je ne voudrais pas être détrôné par une minorité alors que me voilà trônant sur une majorité. It’s good to be the king. Mais ne nous enflammons pas, restons modeste vu que les plus grands le sont et qu’il s’agit de ne pas dépareiller.
– Comme le flouze, l’intelligence ne doit jamais se manifester de façon ostensible. faudra que je m’abstienne de frimer, fini les bons mots, les traits d’esprits vifs comme une Lamborghini, fini, à compter de maintenant mon silence évoquera l’intelligence de celui qui ne saurait la manifester qu’en toute confidentialité.
– Mes amis me demanderont “Mais que t’arrive-t-il ?” à quoi je répondrai d’un sourire, en chuchotant “Vous ne pouvez pas comprendre” et ils me répondront inévitablement “t’es amoureux, c’est ça ?”. Je lâchera, le regard perdu vers les cieux, “C’est la vie qui m’aime, voyez-vous…”. Être ou ne pas être, un génie. Pour moi la vie va commencer.
Hein ? J’en fais trop ? Game over 🙂