Vue lecture

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.

Le cerveau émet une « onde de la mort »

Mais ce n’est pas forcément la fin...

Lorsque nos neurones cessent d’être approvisionnés en oxygène, notre cerveau produit une « onde de la mort » qui se propage, signalant la fin imminente. Mais une étude qui a mis en évidence cette onde, démontre également qu’il est encore possible de réanimer les neurones avant le grand saut.

Les intrigantes ondes électriques du cerveau... - vues par Midjourney - CC

S’il y a bien une question qui secoue l’humanité depuis la nuit des temps, c’est celle-ci : que se passe-t-il au moment où l’on meurt et est-ce qu’il y a quelque chose après ? Si la réponse est encore loin, les scientifiques repoussent les limites de notre compréhension de ce phénomène qui nous attend tous : notre disparition. Antoine Carton-Leclercq, neuroscientifique a publié il y a quelques mois une étude mettant en évidence « l’onde de la mort » lorsque les neurones ne sont plus suffisamment approvisionnés en oxygène. Elle est initiée dans les couches centrales du cortex cérébral et se propage vers sa périphérie. Le cortex cérébral étant la partie la plus superficielle du cerveau. « L’activité des neurones va s’atténuer progressivement, jusqu’à un état de parfait silence électrique qui correspond à un électroencéphalogramme plat. Ce silence sera pourtant interrompu par la dépolarisation des neurones, qui se manifeste sous la forme d’une onde de grande amplitude baptisée "onde de la mort", qui se propage sous forme de vague et altère la fonction et la structure du cerveau », explique l’équipe qui a mené cette étude.

« Cet événement critique, que l’on appelle dépolarisation anoxique, induit une transition d’état dans les neurones de tout le cortex, les rendant alors incapable de transmettre des messages électriques. En l’absence d’intervention, cette onde figure l’arrêt total et définitif des activités cérébrales », précise Antoine Carton-Leclercq. Mais ce n’...

D’Uzhgorod à Kharkiv, plongée dans le quotidien de l’Ukraine

Carnet de route

Notre journaliste a sillonné l’Ukraine pendant près d’un mois. Deux années de conflit ont laissé des traces et provoqué des fractures irréversibles

Place Maidan à Kyiv un drapeau est planté pour chaque Ukrainien mort durant la guerre contre la Russie - © Reflets

J’embarque ce 11 novembre pour l’Ukraine. C’est mon troisième voyage de l’année 2023. Destination Budapest, puis un train depuis la capitale hongroise vers la ville frontière de Zahony.

Comme depuis le début de la guerre en février 2022, je pars avec une double casquette, celle de journaliste mais aussi d’humanitaire, comme chef de projet de l’association Safe.

Dans la minuscule gare de Zahony, l’ambiance est un peu lourde. Une dizaine de femmes et d’enfants et des personnes âgées patientent pour prendre le train qui les mènera de l’autre côté de la frontière, à Chop. Aucun homme en âge de combattre. Il leur est, sauf exception, interdit de sortir du pays.

« Ici, vous êtes en sécurité » proclame une affiche défraîchie en anglais et en ukrainien de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) à destination de ceux qui viendraient demander l’asile. Elle les invite à téléphoner pour recevoir une aide. Sur le parking de la gare, deux containers frappés du logo OIM semblent désaffectés, stigmates de la crise de 2022 quand des centaines de milliers d’Ukrainiens se pressaient aux frontières de leurs voisins.

J’ai une heure et demi d’attente. Je passe le temps sur des bancs en bois inconfortables. De mes voyages précédents, j’ai appris qu’il était inutile de chercher un bar près de la gare.

Nous embarquons dans la navette assurée des chemins de fer hongrois. Pas de poste de douane côté magyar. Sur le quai, les douaniers contrôlent simplement les passeport. Le trajet dure...

❌