Grand-messe pour l'extrême droite
Le Chœur des esclaves hébreux de Verdi – dans sa version allemande, sa préférée - résonnait aux abords de l’église du Val de Grace où l’extrême-droite est venue rendre hommage à Jean Marie le Pen, déjà inhumé le semaine précédente dans sa ville natale de la Trinité-sur-Mer. Toutes les chapelles du mouvement ont fait le déplacement, mais – dédiabolisation oblige – tous n’ont pas pu entrer dans l’église, réservée à 400 fidèles « sûrs » ou repentis. Derrière Jordan Bardella : Jean-Yves Camus, Éric Zemmour, Bruno Mégret, Carl Lang ou Philippe de Villiers.
Relégués parmi les deux mille badauds qui suivaient la grand-messe (plus d'une heure et demie) sur deux écrans géants installés sur le parvis, les désormais indésirables, comme les négationnistes Thomas Joly et Yvan Benedetti, du pétainiste Parti de la France, Jérôme Bourbon ( Rivarol) ou « l’humoriste » Dieudonné.Prudemment, l’abbé Kowalczyk a indiqué : « je ne m'étends pas sur les engagements politiques de M. Le Pen, qui ne sont pas de ma compétence » laissant place aux discours plus politiques de Marion Marechal et Bruno Gollnish pour célébrer le « patriote indomptable » qui a fait « trembler le système », et fait vibrer encore, au Val de Grâce, les porteurs d’oriflammes du FN, de bérets de paras et de stickers « pied noirs pour toujours ».