États Unis : un futur gouvernement chaotique
Trump est inquiétant, son Administration aussi...
Au fil des nominations, on voit se dessiner un mélange hétéroclite de personnalités complotistes ou climatosceptiques, de stars des télés d’extrême droite et d’amis milliardaires. Et ce n'est pas fini.
Quel critère décisif pour appartenir au prochain cercle du pouvoir aux États-Unis ? La compétence, et l’honnêteté ne paraissent pas prépondérants. En revanche, mieux valent la proximité avec le « dictateur du premier jour », comme il s’est qualifié lui-même, et « l’envie de tout casser » selon le président de Héritage Foundation* qui explique que « le peuple américain a réélu Trump pour qu’il puisse casser tout ce qui doit l’être », c’est-à-dire les institutions. Et cette fois-ci le nouveau président n’est plus dans l’impréparation de sa première arrivée au pouvoir en 2016. Il a eu largement le temps de murir des choix, de remâcher ses frustrations, et, il ne sen cache pas, de préparer ses revanches.
Premier artisan de la déconstruction, le multimilliardaire Elon Musk, patron notamment de X (ex Twitter), Space X et Tesla. Zébulon des estrades pendant la campagne républicaine, il sera nommé à la tête d’une « commission à l’efficacité gouvernementale », pour tailler dans les dépenses fédérales – avec une programmation d'y soustraire 2.000 milliards de dollars - et qui pèse de tout son poids pour influencer les choix présidentiels, au mépris de tous conflits d’intérêts.
Un de ses proches, David Sacks, riche homme d’affaires, va occuper un poste, créé tout exprès, de conseiller à la Maison Blanche en intelligence artificielle et cryptomonnaies – un sujet que Donald Trump qualifiait « d’escroquerie » à son premier mandat - et de la question très sensible de la « ...