Vue lecture

États Unis : un futur gouvernement chaotique

Trump est inquiétant, son Administration aussi...

Au fil des nominations, on voit se dessiner un mélange hétéroclite de personnalités complotistes ou climatosceptiques, de stars des télés d’extrême droite et d’amis milliardaires. Et ce n'est pas fini.

Trump lève une armée de clowns ? - Photo clowns : Antanasc - photo Trump : Gage Skidmore

Quel critère décisif pour appartenir au prochain cercle du pouvoir aux États-Unis ? La compétence, et l’honnêteté ne paraissent pas prépondérants. En revanche, mieux valent la proximité avec le « dictateur du premier jour », comme il s’est qualifié lui-même, et « l’envie de tout casser » selon le président de Héritage Foundation* qui explique que « le peuple américain a réélu Trump pour qu’il puisse casser tout ce qui doit l’être », c’est-à-dire les institutions. Et cette fois-ci le nouveau président n’est plus dans l’impréparation de sa première arrivée au pouvoir en 2016. Il a eu largement le temps de murir des choix, de remâcher ses frustrations, et, il ne sen cache pas, de préparer ses revanches.

Premier artisan de la déconstruction, le multimilliardaire Elon Musk, patron notamment de X (ex Twitter), Space X et Tesla. Zébulon des estrades pendant la campagne républicaine, il sera nommé à la tête d’une « commission à l’efficacité gouvernementale », pour tailler dans les dépenses fédérales – avec une programmation d'y soustraire 2.000 milliards de dollars - et qui pèse de tout son poids pour influencer les choix présidentiels, au mépris de tous conflits d’intérêts.

Un de ses proches, David Sacks, riche homme d’affaires, va occuper un poste, créé tout exprès, de conseiller à la Maison Blanche en intelligence artificielle et cryptomonnaies – un sujet que Donald Trump qualifiait « d’escroquerie » à son premier mandat - et de la question très sensible de la « ...

  •  

Nicolas Sarkozy : le procès libyen

L’ancien président face aux juges : quelle indignité !

La justice reproche à celui qui voulait « nettoyer la racaille au Kârcher » d'avoir noué un « pacte de corruption »avec l'ex-dictateur libyen Kadhafi pour financer sa campagne de 2007. Avec le détournement de fonds publics libyens et l'association de malfaiteurs qui y sont associés, la peine encourue est de 10 ans d’emprisonnement. Du jamais vu pour un ancien président français. Le procès s’ouvre aujourd’hui et durera jusqu’en avril.

Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi

Ils sont treize. Non pas à table, mais renvoyés devant les juges dans le cadre de l’affaire libyenne. Après dix années d’enquête, la justice va se pencher sur un soupçon de financement illégal de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy. Plusieurs responsables actifs durant la campagne présidentielle, trois sont d’anciens ministres, auraient participé à un « pacte corruptif » ayant abouti à des versements de plusieurs millions d’euros pour financer l’élection du candidat Sarkozy.

À ses côtés, comparaissent les anciens ministres Claude Guéant, Éric Woerth, Brice Hortefeux ainsi que son ancien conseiller Thierry Gaubert. Les « intermédiaires » Alexandre Djouhri et Ziad Takieddine sont également poursuivis. Côté libyen, sont appelés devant le tribunal l’ancien chef des services secrets, beau-frère de Kadhafi, Béchir Saleh, ancien patron du « Libyan African Investment Portfolio », le fonds souverain libyen. Sont également poursuivis Khaled Bughsan, Ahmed Bughsan, Wahib Nacer, Sivajothi Muthia Rajendram et Édouard Ullmo. Tous sous présumés innocents à ce stade.

Claude Guéant est poursuivi pour des chefs d’usage de faux, blanchiment de fraude fiscale en bande organisée, trafic d’influence passif, corruption passive, blanchiment de corruption passive et de trafic d’influence passif en bande organisée, complicité de corruption passive, complicité de financement illégal de campagne électorale, recel de corruption passive et association de malfaiteurs en vue de...

  •  

Ukraine : l'élection de Trump ouvre une période d'incertitude inquiétante

Le président élu va-t-il retirer tout soutien à l'Ukraine ?

Donald Trump l’a suffisamment fanfaronné dans ses meetings : « Moi, j’arrêterai la guerre en Ukraine en 24 heures ! » C’est à voir… Et surtout, à quel prix ?

Donald Trump soutiendra-t-il l'Ukraine ?

Des signaux inquiétants ont déjà été envoyés : Donald Trump Jr a ironisé sur la fin prochaine de « l’argent de poche » de Zelensky, et le Président entend nommer Tulsi Gabbard au poste de directrice nationale du renseignement. Cette nomination à ce poste stratégique, si elle est confirmée, inquiète beaucoup : non seulement elle n’a aucune expérience dans le renseignement, mais elle s’est illustrée ces dernières années dans la défense de régimes ennemis des États-Unis, comme la Syrie de Bachar El-Assad ou encore la Russie. Au début du conflit en Ukraine, elle avait déclaré que l’OTAN était en faute pour ne pas voir entendu les inquiétudes russes. Faut-il conclure, comme François Hollande sur Radio J, que Trump prépare en fait la « capitulation de l'Ukraine », ce qui serait « insupportable pour les Ukrainiens » et une « humiliation » pour les Européens ?

Concrètement, le soutien américain à l’Ukraine est menacé. Cette aide, qui se chiffre à un peu plus de 75 milliards d’euros entre janvier 2022 et juin 2024, représente le tiers de l’aide reçu par Kyiv.

L’Europe peut-elle se substituer aux Etats-Unis ? En partie, si elle accepte de payer davantage.

Mais au-delà de l’aide matérielle, les Américains apportent une aide cruciale en termes d’images, de suivi des lancements de missile et de renseignement électronique. Sans compter le système de communication par satellite Starlink d’Elon Musk, souvent utilisé par l’armée ukrainenne.

« Cela voudrait dire que l’état-major...

  •  
❌