Gaza : agissez !
Les États ne peuvent pas continuer de rester passifs
Soutien d’une solution à deux États, sanctions, la liste est longue de ce que peuvent faire les États pour forcer le gouvernement israélien à cesser le génocide en cours. Deux millions de personnes vivent un cauchemar quotidien depuis 588 jours. Il ne suffit plus de se dire « perturbé » par ce qui se passe à Gaza.

Il est toujours très périlleux de faire des comparaisons dans l’horreur. La géopolitique est une matière complexe, une balance à plateaux multiples. Mais il reste trois boussoles qui, toutes, montrent la même direction. Le droit international, la morale et l’éthique disent que les paroles et les actions du gouvernement israélien sont insupportables. Il reste quelques irréductibles pour dire que prendre la défense des habitants de Gaza ou critiquer la politique du gouvernement israélien, c’est être antisémite. Peut-être est-ce seulement être humain ? Être choqué, abasourdi, révulsé par ce qu’infligent à 2 millions de personnes enfermées depuis bientôt deux ans dans 365 kilomètres carrés sur lesquels il ne reste plus grand-chose (l’armée israélienne rasant tout ce qu’elle peut avec des bulldozers), c’est peut-être une réaction normale, humaine, au regard des trois boussoles évoquées plus haut ? Jusqu’ici, les États dits « occidentaux », généralement grands défenseurs du droit international et des valeurs humanistes, sont restés cois. Incapables d’utiliser les mots précis pour décrire les événements en cours, incapables même de déclencher la moindre sanction contre Israël, incapables d’arrêter Benyamin Netanyahou (qui continue de voyager) alors qu’il est recherché par la Cour pénale internationale depuis le 21 novembre 2024… Par son silence et son inaction, le monde se couvre de honte.
Ce n’est pas le premier génocide depuis la Shoah. Ce n’est pas non plus le plus important...