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L’Eglise : responsable et coupable

L’Eglise doit se réformer, alors que le nombre de crimes sexuels qui y sont recensés talonne celui des abus intrafamiliaux

Avec près de 300.000 cas en France depuis les années 50, on considère que plus de 4% du clergé catholique est prédateur. Pour Christine Pedotti, directrice de Témoignage Chrétien et figure écoutée du catholicisme, c’est la structure même de l’Eglise qui est criminogène. Et qu’il faut donc dynamiter.

Christine Pedotti à son bureau - © Reflets

Reflets – comment a-t-on pu en arriver à un tel chiffre d’abus avant d’en prendre conscience ?

Chistine Pedotti – D'abord, par l'incapacité d'envisager que ça puisse exister. C'était le cas dans la société de façon générale, où l’on n'avait absolument pas l'idée qu'il puisse même y avoir des crimes sexuels. L'émergence de cette notion est tardive. Et dans l'Eglise, c'est plus compliqué encore puisque la question du sexe n'est pas liée à l'idée de crime, mais à l'idée de péché. Et d'une certaine façon, le péché, c'est le cœur du métier de l'Eglise. Là, on a un protocole bien préparé, depuis des siècles : pécheur, confession, pénitence, repentir, pardon. L’Eglise s’occupe du « pêcheur », pas de la victime, parce qu’elle ne pense pas ces actes comme des crimes !

Finalement, c'est la société civile qui se rend compte qu'il y a des crimes sexuels commis par des ecclésiastiques. La société religieuse continue à regarder les choses sous l'aspect du péché. Avec un corollaire : quand on regarde les choses ainsi, on regarde le pêcheur, le coupable, on exerce éventuellement le pardon et on est incapable de regarder la victime.

Et donc d’imaginer prise en compte de la victime, et une réparation ?

Oui, et c'est terrible, quand on fait des recherches systématiques sur l'utilisation du mot viol dans les textes, c’est le « viol de la chasteté ». C'est-à-dire la trahison des voeux, d’une promesse,...

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À Perpignan, Aliot persiste et signe : à l'extrême droite toute !

Louis Aliot, une certaine idée de la politique - © Reflets

Louis ALiot, une certaine vision de la politique - © Reflets
Louis ALiot, une certaine vision de la politique - Reflets
Récemment, Louis Aliot, maire Rassemblement national, s’est attaqué au journal L’Empaillé pour avoir critiqué les pratiques de sa police municipale tout en pointant sa nostalgie assumée de l’Algérie française et des terroristes de l’OAS. Le 18 mai, lors de l’inauguration d’un parc sportif ayant coûté près d’un million d’euros à la collectivité, Aliot réhabilite une fois de plus des figures liées à l’extrême droite.

Lors de l’inauguration d’un nouvel espace sportif dans la ville, Louis Aliot a de nouveau démontré son attrait pour les figures de l'extrême droite en baptisant le nouveau parc du nom de Pierre Jonquères d’Oriola — un cavalier au palmarès remarquable, mais également militant de l’extrême droite radicale.

Issu d’une famille du Roussillon, Pierre Jonquères d’Oriola adhère à la Milice française en mars 1943, afin d’éviter le Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne. Il est nommé franc-garde le 25 mai 1943. Il demande sa démission le 4 octobre pour « raisons de convenances personnelles » et est jugé le 25 janvier 1945. Il est condamné à quinze ans de dégradation nationale pour appartenance à la Milice. Il bénéficiera plus tard d’une loi d’amnistie.

Dans les années 1970 et 1980, Oriola s’engage à nouveau politiquement : il devient membre du Parti des Forces Nouvelles (PFN), créé en novembre 1974, le PFN regroupe des cadres de l’extrême droite radicale, comme Alain Robert (ex-Occident,...

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Prière de ne pas déposer vos ordures

Une start up les détecte automatiquement

Détecter automatiquement des dépôts sauvages d’ordures, c’est possible ! Les identifier et sanctionner leurs auteurs aussi, tout cela grâce à une start up qui propose un logiciel de vidéosurveillance algorithmique. Problème : c’est illégal. Le dispositif est pourtant déjà déployé dans une centaine de communes en France.

Différentes caméras de la société Vizzia - D.R.

L’abandon, les dépôts de déchets ou de matériaux illégaux sont une problématique bien connue des municipalités qui parlent de « dépôts sauvages ». La lutte contre ce phénomène a même été définie comme une « priorité » par le gouvernement en 2020. Qu’ils soient intentionnels ou involontaires, produits par des particuliers ou des entreprises, qu’il s’agisse de déchets « diffus » (articles de consommation nomade, mégots de cigarette, films et sacs plastique, etc.) ou plus volumineux (déchets de construction inertes ou non, déchets verts et encombrants), leurs impacts peuvent être multiples : dégradation des paysages et du cadre de vie, nuisances pour le voisinage et l’environnement public, pollution des sols, etc. S’il n’existe à ce jour aucune étude quantitative exhaustive pour mesurer l’ampleur du phénomène sur le territoire, selon une étude réalisée sur un panel de 1.027 personnes, 63 % des Français ont été exposés à des déchets sauvages en zone urbaine, et 61 % en zone rurale.

Les collectivités territoriales estiment de leur côté que les auteurs de ces délits (passibles d’une amende de 75.000 à 375.000 pour les personnes morales) se composent d’un tiers d’habitants du territoire local et d’un quart de professionnels — le reste pouvant être des touristes ou des habitants de villes voisines. Dans une enquête nationale de l’ADEME, un peu moins de la moitié des collectivités interrogées déclarent agir pour identifier et signaler ces dépôts. Les moyens humains (brigades...

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