Débat sur l’IA dans les jeux vidéo : Les deux stratégies qui s’affrontent
Sans surprise, de grands noms du jeu vidéo utilisent déjà l’Intelligence Artificielle (IA) pour concevoir des éléments de jeu. Activision, Nintendo et Krafton en sont quelques-uns. Cependant, tous n’ont pas la même vision concernant cette technologie. Alors certains comme Activision adoptent l’IA générative dans son plein potentiel, d’autres comme Nintendo privilégient une approche prudente et centrée sur les développeurs. Les récentes déclarations de Doug Bowser, président de Nintendo of America, offrent un aperçu clair de la façon dont le géant japonais du jeu vidéo gère l’IA en interne.
Nintendo : défendre la créativité humaine
Dans une récente interview accordée à CNBC, Bowser a évoqué l’engouement croissant pour les jeux intégrant l’IA. Tout en reconnaissant les avantages potentiels de l’IA, notamment pour simplifier les tâches répétitives ou fastidieuses, Nintendo a souligné que les développeurs humains restent au cœur du processus de création de l’entreprise.
Bowser a indiqué que des discussions internes étaient en cours sur la manière dont les outils d’IA pourraient assister les équipes plutôt que les remplacer. Il a toutefois clairement indiqué que le talent artistique et l’ingéniosité des développeurs sont ce qui rend les jeux Nintendo exceptionnels.
De façon assez intéressante, l’IA pourrait subir la même marginalisation que la crypto avait subi quant à son intégration dans les jeux vidéo. Les joueurs semblent très jaloux du model traditionnel des jeux. Pourtant, lorsqu’on se rend dans n’importe quel crypto casino 2025, on constate à quel point les crypto-monnaies et la technologie blockchain peuvent révolutionner le jeu. Paiements rapides, jeux équitablement prouvé et neutralisation des tricheries sont quelques caractéristiques que ces nouvelles plateformes de jeux en ligne offrent. Il reste maintenant à savoir comment elles intègreront l’IA pour améliorer davantage le secteur.
Nintendo possède une longue tradition d’innovation, que ce soit avec la Wii à détection de mouvement ou le design hybride de la Switch 2. Pourtant, en matière d’IA, l’entreprise fait preuve de retenue. Elle considère l’IA comme un outil complémentaire plutôt que comme un substitut à la créativité humaine. Cela contraste fortement avec d’autres acteurs de l’industrie du jeu vidéo qui ont déjà commencé à intégrer l’IA à leurs processus de développement.
Activision fait face à des critiques concernant les ressources générées par l’IA
Contrairement à la position réservée de Nintendo, Activision s’est retrouvé au cœur d’une controverse concernant son utilisation de l’IA générative dans la célèbre franchise Call of Duty. Pendant des mois, les joueurs ont spéculé sur le fait que certains éléments du jeu, comme les skins et les illustrations des personnages, étaient générés par l’IA.
Ces rumeurs et suspicions ont récemment été confirmées lorsqu’Activision, pressée par Steam, a révélé l’utilisation d’IA générative pour le développement de certains éléments du jeu. En effet, Steam a mis sur pied une nouvelle politique exigeant des développeurs une transparence sur leur utilisation de l’IA dans les jeux. Si cette transparence constitue un progrès, elle n’a guère apaisé le mécontentement des joueurs. De nombreux fans estiment que les éléments générés par l’IA manquent de qualité et ne méritent pas les prix élevés auxquels ils sont vendus.
inZOI : un jeux de type sandbox alimenté par l’IA qui réussit bien
Alors que Nintendo avance prudemment et qu’Activision est critiqué, une autre entreprise connaît le succès grâce à une approche équilibrée. Le prochain simulateur de vie de Krafton, inZOI, se sert de l’IA pour améliorer la créativité et l’immersion des joueurs. Cependant, ses équipes de développeurs, bien humaines sont restées en place.
Contrairement à Call of Duty, où le contenu généré par l’IA a suscité des inquiétudes quant à sa qualité et à son éthique, inZOI utilise l’IA pour donner plus de pouvoirs aux joueurs. En effet, ceux-ci peuvent générer des objets et des textures à partir d’invites ou d’images directement chargées à partir de leurs machines. Il est important de noter que Krafton a souligné que ses systèmes d’IA sont entraînés uniquement à partir de données libres de droits et détenues par l’entreprise.
inZOI intègre également l’IA à son système de comportement des PNJ grâce aux Smart Zois, des personnages basés sur un modèle de langage compact intégré, développé en partenariat avec NVIDIA. Ces PNJ s’adaptent dynamiquement aux situations du jeu et consignent leurs expériences dans des journaux quotidiens, créant ainsi des arcs narratifs évolutifs. Bien que cette fonctionnalité avancée ne soit disponible que pour les joueurs équipés de GPU haut de gamme pour le moment, elle démontre comment l’IA peut enrichir les mécanismes de jeu traditionnels plutôt que les remplacer.
Quel avenir pour l’IA dans le jeu vidéo ?
Le contraste entre ces entreprises illustre le clivage croissant au sein de l’industrie du jeu vidéo quant à l’utilisation de l’IA. L’engagement de Nintendo en faveur du talent artistique humain peut séduire les puristes et ceux qui s’inquiètent de la sécurité de l’emploi des développeurs. L’expérience d’Activision met en évidence les risques d’une mauvaise mise en œuvre et d’un manque de transparence. Par ailleurs, inZOI démontre que l’IA, déployée de manière réfléchie et éthique, peut s’avérer un puissant outil de créativité et d’immersion.
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