Dans la presse française, et ce depuis plusieurs années, les transféminicides sont souvent mal traités, donnant lieu souvent à des titres déshumanisants, incitatifs et polémiques. Comment l'expliquer, et qu'est-ce que la "trans panic defense" ? Explications.
"Period", le média vidéo sur Instagram, propulsé par "Loopsider" et défini comme une "communauté positive, féministe et inclusive", est au ralenti. La majorité de l'équipe a quitté la rédaction. Alors que les contenus s'orientent de plus en plus vers la pop culture, ils traitent de moins en moins des violences faites aux femmes et aux minorités. Les anciennes de "Period" y voient un changement de ligne édito et s'inquiètent que cette verticale ne devienne un média "féminin" plutôt que "féministe". La direction, elle, réfute cette idée et évoque une période de transition vers de nouveaux formats, toujours aussi féministes.
C'est "une claque", "un choc", quelque chose qui "restera dans l'Histoire" : Nicolas Demorand a écrit un livre. Dans "Intérieur nuit" (les Arènes), le co-présentateur de la matinale de France Inter révèle être un "malade mental" atteint de trouble bipolaire. Et qui dit nouveau livre, dit promo télé sur France 2 et TMC, avec projecteurs, rires et applaudissements du public. Car le sujet central de tout ce barnum n'est pas d'alerter les pouvoirs publics sur un secteur psychiatrique à l'agonie. Non, ce qui intéresse les télés, c'est "Nicolas".
Alors que l'armée israélienne a repris les bombardements à Gaza fin mars, les chaînes d'info n'accordent pas toutes autant de place à la situation pour les Gazaoui·es. Du 1er au 9 avril, aucun sujet ne leur a été dédié sur les journaux télévisés de TF1 et de France 2. En mars, Gaza a été 10 fois moins citée que l'Ukraine, sur les chaînes d'info. Selon notre recension, seule la chaîne Franceinfo semble s'attacher à témoigner plus régulièrement de la situation sur place.
Une étude prouve que la question du genre n'est pas au centre de la recherche française, contrairement à ce que sous-entendent bon nombre de médias de droite, et d'extrême droite, depuis des années. Maintenant que des chiffres existent, ces médias feront-ils l'effort de les citer?
Pour son meeting place Vauban, dimanche 6 avril, le Rassemblement national aurait réuni 7 000 personnes selon la police, 10 000 selon le parti. Plusieurs journalistes sur place ont estimé le chiffre à 5 000 participant·es. À la télé, les images diffusées de cette manifestation en soutien à Marine Le Pen semblaient donner davantage raison au parti qu'aux journalistes, ou la police. Et pour cause : elles étaient en majorité fournies par le Rassemblement national, sans toujours être clairement mises en contexte.
Présenté comme un festival d’initiatives positives en faveur des familles, le forum "Viva !" s’est tenu fin mars sous l’impulsion de plusieurs associations anti-IVG. Avec le soutien complaisant de médias et de personnalités mainstream, qui n’ont pas vu (ou voulu voir) le problème.
Tous les samedis, l'édito médias de Pauline Bock, cette semaine signé Robin Andraca, envoyé dans notre newsletter hebdomadaire gratuite, Aux petits oignons : abonnez-vous !