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Procès Le Scouarnec : où sont passés les médias ?

Les premiers jours du procès le Scouarnec, 467 accréditations presse avaient été demandées. Deux mois plus tard, la salle de presse est fermée, tant les journalistes ont déserté le tribunal. Depuis fin mars, on ne compte ainsi que très peu de sujets sur le procès. Triste démonstration de l'indifférence collective face aux récits des victimes et notamment, de la parole des enfants.

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Le dilemme des médias de gauche face à "La Meute"

"La Meute", livre-enquête qui entend révéler les rouages du "système Mélenchon" a fait l'objet, ces derniers jours, d'une couverture médiatique XXL, largement à charge contre La France Insoumise. Qu'en est-il des médias de gauche ? Ont-ils réussi à traiter le sujet sans rentrer dans "la meute médiatique" ?

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"Ne pas laisser passer" : injurié, un journaliste porte plainte contre Hubert Falco

Si les journalistes ont parfois l'habitude de mots peu amènes à leur égard, parfois en public, de la part de certain·es élu·es de la République, ils ne portent jamais plainte. Journaliste au "Monde Diplomatique" et à "Mediapart", Simon Fontvieille, confronté à une "escalade" d'actes et propos menaçants d'Hubert Falco, ex-maire LR de Toulon et sujet de ses enquêtes, a choisi de dire stop. Récit.

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"On n'est pas d'accord !" sur M6 : l'humiliation en guise de show télé

Ils en ont de la chance "Antoine", "Frédéric", "Daniel", "Corentin" et "Sabrina". Julien Courbet a décidé de les aider. Dans "On n'est pas d'accord!", l'animateur de M6 joue le rôle de médiateur pour résoudre des conflits de voisinage, des problèmes de clôture, des litiges avec des professionnels peu scrupuleux. Du très classique, Courbet fait ça depuis trente ans. Sauf que cette fois-ci, il a trouvé un dispositif télé encore plus pervers que d'habitude : une "arène" avec du public qui commente les échanges et dézingue les candidats sans aucun filtre. Oui, il est comme ça Courbet : il veut bien aider des personnes en détresse, à condition qu'elles se plient à une mécanique un peu dégradante. Haut les coeurs !

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Paul de Saint Sernin et Nicolas Bedos : retour sur une séquence polémique

L'humoriste de "Quelle époque !" Paul de Saint Sernin s'en est pris à Nicolas Bedos, invité dans la dernière émission de France 2, à travers une boutade sur le consentement. Boutade rappelant que Nicolas Bedos a été condamné pour "agressions sexuelles". Une interpellation à la fois saluée et critiquée par une pluie de commentateurs·rices. L'occasion d'un débat sur les limites médiatiques à tenir face aux agresseurs, à la fois pour les journalistes et pour les féministes.

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Les insectes disparaissent, et la télé regarde ailleurs

Les scientifiques qui étudient les insectes sont terrifiés par l'effondrement de leurs populations. Les rares journalistes qui travaillent sur le sujet sont inquiets. Mais le sujet reste désespérément absent des médias, tout particulièrement dans la presse de droite ainsi que chez les radios et télévisions. Récit d'une invisibilité.

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"Slop" : l'IA et l'ère du grand n'importe quoi

"Slop" signifie "boue informe", selon le dico. Mais le terme désigne aussi, aujourd'hui, le déluge d'images, de sons et de texte vomi par les logiciels d'IA générative, qui pullule dans notre quotidien. Cela a commencé avec l'image du pape François en doudoune Balenciaga, il y a deux ans. Depuis, la marée s'est bien déversée sur le corps social et politique. Et ce, bien plus loin que ce que l'on croit : dans la presse, dans la communication politique, et demain, dans les textes de loi.

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Dénatalité : la faute aux féministes (et aux écolos)

Haro sur les "childfree" ! Alors que la baisse de la natalité fait couler toujours plus d’encre, la réaco-sphère (et quelques plumes de médias nationaux) mènent une croisade médiatique contre le mouvement "No kids". Avec, en première ligne, des journalistes conservatrices qui font des écolos et, plus encore, des féministes, les grandes coupables du "baby krach".

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Manif anti-islamophobie : Jérôme Guedj hué, les médias aveuglés ?

Le député Jérôme Guedj a été pris à partie lors d'un rassemblement contre l'islamophobie. Une séquence largement commentée dans les médias et parfois présentée comme un acte antisémite. Valait-elle tant de sujets, dans la presse ou à la télévision ? Et ne pouvait-elle pas être racontée différemment ? Deux questions qui peuvent être posées lorsqu'on se penche sur les faits.

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Attaque en prisons, attaque à Nantes : deux occasions de cibler la gauche

Depuis mi-avril, plusieurs attaques ont ciblé des prisons en France. L'une des premières pistes mises en avant par la police et les médias, derrière ces assauts : l'ultragauche. Ce, alors, que les derniers éléments de l'enquête montrent qu'il s'agirait plutôt de narcotrafiquants. Fin avril, un lycéen a attaqué des élèves de son lycée au couteau, faisant une morte. Là-encore, les médias ont mis en avant son discours sur "l'écocide", laissant entendre que l'écoanxiété aurait pu jouer un rôle dans les faits. Très peu ont rappelé que, plutôt que l'écologie, le lycéen admirait surtout Hitler.

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"Des victimes coupables" : comment les journalistes français voient leurs confrères palestiniens ?

Le 16 avril, pour la première fois, quelques centaines de journalistes français se sont mobilisés pour leurs confrères palestiniens tués par l'armée israélienne. Une démonstration de solidarité jugée tardive par beaucoup. Pour tenter de l'expliquer, ASI donne la parole à plusieurs journalistes et ONG, comme Reporters sans frontières, selon qui les journalistes palestiniens sont perçus par leurs confrères - et surtout par les médias - comme des "victimes coupables".

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Les "Traitres" de M6 : un "Fort Boyard" macabre (mais quand même utile en politique)

Et si on demandait à une ancienne députée de s'enchaîner dans une cave pour répondre à une devinette ? C'est l'une des idées saugrenues trouvées par M6 pour la saison 4 des "Traîtres". Ce programme, qui reprend le principe du jeu du Loup-garou où des "loyaux" (les gentils) doivent démasquer des "traîtres" (les méchants), est un vrai succès d'audience. Mensonge, manipulations, épreuves dans une morgue : rarement une émission n'aura autant atteint les limites du mauvais goût. Une sorte de "Fort Boyard" macabre… mais pas sans intérêt quand on baigne dans la politique.

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Trump : pourquoi la presse française n'ose pas dire "fascisme"?

Concentration du pouvoir exécutif aux mains d'un seul homme, Constitution et État de droit en danger, droits humains bafoués, culte de la personnalité, déportations arbitraires à l'étranger, projet d'annexion du Groënland... Moins de trois mois après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, la presse peine encore à qualifier précisément son action politique, qui ressemble de plus en plus clairement à celle d'un régime fasciste.

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