Qu'est-ce qui fait le plus peur pour la démocratie : qu'une agression survienne dans une station balnéaire ? Ou qu'une partie de la presse nationale l'exploite jusqu'au trognon pour faire peur et faire du clic, ce, sans même vérifier les infos ? La question se pose en voyant le traitement de l'agression d'un restaurateur dans la Manche, dans la nuit du 16 au 17 juillet. Une plainte a été déposée pour blessure au couteau. Pas d'incapacité de travail, mais tout de même plus de vingt articles ou émissions dans des médias nationaux. Principalement chez Bolloré et assimilés que sont devenus "Le Figaro" ou "Le Point".
Tous les samedis, l'édito médias de Pauline Bock, cette semaine signé Elodie Safaris, envoyé dans notre newsletter hebdomadaire gratuite, Aux petits oignons : abonnez-vous !
Pour désigner le plan annoncé par Benyamin Netanyahou concernant le futur de Gaza, une partie des médias a choisi d'employer l'expression "plan pour Gaza". Selon plusieurs journalistes et experts du droit international, la formule s'avère pourtant sérieusement problématique. Alors quels termes faudrait-il employer ? Pour le savoir, "Arrêt sur Images" a analysé l'ambiguïté sémantique.
Six journalistes ont été tués par Israël à Gaza. Trump rencontre Poutine pour aborder le sort de l'Ukraine. Mais, écrasés par la charge imposante de l'actualité en cette semaine du 15 août, les médias ont privilégié d'autres angles, plus urgents.
Pour la première fois depuis longtemps, en 2024, le résultat comptable d'"Arrêt sur images" est positif. Pour autant, pas de quoi sauter au plafond. Ce bénéfice est avant tout lié aux aides publiques que nous avons reçues. Un modèle qui n'est pas durable.
À l'occasion de la sortie de son reportage pour "Paris Match" au Soudan, le philosophe et reporter Bernard-Henri Lévy était "l'invité exceptionnel" de plusieurs chaînes d'info en continu. Si les drames qui se jouent dans ce pays d'Afrique de l'Est ont pu être évoqués, rapidement, la discussion s'est tournée vers Gaza. Selon certains, il s'agirait là d'une stratégie rhétorique bien ciselée : le "whataboutism".
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Le 28 juillet à 23 h 10, France 3 diffusait un documentaire sur l’ancienne ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Un portrait élogieux et compatissant de cinquante minutes, où la ministre est présentée comme combative et résiliente. Quitte à réécrire certains évènements, comme l'affaire Stanislas. Parmi les sources du film, l’une d’elles regrette que ses critiques aient été coupées au montage.
Sur plusieurs chaînes de télévision françaises est diffusée, depuis plusieurs semaines, une campagne de publicité pour "Shen Yun". Un spectacle de danse chinoise connu pour ses liens avec le Falun Gong, mouvement d'opposition au communisme en Chine, régulièrement accusé de dérives sectaires et de travail forcé. France télévisions, qui a diffusé le spot publicitaire, répond.
Fin juillet, de nombreux médias ont repris sans prudence ni enquête le témoignage de l'humoriste et comédienne Marie S'infiltre, affirmant dans un post Instagram qu'elle avait été "chassée" d'un café à Marseille "parce que juive". Retour sur un énième emballement médiatique sans contradictoire, reprenant sans précaution des accusations d'antisémitisme.
Rachetés en 2022 par le groupe Vivendi, propriété de Vincent Bolloré, les magasins Relay présents dans plus de 350 gares, métros et aéroports se sont transformés en vitrine de l'idéologie ultra-conservatrice. De nombreux titres conservateurs, dont certains possédés par Bolloré, sont souvent mis en avant. Plusieurs salarié·es de la chaîne de magasins expliquent que ce choix leur est imposé par le groupe Lagardère.
Les invitations rapprochées d'Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne puis d'Hen Feder, porte-parole de l’ambassade d’Israël en France, qui ont tous deux nié la famine à Gaza, ont provoqué d'importants remous dans les deux rédactions de BFM et RMC. Faut-il encore tendre le micro aux représentant·es de l’État hébreu, et si oui dans quelles conditions ? ASI a posé la question à plusieurs spécialistes. Parmi eux, Pascal Boniface et Alain Gresh.