Objets d'une forte mise en lumière en cette rentrée, la taxe Zucman, ainsi que l'économiste dont elle tient le nom, sont, ces derniers jours, la cible d'un backlash du camp libéral-conservateur dont la violence n'a d'égal que la popularité de la mesure.
Le procès de Cédric Jubillar pour "meurtre sur conjoint" présumé de sa femme, Delphine Jubillar, vient de s'ouvrir. Une affaire de féminicide largement traitée à la télé ou dans la presse. Pourtant, le mot n'est quasiment jamais employé par certains médias. "Arrêt sur images" fait l'état des lieux de ce silence sémantique.
Le service public français a consacré plus de deux heures de son antenne, le soir du 21 septembre, à "l'hommage" diffusé en direct depuis les États-Unis, célébrant la figure trumpiste devenu "martyr" de l'extrême droite américaine, Charlie Kirk. Malgré les recontextualisations des invité·es, la chaîne d'info publique a eu grand-peine à qualifier Kirk, et l'événement, pour ce qu'ils étaient réellement.
L'Agence France Presse est connue pour sa couverture "impartiale" de l'actualité. Une information "sans jugement de valeur", revendique l'agence, à laquelle les médias clients peuvent ajouter des informations ou qualificatifs selon leur ligne éditoriale. Mais dans l’urgence, comment choisir les mots "neutres" ? Faut-il dire "révolte" ou "émeute" ? "Hexagone" ou "métropole" ? "Otage" ou "prisonnier" ? "Arrêt sur Images" a questionné l'AFP sur son rôle prescripteur et sa responsabilité sémantique.
Le marathon caritatif sur Twitch rassemble tous les ans des streamers et des millions de spectateurs pour récolter des dons, mêlant spectacle et compétition. Mais derrière la vitrine d’altruisme, les coulisses sont plus sombres. Comment un événement présenté comme un modèle de solidarité et de créativité peut-il se retrouver piégé par les logiques qui le font exister : la gamification du spectacle, les rivalités communautaires et la récupération politique ?
Un extrait du "20 heures" de France 2 a suscité l'indignation collective, sur Internet et dans les médias. On y voit Léa Salamé interroger son invitée, l'actrice Marion Cotillard, sur sa rupture avec Guillaume Canet. La polémique - axée sur le caractère "privé" de la question - se trompe de sujet. Car la supposée indélicatesse de Léa Salamé n'est pas l'aspect le plus problématique de l'interview.
Depuis le 5 septembre, Israël a intensifié ses attaques contre la ville de Gaza, bombardant sans relâche et poussant à la fuite des dizaines de milliers de personnes. Une "offensive" qui s'apparente à un nettoyage ethnique, que les JT de France 2 et TF1 ont peu documenté.
Chaque vendredi depuis 2003, j'envoie ma chronique Médiatiques à "Libération". Elle est en général publiée en ligne au cours du week-end, et toujours dans le journal le lundi suivant. Les lectrices et lecteurs ne l'y trouveront pas aujourd'hui. Voici pourquoi.