Depuis plusieurs années, L'Association des Journalistes Antiracistes et Racisé·e·s (AJAR) oeuvre pour que la Commission de la Carte d'Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP) supprime l’une de ses règles qui oblige les femmes qui portent un foulard à se dévoiler sur leurs photos de carte de presse. Début décembre, la Défenseure des droits a mentionné dans un rapport qu’elle considérait, elle aussi, cette mesure comme discriminatoire. Entretien avec l'AJAR afin de comprendre ce que cette "règle" - qui peut sembler anodine en apparence - raconte de notre profession.
Andreï Valentin Vaitovich est réalisateur indépendant, spécialisé notamment sur la question ukrainienne. Intervenant régulier sur LCI entre 2021 et 2024, il dénonce dans cette tribune, qu'il nous a fait parvenir et que nous publions en accès libre, le recours massif par certaines chaînes télé de journalistes indépendants non rémunérés.
Qui parle dans "Les Informés", l'émission de talk-show d'analyse de l'actualité de franceinfo (radio et télé) ? D'où parlent-ils, et de quoi parlent-ils ? ASI a passé au crible un trimestre entier d'émissions. En plateau, les "experts" invité·es sont d'abord des rédacteurs en chef, des directeurs et des éditorialistes de titres de presse. Et l'actualité politique y règne en maître.
Ce que certains appellent désormais "l'affaire Julien Théry" est devenu le cas d'école du moment pour illustrer les accusations d'antisémitisme visant, à intervalles réguliers, une partie de la gauche depuis le 7-Octobre. Deux visions s'opposent ici : d'un côté, Julien Théry est perçu comme "l'archétype le plus pur" de la cécité d'une partie de la gauche face à l’antisémitisme qui peut exister dans ses rangs. De l'autre, il est le symbole des attaques à répétition qui visent les organisations et militants pour la Palestine et du "maccarthysme" qui règne notamment à l'université. ASI tente de déconstruire cette polémique en revenant, dans le détail, sur ses différents épisodes et donne la parole à Julien Théry qui, pour la première fois, répond, dans le détail, aux critiques et accusations qui le visent.
La récente faillite du fleuron de la protéine d'insectes, qui a levé plus d'un demi-milliard d'euros en quinze ans, met à mal aussi bien le modèle de développement des start-up, que celui de l'investissement et du journalisme économique.
Le 6 décembre, un montage vidéo a fait grand bruit sur X. Et pour cause : on y voit le patron de presse Denis Olivennes parler d'une "bataille à mener" et de "pousser des journaux" comme "Libération", en réponse à une question sur les médias qui "font du tort à Israël". Le président du groupe de médias de Daniel Kretinsky dénonce une "vidéo tronquée". La séquence complète, que s'est procurée ASI, est plus nuancée. Mais elle n'éclipse pas totalement les craintes de la rédaction de "Libération", qui a immédiatement réagi.
Un service du "Parisien", soutenu par l'ensemble de la rédaction, a diffusé une lettre ouverte à sa direction afin de protester contre l'annulation de l'interview pourtant prévue du chef du Parquet national financier. Les journalistes perçoivent cette décision du directeur Nicolas Charbonneau comme "une preuve supplémentaire des difficultés à couvrir correctement les affaires judiciaires qui concernent Nicolas Sarkozy".
En attendant la Coupe du monde masculine de foot, qui aura lieu (surtout) aux Etats-Unis en 2026, M6 a diffusé vendredi 5 décembre le tirage au sort des poules, au cours duquel Donald Trump a été quasi-sanctifié par la FIFA. Un "spectacle" grotesque offert aux téléspectateurs de M6, avec le minimum de recul critique. Compte-rendu.
Ça a dû leur faire bizarre à Manon et Quentin quand ils se sont vus à la télé. Dans le cadre de l'émission "Capital", diffusée dimanche 30 novembre, M6 a suivi ce couple aux revenus modestes pour comprendre comment ils s'en sortaient au quotidien. Un simple reportage sur le pouvoir d'achat et la vie chère ? Pas tout à fait, car cette séquence a servi de prétexte pour introduire un véritable réquisitoire contre les mal nommées "charges sociales", accusées d'être à l'origine de leur bas salaire (ce qu'ils ne disent jamais à l'antenne). Diffusé trois semaines après une campagne du Medef sur le même sujet, ce reportage ne pouvait pas mieux tomber.