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Comprendre l’importance de Mayotte via l’histoire de son rattachement à la France (1841-1843)

Comme quasi toute la géographie européenne et de leurs colonies, le traité de Vienne (1814) à modifié radicalement les forces en présence au sein de l’Océan indien. En effet, à cette date, la France a perdu, aujourd’hui île Maurice, mais à l’époque baptisée l’île de France, mais également Rodrigues (proche île Maurice) et les Seychelles au profit du Royaume-Uni dont l’hégémonie sur le flux commercial entre les Indes et l’Europe sera une conséquence de cette abdication de l’Empereur, Napoleon 1er. C’est indéniablement un camouflet géant pour la France. Néanmoins, elle sauve sa présence à la Réunion même si l’activité portuaire de l’île est très faible. En clair, les souverains français réfléchissent sur le temps long à une nouvelle implantation au coeur de l’Océan indien dès le 18ème siècle (ci-dessous carte des présences européennes dans l’Océan indien en 1840).

Justement, la grande île de Madagascar, ni les 4 îles des Comores, ne sont revendiquées officiellement par aucune puissance européenne à l’époque. Dès 1818-1819, les Français s’intéressent à Madagascar. D’ailleurs, la France reprend possession de l’île de Sainte-Marie en 1818, mais toutes les autres velléités sur Mada (surnom de l’île) sont sans succès. C’est pourquoi, de 1839 à 1841, trois missions d’exploration, voulues assez discrètes pour ne pas éveiller l’attention des Anglais, se succèdent dans le canal du Mozambique et notamment vers les 4 îles des Comores (Mohéli, Anjouan, Grande Comore, et Mayotte).

(Carte des Comores 1745)

Invasion sur invasion, souvent en provenance de Madagascar, un peu à la mode de la France médiévale par les Normands, les 4 îles des Comores vivent dans une instabilité chronique. Pillées, population massacrée, occupée parfois, ces terres excitent les grandes puissances étrangères compte tenu de leur emplacement stratégique dans le canal du Mozambique, entre l’Afrique de l’Est et la grande Madagascar (un territoire un peu plus grand que la France faisant de cet espace la 4ème plus grande île au monde).

(Sultan Andrian-Souli, signataire du traité de rattachement de Mayotte à la France)

L’origine du rattachement de Mayotte à la France est d’abord, et avant tout, une question de stratégie de la France dans l’Océan indien. Le positionnement de cette île est précieux, plus que la Réunion perdue au milieu de l’Océan indien, à travers sa proximité avec l’Afrique de l’Est, l’Afrique du Sud… extrêmement intéressante. Ce n’est pas pour rien que vous retrouvez sur Mayotte des forces militaires conséquentes, la légion étrangère, l’armée de l’air, des grandes oreilles, etc., sans oublier toutes les forces de l’ordre de la Police des Frontières aux forces conventionnelles. C’est là tout le paradoxe, Mayotte est stratégique pour la France, mais l’Etat a oublié depuis des décennies les populations qui y vivent. Certes, le passage à la départementalisation en avril 2010 a fait bouger les lignes, mais les attentes de la population demeurent immenses… !

Trois dates clés :

25 avril 1841 : Un traité entre le le capitaine Passot et le sultan Andriansouli est signé. Ce dernier cède, depuis sa conquête 13 ans plus tôt, l’île de Mayotte à la France. Toutefois, pour être applicable, ce traité doit être ratifié par le gouvernement français. 

(document 1841)

16 février 1843 : C’est la date de la ratification effective après une très longue hésitation de Louis-Philippe 1er. En effet, face aux convoitises des puissances régionales, mais surtout de l’intérêt grandissant des Anglais, le roi des Français a franchi le pas malgré les immenses difficultés d’installations sur ce territoire. Ainsi, la France fait le choix d’exercer sa souveraineté sur l’île de Mayotte comprenant Grande Terre et Petite Terre (autres noms à l’époque).

13 juin 1843 : Le Sultan confirme la prise de possession par la France de Mayotte. Pour la 1ère fois, le drapeau français est hissé sur cette terre de France où une garnison de 40 soldats est basée sur Dzaoudzi (Aujourd’hui, sur Petite-Terre et son aéroport). Pierre Passot devient donc le 1er représentant de l’Etat français à Mayotte. Historiquement, c’est la plus petite partie de l’île (Petite Terre) qui accueille la première caserne, et encore aujourd’hui la Préfecture, l’aéroport, deux mondes, deux ambiances entre Grande Terre et Petite Terre reliée par les célèbres barges (carte aujourd’hui)

L’avenir de Mayotte… !

Evidemment, cette île fait partie de plein droit de la France et sa population mérite (enfin) toute l’attention de la Métropole. Ce voyage de François Bayrou, en compagnie de 5 ministres dont Valérie Létard, Ministre du Logement, afin d’exprimer la solidarité de la République aux Mahoraises et aux Mahorais, doit donner des perspectives. Plus que des belles paroles aux autochtones suite au cyclone Chido qui n’a pas touché les autres îles des Comores, mais l’Afrique de l’Est, notamment le Mozambique très très durement, l’Etat doit dessiner un avenir sur le temps long à Mayotte dont le Nord, le Sud, l’Est, et l’Ouest ne sont pas 4 régions différentes, mais une parcelle de terre française une et indivisible.

Daniel Carlier

(Sources, les archives départementales de Mayotte et travaux pédagogiques de Michel Charpentier, agrégé d’histoire-géographie).

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L’AFPA, le chef du « village des solutions » !

On le sait peu, mais l’AFPA est l’ancêtre de la formation pour adultes en France. En effet, elle a été fondée en 1949 dans la lignée de la création de la Sécurité Sociale en 1945 pour les salariés et étendue aux fonctionnaires en 1949. Puis, un saut à travers les siècles, car en 2017 l’AFPA devient un établissement public, un EPIC (Etablissement public à caractère industriel et commercial) où « nous avons récupéré 100 bâtiments dans la corbeille, mais avec des contraintes », précise Christophe Vandaele, le Directeur régional de l’AFPA.

Enfin, les premiers « villages des solutions » émergent dans d’autres régions de France, mais « nous avons pris du retard dans les Hauts de France. Nous avons rattrapé celui-ci, car sur 12 sites régionaux, 10 sont labellisés villages des solutions », ajoute-t-il.

Entre temps, un autre évènement est intervenu sur le Valenciennois, la nomination de Samia Imadouchene comme Directrice des centres AFPA de Valenciennes, Cambrai, Maubeuge. « Elle a pris à bras le corps la mutualisation des acteurs du Hainaut.  L’idée est un guichet unique, sur un lieu unique, afin de proposer un accompagnement global  », souligne Christophe Vandaele.

Réunir un « village au service des autres »

L’idée est simple, mais structurante. Plutôt que de fonctionner en silo, chacun dans sa zone, ballotant le demandeur d’emploi ou en insertion dans le « Tonneau des Danaïdes », les acteurs concernés mutualisent leur compétences sur un site. Ainsi, vous avez côte à côte France Travail, la clef du permis, la Mission locale, Cap Emploi, la Gred, le CAPEP, l’ACSRV, les deux agglomérations, La Pose, etc. sur un même lieu.

« L’objectif est de lever toutes les embûches, les freins périphériques, pour un accompagnement vers les solutions. Notre première était consacrée à la mobilité, car nous le savons, elle constitue un frein majeur vers l’emploi. Ce village des solutions est un village au service des autres », commente Samia Imadouchene.

Un parrain déjà converti…

Eric Blondiaux

L’AFPA a choisi comme parrain de ce « village des solutions », site AFPA de la Sentinelle, l’édile de la commune. Hier, il était un soignant au CHV, et aujourd’hui, comme maire, il inaugure officiellement un site où une main tendue pour les plus démunis constitue la colonne vertébrale de l’action. Eric Blondiaux ne cachait pas sa satisfaction, car l’état d’esprit est à l’efficience. « Notre sujet commun avec Samia est l’humain. L’AFPA a participé, à travers ses formations, à la reconstruction de la France. Aujourd’hui, sur le site de la Sentinelle, elle forme sur les métiers en tension, mais aussi sur les technologies », commente le maire.

« Un véritable territoire pour la lutte contre le chômage », Guillaume Quenet

Enfin, le Sous-Préfet de Valenciennes a mis en exergue la capacité de coopération et d’innovation, « un véritable territoire pour la lutte contre le chômage. Nous avons multiplié les initiatives pour le retour à l’emploi et vous êtes (AFPA) son bras armé. »

Daniel Carlier

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