Virginie Scelsi/Salariée insertion AGEVAL : « Les JOB DATING sont démotivants, voire frustrants.»
Face au succès très mitigé des participations répétées à des « Job dating », Céline Fleury, la responsable de l’accompagnement des CIP (Conseillers en Insertion Professionnelle) a demandé aux salariés en insertion de réfléchir à une autre proposition : « C’est pourquoi, nous avons réuni 2 personnes par filière au sein de l’association AGEVAL (9 sections au total) afin de chercher une meilleure solution. » Comment combattre une idée, tout simplement avec une autre idée plus porteuse et justement les premiers concernés, l’équipe projet de l’AGEVAL, a suggéré une inversion du système.
« Nous sommes peu à l’aise dans les conditions d’un job dating classique. De plus, on dépose juste son CV et on entend le même discours du représentant de l’entreprise, il ne s’adapte pas du tout à la personne en face », tance Virginie Scelsi, une salariée en insertion depuis un an dans la filière maraichère.
« Je me suis adaptée », Virginie Scelsi
Le profil de Virginie est symbolique du besoin d’un autre regard pour appréhender son potentiel. « Nous avons eu l’idée d’inverser les choses en invitant les entreprises à venir découvrir notre savoir faire. Ici, nous sommes dans un lieu que nous connaissons. Nous évoluons dans de meilleures conditions pour montrer nos qualités », poursuit-elle.
Effectivement, le public en insertion n’est pas une celui de cadres en col blanc prêt à enfiler le costume, parfois trompeur, de superman du verbe. Non, ces personnes souvent très éloignées de l’emploi ont besoin de reprendre confiance, la clé de tout. « J’étais secrétaire et j’ai dû arrêter pendant 5 ans pour suivre la maladie de mon enfant. Puis, 5 autres années et je suis restée 10 ans sans travailler. Ensuite, je n’ai pas pu intégrer la filière voulue, couture, compte tenu de sa disparition au sein d’AGEVAL. En fait, je suis arrivée dans celle de la maraichère sans affinités, mais je me suis adaptée. Aujourd’hui, j’apprécie mon travail. » Cette dernière vise un emploi pérenne dans le social car elle a trouvé sa voie, celle de l’accompagnement !
De l’humain…
La rupture par rapport à un job dating traditionnel n’est pas seulement pour les salariées en insertion. En effet, près d’une vingtaine d’entreprises sont venues sur site (O2, Supplie, Axeo, Nord Habitat, Manpower, Partenord, etc.) et l’une d’entres elles demandait à son arrivée « où est mon emplacement pour mon stand ? ».
Non, pas ici, car le public concerné se balade son CV à la main, voire réalise des démonstrations en direct dans ses domaines de compétences au sein du bâtiment de la « Ferme du Major ». Le responsable d’entreprise est abordé comme quelqu’un dans la rue et le membre d’AGEVAL se présente au débotté, un échange pas banal. Là, la crainte de mal faire s’envole !
Cette idée d’une rencontre différente n’est pas neuve ; elle est plutôt dans le tempérament anglo-saxon, chez les britanniques et surtout aux USA où la culture de la compétence dépasse celui du diplôme. Faire de l’argent sans diplôme démontre que tu es plus intelligent que celui d’à coté au CV de trois pages, mais sans ce petit plus qui fait la différence. Ça s’appelle l’envie !
Ce JOB REVERSE est un succès et après un débrief, mais surtout l’attente des retours suite au contact avec les entreprises, une nouvelle mouture pourrait voir le jour. « Nous pourrions organiser deux temps forts du même type durant l’année », conclut Céline Fleury. Une manifestation sans doute itinérante sur les sites de l’AGEVAL (bâtiment, espace vert, maraicher…) pourrait se graver dans le marbre durant les prochaines années.
En tout état de cause, attirer l’attention des employeurs dont chacun sait leurs difficultés de recrutement, montrer son savoir faire, son savoir être, et sa détermination à occuper un emploi sur le temps long ; voilà les atouts de cette organisation atypique, mais terriblement symbolique de notre mal du siècle… combattre l’indifférence !
David Mirland, délégue syndical pompier/Denain : « Nous ne voulons pas des robinets en or, mais juste les moyens décents d’exercer notre métier.»
En propos liminaire, le Président de La Porte du Hainaut rappelle que l’intercommunalité avait déjà « alerté, le 08 avril 2024, le Conseil départemental du Nord pour le défaut d’entretien des casernes de Denain, Saint-Amand-les-Eaux, Raismes, et Douchy-les-Mines. Depuis cette date, peu ou pas de réponses et quelques travaux d’urgence. Ensuite, force est de constater que tous les territoires de Fourmies à Dunkerque ne sont pas logés à la même enseigne, malgré notre contribution de 7,9 millions d’euros encore cette année 2025. » En 22 ans, depuis le passage à la Départementalisation, le fameux SDIS, La Porte du Hainaut a versé 112 millions d’euros. En filigrane, sans le dire clairement, mais avec un gros sous-entendu du Président de la CAPH, les territoires d’une obédience de la majorité politique du Conseil départemental du Nord sont mieux servis par le SDIS à tous les niveaux. A ce titre, un pompier de Saint-Amand-les-Eaux, précédemment sur la caserne de Tourcoing, souligne « le choc » en arrivant sur le site de la cité thermale… !
Ensuite, Aymeric Robin revient sur la nouvelle coupe opérationnelle avec la suppression de deux voitures avec des soins infirmiers, « le premier relais rapide afin de prodiguer des soins, sinon la victime attend 30 minutes minimum », souligne un pompier-infirmier.
Plusieurs pompiers professionnels ont exprimé leurs conditions de travail, la vétusté bâtimentaire « avec l’apparition de rats », souligne l’un deux, les moyens roulants réduits, voire déficients, et les moyens humains de plus en plus compressés. C’est un cocktail explosif au détriment d’un exercice de base de la protection civile. Les témoignages se sont succédé sur le quotidien de ces professionnels du feu, affligeants, pathétiques, effrayants parfois…
Evidemment, l’hémicycle, tous bords politiques confondus, a partagé la colère froide de ces pompiers professionnels et volontaires. Les réactions n’ont pas manqué dans l’auditoire, Joshua Hochart soulignant la demande du Conseil départemental du Nord pour « plus de résultats avec moins de moyens. » Pour sa part, Anne-Lise Dufour, maire de Denain, a fait une intervention remarquée, très applaudie, avec un petit rappel de l’historique : « Avant la départementalisation, nous gérions avec d’autres communes du Denaisis les équipements et les effectifs. A cet effet, nous avons transmis une belle caserne, du matériel roulant de qualité, etc., au Conseil départemental du Nord. C’est honteux ! »
Un soutien presque collégial, malgré le bémol de l’intervention d’Eric Renaud, conseiller départemental et membre du Conseil d’administration du SDIS, comme Michel Lefebvre. « Je souscrits à vos propos (du président), mais je déplore la départementalisation de cette compétence qui a éloigné les centres de décision. Toutefois, ce n’est pas une déclaration de guerre avec le SDIS, car il n’est pas responsable de tous les maux. Vous oubliez la responsabilité de l’Etat, car le Prefet du Nord a la compétence opérationnelle. » Enfin, il se félicite de la construction prochaine d’une nouvelle caserne sur Saint-Amand-les-Eaux en 2027.
Une intervention peu goutée par l’hémicycle, et Aymeric Robin au premier chef : « Il n’y aura pas de complaisance avec le Conseil départemental du Nord. Le département nous balade. C’est pourquoi, nous allons bloquer notre contribution. Ils viendront chercher l’argent, c’est le seul moyen de nous faire entendre. »
David Mirland, délégue syndical pompier/Denain, rappelle à la communauté une chose simple : « Nous ne voulons pas des robinets en or, mais juste les moyens décents d’exercer notre métier.» Toutefois, pour 2025, le plus important pour Christian Poiret est le bon déroulement du Tour de France de passage en juillet prochain dans le Nord…, donc dossier à suivre en 2026 !
« Vous utilisez déjà l’IA dans votre quotidien », Jean-Michel Michalak
Dans la lignée d’un sommet mondial sur l’Intelligence Artificielle à Paris, la Porte du Hainaut s’inscrit dans cette actualité sous la houlette de Jean-Michel Michalak. A cet effet, cette technologie doit s’appréhender afin de la maîtriser. Tout d’abord, l’IA n’est pas un domaine loin de nous…, le vice-président en charge du numérique rappelle l’évidence : « Vous utilisez déjà l’IA dans votre quotidien, l’IA n’est pas née avec ChatGPT, car nous participons déjà à la transformation numérique de notre société. »
C’est pourquoi, la CAPH a fait le choix d’un accompagnement, par une expertise extérieure, vers la maîtrise de l’IA au bénéfice de cette collectivité territoriale. En l’espèce, le CITC Hauts de France, centre d’expertise et d’innovation dédié aux technologies, est venu présenter aux élus communautaires. « Nous étudions avec vous les cas d’usage, pertinent ou pas, dans votre collectivité publique. L’IA peut trouver une utilisation dans l’analyse des voiries et les travaux à réaliser, voire de contrôler un meilleur tri des déchets tout comme repérer et sanctionner les dépôts sauvages, voire une analyse du gâchis alimentaire dans les cantines scolaires », commente l’expert de CITC. Enfin, Jean-Michel Michalak rappelle à juste titre un point un peu oublié « l’IA est un traitement (massif) de données ».
Au niveau de l’hémicycle, Christophe Vanhersecker met en exergue les propos d’un collectif de chercheurs « l’IA est un objet politique non identifié. »
Sobriété, efficacité…
Dans le cadre du vote de deux délibérations écologiques, le vice-président en charge du « Plan Climat » et la cheffe de service, Celine Imbert, ont présenté la ligne stratégique de l’intercommunalité sur cette thématique.
Dans le viseur de la collectivité publique, la réduction de la consommation énergétique est sur la table. Bien sûr, le développement des énergies renouvelables, l’isolation des passoires thermiques, le gaz de mine, voire la géothermie profonde, l’éolien, le solaire… constituent la panoplie classique, mais l’originalité de cette action passe aussi par la maîtrise de la consommation énergétique.
Ce territoire a déjà passé plusieurs étapes, la mise en place d’un PCAET (plans climat-air-énergie territorial) intégré dans un Projet de Territoire ambitieux. Ces avancées pourront (peut-être) déclenchées une signature avec le fonds d’Etat dédié, mais avec une enveloppe très contrainte, à ces initiatives territoriales.
Enfin, la CAPH a pris la compétence du réseau de chaleur ou de froid, et notamment des CVE acteurs acteurs dans le domaine. En effet, le CVE de Douchy-les-Mines, sous la houlette du SIAVED, a déjà activé deux réseaux de chaleur sur Douchy-les-Mines et Denain. Ainsi, le transfert vers l’EPCI grave dans le marbre « cette compétence évolutive suivant les énergies durables », précise Bruno Saligot.
En bref :
Fabien Roussel, nouveau maire de Saint-Amand-les-Eaux, a été intégré au nouveau Bureau de La Porte du Hainaut.
Une friche de 86 hectares, proche du site des « Six Mariannes » sur Escaudain, fait l’objet d’une préemption de La CAPH afin « d’assurer un continuum sur cette zone d’activité », précise Aymeric Robin.
Décision des maires : « Le vandalisme dont a été victime l’antenne du Hainaut des Restos du cœur située à Raismes a suscité une vive indignation chez les Maires de la Porte du Hainaut. Des malfrats sans scrupules s’en sont pris aux véhicules d’une association dont l’objectif est de venir en aide aux autres. Notre responsabilité est, à notre tour, de leur venir en aide. Les Maires de la Porte du Hainaut ont décidé hier en bureau d’apporter leur concours pour permettre à l’association d’assurer leur mission de solidarité en mobilisant des camions afin de garantir la « ramasse » de cette semaine de denrées alimentaires.«
Après un passage éclair, mais réussi, de Guillaume Quenet à la Sous-Préfecture de Valenciennes entre janvier 2023 et janvier 2025, l’arrivée d’un nouvel fort de l’Etat de proximité était très attendue dans le Valenciennois. Comme de coutume, le dépôt de gerbes par le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes, en l’occurrence Stéphane Costaglioli, au monument aux Morts dans la ville centre marque la prise de fonction officielle du représentant de l’Etat sur le vaste arrondissement de Valenciennes.
Monument aux morts Avenue Carpeaux à Valenciennes, voilà le lieu symbolique du rendez-vous des premiers pas du Sous-Préfet de Valenciennes où les élus du territoire sont conviés. A cet effet, ce lundi 24 février 2025, Salvatore Castiglione, le député de la 21ème avant son malaise (photo ci-dessus), Joshua Hochart, sénateur du nord, Laurent Degallaix et Aymeric Robin, les deux présidents des communautés d’agglomérations, Bruno Fontaine, le Président de la CCI Grand Hainaut, Christelle Dumont, la procureure de la République, des conseillers régionaux, mais également de nombreux maires du territoire ont marqué par leur présence cette cérémonie officielle. De la même manière, ce temps est également une occasion de prise de contact par les édiles avec le nouvel homme fort de l’Etat sur le Valenciennois, jamais inutile dans le traitement d’un dossier ultérieur.
Pour sa part, Stéphane Costaglioli part du Cabinet du Ministère de l’intérieur, Bruno Retailleau, où il est arrivé à la mise en place du Gouvernement de Michel Barnier. Son CV démontre sa capacité à enfiler l’uniforme de la fonction, tant Sous-Préfet de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) de 2013 à 2015, comme Sous-Préfet organisateur de la préparation du G7 sur Biarritz, voire une sous-direction de l’administration territoriale (SDAT) à la direction de la modernisation et de l’administration territoriale (DMAT) au sein du Ministère de l’Intérieur d’où une certaine logique dans sa dernière fonction. Enfin, il n’est jamais inutile de rappeler que ladite représentation de l’Etat de Valenciennes figure parmi les 3 ou 4 plus imposantes Sous-Préfecture sur les territoires, elle est par suite synonyme d’une promotion d’un haut fonctionnaire, en l’occurence Stéphane Costaglioli.
C’est un derbynordiste que proposait la treizième journée de Nationale 3 entre l’Association Sportive des Handicapés du Hainaut Valenciennes (ASHHV) et le LUC Lille Basket Fauteuil. Une rencontre qui promettait d’être disputée. Avant celui-ciles Lillois occupaient la première place du classement avec 22 pts, pour 10 victoires et 2 défaites. Quant à l’ASHH Valenciennes elle pointait à la troisième place avec 20 pts tout en étant invaincue à ce jour (10 victoires en autant de rencontres). La cause ? Tout simplement parce que les équipiers de Thibault Fromont ont deux matchs de retardsur leur hôte du jour. Deux rencontres qu’ils disputeront le 1er mars en déplacement à Cap Sport Art Aventure Amitié (CAPSAAA Paris) et recevront Cergy Pontoise le 22 mars.
VALENCIENNES S’EST IMPOSEE A L’ALLER
A Lille, l’ASHHV s’était imposée 38-56. Un succès qui aurait pu être plus ample : << Avec plusde réussite aux tirs et moins de balles perdues par manque de concentration >>, analysait Jean-Michel Pittavino au soir du succès de ses ouailles dans la métropole lilloise.
L’ASHHV A RESISTE UNE MI-TEMPS
Amar Hamdat l’un des plus anciens licenciés de l’ASHHV
Ce sont les Lillois quiprenaient un meilleur départ par Boulet et Gouzautsurprenant régulièrement la défense valenciennoise : 4-8 (4e), 8-12 (6e). C’est là que les équipiers de Thibault Fromont allaient se reprendre par Marcant, Sarrazin et Galan pour égaliser : 14-14 (10e). Lille en remettait une couche : 18-24 (16e), mais une nouvelle fois l’ASHHV revenait par Fromont auteur de sept points de suite. Résultats des courses elle passait devant au repos dans une rencontre très physique : 29-26.
Le bras de fer se poursuivait encore quelques minutes : 33-32 (23e), mais Lille terminait le 3e quart temps par un 2-18 meurtrier. Les Valenciennois manquaient de carburant, roulaientmême sur la réserve et pas de pompe à l’horizon pour se ravitailler 39-58 (34e). L’ensemble avait bien quelques soubresauts mais sans plus. Panne sèche sur le parquet de la salle Jean Mineur. Score final : 45-68.
Les réactions :
Philippe Durand (coach de Lille) : << Un match très serré, équilibré en première mi-temps après nous avons mis une presse qui leur a fait travailler davantage, je pense qu’ils ont fatigué et nous avons pu agir défensivement. Cela avec plus de présence, de physique et d’adresse surtout en seconde mi-temps. Bravo à la très belle équipe de Valenciennes et si elle termine première, elle le mérite. >>
Jean-Michel Pittavino (coach de Valenciennes) : << Nous avons joué à notre niveau, mais en face c’était une équipe bien plus forte qu’à l’aller avec des renforts d’au dessus. Nous n’avons pas su jouer sur leur presse, sans oublier les nombreux ballons perdus bêtement. Nous savions que la défaite arriverait un jour, il vaut mieux contre une telle formation qu’une de bas de classement. >>
Alvyn Marcant (joueur de l’ASHHV) : << Un match assez difficile, physique, surtout quand l’adversaire pressait. Je trouve que l’on s’est quand même bien battu. Lille a été plus fort il faut le reconnaître, nous essayerons de faire mieux la prochaine fois. >>
ASHH VALENCIENNES– LUC LILLE : 45-68 (14-14, 15-12, 6-24, 10-18)
ASHHV : Sarrazin 4, Marcant 18, Fromont 11, Galan 12.
Evidemment, vous avez la sélection naturelle du commerce de proximité, les changements de destination d’une rue comme celle de la rue Vieille Poissonnerie qui a payé le prix fort le passage du tramway en 2006, la vente ou la transmission d’un fonds de commerce de plus en plus difficile face à la réticence du réseau bancaire, mais certaines enseignes, comme la FNAC dans la Galerie Centre Place d’Armes, donne le « la » d’un commerce de proximité dans une collectivité locale.
Dans la capitale du Valenciennois, le « Café de Paris » sur la Place d’Armes demeurait le totem du commerce de proximité dans le centre-ville. Certes, d’autres enseignes du même acabit comme le « Français » sur ladite place ont disparu aussi, mais un ratio phénoménal de Valenciennois sont venus prendre un verre au XXème siècle dans ce lieu de convivialité, souvent à l’étage, comme un passage naturel d’une adolescence. Bien sûr, cette enseigne a connu plusieurs changements de main à travers des professionnels reconnus.
Concrètement, le choix de l’exploitant de partir de cet emplacement « prémium » n’est pas un drame, il a conduit naturellement à la recherche de nouveaux professionnels de proximité, mais le plus inquiétant est qu’aucun dossier n’a abouti in fine. Un projet de malbouffe a effleuré le sujet, mais finalement positionné ailleurs, puis un autre repreneur aurait fait machine arrière à la toute dernière minute au deuxième semestre 2024. Ces petits cailloux additionnés amènent donc cette fermeture spectaculaire, le baissé de rideau d’une enseigne aussi forte pour le privé que l’hôtel de ville en face pour le public.
Force est de constater qu’un site commercial aussi puissant, dans des dizaines d’autres villes de province, ne serait pas resté une journée sans une autre enseigne, même avec un changement radical, car le lieu respecte les trois lois d’une entreprise de proximité réussie, l’emplacement, l’emplacement, et l’emplacement.
Bien sûr, on peut gloser sur les tenants et aboutissants de cette claque publique sur la ville-centre, mais il démontre que le commerce de proximité dans les rues de Famars, de Lille, sans parler de la rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes ne sont plus les seuls en délicatesse. Avant la Vieille rue du Quesnoy détenait ce fardeau d’aspirateur à l’échec commercial. Aujourd’hui, peu à peu, toutes les rues sont entrainées dans la spirale négative malgré tous les efforts très louables du dispositif « Attractive », ville de Valenciennes + CCI Grand Hainaut, reprenant des cellules vides avec une prise en charge des travaux et un retour à la vie grâce à un loyer très accessible.
Presque comme une sonnette d’alarme, les investisseurs ne se précipitent plus pour capter un emplacement, présumé fantastique, sur la Place d’Armes à Valenciennes. Les élus de tout le Conseil municipal peuvent s’interroger sur cette fermeture, espérons temporaire, mais le déménagement de tout le mobilier intérieur et extérieur en début de semaine et la pose de cette pancarte est traumatisante. La parfumerie Posak le 31 décembre 2024 Avenue D’Amsterdam, le coiffeur Depret en janvier dans la même Avenue, et aujourd’hui l’historique « Café de Paris » Place d’Armes à Valenciennes… La crainte du Président du Tribunal de Commerce de Valenciennes, pour cette année 2025, à l’occasion de la cérémonie solennelle en début d’année s’avère de plus en plus prégnante.
(La défense sambrienne n’a pas souvent fait de cadeaux)
DECES/HANDBALL LIGUE BUTAGAZ ENERGIE
Le handball national est en deuil. Jémima Kabeya, la jeune gardienne de Plan-de-Cuques, a succombé brutalement le lundi 10 février à une méningite bactérienne à l’âge de 21 ans. Suite à ce drame la rencontre prévue le mercredi 12 février entre Plan-de-Cuques et St Amand les Eaux a été reportée à une date ultérieure.
LES FORCES EN PRESENCE
Petit moment de répit dans l’échauffement des Louves.
C’est un derby nordiste que proposait la quatorzième journée du championnat Butagaz Energie entre Saint Amand les Eaux et Sambre Avesnois. Deux formations qui n’étaient pas très loin l’une de l’autre les Louves se postant, avant ce match à la 14e place avec 16 pts pour deux victoires et dix défaites, avec une rencontre de moins de joué. Quant à leurs hôtes elles occupaient la 10e place du classement avec 21 pts pour quatre victoires et neuf défaites. A l’aller Sambre Avesnois l’avait emporté : 25-19. Niveau efficacité notons que St Amand a marqué 298 buts et en a encaissé 341 en 12 matchs, alors qu’en face elles en ont inscrit 314 pour 368 encaissés en 13 matchs. Lors de la 13e journée, dans laquelle les Amandinoises n’ont pas pris part (voir au dessus), Sambre Avesnois est allé s’imposer à Toulon : 29-32.
SAMBRE-AVESNOIS DEROULE D’ENTREE
Après un hommage très émouvant d’une minute d’applaudissements pour Jémima Kabeya décédée bien trop jeune par une salle remplie comme un œuf, la rencontre, patronnée par le département du Nord, débutait à l’avantage de Sambre-Avesnois. Celui-ci montrait moins de peur au ventre et tour à tour Ballureau, Rutil et Kiprijanovska trompaient Tonds oubliée par sa défense : 1-5 (7e). Les louves se reprenaient mais Jobard ratait la balle d’égalisation, son tir frappant la base du poteau de Toubissa Elbeco : 7-8 (20e). Saint Amand poursuivait ses imprécisions comme le jet de 7 mètres raté de Kvasova et au repos le doute s’était installé dans ses rangs (9-14).
Emma Puleri n’a pas souvent été trouvée en pointe de l’attaque locale
Bretelles remontées aux vestiaires, les équipières de Frank revenaient sur le parquet avec un tout autre visage pour redonner espoir à leurs fidèles supporters : 13-14 (34e). Un 4-0 signé Boisorieux, Cordier et Jobard. Hélas cette embellie n’allait pas plus loin. La cause ? Des amandinoises qui retombaient dans leurs travers, surtout avec de mauvais choix,des transmissions vendangées et quand elles cadraient elles trouvaient Toubissa Elbéco, le dernier rempart avesnois, sur leur chemin. Les Sambriennes n’en demandaient pas tant et repartaient de l’avant : 16-21 (43e). Les contacts devenaient de plus en plus rugueux, Ebanga écopait d’un carton rouge (44e) et était priée de regagner les tribunes. Boisorieux tirait bien son épingle du jeu mais n’était pas imitée et la messe était dite : 18-25 (52e). Les << On est chez nous >>, fusaient alors des gradins par les nombreux supporters sambriens qui saluaient la domination de leurs protégées. Score final : 21-28.
Les réactions
Julien Vasseur (coach de Sambre-Avesnois) :<< Un derby, c’est surtout pour les supporters, mais nous nous devons de rester focus sur notre objectif qui est de se maintenir. Pour cela il nous faudrait atteindre 6-7 victoires. Ce soir l’équipe a fait un match énorme en y mettant tous les ingrédients pour s’imposer en gérant les deux mi-temps. >>
Edina Borsos (coach de Saint Amand) : << C’est une grosse déception. Il nous a manqué beaucoup de choses. Des choses techniques, handballistiquesmais surtout un gros manque de combativité. Il y avait également beaucoup d’hésitations, de peur et mauvaises décisions. C’est décevant et difficilement acceptable. Il va falloir une vraie remise en question car la situation est très préoccupante. Pour jouer le maintien, il va falloir avoir un énorme changement d’attitudes. >>
SAINT AMAND– SAMBRE AVESNOIS : 21-28 (9-14)
St Amand, Arrêts : Tonds 6/7, Frank 2/9 ; Buts : Cordier : 2/4, Lundgreen : 1/1,
(Affiche 2023 sur les Procès du Siècle au sein du MUCEM à Marseille)
Certes, il y a eu une première loi en 1975 sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing concernant l’accessibilité des personnes en situation de handicap, mais les avancées furent broyées par le poids et les contraintes administratives françaises. Puis, Jacques Chirac a été élu en 1995. Chaque Président de la République laisse une trace dans l’histoire avec quelques marqueurs forts durant son passage à l’Elysée. Pour Jacques Chirac, 4 temps forts se démarquent de loin de sa présidence sur 12 ans à la tête de la République française. En premier lieu, le refus de s’embarquer dans une guerre en Irak en 2004, la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans la rafle du « Vel’d’Hiv » en 1995, le vote du Grenelle de l’Environnement par 526 voix pour contre 4 sous la houlette de Jean-Louis Borloo en 2008, et cette loi du 11 février 2005 où pour la première fois l’existence des 4 déficiences, auditive, visuelle, motrice, et cognitive sont reconnues au grand jour par le législateur.
Indéniablement, des avancées majeures sont tangibles dans presque tous les domaines, voire des merveilleuses fulgurances comme ces jeux paralympiques, mais le curseur est très loin encore d’une inclusion dans une république âgée. Oui, les jeunes de moins de 20 ans ont un regard plus inclusif que leurs aînés, mais ils ne rédigent ni les lois, n’embauchent personne, ne sont pas les décideurs d’une société inclusive pour tous même si toutes les personnes en situation de handicap ne peuvent l’être, il faut être conscient de cela.
A cet égard, dans le cadre des « Procès du siècle » au sein du magnifique MUCEM à Marseille, un podcast en 2023 était consacré aux minorités dominées et dans un épisode celui de la personne handicapée. Ecoutez-le, il est extrêmement éclairant sur l’état des lieux en France un an avant « Paris 2024 ».
VOLLEY BALLELITE FEMININE POULE B: LES FORCES EN PRESENCE
Après être monté tous les deux ans, le Volley Club de Valenciennes, que préside Arnaud Legrand depuis neuf ans, dispute sa seconde saison en Elite féminine et s’y comporte très bien. Dans la poule B l’équipe fanion occupe la seconde place de son championnat avec 39 pts pour 13 victoires et deux revers. Des succès qui se composent comme suit : 8 fois 3-0, 3 fois 3-1, 2 fois 3-2 alors que ses défaites se sont soldées par 2 fois 2-3. Le tout pour 43 sets pour et 13 sets contre. Et voilà que ce samedi soir C’est Evreux qui était sur son chemin à la salle du Hainaut. Une équipe normande invaincue cette saison : 15 victoires en autant de matchs.A l’aller les Valenciennoises s’étaient inclinées : 3-2.
MONTEE MODE D’EMPLOI
Les Young Devil du VAFC ont donné de la voix tout la rencontre.
A la fin de la saison régulière, les trois premiers des poules A et B seront qualifiés pour les play-offs. Pour le VC Valenciennes, il affrontera les trois premiers de la poule A en match aller et retour (les points acquis dans la première phase entre adversaires directs resteront acquis). Au terme de cette compétition seul le premier des play-offs rejoindra la division supérieure : << Si au dessus, il y a des clubs en difficultés financières, il y aura peut être une ou deux montées supplémentaires >>, explique le président Arnaud Legrand.
Le début de match était marqué par de nombreuses égalités : 6-6, 11-11, 18-18. Là, les équipières de Zuzana Labikovamontraient un peu plus de présence au filet et s’offraient la bagatelle de quatre balles de set (24-20). La troisième fut la bonne : 25-22.
La réaction normande ne tardait pas à venir. Le second épisode débutait par des fautes de service de part et d’autre : 4-4 avant qu’Evreux accélérait: 12-15. A cause de fautes de réception et d’attaques, les Valenciennoises n’allaient plus revoir son porte-bagages : 15-25.
Comment allaient t’elles revenir après dix minutes de pause, abattues ou remontées comme une horloge suisse ? C’est la seconde solution qui allait prévaloir. Elles s’accrochaient alors que l’incertitude régnait : 18-18, prenaient un petit éclat : 18-21 avant de s’offrir une balle de set : 25-24, mais les Ebroïciennes en décidaient autrement : 1-2 (27-29).
Sous les encouragements de leurs supporters et notamment des Young Devil du VAFC, elles allaient de nouveau se surpasser : 18-18, 22-22, pour pousser la formation de l’Eure à un set décisif : 25-23. Dans celui-ci le VCV était rapidement mal embarqué : 6-9, mais l’abnégation refaisait surface : 10-10, pour terminer par un 5-2 salvateur : 15-12 et une victoire : 3-2.
Les réactions :
Arnaud Legrand (président du VCV) : << Je suis un président heureux. Heureux du club, des joueuses, des supporters. La salle était quasiment pleine, merci à tous d’être venus. Deux très bonnes équipes et je pense que cela s’est joué au mental. Bravo le VCV. >>
Gaëtan Cyrulik (coach du VCV) : << Félicitations aux filles qui ont fait un véritable combat. Des deux côtés cela a très bien joué, mais nous avons mérité cette victoire. Après la perte du second set, les filles n’ont rien lâché avec des choses très intéressantes. Je les avais préparées aux longs échanges aux rallyes. Maintenant si nous pouvons faire tomber le leader, nous sommes capables de beaucoup de choses. >>
Céline Legrand (libéro du VCV) : << Nous avons fait un très beau match avec une grande combativité. Nous y avons cru jusqu’au bout, même si Fabre nous a fait mal dans le second set et ça a marché. >>
Robert Place : Auparavant, vous étiez au VAFC, qu’elle était votre fonction ?
Arnaud Legrand : << Je faisais le tampon entre le vestiaire et l’administratif. Je m’occupais de l’accueil des joueurs, des papiers administratifs pour les étrangers, mais également de l’organisation des déplacements de l’équipe professionnelle et l’achat des équipements. >>
Depuis quand êtes-vous président et pourquoi avoir pris la présidence ?
<< Je suis président du VCV depuis février 2016, poussé par ma fille qui joue, mes enfants. Suite à la liquidation judiciaire du Hainaut Volley, un appel a été fait à mon père Jean-Raymond pour reprendre le club et donner un coup de main. Il a accepté à condition que je devienne le président, mais nous sommes repartis de zéro. >>
Que pensez-vous de votre équipe fanion et de sa saison ?
<< Il n’y a pas que cette saison, cela fait neuf ans que je suis président. Depuis cette date, nous avons fait une ascension extraordinaire en montant tous les deux ans pour atteindre ce championnat Elite. Ensuite à ce niveau, c’est notre deuxième saison après avoir été champion de France amateur. Avec13 victoires et 2 défaites, celle-ci est très bonne. >>
Quelles sont vos ambitions à moyen et long termes ?
<< Continuer notre progression,pérenniser le club un maximum et jouer la montée en Ligue Nationale. Peut-être pas cette année, mais si elle se présente… ; on montera si les institutions publiques nous suivent comme la Région Hauts de France. Valenciennes Métropole fait des efforts depuis deux ans, mais c’est minime quand même pour ce niveau là. La mairie, c’est plus compliqué ; pour y rencontrer des gens, c’est une catastrophe ! Nous avons un coup de téléphone par an du responsable des sports pour nous dire si notre subvention est maintenue ou réduite. Pour Monsieur le Maire, c’est autre chose… A part cela, nous avons tout pour monter, les infrastructures, une des plus belles salles de France, reconnue par toutes les équipes que nous recevons, même si elle est vieille. Elle ne demande qu’à rugir. >>
Comment voyez la réception d’Evreux leader invaincu ?
<< J’espère que cela va être un très beau match. Nous avons titillé cette formation à l’aller où nous nous étions inclinés : 3-2. Elle ne pensait pas que nous avions une si belle équipe. Elle est favorite pour ce match et pour la montée tout comme Saint Dié dans l’autre poule. Deux équipes qui font une saison exceptionnelle. Nous avons notre chance, mais il va falloir jouer comme depuis le début de saison, sauf les trois derniers matchs dans lesquels nous n’avons pas été bons. Pour cette rencontre, nous avons tout fait pour avoir énormément de public, notamment à travers la communication avec le VAFC et les Diables Rouges (Hockey sur Glace). >>
VC VALENCIENNES (2e) – EVREUX (1er), Ce samedi, 20h, salle du Hainaut, rue des Glacis. 16e journée d’Elite.
(Visuel d’une ZEC en cours de réalisation sur Lecelles)
Il était une fois… des fleuves, des rivières, en somme des cours d’eau naturels respectant la topographie de nos paysages, de nos montagnes, de nos traits de côte, plutôt de nos prairies, de nos vallées et de nos forêts dans le Grand Hainaut, mais également celle de notre humanité urbaine. Chemin faisant, l’Homme a donc bouleversé le dessin de la nature en canalisant des voies d’eau pour le transport fluvial. Bien sûr, l’objectif de navigabilité est fondamental dans le cadre du transport en mode doux des personnes et des produits, c’est louable et écologique in fine. Néanmoins, la traversée des paysages par un ouvrage creusé par l’homme, un canal à petit ou grand gabarit, implique des interventions techniques avec des équipements multiples afin de récupérer l’effet de gravité pour l’écoulement de l’eau, c’est une conséquence directe. C’est presque simple sur l’écran, mais nécessite des trésors administratifs, des normes à profusion, car ces cours d’eau ne sont pas du tout calqués sur les frontières administratives d’où de multiples syndicats de gestion des cours d’eau ! Et là, nous ne parlons que des acteurs sur le terrain…
Une hiérarchie décisionnelle très gravitaire…
Le cours d’eau de l’Elnon sur Lecelles
Pour bien comprendre, il faut voir plus grand, à l’échelon européen, car la gestion des cours d’eau en France s’inscrit à cette échelle et se traduit par des co-financements de l’Union Européenne pour effectuer ces travaux de proximité comme sur l’Elnon. En France, l’acteur régalien sur cette thématique est le SDAGE (schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux-Carte en France) ; c’est l’instance supérieure dont l’essence même est de tout mettre en oeuvre afin d’éviter les inondations par débordements des cours d’eau, grands et petits.
Ensuite, vous avez le SAGE ( schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) qui est plus sectorisé dans chaque région, comme celui dédié à l’Escaut dans les Hauts de France.
Puis, vous avez les syndicats mixtes des sous-bassins versants dont la ligne de conduite est de gérer les cours d’eau sur l’ensemble des missions ; de l’entretien des berges à la construction d’ouvrages spécifiques comme une station de refoulement en passant par des ZEC (Zones d’Expansion de Crues). En l’occurence le SMAPI avec 4 collectivités territoriales, et le Symsee composé de 6 collectivités territoriales, sont aux manettes de cette gestion des cours d’eau dans le Grand Hainaut. Concernant le SMAPI en charge de la Scarpe aval, il s’étale sur La Porte du Hainaut, Le Douaisis, l’Ostrevant, et la Pévèle avec 320 km de cours d’eau à gérer et à entretenir. Pour sa part, le Symsee, syndicat mixte du sud est de l’Escaut, oeuvre sur la CAPH, la CAVM, le Pays Solesmois, la Thiérache Sambre et Oise, Pays de Mormal avec 72 communes à couvrir.
Et enfin, les EPCI (agglo) ont reçu dès le 01 janvier 2018 un bloc de compétences dont l’aménagement des bassins versants et par suite l’obligation de collecter la taxe GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), puis de la reverser sous la forme d’une subvention aux syndicats des sous-bassins versants. Concrètement, les syndicats en charge de la gestion des cours d’eau évaluent leur besoin financier pour remplir leur mission et ce montant s’impose aux agglo, même « si nous avons ajouté 10% de plus à la somme demandée (par le SMAPI). D’ici la fin de ce mandat, tous les territoires de l’agglo seront protégés d’une inondation (catastrophe naturelle), sauf événement surnaturel », précise Aymeric Robin, le Président de La Porte du Hainaut. Quelque part, on comprend mieux pourquoi aucune polémique ne s’installe dans un hémicycle communautaire lorsque la taxe GEMAPI est évoquée, car cette impôt « est mieux maîtrisée (500 000 euros versés au budget 2025 pour le SMAPI) », poursuit le Président de la CAPH d’une part, mais surtout cette gestion de l’eau englobe au sens large les responsabilités des collectivités publiques territoriales et locales. En clair, moralement pour le grand public, c’est l’affaire de tout le monde quel que soit le niveau administratif d’intervention.
Contre les inondations, quels sont les outils ?
« Au quotidien, nous collaborons avec le monde agricole », Marc Delécluse
Les ZECS
Première étape de ce road trip relatif à la gestion des cours d’eau dans le Hainaut, la commune de Lecelles, particulièrement étendue, avec un risque prégnant d’inondations récurrente. Pour éviter la submersion de l’eau dans les maisons, les ZEC (Zone d’Expansion de Crues) constituent une réponse dans le Nord Ouest du Hainaut. En effet, sur Lecelles, une première ZEC de la rue Neuve a été mise en place de 14 500 M3 avec un creusement suffisant du terrain vert afin de contenir un trop plein du cours d’eau de l’Elnon. « Il y a plusieurs solutions en cas de débordement de la ZEC, un tuyau dirigé vers les prairies afin que la terre absorbe l’eau ou un retour vers l’Elnon », explique un technicien du SMAPI. Visiblement, cette ZEC est insuffisante d’où la création de deux autres ZEC dans le secteur, une autre sur Lecelles de 21 000 M3 en cours de réalisation (achevée en 2025) et une troisième ZEC sur Rumegies de 25 000 3 également courant 2025 suivant la météo.
Ce travail est complètement lié à une bonne coopération avec le monde agricole dont l’intérêt est également la meilleure gestion possible de ces risques naturels, c’est un vrai sujet. « Au quotidien, nous collaborons avec le monde agricole », rappelle avec force Marc Delécluse, le Président du SMAPI.
Comme évoqué plus haut, la coopération transfrontalière est aussi fondamentale entre les pays car les cours d’eau n’ont pas de frontières. Dans cette optique, ce dossier est partagé et co-financé par un projet Interreg européen « Elnontransfrontalier », mais également avec l’Etat français et l’Agence de l’Eau.
Station de refoulement ou de pompage
Station de refoulement ou de pompage de l’Anguille sur Saint-Amand-les-Eaux
Le 20ème siècle a permis des installations en « zones humides » absolument impensables, voire insupportables aujourd’hui. A ce titre, la commune de Saint-Amand-les-Eaux est particulièrement exposée aux inondations. C’est pourquoi, des ouvrages comme les stations de refoulement, ou de pompage, sont installés pour couvrir ce risque de plus en plus prégnant avec le dérèglement climatique.
A cet effet, vous avez 3 stations de refoulement afin de (re)conquérir un effet gravitaire et au delà pour protéger la capitale de l’Amandinois, une station sur Saint-Amand-les-Eaux, une sur Millonfosse et une sur Lallaing (Douaisis). Un arrêt sur la station de l’Anguille sur Saint-Amand est éclairant sur le travail de délestage afin d’éviter le débordement des cours d’eau.
« Le bon entretien des berges favorise le développement de la biodiversité », Georges Flamengt
Autre mission de premier plan pour ces syndicats mixtes, l’entretien des berges des cours d’eau est essentiel. A ce titre, durant ce « Gemapi Tour », la venue sur la commune de Bouchain a permis de voir en action les équipes du Symsee en cours de tronçonnage et d’étêtage des arbres. « Le bon entretien des berges favorise le développement de la biodiversité. Cela permet de maintenir une meilleure qualité des ressources en eau », souligne Georges Flamengt, le Président de la Symsee.
Nettoyage des berges sur le Vieil Escaut à Bouchain
En l’occurrence, les travaux sur les berges en cours sont ceux sur le Vieil Escaut dans le cadre d’un projet de restauration écologique sur Bouchain et Hordain sachant que ce cours d’eau passe aussi sous Valenciennes, visible seulement à l’Ecluse des Repentis et dans le vieux Valenciennes.
Les barrages
Un barrage est également en plein coeur de la ville de Bouchain afin de retrouver (encore) de la déclivité dans ce cours d’eau historique du Valenciennois, le Vieil Escaut. Ensuite, vous avez le long de la Scarpe un ouvrage singulier, un barrage entre la Scarpe et la Sensée dont l’imbroglio administratif est assez éclairant sur la superposition des responsabilités en la matière.
Barrage entre la Scarpe et la Sensée
Toute d’abord, la Sous-Préfecture de Valenciennes a dit que cet ouvrage (le barrage) n’était pas de son ressort. Ensuite, la catastrophe écologique de TEREOS a conduit l’entreprise à collaborer en faveur d’une restauration écologique des cours d’eau, notamment sur la Sensée. Enfin, la collectivité locale, Bouchain, a pris un arrêté de cession à l’euro symbolique en faveur de la Symsee, car elle ne voulait pas non plus entretenir cet équipement. « Nous sommes sur un conflit d’usage (sur 1km de cours d’eau). C’est pourquoi, nous devons harmoniser cet entretien de la Sensée, car vous avez des habitations à protéger », commente un technicien du Symsee. Oui, nous sommes au sommet de la hiérarchie des normes dans un domaine où les enjeux sont colossaux, mais les responsabilités diluées parfois.
Une catastrophe naturelle ou surnaturelle ?
Cette visite passionnante met en lumière les enjeux sur les risques des inondations. Chacun a vécu douloureusement la catastrophe naturelle dans le Pas de Calais avec des communes rurales sous l’eau, mais aussi des grandes villes comme St Omer. Certes, nous étions dans le cadre d’une pluie dite « centennale », mais la répétition de ces événements climatiques, et de plus toute l’année, met devant leurs responsabilités tous les édiles de France.
En fait, la ligne de réflexion pour les prochaines assemblées communautaires sera de (re)définir la jauge entre catastrophe naturelle et surnaturelle, car l’impensable se produit trop souvent, l’itération des désordres climatiques presque banalisée. C’est pourquoi, les missions relatives à la gestion des cours d’eau, voire la préservation de l’eau en général, par les collectivités publiques devraient faire société avant qu’il ne soit trop tard.
(Visuel Clara Causeur (17 pts) a porté la baraque trithoise à bout de bras)
MATCH CARNAVAL
Les supporters escaudinois ont défilé en mode << carnaval de Dunkerque >> dans le sillage du trompettiste du RC Lens.
C’est quoi ce match carnaval ? Depuis plusieurs années le BF Escaudain a repris le flambeau du basket masculin et organise à cette époque ce genre d’évènement. De nombreux supporters et amis du club se déguisent en mode << Carnaval de Dunkerque >>. Regroupés au club house près de la mairie, rue Paul Bert,d’où ils démarrent leur cortège, traversent la place en musique et après quelques centaines de mètres arrivent à la salle Allende. Là, ils défilent autour du parquet pendant l’échauffement des équipes, tout en y mettant une sacrée ambiance et pendant le match ils encouragent leurs protégées, toujours en musique. Ce fut le cas toute la soirée.
LES FORCES EN PRESENCE
Construite pour jouer le haut de tableau,en recrutant des joueuses de métier et d’avenir, la CO Trith 8e, 18 pts, 5V, 8D) a plombé, pour des raisons diverses, une grande partie de ses ambitions en perdant ses cinq premières rencontres, dont trois à domicile. Depuis cela va un peu mieux, les Trithoises terminant cinq fois avec le sourire. Elles pensaient bien obtenir un bonus par le biais du Trophée coupe de France, mais Champagne Basket avait la même intention (défaite de Trith (64-69).
Reléguée en fin de saison dernière, le BF Escaudain (9e, 17 pts, 4V, 9D) a construit alors une formation pour jouer les premiers rôles en NF2 (disons une NF2 +) afin de remonter de suite, mais une nouvelle fois, comme à la fin de saison 2020-2021, elle a appris assez tardivement qu’elle était repêchée. Avec un effectif peu dense, trois joueuses ayant quitté le navire, les Escaudinoises luttent pour éviter les deux dernières places synonymes de descente à l’étage d’en dessous. Battues à l’aller de cinq points (60-65) par Franconville, un candidat direct, elles viennent de faire le boulot en revenant du Val d’Oise samedi avec un succès prometteur et encourageant de 8 points (61-69), pour se placer devant cette dernière, le Stade Français semblant déjà condamné.
A l’aller le BF Escaudain s’était imposé à Trith : 54-59.
TRITH MARQUE SON TERRITOIRE D’ENTREE
la capitaine escaudinoise Margot Dubreucq face à Caroline Plust
Après quelques instants au coude à coude (6-6, 5e) Trith, avec Hirigoyen sur la ligne des lancers, Causeur et Kapinga aux tirs, prenait une option sur la victoire : 8-20 (10e). Et poursuivait : 15-30 (16e). C’est là que les Escaudinoises par Mfutila, Zonzon, Dubreucq et Gil réagissaient pour grignoter une partie de leur retard au repos (30-37). Mêmes actrices, même scénario à la reprise, Trith reprenant sa marche en avant : 34-49 (25e). Et une nouvelle fois les filles d’Olivier Schellaert recollaient en partie : 51-58 (30e). Mieux même, l’Américaine Gill continuait à enrhumer la défense trithoise et l’espoir revenait dans le camp escaudinois : 56-58 (33e). Cette embellie s’arrêtera là et Trith l’emportait : 67-73.
Les réactions
Meiya Tiréra (joueuse de Trith) : << Un match difficile. On le savait c’était notre derby. Nous avions perdu de 5 pts chez nous, là on gagne de 6 pts dans une très bonne ambiance de chaque côté. >>
Vincent Verryser (coach de Trith) : << Je suis content. Nous avions fait un bon match à l’aller mais Escaudain nous a fait déjouer. Content d’avoir gagné chez elles ce qui n’est pas évident, cela dans une bonne ambiance de la part des supporters. Tout s’est bien déroulé. Un match en dent de scie nous sommes montés deux fois à plus16-17, mais on les a laissés espérer c’est le petit bémol dans ce beau derby. En plus on récupère le point average. >>
Ginette Mfutla (joueuse d’Escaudain) : << C’était un derby, un derby cela se gagne, malheureusement il nous a manqué des rotations avec Zie blessée. Si le tir de Wallez rentre au lieu de faire gamelle, cela aurait pu tout changer, c’est le jeu. L’entame de match n’a pas été bonne également, on s’est ressaisi, mais cela nous a fait fatigué de courir après le score. >>
Olivier Schellaert (coach d’Escaudain) : << Dommage on prend un éclat de 15 pts en début de match, sur lequel on revient mais en laissant beaucoup d’énergie. Globalement, ce n’est pas un mauvais match. On a laissé quelques rebonds offensifs à l’adversaire et quelques drives, mais dans le plan de jeu ce n’est pas si mal, malgré un manque de rotations à l’intérieur. Il y avait du monde, une bonne ambiance.>>
Suez vs Saur, une gestion en clair obscur du marché public le plus important du mandat (2020-2026) par Valenciennes Métropole
Le moins que l’on puisse dire est que le marché des eaux usées et des eaux pluviales, estimé par l’EPCI à 118 000 millions d’euros environ, a connu de terribles soubresauts. Retour sur une procédure tumultueuse, car Valenciennes Métropole a lancé sa consultation en avril 2023 pour l’attribution de son contrat de concession du service public de collecte et de traitement des eaux usées et des eaux pluviales. Comme à chaque fois, ce type de marché public est très lourd, très technique, avec des coûts colossaux.
Les deux poids lourds français ont répondu à cet appel d’offres, le Groupe SUEZ et le Groupe SAUR, les deux grands « faiseux » sur ce secteur si spécifique. En février 2024, Valenciennes Métropole porte son choix sur l’entreprise SUEZ pour l’attribution de ce marché public. Pas en phase avec le choix de ladite collectivité publique, l’entreprise SAUR a esté en justice contre cette procédure devant le Tribunal administratif de Lille.
Sauf que le Groupe SUEZ refuse cette prolongation et la collectivité territoriale se retrouve avec un seul candidat, une seule offre valable jusqu’au 31 mars 2025. En clair, il faut agir de suite, après étude approfondie des services juridiques, pour valider l’offre de l’entreprise « SAUR ».
« Cela clarifie la situation », Laurent Degallaix
En effet, ce jeudi 06 février 2025, la CAVM opère un retrait de sa délibération du 11 décembre dernier, donc une fin de relance de procédure, et se retrouve de fait avec une seule candidature valable, celle de l’entreprise SAUR.
« Cela clarifie la situation. Ainsi, nous n’allons pas repartir sur des délais de procédure. Ce retrait de la délibération du 11 décembre 2024 va nous permettre d’attribuer définitivement ce marché à l’entreprise SAUR au conseil communautaire de mars prochain », commente Laurent Degallaix. Ensuite, la lecture d’une vingtaine de lignes de cette délibération, mot à mot, par le Président de Valenciennes Métropole souligne le carcan juridique très précis de cette étape procédurale. Les principaux éléments sont cités par Laurent Degallaix, le respect de la concurrence, le temps de négociation suffisant, et le refus du Groupe SUEZ de maintenir son offre.
Quelles sont les voies de recours juridiques pour le Groupe SUEZ? Espérons que le conseil communautaire de mars prochain boucle cet épisode chaotique dans la gestion d’un marché public de tout premier plan. La mise en oeuvre de ce nouveau marché public avant la fin de ce mandat (2020/2026) serait une bonne nouvelle pour la gestion des deniers publics du Valenciennois, donc les nôtres.
Un budget 2025 porté par une taxe « Versement Mobilité » dynamique !
Comme de coutume, avant de voter un budget, vous devez affecter le résultat de l’année précédente. En l’espèce, l’excédent de fonctionnement s’élève à 2 443 300 euros et sera réaffecté dans le BP 2025.
Pour le SIMOUV, le budget s’équilibre à 75 415 221 euros avec 87% de la somme dédiée au coût du réseau de transport. « Je souligne que dans le cadre de cette nouvelle DSP avec KEOLIS, nous avons augmenté notre contribution à 64 719 144 euros (dont 31 millions de masse salariale) contre 59 millions d’euros (environ) avec l’ancien délégataire. Nous avons donc fait aussi un effort financier pour l’amélioration du réseau de transport public du Valenciennois », explique Arnaud L’Herminé, le vice-président aux finances. Concernant les deux agglo, l’engagement financier s’élève à hauteur de 9 millions d’euros (4,5M€ par EPCI) et 3,5 millions par le Conseil départemental du Nord pour le transport des lycéens et des collégiens. Enfin, sur le volet investissement, 5 millions d’euros (2,5M€ par EPCI) sont mobilisés par Valenciennes Métropole et La Porte du Hainaut.
Toutefois, un boulet demeure chevillé au corps du SIMOUV à travers le remboursement de la dette inhérent à la création des lignes des tramways dans le Valenciennois, plus de 9 millions d’emprunts à rembourser chaque année. Par suite, le SIMOUV ne peut pas emprunter, aucun organisme bancaire ne débloquera un centime pour cette collectivité publique.
Par contre, du côté recettes, le SIMOUV bénéficie toujours d’une « taxe VM (Versement Mobilité) très dynamique avec 61. 500. 000 euros en 2024 », précise Arnaud L’Herminé. Cette taxe en bonne santé des entreprises de plus de 10 salariés permet au SIMOUV de muscler une politique d’investissement sur les aires de covoiturage (600 000 euros), d’aménagement des pistes cyclables (700 000 euros), les rénovations des bâtiments administratifs et techniques du réseau de transport public, d’acquisitions de matériel roulant comme des bus au Biogaz et de nouvelles navettes électriques.
Le BP 2025 a été voté à l’unanimité comme le programme d’investissement 2025, voté à part, par l’assemblée plénière du SIMOUV.
Le (ré)aménagement du territoire tiraillé entre écologie et développement économique
Ce comité syndical du SIMOUV s’est arrêté sur l’orientation du projet d’aménagement du Valenciennois (Valenciennes Métropole + La Porte du Hainaut) dans le cadre de la révision du SCoT (Schéma de cohérence territoriale), voté pour le Valenciennois en juillet 2014. Pourquoi ? La raison est d’ordre législatif, car deux lois ont bouleversé l’aménagement du territoire ; la loi d’août 2021 dénommé Climat/Résilience et en juillet 2023 la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette). Fort de ce constat, l’Etat a demandé « une modernisation » de tous les SCoT en France et par suite celui du Valenciennois. Arnaud Bavay, vice-président en charge de l’aménagement du territoire, reconnaît que « le monde a changé depuis 2014 avec les crises climatiques, énergétiques et démographiques. » Parmi les points noirs de ce SCoT du Valenciennois en 2014, la prévision d’une hausse de la population entre 4 et 5% dans les dix années suivantes. Compte tenu que le résultat est un simple maintien numérique de la population sur ce vaste territoire, ceci constitue un échec cuisant à corriger d’urgence, car « nous tablons aujourd’hui sur une hausse de la population de 0,5% pour les 10 prochaines années. Il faut être conscient que les communes vont plus subir des fermetures de classes, voire d’écoles, que des ouvertures », poursuit Arnaud Bavay.
Ensuite, le coeur de la loi réside dans la réduction drastique de la consommation foncière (-50% en 2030) par les territoires que ce soit pour le logement ou le développement économique. Voilà le défi proposé aux collectivités locales et territoriales avec la mauvaise habitude des élu(e)s de trouver excellente l’idée, mais pas dans mon jardin. Par suite, chaque édile défend, en toute légitimité, ses volontés d’extension pour le logement et d’espace pour l’accueil économique, ce qui par ricochet rend les anciennes friches industrielles, voire d’habitats vétustes, aussi précieuses que l’or ou le Bitcoin actuellement.
Pas à PAS, les choix des EPCI du Valenciennois
Le sujet du SIMOUV est donc la validation du PAS (projet d’aménagement stratégique), ex PADD du SCoT actuel, comprenant la validation des projets économiques structurants d’un territoire donné. A ce titre, la région Hauts de France a conformément à la loi ZAN réduit de 50% le foncier consommable, mais il va au delà avec son SRADDET (Schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires). En effet, sur chaque territoire, il pousse le curseur un peu plus loin, 66,1% de réduction foncière sur le Valenciennois et le delta (66,1% – 50%) est fléché uniquement sur des projets économiques d’envergure régionale.
C’est pourquoi, les élus communautaires devaient se prononcer sur les choix des deux agglo. « Sur Valenciennes Métropole, la zone économique d’Onnaing où doit s’installer les sirops de la « Maison Guiot » et sur La Porte du Hainaut, la requalification de la zone des « Soufflantes » sur Escaudain, la zone des Bruilles sur Escaupont, et la zone d’Hordain avec un projet industriel (confidentiel) en cours », détaille Arnaud Bavay.
Au premier abord, un déséquilibre apparaît, mais sur la CAVM, un projet d’envergure nationale sur 40 hectares est ciblé, tout comme le port de Dunkerque et ses environs, et le Canal Seine Nord Europe. Ensuite, le port public de Saint-Saulve est également fléché pour son extension même « si l’Etat sanctuarise toutes les zones agricoles et naturelles. Sur le futur Canal Seine Nord, nous n’avons plus aucune zone bord à canal à développer, sauf un peu sur le port de Saint-Saulve », regrette Arnaud Bavay. Bien sûr, le contre exemple vient du futur projet de centre pénitentiaire sur Saint-Saulve où l’Etat a échangé des terrains agricoles contre toutes les règles à suivre selon les termes de la loi.
« Le PAS (projet d’aménagement stratégique) doit être adopté par nous et la nouvelle assemblée (après les municipales) devra valider cette révision du SCoT. Bien sûr, chaque agglo a son approche propre », commente Arnaud Bavay. Mission accomplie après de multiples réunions, comités, séminaire, le PAS est validé par les élus du SIMOUV sans oublier la Charte du Parc Naturel Scarpe Escaut, en révision également, dont dépend ce fameux SCoT révisé même si toutes les communes du SIMOUV (82) ne sont pas concernées. « Sur cette Charte du PNR, nous voyons déjà se dégager une tendance forte, la priorité à la préservation de la forêt de Raismes/Saint-Amand/Wallers », conclut le vice-président.
Le sujet n’est pas simple, parfois totalement abscons pour le grand public, et pourtant il régit complètement l’avenir du Valenciennois.
Bruno Fontaine : « Notre atout numéro un est la proximité »
Les Chambres de Commerce et d’Industrie sont rompues à l’exploitation économique de structures diverses à l’image de certains aéroports, les ports publics comme sur Saint-Saulve, voire les grands espaces événementiels tels qu’Artois Expo « que nous gérons sur Arras », précise Bruno Fontaine, Président de la CCI Grand Hainaut et Président de la société de gestion de La Cité des Congrès. Dans un contexte où l’Etat puise dans les trésoreries des CCI Françaises à travers une diminution des taxes perçues par les entités consulaires, il est de bon aloi que les CCI cherchent des diversifications de recettes.
Pour le cas concret du marché public de la « Cité des Congrès », l’appel d’offres s’est déroulé l’été dernier avec une décision durant le Conseil communautaire du 11 décembre 2024, et un changement d’exploitant le 05 janvier 2025. Les élus de Valenciennes Métropole ont choisi le candidat « CCI Grand Hainaut » pour une DSP (Délégation de Service Publique) de six ans. Plus performante, notamment à travers le réseau de la CCI Grand Hainaut sur ce bassin de vie, et moins gourmande en contribution demandée à l’agglo propriétaire (Valenciennes Métropole), la CCI Grand Hainaut s’est lancée un défi de taille à travers un équipement attendu pendant des décennies, en mode Palais des Congrès, par tout le territoire.
Dans cette optique, la chambre consulaire a initié la création d’une filiale, la SECICoV avec un seul actionnaire (CCI Grand Hainaut), afin de gérer cette « Cité des Congrès ».
Avant de se pencher sur les choix stratégiques de la CCI Grand Hainaut, faisons un tour de l’équipement in vivo. En effet, séparé par une zone de stationnement et des espaces piétons, la Cité des Congrès et ses 15 000 M2 modulables fait face à la Serre Numérique (17 000 M2) sur cette ancienne friche industrielle. La ventilation est intéressante avec 3 amphithéâtres de 150 à 800 personnes, le grand amphi divisible en une scène de 500 places ou de 800 avec l’étage, un amphi intermédiaire de 300 places, et petit amphi à plat de 150 personnes. Ensuite, deux espaces d’exposition avec une nef de 2 400 M2 pour 4 800 places debout et 2000 assisses, puis un autre site d’exposition intérieur avec une ouverture sur la canopée extérieure de 1 600 M2. Pour les plus petits événements, 14 salles de réunions, mais également 1 espace lounge bar-restaurant-terrasse à développer au 2ème étage. « Tout est possible sur la partie restauration intérieure et extérieure. Nous étudions toutes les possibilités, car il ne faut pas se tromper dès le début », commente Bruno Fontaine. En résumé, un site avec un potentiel de développement majeur est disponible pour les acteurs du Valenciennois et au delà.
2024, une bonne fin de DSP
Après deux années de mise en route, le secteur de l’événementiel a vécu une thrombose durant les deux années de la Covid, 2020 et 2021, avec un secteur d’activité en panne totale. Le plus grand « faiseux » national « GL Events » a connu des difficultés énormes. Néanmoins, l’entreprise a traversé ce désert, grâce aussi au « Quoi qu’il en coûte », et rebondi pour réaliser une belle année 2024 pour sa dernière sur le Valenciennois. « Nous avons organisé 62 événements et 24 spectacles, donc 86 au total pour un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros environ », explique Delphine Verdavaine, la Directrice Générale. En fait, la SECICoV a repris les 12 permanents, dont 3 alternants, de l’ancienne exploitation sous GL Events.
Plus de proximité avec les acteurs locaux
Conscient des atouts laissés, mais aussi des carences, le nouvel exploitant veut poursuivre la dimension nationale des grands événements (Congrès, séminaires, grand spectacle), mais également développer l’utilisation de la « Cité des Congrès » par les grands acteurs locaux. « En 7 ans, une seule grande entreprise du Valenciennois a souhaité organiser un événement chez nous », précise la DG. Avec Alstom/Bombardier, Stellantis, Toyota, le CHV, etc., l’axe de progression est facilement identifiable malgré la concurrence sur le territoire. « Notre atout numéro un est la proximité, car nous sommes en lien étroit avec ce territoire. Il faut travailler avec notre éco-système dans la filière de l’automobile, du ferroviaire, voire d’autres grands acteurs comme le Centre Hospitalier de Valenciennes… D’ailleurs, notre projet présenté pour notre candidature s’appelait Connect », poursuit Bruno Fontaine.
Bien sûr, en ligne de mire, l’organisation de grands événements nationaux comme « Valenciennes, ville en mouvement », avec 960 maires, constitue la traduction idéale d’une nouvelle ère de cette « Cité des Congrès ». « Nous travaillons à la sécurisation des paiements des hôteliers suite aux réservations », explique Bruno Fontaine. En effet, le bloquage des nuitées, d’un calendrier raisonnable de rétractation et d’une garantie de paiement si retrait de dernière minute s’avère absolument indispensable pour changer de dimension. « Nous avons référencé 1 400 chambres sur le Valenciennois (deux agglo) et 300 Airbnb », ajoute Delphine Verdavaine.
Enfin, sur la dimension proximité, la SECICoV va organiser en 2025 trois événements propres : un festival de bières les 16 et 17 mai, le retour du salon du Chocolat sous la marqué déposée « Le chocolat show » du 17 au 19 octobre, et un arbre de Noël avec des spectacles durant deux week-ends (fin novembre, début décembre) que « nous allons proposer à tous les CSE du Valenciennois », conclut la DG.
Bien sûr, La Cité des Congrès n’a pas encore la notoriété suffisante pour boucler une année de réservation à l’avance, mais l’ambition est affichée sans complexes et sa réussite sera au bénéfice de tout le Hainaut, car cet équipement n’est pas un îlot posé sur un nuage, il fait indéniablement partie de la palette économique du Valenciennois. C’est visiblement ce que tous les acteurs publics et privés n’ont pas encore compris à ce stade… !
Ali Ben Yahia : « Les bénéficiaires doivent gérer leur budget en responsabilité »
Dans l’optique de l’ouverture de cette épicerie solidaire, la municipalité avait lancé un appel à candidature pour mettre en oeuvre ce service social. Le résultat est sans contestation, l’association Entraide & Dignité, basée à Valenciennes, a remporté ce marché public.A ce titre, le maire de Beuvrages insiste sur « la non concurrence de cette épicerie solidaire avec les Resto du Coeur, la Banque alimentaire, l’Andes, et l’association des dons solidaires. C’est un service supplémentaire où les bénéficiaires sont fléchés par le CCAS. D’ailleurs, cette ouverture s’inscrit dans le projet social de la ville, car nous le voyons tous les jours les besoins demeurent immenses. »
Ainsi est née l’épicerie solidaire Gémila Abada, ex adjointe à la commune et en charge du CCAS de Beuvrages, où l’association des « dons solidaires collecte les invendus dans le domaine de l’hygiène, santé, produits de nettoyage, etc., mais non alimentaires », précise un représentant de l’association.
« Nous procurons une carte à chaque bénéficiaire », Boumédienne Guefif
Voilà, le premier point est la qualité des produits proposés avec un coût de 30% du prix facial habituel. Ensuite, le ciblage de la clientèle est le deuxième point essentiel dans cette démarche. En effet, le CCAS sélectionne les familles dans le besoin. A ce stade, une quarantaine depuis janvier 2025 ont été ciblées pour bénéficier de cette épicerie solidaire. « Notre commission d’attribution se réunit tous les 15 jours. L’objectif est de faire économiser les familles sur ses produits de 1ère nécessité afin de permettre d’autres dépenses. Les bénéficiaires doivent gérer leur budget en responsabilité », poursuit l’édile.
Boumedienne Guefif
Concrètement, une attestation d’accès à l’épicerie solidaire est fournie, par le CCAS, à chaque famille éligible. « Puis,nous procurons une carte à chaque bénéficiaire. Ensuite, chez nous, il se présente et nous le pilotons pour le choix des produits de 1ère nécessité », précise Boumédienne Guefif, le fondateur de l’association Entraide & Dignité.
Philippe Mixe : « Il y a une évidence territoriale pour cette Fondation au sud du Département »
Pour comprendre cette naissance, il faut rembobiner le dernier épisode de l’actualité de l’Economie Sociale et Solidaire sur ce bassin de vie d’environ 750 000 habitants. En effet, le Collectif Phare regroupant de nombreux acteurs de l’ESS depuis 2019 a remporté le label PTCE (Pôles Territoriaux de Coopération Economique émergents) en 2021, avec 100 000 euros à la clé, pour travailler sur ce champ social dans le sud du département, notamment avec le lancement d’une Fondation territoriale dans les 3 ans.
Timing respecté, car « Bercy nous a directement contacté en décembre dernier afin de savoir si ladite structure était lancée », explique Gérard Dechy, le vice-président de la Fondation Territoriale Grand Hainaut et cheville ouvrière de cette création. Le temps passe très vite, car cette idée « territoriale » a été dupliquée sur bien d’autres bassins de vie dans les Hauts de France, sauf dans le sud du département. « Le périmètre géographique le plus pertinent est celui utilisé par la CCI Grand Hainaut, mais également l’Université Polytechnique Hauts de France. De fait, il y a une évidence territoriale pour cette Fondation au sud du Département », précise Philippe Mixe.
Pour autant, cette création promeut un mode opératoire original. En effet, les promoteurs de cette Fondation sont des entreprises du champ de l’ESS, puis des entreprises privées sont venues se greffer sur celle-ci. D’habitude, ce sont les entreprises privées à l’initiative… !
« Une Fondation à échelle humaine », Philippe Mixe
L’objectif est très clair pour les membres de cette Fondation (10 fondateurs, 10 donateurs, et 3 personnes qualifiées). « Nous voulons soutenir des projets sur un spectre très large, fracture numérique, décrochage scolaire, transition écologique, mobilité, personnes éloignées de l’emploi… C’est une Fondation à échelle humaine et nous n’avons aucune inquiétude sur les sollicitations pour des projets de lien social », commente le nouveau Président de la Fondation Territoriale Grand Hainaut.
De plus, ce nouvel intervenant solidaire bénéficie de la bienveillance de la Fondation de France. « Nous sommes abrités chez la Fondation de France », ajoute-t-il. Concrètement, la Fondation Territoriale Grand Hainaut va gérer ses dossiers, mais bénéficie des services administratifs de la Fondation de France, voire d’une souplesse financière dans la création ex nihilo de celle-ci. Concrètement, le siège de la Fondation territoriale du Grand Hainaut est basé sur le site minier de Wallers-Arenberg.
Pour gérer le quotidien de cette Fondation territoriale, Sylvain Boitel sera le chargé de mission du suivi des projets par le COMEX. Ce dernier est détaché de l’association « Phare » ce qui ne constitue pas une surprise ! Enfin, le Président de la Fondation rappelle les fondamentaux inhérent à ce type de structure. « Lorsque vous réalisez un don à une Fondation, vous bénéficiez d’une défiscalisation*, mais nous allons travailler sur tous les types de mécénats, celui de compétences également »
Daniel Carlier
*Pour un particulier, vous pouvez déduire 66 % du montant de votre don de votre impôt sur le revenu, dans la limite d’un don représentant 20 % de votre revenu imposable. L’excédent peut être reporté les 5 années suivantes ou pour une entreprise, 60 % du montant du don peut être déduit de l’impôt sur les sociétés, dans la limite d’un don de 20 000 € ou de 0,5 % du chiffre d’affaires annuel. L’excédent peut être reporté les 5 années suivantes.
Sept défaites consécutives, la fin de l’année 2024 a été un véritable calvaire pour les Beuvrageois. Tour à tour, Juvisy, Courbevoie, Cambrai, Roncq, Ste Marie, AS Bon Conseil et Paris Académie leur ont fait mordre la poussière. A tel point que le doute s’était installé dans les rangs de l’USMB qui ne savait plus à quel saint se vouer. Ajoutez à cela les longues absences pour blessures de Rémi Lescieux, qui a été opéré de l’épaule et qui est en cours de rééducation (retour en compétition dans quelques semaines) et celle de Naïm Yahiaoui (genou).
Adnane Odouala sur la ligne des lancers francs
Quand rien ne va…. Heureusement 2025, se présente sur de meilleures auspices, les hommes d’Alexis Poteau s’étant remis en question pour aligner deux succès en autant de matchs en janvier : à Charenton (76-79) et aussi difficilement sur leur parquet face à la lanterne rouge Bruay Labuissière (87-82). Une embellie qui leur permet de sortir provisoirement de la zone rouge.
Une revanche à prendre
Et voilà Longwy (6e, 20 pts, 7 victoires, 6 défaites) qui se présente sur le parquet de la salle Delaune. Une formation de Meurthe-et- Moselle contre qui Beuvrages à une revanche à prendre. En effet, à l’aller, pour l’ouverture du championnat les équipiers de Odouala s’étaient inclinés face aux Longoviciens : 77-59.
Les BEUVRAGEOIS ont bombé le torse en fin de match
9 points pour Kevendy Dullieux
Dès le début des hostilités, les deux équipes montraient leurs ambitions et un sacré coude à coude s’installait sur le parquet de la salle Delaune. Les attaques prenaient le pas sur les défenses, ce qui n’était pas au goût de certains : 13-12 (5e), 26-28 au mini repos. Le bras de fer se poursuivait, personne ne désirant lâcher du lest : 33-35 (15e), 45-47 à mi parcours. 47 points encaissés en 20 minutes, c’était beaucoup trop et les Beuvrageois avaient droit à une remontée de bretelles de leur coach Alexis Poteau dans les vestiaires. Bien vu et résultat des courses une reprise et une troisième période presque de rêve. Tous apportaient de l’eau au moulin pour signer un 32/10 cinglant pour prendre une option sur la victoire : 77-57 (30e). La concentration était de mise quand même. La révolte des Longoviciens mettait encore plus de piment à la partie : 84-73 (38e). En bombant le torse et en démontrant une réelle solidarité les locaux gardaient quatre longueurs de mieux pour continuer leur remontée au classement. Score final : 87-83.
Les réactions :
Jérémy Bailleux (coach de Longwy) : << Nous étions bien partis. Deux belles équipes, on aurait pu avoir un vrai match de basket, mais les arbitres en ont décidé autrement. Ils ont voulu arbitrer à leur façon. Devant c’est une bonne équipe, nous avons su revenir, on a tout donné, mais voilà c’est le basket. >>
Rémi Dupuis (joueur de Beuvrages) : << Un bon match dans l’ensemble. Défensivement nous avons pêché en première mi-temps et heureusement que l’on s’est repris dans la troisième période en faisant un gros run. Puis, nous nous sommes fait peur sur la fin mais nous étions solides pour garder la victoire. >>
Alexis Poteau (coach de Beuvrages) : << En première mi-temps, nous n’étions vraiment pas dans ce que j’avais demandé à savoir défendre. Prendre 47 points, c’est beaucoup trop, on ne peut pas gagner contre ce genre d’équipe. Je les ai cartonnés aux vestiaires et il y a eu un changement de visage à la reprise avec ce 32/10 dans le 3e quart temps. Là, le match était pratiquement plié, mais on les laisse revenir à 4 pts ce qui n’est pas normal. >>
Yannick Alléno : « Il faut s’occuper aussi des co-victimes ! »
La loi a évolué en terme de sécurité routière, car elle a enfin introduit une notion fondamentale dans la sécurité routière, l’intentionalité. « Avant, il y avait homicide volontaire ou involontaire. Aujourd’hui, nous parlons (enfin) d’homicide routier ! Le 08 mais 2022, j’ai perdu mon fils Antoine et je mets aujourd’hui mon nom au service de cette association- Antoine Alléno- dont l’objectif est de s’occuper des co-victimes », explique Yannick Alléno.
Même si depuis 50 ans, la mortalité a descendu drastiquement sur les routes, vous avez encore « 700 enfants qui perdent la vie chaque année en France », poursuit le chef. Dans cette optique, il travaille partout sur les territoires afin de s’occuper, avec cette association, des conséquences d’un tel drame dans l’entourage du défunt. « Il faut s’occuper aussi des co-victimes. Comment se reconstruire après… », déclare un père encore dans la douleur.Vous pouvez contacter cette association via son site internet https://www.associationantoinealleno.fr/
Avant toute chose le public était là également pour rendre hommage à Alain Bocquet, député et maire depuis 1995 de la cité thermale, il a redessiné l’ambition de sa commune entre ville et campagne, remporté des victoires improbables comme la rénovation de la Tour abbatiale et la venue de GSK avec 1 000 emplois aujourd’hui. Ses mots conclusifs à la fin de ce Conseil municipal électif étaient éclairants sur sa vision politique. « J’étais adjoint en 1977 de Pierre Mauroy sur Lille, c’est là que j’ai appris comment gérer les situations. J’ai toujours eu 3 règles, la première est de lancer toujours la barre le plus haut possible, ensuite l’écoute, l’action et décider pour agir », et enfin il rappelle ce 80ème anniversaire de la libération du camp Auschwitz-Birkenau, et sans le dire le combat de sa vie contre l’extrême droite. En passant, parti politique qui vient de remporter sa circonscription pendant 30 ans, insupportable n’est-ce-pas ! Voilà le point commun partagé par une immense partie du public présent comme des forces politiques de la majorité, voire de l’opposition pour certaines, la belle histoire s’arrête là.
Une salle bondée avec 160 places et la présence remarquée des deux Présidents d’agglo, Aymeric Robin et Laurent Degallaix.
Attendue un peu plus tard dans l’année pour des soucis de santé, même si les rumeurs vont bon train depuis la défaite de l’ancien député de la 20ème circonscription, cette démission ouvrait deux choix à l’ancien maire de la cité thermale ; soit le passage de témoin à sa 1ère adjointe, Nelly Szymanski, le plus simple jusqu’aux élections municipales 2026 ou le vote de la majorité municipale pour Fabien Roussel, son fils spirituel politique !
Sans surprise, la seule candidature pour la fonction de maire est celle « de Fabien Roussel à l’unanimité », souligne Nelly Szymanski, la 1ère adjointe.
Un choix contesté par l’opposition
Bien sûr, Eric Renaud ne l’entend pas de cette oreille et livre (peut-être) sa plus violente diatribe à l’endroit de Fabien Roussel au point même surprendre la presse nationale présente à cet événement politique (Le Figaro publié hier, Le Monde et Libération). « Nous ne participerons pas à ce coup de force qui porte gravement atteinte à l’exercice régulier et sincère de la démocratie locale. Manifestement, la raclée électorale infligée par les Amandinois en juin dernier a changé le donne. Nous ne serions pas là sans cette élection ! ». Tour à tour qualifié « d’apparatchik parisien et de politicien has been », mais surtout d’un scrutin organisé en coulisses dès le mois de juillet. « En bons magouilleurs politiques qu’ils sont », poursuit-il en insistant sur ce projet caché pendant 6 mois, jusqu’au 31 décembre 2024, afin d’éviter une démission collective (pas assurée). Enfin, il propose deux solutions, la première est « laisser de nouveau la parole aux Amandinois ou de proposer à Nelly Szymanski, 1ère adjointe, la conduite des affaires courantes jusqu’en mars 2026 ». Rien n’y fait et les 4 élus, et une absence, quittent l’hémicycle de proximité.
Pour sa part, Eric Castelain annonce qu’il ne participera pas non plus à ce vote, mais sans quitter la salle, tout en dénonçant vigoureusement ce choix : « Il y a 7 mois, les Amandinois ont rejeté le candidat Fabien Roussel et son alliance funeste avec La France Insoumise. Ce sera un maire par défaut. Saint-Amand-les-Eaux n’est pas Moscou, mais je n’ai qu’une (bonne) question. Fabien Roussel s’engage-t-il à ne pas se présenter à un mandat national d’ici mars 2026 ? ». Le nouveau maire répond à cette question clé par une pirouette devant la presse :« J’ai toujours dit qu’entre un mandat de député et de maire, je choisirai celui de maire. Ensuite, la question du cumul des mandats ne se pose pas, donc…»
Enfin, les deux élus du Rassemblement National ont fait le choix de participer au vote, le député en exercice de la 20ème circonscription, Guillaume Florquin et de sa collègue Bérangère Maurisse. A bien y regarder, c’est une aubaine politique de participer au vote du jour pour l’extrême droite afin de laisser, dans le cadre d’une nouvelle élection législative, son concurrent le plus dangereux à la gestion municipale contribuant à la banalisation XXL de l’extrême droite à Saint-Amand-les-Eaux ; l’insulte suprême pour Alain Bocquet à laver de toute urgence par son poulain !
Avec 25 votes sur 27, Fabien Roussel est élu maire de Saint-Amand-les-Eaux ce jeudi 30 janvier 2025
« La barre est très haute », Fabien Roussel
Pour son premier discours d’édile, Fabien Roussel ne feint pas son émotion. Il s’attache à ce moment particulier qu’il reçoit avec « honneur et du bonheur d’être le maire d’une ville qu’on aime. La barre est très haute, mais nous avons encore tant à investir. Nous vivons une crise et l’emploi restera notre priorité. » S’adressant à l’opposition encore présente, il souligne « que je vous respecterai et vous serez associée à toutes les grandes décisions. »
Alain Bocquet, Fabien Roussel et Nelly Szymanski
La politique est un métier ! En l’espèce, un professionnel, certes attaché à sa commune d’adoption, va chercher un mandat et une rémunération. En toute état de cause, ce n’est pas ce genre d’arrangement entre amis qui va améliorer l’image de La politique à Saint-Amand-les-Eaux, ni ailleurs. Ensuite, quel sera l’impact sur la carrière politique de Fabien Roussel au niveau national, peut-être positif à court terme sur le volet proximité des citoyens, mais le secrétaire national du PCF va-t-il trouver soudainement toutes les vertus du monde à François Bayrou afin de le soutenir dans sa volonté de remettre le sujet du « cumul des mandats » sur la table ? Toutefois, pour y arriver ledit Premier ministre doit éviter la censure pendant au moins 6 mois ! On pourrait presque en rire, car l’intérêt individuel écrase tout aujourd’hui !
Fabien Roussel « First », c’est la petite chanson du moment !
Marie-Claire Coquidé : « Les personnes handicapées sont les oubliés de l’histoire »
Si une institution devait évoquer ce douloureux anniversaire, cela appartenait à l’APEI du Valenciennes et à nulle autre. En effet, avec l’épuration des juifs et des populations tziganes/roms, les personnes en situation de handicap ont été pourchassées, exécutées, et « particulièrement le handicap mental. D’ailleurs, 40 000 personnes en asile ont été abandonnées et sont mortes de faim. Je rappelle que tous nos résidents aujourd’hui (tout handicap confondu) étaient concernés. Les personnes handicapées ont payé le tribu de la barbarie, elles sont les oubliés de l’histoire. »
Pour rester dans l’actualité brûlante, les nominations aux Césars sont éclairantes… Une seule nomination pour le film « Un petit truc en plus » dont le succès au box office est aussi bluffant qu’inattendu pour un film abordant le handicap mental et des nominations pléthoriques pour trois autres films français très prisés par le public, le chemin est encore long au sein de la Maison France !
Une minute de silence a été observée pour ces vies détruites, ces âmes carbonisées, ces vies peu essentielles en comparaison de la race arienne pour le 3ème Reich, un résumé clair du livre intitulé « Mein Kampf » écrit par A.Hitler entre 1924 et 1925, mais élu démocratiquement en 1933 en Allemagne grâce au soutien de la grande industrie nationale. Ne jamais oublier que le pire de l’homme n’est jamais derrière nous !
Ainsi, la Présidente peut crier haut et fort que « chaque résident est accompagné. Nos valeurs sont celles de l’humanité, de la liberté et de l’égalité. Il n’y a pas de citoyen de seconde zone. Nous voyons que sans la démocratie, rien n’est possible pour nos usagers. »
Bien sûr, l’avenir s’écrit aujourd’hui et demain plus encore, le projet associatif, écrit et validé, met en lumière cet accompagnement inclusif sur le temps long par l’APEI du Valenciennois. Comme dans tous les secteurs où l’argent public est central, le financement est difficile. « Nous devons faire toujours faire plus avec moins. On gère la pénurie, mais rassurez-vous, nous ne lâcherons rien, car la cause est juste. »
« Le CPOM signé en novembre 2024 », David Leclercq
« Le médicosocial souffre, un tableau sombre, mais réaliste ! », commente en propos liminaire le Directeur général de l’APEI du Valenciennois. Cela résume presque toute la problématique du moment. Pour autant, l’APEI du Valenciennois s’attache à toujours mieux accompagner ses résidents.
David Leclercq, DG de l’APEI du Valenciennois
A cet effet, le nouveau CPOM (Contrat pluriannuel d’Objectifs et de Moyens) a été signé en novembre 2024 où « nous avons trouvé un compromis, un accord sur nos objectifs avec le Conseil départemental et notamment la vice-présidente en charge du handicap », précise David Leclercq.
Dans les grands chantiers structurants en 2025, deux projets se dégagent avec la 1ère pierre d’une nouvelle blanchisserie sur Saint-Amand-les-Eaux dans les tuyaux tout comme celle de la rénovation lourde du Foyer d’hébergement les Glycines à Anzin.
14 médaillés du travail présents et honorés en 2025
Pour conclure cette cérémonie dans la bonne humeur, une cérémonie de remise de médailles à des salariés au long cours de l’association comme Sylvie Debrabant, Karine Loth, Rolland Peltier, Caroline Rolland, Olivier Rombeaut, Charlotte Tellier pour la médaille d’argent (20 ans), Dominique Arena, Sylvie Dupont, Hamed Haouam, Marylène Schvan pour la médaille Vermeil (30 ans), Catherine Fovez, Jean Dufour pour la médaille d’Or (35 ans), et Michel Menu, Maryse Delcourt pour le Grand Or (40 ans).